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[Route Longue Distance] Brest Mont St Michel

26 octobre 2022 by Claude Enzer

Brest – Mt St Michel

468 km – 3618m D+

Alain Kolopp – Didier Garzino – Nicolas Grappin – Claude Enzer

13 – 16 octobre 2022

 

 

13/10 – Brest – Carantec (St Pol de Leon)

122 km – 12h00 – 1062m D+

 

RER à 5h14, traversée de Paris à la frontale jusque Montparnasse et TGV à 7h30, parti à l’heure et arrivé à l’heure à Brest après un voyage sans histoire. Nicolas, qui inaugure son nouveau vélo et Didier ont mis leur vélo au crochet. Alain et moi, on a été obligés de les mettre sous housse (3 crochets max dans le train, cherchez l’erreur !) Mais avec nos nouvelles housses, remonter le vélo ne prend que 2mn ! Pointage à la gare, puis départ cap à l’ouest, direction du Conquet, mais d’abord une petite friandise dans une boulangerie ! Un peu de discussion avec des locaux et nous voilà partis. Le temps est plus que couvert puisque nous ne voyons pas trop le paysage, …surtout quand il pleut ! Mais bon, nous sommes en Octobre et en Bretagne et en plus, c’était prévu ! Nous avons 125b de prévu cet après-midi, nous ne trainons donc pas. Photo au panneau du Conquet, puis cap au Nord pour la côte. Les routes sont fréquentées, pas trop agréables, surtout sous la pluie. Petit arrêt un peu avant St Pol près d’un camping fermé. On ne s’est arrêté que 3 mn et c’est le moment qu’a choisi un camion pour s’arrêter à 1m de nous pour ramasser des bennes à ordures. On est donc repartis rapidement. Pointage à St Pol dans un salon de thé, où je constate que j’ai perdu le porte-monnaie commun, probablement à cause de ce satané camion ! Grrr ! Mais bon tant pis !

Le passage du pont de la corde, fut un peu délicat de par les routes utilisées, mais passage sans souci.

Arrivés au gîte, à Carantec, 8km après St Pol, choisi par Didier. TB accueil et le repas fut super, en présence de nos hôtes et d’un couple de médecins.

St Pol étant l’une des capitales de l’agriculture en Bretagne, nous passerons notre temps à voir des champs de …choux fleurs !

14/10: Carantec – Plougargan (St Brieuc)

171 km – 10h20 – 1669 m D+

C’est ce que nous pourrions appeler une belle journée de galère ! Départ sous une pluie fine jusque bien après Morlaix, passé sans s’arrêter mais sans galère. Alain ne voit plus rien avec ses lunettes et doit s’arrêter fréquemment. Didier se plaint depuis le départ de freins qui ne fonctionnent pas bien. Il s’arrête donc fréquemment pour jeter un œil et procéder à des réglages. Arrivés à Lannion, nouvel arrêt, il me dit que tout va bien, nous partons, montons une bosse, on s’arrête et … plus de Didier ! On attend, tel sur messagerie, Nicolas redescend au cas où, personne ! Après 30mn, on décide de repartir vers Trébeurden. Là, crevaison d’Alain, 1h d’attente au resto local, je vais donc chercher des sandwiches pour tout le monde à 4km de là. Nicolas rétablit le contact avec Didier qui est en fait au contrôle suivant à Ploumanach. Crevaison réparée, sandwiches avalés, on retrouve Didier dans un supermarché à l’entrée de Ploumanach où il a déjà pointé dans une biscuiterie. Nous pointons aussi avec une dame très gentille et qui connait les cartes des relais ! Nous repartons sous la pluie (elle ne nous a quasiment pas lâché de la journée) et en traversant un village, explosion du pneu de Didier. On répare avec un emplâtre et la réparation tiendra jusqu’au gîte de Ploufragan au sud de St Brieuc. Nous nous rendons directement au gîte. Le parcours passe par une ligne droite et plate de 16 km, avec beaucoup de voitures. Ça sera le grand regret de ce relais : Trop de routes avec de la circulation. La côte n’est jamais loin, mais il n’y a quasiment pas de routes qui la suivent. Bon accueil par le fils de la proprio. Le restaurant italien est à 300m …sous la pluie ! Super accueil et repas à base de ..pâtes bien entendu! Et ensuite,  .. Dodo bien mérité !

