MA RACE ACROSS France (RAF) 2024
Le projet de me lancer sur la RAF 2500 kms (2591 exactement) voit le jour très rapidement après la fin de la RAF 1000 un an auparavant. A croire que 1000 kms ne me suffisaient pas. En effet à force de discuter avec ceux qui entreprenaient la distance reine, je me disais pourquoi pas moi. C’était un défi faisable mais un défi quand même. Mon plan d’entrainement restera plus ou moins le même que cette année en plus des entrainements hebdomadaires c’est à dire 3 sorties de 200, 2 sorties de 300 et bien sûr une diagonale Brest-Menton, la plus longue que j’envisageais de faire seul car c’est dans cette configuration que j’allais faire la RAF.
Jeudi 20 juin
Le jour J est enfin là, j’arrive à Lille en milieu d’après-midi, accompagné de ma femme, avec un peu d’appréhension et de stress, je l’avoue. Mon vélo passe au contrôle avec les affaires obligatoires pour participer. Un bi vy, une doudoune, un K-way goretex, un GPS et d’autres fournitures. Je décide de faire une sieste car je sais que la nuit sera longue. Je reconnais certains participants via les réseaux sociaux et j’ai même l’occasion de discuter avec Arnaud Manzanni, l’organisateur multiple finisher de la Race Across America, ainsi qu’un chercheur de l’université de la côte d’opale qui a travaillé sur le sommeil lors d’un ultra. En effet, l’une des obligations sera de s’arrêter minimum 4 heures par plage horaire de 36 heures sous peine d’élimination. Je n’aurai aucun problème à respecter cette règle. La pasta party organisée est loin d’être copieuse et je le ressentirai plus tard, car j’aurai faim très rapidement. Au départ je n’avais aucune stratégie contrairement à ceux qui jouent la gagne. Hormis le fait de passer la 1ère nuit sur le vélo et de faire plus de 400 km le 1er jour, la suite se fera en fonction de la fatigue, de la météo et de mon moral.
21h39, ça y est, le speaker annonce mon départ et je me lance dans l’inconnu en espérant que la pluie, qui devait faire son apparition en fin de soirée, n’arrive pas. Le début du parcours est plat et monotone, je me fais doubler par un paquet de cyclistes qui roulent à 30 km/h. Je décide de garder la même moyenne car je n’ai pas envie de subir un contrecoup dans la nuit qui m’obligerait à ralentir à cause de la fatigue. Le vent est favorable, ce qui n’est pas pour me déplaire. Je passe à Crépy en Valois et je roule en terrain connu. J’arrive vers 9h du matin à Ocquerre, 1ère base de vie ou m’attendent Claude et Alain qui sont venu me soutenir et je les en remercie. 252 km de parcourus à 24,3 de moyenne. J’en profite pour me restaurer, remettre de l’ordre dans mes sacoches et l’on repart en direction de Mouroux, Coulommiers puis le sud de la Seine et Marne sous une petite pluie fine. Mes deux compères m’accompagnent sur quelques dizaines de kms puis l’on se sépare, chacun trace sa route… 30 km pour eux et 2250 pour moi, pas très équilibré tout ça ! Je donne des nouvelles à Béa qui contrairement aux diagonales sait ou je me trouve grâce au traceur ce qui n’est pas pour lui déplaire car c’est plus rassurant surtout la nuit.
La journée de vendredi se passe bien, j’ai quelques coups de barre qui m’obligent à m’arrêter pour des micro-siestes, je passe à Montargis, le dénivelé est correct, les jambes tiennent bon et je double un paquet de concurrents qui ont crevé sur la voie verte à cause de débris de verre. J’arrive à Rogny les 7 écluses dans l’Yonne ou je passerai la nuit dans une chambre d’hôtes. 434 kms parcourus en 24h, je pensais faire plus mais bon c’est comme ça.
Samedi, départ 5h du matin j’ai décidé de privilégier le sommeil afin d’être plus rapide sur le vélo en journée (expérimenté sur les diagonales), direction Gueugnon, la 2ème base de vie qui se trouve à 190 km, le dénivelé est plus important, les collines se succèdent forcément nous sommes en Bourgogne et c’est loin d’être plat. Le moral est bon, les jambes sont bonnes, j’en profite pour visiter les boulangeries afin de me ravitailler. J’ai du mal avec les sandwiches donc je privilégie les parts de pizzas, de quiches sans oublier les desserts ! Il est important de se faire plaisir sur l’alimentation durant les longues distances, on oublie les régimes sans exagérer sur les portions afin d’éviter les coups de barre ou la sensation de lourdeur qui n’est pas agréable. Le paysage bourguignon est plaisant, on ne s’ennuie pas. J’arrive à Gueugnon dans l’après-midi. J’en profite pour me restaurer. Je retrouve souvent les mêmes cyclistes, on discute stratégie sur la journée, où va-t-on dormir ce soir et l’on s’aperçoit que l’on a toutes les mêmes réponses, on ne sait pas… !
Je ne m’attarde pas à Gueugnon, la route est longue et je veux avancer un maximum afin d’attaquer les pentes du Massif Central demain. Je décide de dormir après Vichy où Béa a réussi à trouver une chambre d’hôte. Je traverse la ville de Lapalisse dans l’Allier et son joli château, le parcours reste accidenté. Je traverse difficilement Vichy en début de nuit qui est en travaux. Je perds du temps car mon GPS me joue des tours puis j’entame une montée en direction d’un petit village Bas et Lezat ou je passerai la nuit. Il est un peu plus de minuit. 303 km parcourus et 3800 m de D+.
Dimanche matin, 6h. Cette journée est consacrée à la traversée du Massif Central, au programme 3 cols que j’envisage de grimper dans la journée. Le temps reste incertain, la pluie et des orages sont prévus en montagne et j’espère y échapper. Le début de la matinée est tranquille, peu de dénivelé jusqu’aux abords de Clermont Ferrand où j’entame l’ascension du Puy de la croix Morand, pas facile avec quelques portions à plus de 8% et surtout un vent de face, dans un décor magnifique mais en l’absence de grande végétation. Au sommet, j’en profite pour faire mon 1er vrai restaurant avec d’autres cyclos afin de remettre du carburant dans la machine. On s’y attarde un peu trop mais ce n’est pas grave ça fait du bien au moral. Une longue descente m’emmène en direction du Puy Mary, la 2ème ascension de la journée qui s’avèrera plus compliquée, on approche souvent les 10%. Le paysage est magnifique, le soleil disparait lentement à travers les nuages et c’est dans ces moments-là que l’on sait pourquoi on fait du vélo. Au sommet, je décide de descendre avec un autre cyclo, le ciel s’assombrit et la visibilité n’est pas top. Je mange les restes de courses que j’ai faites le matin-même (on est dimanche) dans un refuge tenu par des propriétaires qui ont eu pitié de nous en acceptant que l’on se restaure au chaud (9° au compteur). Il est 22h. On décide de dormir après le prochain col qui se trouve 25 km plus loin. Le col de Légal n’est pas le plus compliqué mais c’est de trouver un endroit vers Aurillac où dormir, il m’enverra un SMS quand il aura trouvé. 15 km avant Aurillac, je le retrouve sous un abri où l’on emprunte des livres, ça fera l’affaire. Bilan de la journée 225 km et 4320 m de D+.
On décide de dormir 4h, dormir est un bien grand mot, j’ai eu l’impression de somnoler tout le temps tellement j’ai eu froid pourtant j’étais au sec avec une doudoune et dans un bivy (information à prendre en compte on est à 700 m d’altitude). Mon voisin avait en plus un petit matelas gonflable et vu comment il ronflait son sommeil a été plus réparateur que le mien. Il faut également prendre en compte que dormir 4h suppose de s’arrêter minimum 5h, le temps de se changer avant et après, soigner les petites plaies, préparer et ranger les affaires sur le vélo et bien sûr se restaurer.