15/10: Plougargan – Hirel (Cancale)

149km – 10h00 – 1415 m D+1

Le lendemain, petit déj servi par le mari ! départ vers 8h40. Pointage à Yffiniac dans un tabac tenu par une marâtre ! Mais comme elle a un tampon, pas grave !  Au bout de quelques km, Didier se plaint de son pneu AR, vous savez, celui qui a explosé la veille ! Eh ben rebelote, il re explose ! du coup la blessure du pneu fait quasiment ¼ de la circonférence. On a une pensée émue pour F. Puchelle, le roi du pneu de rechange ! Impossible de continuer ! On répare et par chance, il y a un vélociste à St Alban, 10km plus loin… et il a un, pas 2, pneu de 23. …et 2 chambres. OK, on prend tout ! La chkoumoune pourrait continuer !  Car ensuite, c’est le désert vélocipédique ! En ce samedi, on a de la chance, la météo est correcte, les routes sont un peu plus tranquilles que la veille. Passage au cap Fréhel, magnifique. Puis, en suivant la côte, St Cast où a lieu un pointage dans une agence immobilière, tout étant fermé ! Normal c’est un samedi après-midi ! La sortie de St Cast est à 11%, ça remet rapidement en jambes ! Nous continuons notre progression de nouveau sur des routes à fort trafic. Passage de Dinard, descente vers l’usine marémotrice puis montée de l’autre côté. Toujours du trafic ! St Malo est traversé sans un regard, direction Cancale. Toujours du trafic, nous roulons quasiment tout le temps en file indienne. Après Cancale, où nous pointons rapidement, beaucoup de boutiques sur la plage qui vendent des huitres, la route est plate, mais toujours beaucoup de voitures. On arrive à Hirel, où nous trouvons rapidement notre gite pour la nuit. Le restaurant est à 400m, on y a là aussi très bien mangé. Compte tenu du prix de l’énergie et de la sobriété assumée, à notre sortie le village est plongé dans le noir total. C cool !

16/10 : Hirel – Mt St Michel

45km – 2h20 – 98m D+

 

Dernière étape minuscule mais nécessaire. Nicolas bosse ce soir et peu de trains au départ de Pontorson. Son départ est prévu à 11h30 pour Rennes, puis TGV. Quant à nous, c’est 18h30 en TER jusque Foligny, ensuite TER jusque Paris. Nous partons donc tranquillement en discutant jusque Pontorson, ville finalement plus importante que je ne le pensais en arrivant par l’ouest. Là, séparation avec Nicolas qui va attendre tranquillement son TER pour Rennes. Quant à nous, départ par les pistes cyclables jusqu’ au Mont. Nous nous arrêtons juste pour quelques photos et admirons le Couesnon, la rivière, qui par un habile système de vannes et de retenues permet de désensabler le Mont et de lui redonner sa splendeur d’antan. Nous prenons le pont d’accès, réservé au piétons, cyclistes et à la fameuse navette. Nous pointons notre carte d’arrivée à l’office du tourisme qui sert aussi de poste. Un diplôme nous est remis par une demoiselle absolument charmante. Pour moi, ce dernier tampon est symbolique puisqu’il conclut mes 20 relais et donc mon tour de France ! Une page est tournée, d’autres aventures suivront l’année prochaine sous une autre forme !

Nous montons jusqu’en haut du Mont en poussant / portant les vélos au milieu d’une foule plutôt bienveillante. Arrivés en haut, de la place pour laisser les vélos ! Nous en profitons pour nous rassasier avec une galette et un dessert. Puis nous redescendons. Là, quelques gouttes de pluie, il est donc temps de repartir vers Pontorson. Erreur fatale : Plus nous parcourons les 8 km, plus il pleut. Nous arrivons trempés. Heureusement un café est ouvert et nous allons sécher et attendre plusieurs heures. 50mn de TER nous emmène à Foligny, gare qu’il faut absolument visiter. Il existe la diagonale du vide, là, nous sommes en présence de la gare du vide. Impressionnant ! Nous attendons 1h le TER qui vient de Granville. Le voyage jusque Montparnasse se passe bien, seulement 10mn de retard. Il nous faut maintenant faire fissa pour rejoindre la gare de Lyon et récupérer un des derniers RER jusque VE. Didier en profite pour tomber, chaine bloquée, on le pousse jusque gare de Lyon et nous chopons l’avant dernier RER à 5mn. Je procède à la remise en état de la chaine de Didier à la « Mac Gyver » dans un RER plutôt bondé. Début de la réparation Gare de Lyon, fin à Vincennes ! Les passagers sont morts de rire ! Le reste fut cool. On se sépare avec Didier qui repart vers Magny, pendant qu’Alain et moi, traçons vers Coupvray / Lesches.