Il est 6h du matin quand on reprend la route, on prend un bon petit déjeuner à Aurillac puis on se sépare car on ne roule pas à la même allure. Il me reste 460 km avant d’atteindre Anglet. J’espère y être demain dans la matinée. Je me dirige vers le parc régional de Quercy, la journée s’annonce belle et chaude, pas trop de dénivelé mais de temps en temps des « coups de cul » qu’il faut passer. Les jambes sont bonnes mais mon arrière-train commence à me faire souffrir. Je change constamment de position sur la selle et je me dis que cela va être compliqué sachant que je n’en suis même pas à la moitié de mon périple. Je connais ce type de douleur, je sais comment cela évolue dans le temps. Je peux y faire abstraction pour l’instant mais à un moment ou un autre il va falloir y remédier d’une façon ou d’une autre. Je traverse Cahors dans le Lot puis le Lot et Garonne et enfin Eauze dans le Gers ou je décide de bivouaquer pour la nuit sur un parking de supermarché. Bilan de la journée 311 km et 2540 m de D+. Il me restera 150 km avant la base de vie d’Anglet.
5h du matin je repars en ayant eu l’impression de très mal dormir, le bivouac ce n’est pas mon truc et je décide de privilégier les vrais lits plutôt que la terre ferme. Direction Anglet que j’atteindrai vers 13h. la température dépasse les 30°et je n’avance vraiment pas vite. Je fais le tour des cimetières à la recherche d’eau et j’avoue, je m’arrête plus que je ne le devrais (c’est le problème de rouler seul). Je longe l’Adour sur une piste cyclable pendant quasiment 50 km, c’est interminable. L’entrée sur Biarritz est compliquée et je perds beaucoup de temps à rejoindre Anglet où se trouve la base de vie.
Applaudissement des organisateurs à l’arrivée ce qui fait chaud au cœur. On est une vingtaine de coureurs à la base. Je récupère mes affaires propres, une petite douche et j’en profite pour manger ou plutôt dévorer ce qui se trouve sur la table. C’est décidé ce soir je dors à Saint Jean pied de Port et demain j’attaque les 4 cols prévus au programme.
Mine de rien les organisateurs ne nous facilitent pas la tâche, à la sortie de Biarritz on entame la montée par des petits chemins limite Gravel avec des pourcentages qui dépassent parfois les 15% et c’est une succession de montagnes russes courtes mais pentues qui m’amènent à destination. Je dévore une pizza dans un petit restaurant en face de l’hôtel où je passerai la nuit. Je décide de dormir 6h sachant que la journée qui m’attend demain sera difficile. Bilan de la journée 220 km et 2400 m de D+.
Il est 5h du matin quand j’entame l’ascension du col Ahuzki, moins connu que les suivants mais le paysage est à couper le souffle, la montée se fait tranquillement, j’essaye de m’économiser car la journée sera longue. J’atteins le sommet vers 7h et profite un instant du panorama sur la chaine pyrénéenne avant d’entamer une longue descente d’une vingtaine de kilomètres puis un faux plat qui m’amènera au début du col de Marie Blanque à Escot. Une montée de 9 km à 8% de moyenne avec des portions à 13% qui font mal aux jambes surtout après 5 jours de vélo. De petites cascades le long du parcours me permettent de remplir mes bidons car la température avoisine les 35°. Le 3ème col de la journée est le col de Spandelles, c’est celui qui m’a le plus marqué car le revêtement est goudronné et gravillonné donc pas du tout agréable. Je m’arrête souvent et pour la 1ère fois depuis le début de la course je me demande ce que je fais là, j’évite de regarder les panneaux indiquant les kms restants. Certaines portions à 13% m’obligent à mettre pied à terre car la roue avant se soulève avec le poids de la sacoche de selle et j’avance plus vite à pied !! Bref, après 2h d’ascension, j’arrive au sommet et j’entame la descente en direction de Argeles Gazost ou je décide de prendre une pause bien méritée. Glaces et boissons au programme, que du frais avant d’entamer l’ascension du Tourmalet le dernier col de la journée et des Pyrénées. A 20h on reçoit un message de l’organisation annonçant des orages dans la soirée. Effectivement j’ai juste le temps de m’abriter sous un abribus, j’attends que cela passe. De nombreux concurrents se sont fait piéger dans la montée. Une fois l’orage passé, j’entame l’ascension à une allure régulière et j’atteins le sommet vers 22h30. Il fait quasiment nuit et je me dirige vers la base de vie de Bagnères de Bigorre ou je passerai la nuit. Je m’étais fixé comme objectif de passer les Pyrénées sur une journée et bien objectif réussi !! Bilan de la journée 218 km et 5431 m de D+.