Fin de cette rando qui nous laissera à tous les 4 que des bons souvenirs.

 

Claude, Alain, Didier, Nicolas

Classé sous :Récits longues distances

Ocean’s ride

8 août 2022 by Vincent Aguilera

31 juillet/1er août 2022

de la Cerdagne aux Landes en passant par le Gers

Vince

Au programme cet été deux semaines à la montagne fin Juillet, à Bolquère près de Font-Romeu dans les Pyrénées Catalanes, suivies d’une semaine au bord de l’océan début Août, à Biscarosse dans les Landes. L’idée d’y greffer un périple vélo longue distance a germé début juillet. L’organisation s’est précisée en début de deuxième semaine à Bolquère: prévisions météo au top pour le weekend à venir, il ne reste plus qu’à définir l’itinéraire. Le parcours total fera 480 bornes divisé en deux journées de 240 bornes. Les étapes émergent: Mirepoix pour le samedi midi, le sud de Auch pour le samedi soir, Eauze pour le dimanche midi, arrivée à Biscarrosse.

Une recherche internet permet d’identifier rapidement un hébergement pour le samedi soir: le bikecamping de Villefranche-d’Astarac. Le site précise « Should you telephone and there is no reply, we are more than likely out cycling »… c’est plutôt bon signe! Je prends contact avec mon hôte, Eliane. On se comprend bien, on parle frenglish tous les deux. Je réserve une formule « caravane ».

Bon, ne reste plus qu’à pédaler… et là ça se complique. Mercredi nous avons en famille fait une très belle randonnée pédestre, l’ascension du pic Carlit depuis le lac des Bouillouses, une montée à 2900m avec près de 1000m de d+. A la descente je suis parti fou en descendant à moitié en courant façon trail. C’était bon… mais ça fait très longtemps que je n’ai pas couru, et encore plus longtemps que je n’ai plus la fraîcheur et la légèreté du cabri de printemps. Du coup énormes courbatures jeudi et vendredi, du genre à te faire vraiment réfléchir à trois fois devant chaque marche de chaque escalier. Samedi matin au réveil je serre encore très fort la rampe de l’escalier pour descendre à la cuisine. Au moins je ne descends plus les marches une à une, ça devrait passer! Petit-déjeuner, préparation des bagages, je fais dans le minimal: coupe-vent, brosse à dent/dentifrice, short/tee-shirt, chargeur de téléphone.

6h25, départ pour Mirepoix. 114 bornes, en théorie ce n’est que de la descente puisque l’altitude passe de 1600m à 300m. En pratique il y aura quand même 1100m d’ascension. Quand on vous dit que la différence entre théorie et pratique est plus grande en pratique qu’en théorie. Les premiers coups de pédales seront un peu douloureux. Je prends soin de bien mouliner les 40 premiers kilomètres. Heureusement que je les ai reconnus en début de semaine car le brouillard est épais depuis la Llagonne, le long du lac de Matemale et jusqu’à Puyvalador. Il se sera complètement dissipé pour permettre de découvrir, depuis une petite route accrochée à flanc de montagne au sein du parc naturel TM71 (du nom de la magnifique grotte qu’il protège), les fantastiques paysages de la vallée de l’Aude, canyon creusé dans les plis d’un manteau de chênes et de châtaigniers. Vigilance quand même: entre petits éboulements et micro-tunnels taillés dans la roche, mieux vaut ne pas trop lever les yeux de la route. Le relief s’adoucit le long de la vallée de l’Hers qui conduit jusqu’à Mirepoix.

Arrivé à Mirepoix je cherche rapidement un sandwich pour pouvoir prendre un peu de temps à visiter la ville médiévale extrêmement bien conservée, la place des Couverts, la cathédrale (réinterprétation par Viollet-le-Duc d’un édifice dont la construction aura duré six siècles) et son orgue unique. La fraîcheur des lieux invite à une méditation siestale, spirituellement beaucoup plus riche que la sieste méditative. C’est tentant, mais l’après-midi va être longue! Je repars direction Villefrance-d’Astarac. 130 bornes dans le relief vallonné du Gers, avec un peu moins de 700m de d+. La chaleur de l’après-midi et le vent, de face et qui a bien forci depuis la fin de la matinée, corsent un peu l’affaire. En cours de route j’informe régulièrement de mon avancée la famille et mes deux mentors du club, Thierry et Claude, par l’intermédiaire du groupe WhatsApp créé pour l’occasion. Leur soutien fait le plus grand bien. J’arrive au bikecamping à 19h01 pour une arrivée prévue à 19h00, bien vu! Jusqu’au dernier instant je pensais que j’aurai un peu d’avance, mais Eliane m’avait prévenu d’une petite surprise à l’arrivée. Tu m’étonnes! Un bon vieux raidard à 15-16% pour grimper jusqu’au gîte, ça finit de te dessécher le gosier!

Heureusement la première question d’Eliane sera: est-ce que tu aimes la bière ? Après la soif (une bière pour chaque jambe) on passe rapidement à la satisfaction des autres besoins élémentaires du cyclo rôti au soleil: manger, se laver, dormir. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire elle m’explique l’hébergement (un lit dans une ancienne caravane, l’accès à une zone cuisine/sanitaires) et amène le repas: pizza, salade de fruit, mousse au chocolat. Attablé à l’extérieur je savoure au soleil couchant en contemplant le panorama magnifique de la campagne gersoise et en profitant de son calme apaisant. Mark son mari passera discuter, un peu de tout et surtout de vélo. Rendez-vous est pris pour le petit-déjeuner demain 6h00. Je mets en charge les bidules électroniques (GPS, téléphone) et direction douche/lessive/dodo. Au matin, en plus du café croissants, Eliane me fournit une banane pour la route. Avant le départ nous ferons une petite séance photo au soleil levant. En résumé un accueil éminemment chaleureux et extraordinairement bien adapté aux besoins du cyclo randonneur, le tout pour un prix plus que très contenu! J’espère chers Eliane et Mark que votre entreprise rencontrera tout le succès qu’elle mérite.

Cap sur Eauze, 96 bornes, 860m de d+ et toujours ce vent de face qui forcit en même temps que le soleil monte et chauffe le bitume. Ma traversée du pays d’Auch passe par Vic-Fezensac, fief du Tempo Latino, plus grand festival européen de musiques latines et afro-cubaines. J’y trouve cette ambiance particulière d’une grosse fête au matin, quand tu ne sais pas trop si les humanoïdes béats que tu croises sont tout juste réveillés ou pas encore couchés. J’aurais bien pris un café mais je tiens à être à Eauze avant midi: on est dimanche, Eauze est mon dernier point de ravitaillement à peu près certain avant la traversée des Landes. Les cultures du Gers cèdent peu à peu la place aux vignes de l’Armagnac. Dans une montée à quelques kilomètres d’Eauze un jeune cyclo me rattrape. On commence à papoter. Il s’appelle Théo, termine sa sortie du dimanche avec un copain et semble passionné de longue distance. Il habite tout prêt et m’invite à manger un morceau chez lui. J’accepte l’invitation avec plaisir. Nous passons un très agréable moment dans sa propriété à échanger sur nos expériences cyclotouristiques. Au moment du départ je prends quand même bien soin de ne pas confondre eau et Armagnac pour le remplissage des bidons! Nous échangeons nos coordonnées, j’espère que nous aurons un jour l’occasion de faire un bout de route ensemble, qui sait…

Je reprends mon chemin et arrive à Roquefort, celui des Landes, sur le coup de 15h00. Petit café en terrasse et récap de l’étape: sur les 130 bornes de l’après-midi je viens d’en faire 50 qui comprennent l’essentiel des 500m de d+. Les portions roulantes ont été avalées à une vitesse correcte, la moyenne depuis Eauze est à 24 km/h. Je me sens plutôt bien, j’ai déjà pratiqué les routes landaises à l’époque maintenant lointaine où je faisais du triathlon dans la région. C’est donc plutôt confiant et la fleur au fusil que j’imagine mettre tout à droite et en avant Guingamp, avaler les 80 bornes restantes en trois heures max… j’ai bien vite déchanté!