Jeudi, départ 7h du matin, la nuit sur un lit de camp me rappelle mon 1er Paris-Brest-Paris avec beaucoup moins de monde donc pas top. Les jambes sont un peu lourdes et pas mal de dénivelé m’attend au tournant. La journée sera ponctuée de montées et de descentes traversant de jolis villages de Haute Garonne, Saint Bertrand de Comminges et sa cathédrale, la grotte préhistorique du Mas d’Azil dans l’Ariège que l’on traverse et qui rafraichit l’atmosphère et enfin Carcassonne. La température élevée durant la journée m’a bien secouée et les 2 dernières heures de vélos sont difficiles moralement. Je passerai la nuit après Carcassonne a Caunes-Minervois. Bilan de la journée 270kms et 3020m de D+.
Vendredi, départ 7h direction Pézenas au nord de Béziers à 100 km de là, avant-dernière base de vie ou je récupérerai des affaires propres. Il fait toujours aussi chaud. Je traverse le joli village de Minerve, les cigales s’en donnent à cœur joie c’est le sud !! J’arrive à Pézenas sur les coups de midi et j’en profite pour bien manger. Les organisateurs sont aux petits soins pour nous. Je repars vers 14h sous une chaleur étouffante en direction de Beaumes de Venise à 200 km de Pézenas où je passerai la nuit. Il me reste 2,5 jours pour terminer les 500 km à parcourir, je sais que c’est faisable si je n’ai pas d’imprévu. Je peux dorénavant prévoir la suite de l’aventure. Si tout va bien je dormirai samedi soir à 135 km de Mandelieu, destination finale. Je devrais terminer tranquillement en début d’après-midi me laissant une marge de 7 ou 8 heures. L’après-midi se passe relativement bien, j’en profite pour m’arrêter dans une pharmacie et acheter des pansements spécifiques pour mon arrière-train qui me soulagent énormément. Mine de rien avec une douleur amoindrie je roule plus rapidement. A Uzès, je profite pour manger 2 glaces et je repousse de plus en plus le moment de repartir signe d’un léger ras-le-bol qui commence à s’installer. J’ai prévenu l’hôtel que j’arriverai tardivement, cela tombe bien, c’est un restaurateur qui termine tard également. A 19h je m’enfile une pizza achetée dans un food truck. Je repars d’une traite jusqu’à Beaumes de Venise où j’arrive à 00h30, douche et couché à 1h15. Bilan de la journée 295 km et 2970 m de D+
Samedi, avant-dernière journée de mon périple, encore un gros morceau à avaler, le Ventoux. Arrivé à Malaucène, on reçoit un sms de l’organisation nous demandant d’aller directement à Bédoin puis le chalet Reynard et de redescendre sur Sault sans atteindre le sommet à cause de fortes rafales de vent (j’ai parlé à un cyclo qui ne faisait pas partie de la course qui y était monté. C’était la 1ère fois qu’il devait pédaler pour avancer dans la descente. Ça fait réfléchir…) Le début de la montée se passe bien, j’en profite pour me racheter des lunettes car j’ai perdu les miennes 2 jours auparavant. C’est la seule montée que je connaisse pour l’avoir faite avec Thierry et Vince il y a 2 ans et ce n’est pas la plus simple surtout avec des bagages, mais bon je mets mon cerveau sur off et j’avance… Arrivé au Chalet, j’en profite pour boire un soda avec d’autres cyclos puis j’entame la descente sur Sault dernière base de vie avant l’arrivée. Il est midi lorsque j’arrive, je me restaure, fais le plein des bidons et je repars 1h30 après. Un vent de face plein sud était prévu et il est particulièrement violent, j’ai l’impression de faire du sur place pendant 50 km et c’est relativement frustrant sachant qu’il m’en reste 150 avant d’arriver à Aups. Mais bon je n’ai pas le choix, je prends mon mal en patience et je profite du parc national du Lubéron. La température reste élevée (plus de 30°) et ce n’est qu’en soirée qu’il est agréable de rouler. La route est vallonnée jusqu’à l’arrivée, les 2 dernières heures sont difficiles comme tous les soirs, on appuie sur les pédales des heures durant, la machine exceptionnelle qu’est le corps humain a un pouvoir d’adaptation inégalé. La fatigue physiologique elle, ne fait que s’accentuer. Il est presque minuit quand j’arrive à Aups, l’hôtel est en contrebas de la ville et j’ai du mal à le trouver. Finalement j’y suis, la gérante m’a laissé un petit mot sympathique me souhaitant bonne chance pour la fin de la course avec une petite corbeille de fruits qui me servira de petit-déjeuner. Bilan de la journée 210 km et 4020 m de D+.