Le vent a vraiment forci. Il est assez constant et de face ou trois-quart face. La chaleur, sans être caniculaire, est élevée. Dans certaines lignes droites, vent de face, je suis sur le petit plateau à 14km/h! L’eau chauffe dans les bidons et devient impossible à boire. Le ciel est barré d’une étrange traînée. Je croise à deux reprises des camions de pompiers. J’apprendrai en arrivant que le feu de Landiras a repris et que le village de Mano a de nouveau été évacué. Et en même temps les canons d’irrigation continuent d’arroser des maïs secs comme des rouleaux de papyrus de l’ancienne égypte. Et soudain c’est le déclic! Il m’aura fallu du temps mais je crois que je commence à comprendre « en même temps » (je parle bien entendu du film de Kervern et Delépine). C’est très simple: les pins brûlent et en même temps tu arroses du maïs sec; tu te plains de la chaleur et en même temps tu mets la clim; tu trouves le gasoil trop cher et en même temps tu roules dans des bagnoles de plus en plus grosses. Et comme ça, en même temps, ça va aller mieux!

Labouhère, 18h00, 30 bornes de l’arrivée. Heureusement un troquet est ouvert. Ce doit être le seul du coin. Pas mal de soiffard-e-s sont là, les discussions sont animées. Je prends un jus de fruit. La patronne sympa remplit les bidons moitié eau moitié glaçons. On entame la discussion, elle demande où je vais d’où je viens. Elle et les piliers de son établissement n’en croient pas leurs oreilles quand ils apprennent que je suis parti hier matin d’un village des Pyrénées près de Font-Romeu. Ça permet à mon voisin de comptoir d’entamer le récit de ses fougueuses épopées cyclistes de jeunesse. Enfin, de son unique voyage de 400km pour rejoindre Châtellerault. Enfin, des premiers 200km parce malheureusement un oignon d’échauffement au pied l’a contraint à abandonner son périple, et par suite ses autres rêves de voyage en vélo. Je termine mon jus de fruit, décline poliment l’invitation faite à contempler l’oignon briseur de destin, salue cette sympathique assemblée et reprends ma route. Je mettrai encore une heure et demi pour arriver à Biscarrosse, profiter d’une bière fraîche et surtout d’une très belle semaine en famille.

Et maintenant, cap sur les 24h du Mans vélo les 27 et 28 août prochains, en équipe de quatre cette année !

Classé sous :Événements, Récits longues distances, Route

Baptême des 200km pour Denis et José, 9 juillet 2022

13 juillet 2022 by Vincent Aguilera

Baptême des 200km pour Denis et José

Le 9 juillet 2022

Rédigé par Denis

Ma première sortie aussi longue, 200km prévus. Départ de Magny-le-Hongre à 7h comme prévu, je retrouve Pascal, José, Ludovic et Frank. Nous passons par le haut de Magny et retrouvons Claude au rond-point d’Esbly.

Et voilà c’est le départ réel, direction Trilbardou, Etrépilly, Acy-en-Multien… Jusque-là je suis en territoire connu, puis je découvre de charmants petits villages que je ne connaissais pas, Antilly et bien d’autres. La route traverse alternativement des plaines et des bois, ce qui permet d’avoir de la fraîcheur vu la température. J’apprends à connaitre mes nouveaux équipiers en passant de l’un à l’autre tout au long de la route.

Arrivée à Pierrefonds, ville où il y a bien longtemps que je ne suis pas venu. Là je m’aperçois que je n’ai pas bien compris le principe du casse-croûte, je n’ai rien prévu. Heureusement je suis avec une équipe vraiment sympa et Pascal partage avec moi. Il y a une boulangerie ouverte et je vais donc acheter un autre casse-croûte en prévoyance pour déjeuner ce midi. Je n’ai prévu non plus de sacoche et le casse-croûte ne tient pas dans mes poches, c’est donc Ludovic qui est équipé d’un grand sac à dos qui le transportera.

Nous repartons en direction du Wagon de l’Armistices où nous ferons une pause, le wagon étant dans un hangar avec une entrée payante nous ne pourrons pas le voir. Départ en direction de Senlis à travers bois et sans voitures, nous nous arrêterons à Verberie pour déjeuner et prendre un café. Arrivée à Senlis, très jolie ville médiévale que j’aime beaucoup pour y être venu plusieurs fois, juste une petite crampe avant d’arriver qui passera très vite.

Pascal me donne un cachet et me conseille de boire beaucoup, ce que je fais rarement et je n’ai pris qu’un bidon, ce qui nous obligera à faire plusieurs haltes pour le remplir. Départ en direction de Chantilly, nous passons devant le château avec un arrêt, site toujours aussi remarquable.

Retour à la maison, nous nous arrêterons plusieurs fois pour remplir les gourdes et prendre des bains de pieds, Claude ayant mal aux pieds, voire pratiquement une douche pour José. J’avoue qu’ayant un pied abîmé qui me fait souffrir de temps en temps, cela m’a fait du bien.

Arrivée Magny vers 19h/19h30, je ne me souviens pas très bien, avec des distances allant de 220 à 240km pour chacun d’entre nous. J’ai passé une superbe journée avec une super équipe très attentive, j’avais une appréhension sur la distance mais tout s’est bien passé. Merci à tous, je suis prêt à récidiver, mais je serai mieux équipé, promis!

La merveille de ce circuit intelligemment tracé, nous sommes restés à l’ombre et au frais sur la plus grande partie du circuit. Les routes forestières bien lisses, désertes, dans un environnement sylvestre, un vrai régal. Cela a été, pour une grande partie, la clé de la réussite de cette sortie.

 

 

Classé sous :Événements, Récits longues distances, Route

BRM600 Le Perreux-sur-Marne, 25-26 juin 2022

4 juillet 2022 by Vincent Aguilera

Une histoire de TUC, de Solexine et de chambre à air

Vince, crédit photo José

Vendredi 24 juin.
Après un BRM 300 en avril qui m’a laissé bien rincé, l’impossibilité de réaliser un 400 en mai et un agenda familial en juin chargé d’heureux événements (dont en particulier la naissance de ma petite fille Aïna le 21 juin!), j’appréhende un peu ce 600. D’autant qu’il s’agit pour moi du vrai point de choix pour le Paris-Brest-Paris 2023. Après une année préparation intense à la longue distance, si ça ne passe pas c’est que l’objectif est trop ambitieux.

Je vise 35h de temps total avec une tactique simple: toujours rester « en dedans », pas trop vite au début, tranquille au milieu, calme sur la fin.

Révision de la mécanique: c’est évidemment aujourd’hui que le couple manette gauche/dérailleur avant décide d’entrer en crise. Je passe beaucoup (trop) de temps et pas mal de nerfs à tester et modifier des réglages sans réussir à aboutir à un fonctionnement satisfaisant: tant pis, on fera avec.

Samedi 25 juin, 3h00.
Couché à 23h00 hier soir, réveillé plusieurs fois… malgré cela le réveil n’est finalement pas trop difficile. Rendez-vous est pris à 4h00 avec José. Car oui, ce premier 600 se fera en mode grand luxe, avec voiture accompagnatrice que je retrouverai à chaque point de contrôle sur le parcours, tous les 100km environ. J’étais organisé pour partir en solo mais quinze jours avant le départ José m’a très gentiment proposé son assistance. J’ai sauté sur l’occasion car c’est l’organisation que j’envisage pour le Paris-Brest-Paris. Une très bonne occasion donc de tester la formule. Bon, une heure pour petit-déjeuner, s’habiller et préparer le chargement de la voiture, il ne faut pas traîner: réserves d’eau, de nourriture, matériel de réparation, chaise longue.

La dream team.