Dimanche, dernière journée. J’ai passé une bonne nuit, pris un bon petit-déjeuner et prêt à affronter les Gorges du Verdon. Je retrouve un cycliste hors délai du 1000km avec qui je ferai un bout de chemin. La montée en direction d’Aiguines est loin d’être évidente, le dénivelé est élevé mais le paysage gomme la fatigue qui s’installe. Il fait de plus en plus chaud, rouler sur le goudron ne fait qu’accentuer la chaleur mais bon, je prends mon mal en patience et j’arrive tant bien que mal au sommet. Il est 11h au panneau de Comps sur Artuby, village que je connais bien pour y être passé sur la flèche Paris Nice et le relais Nice Marseille. J’en profite pour manger que du frais, fruits, glace, pâtisserie avant d’entamer la descente en direction de Mandelieu sachant qu’il reste 2 petits cols à franchir. La montée en direction de Tanneron est difficile et se fait au mental, j’avoue, je n’ai qu’une hâte c’est de terminer et chaque coup de pédale est difficile. Lorsque j’entame la descente, le panneau indiquant la direction de Mandelieu se trouve sur la gauche mais mon GPS m’indique à droite et rebelotte une dernière montée de 3 km avant de descendre définitivement vers Mandelieu la Napoule.
Je franchis la ligne d’arrivée en 9 jours et 18 heures après avoir parcouru 2591kms. Quelques dizaines de personnes sont là pour t’applaudir et ça fait chaud au cœur. On me remet mon trophée, une photo et une poignée de main d’Arnaud Manzanni l’organisateur de la RAF. Bilan de la journée : 132 km et 2450 m de D+.
Epilogue : Cette épreuve a été pour moi une façon de me prouver que je pouvais me surpasser. C’est un défi que je voulais réussir au même titre que l’Ironman que j’ai terminé en 2018. En faisant le bilan j’aurais pu gagner une quinzaine d’heures en m’arrêtant moins souvent, sans pour autant rogner sur le sommeil très important sur ce genre d’épreuve (en aparté, le vainqueur de la course a dormi 2 fois plus que le 2ème). A méditer pour la prochaine fois lol. Je suis passé par de nombreuses émotions, de la joie, de la peur dans certaines situations mais je n’ai jamais eu envie d’abandonner car je savais, avec l’expérience de mes anciennes virées à vélo, qu’il est normal d’avoir des moments d’adrénaline qui ne durent qu’un temps, où on se sent le roi du monde, mais aussi des moments de faiblesses. Il suffit d’attendre que ça passe…
C’est une épreuve que je conseille à tous ceux qui aiment les défis, qui aiment se surpasser. Les magnifiques paysages de nos régions françaises en valent bien le détour. Bien sûr, il faut de l’entrainement mais c’est au mental que l’on réussit car techniquement, ce n’est pas compliqué, il suffit de pédaler !!!
J’en profite pour remercier mes collègues du VCVE et du boulot qui m’ont soutenu durant cette épreuve et c’est important, ainsi que ma femme pour la logistique des hébergements. Avoir un support mental qui t’encourage quand tu en as besoin a grandement contribué au succès de cette course.
Nicolas