4h15: fin du chargement. José prends les commandes de ma voiture et nous arrivons au Perreux-sur-Marne à 4h40. La plupart des participants sont déjà là. Contrôle des équipements de sécurité, récupération de la carte de pointage. Le petit monde de la longue distance est représenté dans toute sa diversité: chaque engin est différent, depuis le carbone dernier cri jusqu’au vieux biclou hors d’âge, en passant par deux vélos couchés dont un caréné, certains chargés avec sacoche et bikepacking comme pour un tour du monde. Quelques cyclotes et globalement pas mal de jeunes, on sent le renouveau de l’esprit baroudeur amené par la mode gravel.

5h00: c’est le départ, au goutte-à-goutte pour éviter la formation d’un peloton au départ.

C’est parti!

Etape 1: Brasles. 97km, 777m d+.
Nous sortons de la zone urbaine au soleil levant par la piste cyclable des bords de Marne. Je roule par intermittence avec un petit groupe qui se fait et se défait. Dans la montée de Champs-sur-Marne un gars se retourne et me demande, l’air inquiet: c’est encore loin le départ ? Euh, ben, comment te dire… c’est dans l’autre sens et ça fait presque une heure qu’on est partis !! Il fait demi tour en catastrophe… et un grand fou rire ne tarde pas à traverser le groupe. Après Torcy on retrouve l’itinéraire du BRM 200 de Noisiel fait en mars avec Claude et Patou: Guermantes, Villeneuve-le-Comte (tout ça pour ça…), Tigeaux, Crécy-la-Chapelle, la D21 jusqu’à La-Ferté-sous-Jouarre puis la route des bords de Marne pour rejoindre Brasles par Château-Thierry.

9h00: arrivée à Brasles. Pile-poil l’heure prévue avec José! Je lui confie une mission de la plus haute importance: trouver du Bépanthène pour l’intégrité future de mon assise.

Les vélos couchés.

Etape 2: Bisseuil. 59km, 500m d+.
Le pointage de Brasles se fait rapidement. Plein des bidons avec un savant mélange d’eaux minérales, l’une qui va fort et l’autre riche en magnésium (mélange que José appelle « essence et Solexine ») et départ pour Bisseuil, au sud de Reims, à 9h10. Nous traversons le magnifique parc naturel de la montagne de Reims, au milieu du vignoble champenois et de ses domaines aux styles variés: du sobre, du clinquant, de l’artisanal, de l’industriel, du chic, du m’as-tu-vu, tous les goûts sont dans la nature!

11h40: arrivée à Bisseuil. Le pointage se fait dans un bar juste après le pont tournant sur le canal latéral de la Marne. José est garé sur la place un peu plus loin. Un peu de nourriture (salade de riz, fromage, banane), déploiement de la chaise longue et micro-sieste au soleil de 12h20 à 12h40.

Le pont tournant de Bisseuil.

Etape 3: Troyes. 114km, 614m d+.
13h00: plein de Solexine, bépanthénage soigneux et c’est le départ pour Troyes, la plus longue étape de ce périple. Pas de souvenir particulier sur ce tronçon, si ce n’est celui des magnifiques paysages vallonnés de l’Aube. Les sensations sont bonnes, la chaleur présente sans être intense. Mes mains commencent cependant à s’engourdir et j’ai de plus en plus de mal à changer de plateau avec ce dérailleur avant récalcitrant. Tant pis, je resterai sur la plaque jusqu’à la fin (pour les techniciens pas d’affolement, mon pédalier est un sub-compact 44/30).

17h45: arrivée au pointage de Troyes. Je commence à ressentir l’échauffement des plantes de pied que j’avais déjà éprouvé sur la fin du 300. José a fait connaissance de Didier Innocent, membre éminent de l’Audax Club Parision qui organise (entre autres!!) cette manifestation, et me le présente. Nous échangeons, je lui fais part de mes problèmes plantaires. Il me dit qu’il a failli abandonner un PBP à cause de ça et me refile le tuyau qu’un ancien lui avait transmis à l’époque: c’est tout bête, tu arroses les arpions. Je m’exécute, l’effet est immédiat! Bon à savoir! Pendant cet arrêt le ciel s’est assombri et la pluie commence à tomber au moment de partir.

Didier Innocent au contrôle de Troyes.

Etape 4, Troyes – Montbard, 96km, 918m d+.
18h30. Je parie sur une pluie légère et enfile juste un débardeur rétroréfléchissant. Après quelques kilomètres une pluie froide tombe franchement. Un petit arrêt sous un arrêt de bus s’impose pour enfiler un coupe-vent léger. Un bon point pour la pluie: l’échauffement plantaire a complètement disparu.

Cette étape vers Montbard s’annonce ardue: la pluie, le dénivelé (plus de 900m d’ascension), la nuit qui viendra en milieu d’étape, la fatigue de cette longue journée. Paradoxalement, c’est aussi la plus réconfortante, car c’est celle de la bascule: à l’arrivée à Montbard tu sais que tu vas pouvoir dormir (un peu), que tu auras largement passé la moitié du kilométrage total, qu’il te restera ensuite une journée entière pour faire un gros 200… bref, entre les gouttes, tu commences à entrevoir la fin.

J’en étais là de ces réflexions lorsque suite à un petit choc en descente le support du téléphone se désolidarise du guidon. Au bruit de l’impact derrière moi je devine que téléphone et support se sont séparés en percutant le sol… Le temps de freiner et de faire demi-tour fissa pour retrouver le téléphone me paraît très long. Alimenté par le moyeu dynamo, le téléphone me sert de moyen de communication bien sûr, mais aussi de GPS. S’il est explosé ou si une voiture le transforme en crêpe je serai un peu dans la mouhise! Je le retrouve: à part un petit éclat sur l’écran en haut à gauche, ràs. Le support est quant à lui irrécupérable. Je réfléchis deux secondes à une solution de réparation et pense au bout de chambre à air dans ma trousse de réparation. J’envoie un SMS à José pour lui dire que j’aurai 30 minutes de retard, puis réussis à arrimer le téléphone à la potence. Le bout de chambre à air masque une zone de l’écran mais les informations nécessaires au guidage restent visibles. Encore un peu de bricole pour adapter la fixation du câble de charge et roule ma poule. Le plus dur dans tout ça est de tapoter sur le téléphone, parce qu’un écran tactile sous la flotte c’est un peu capricieux! Hors de l’étui protecteur du support il a vite fait d’interpréter chaque impact de goutte comme l’appui d’un doigt sur l’écran… et il pleut encore beaucoup. Ça clignote de partout, c’est le Noël des applis, le carnaval d’Androïd, je dois m’y reprendre à au moins dix fois pour arriver à activer la fonction verrouillage de l’écran de l’appli de navigation.

Sunset in Burgundy.

21h30: un beau coucher de soleil débute. Allumage des feux. Petit à petit le faisceau de la lampe avant s’impose comme seule source de lumière. Le relief, montée ou descente, devient beaucoup moins perceptible à l’œil. Par moment tu ne sais plus trop si tu n’avances plus parce que tu n’as plus de jambes ou juste parce que la route monte… ou les deux. Dans le silence nocturne certains bruits sont amplifiés de façon démesurée: les gouttes d’eau qui tombent des arbres, les hululements de chouettes, et plus généralement tous les sons qui proviennent des sous-bois et dont on espère que leurs auteurs y resteront: pas envie de croiser biches effrayées ou sangliers apeurés!

23h45: arrivée à Montbard. Le pointage est en théorie prévu dans le bar chez Fred, sensé être ouvert jusqu’à 2h00 du mat. En pratique, c’est le kebab d’en face de chez Fred qui accueille les randonneurs et tamponne les feuilles de route. José a trouvé une place idéale pour passer la nuit, sur le parking de chez Fred. Il pleut quelques gouttes, impossible de dormir à la belle étoile dans la chaise longue. Tant pis, ce sera siège passager pour moi, siège conducteur pour José.

Dimanche 26 juin

Je dors bien jusqu’à 3h00, puis me réveille plusieurs fois de suite.

3h45: pas la peine de traîner. Je réveille José et nous émergeons lentement. La pluie s’est calmée. Nous petit-déjeunons tranquillement et je commence à préparer les affaires. Mission de la matinée pour José, quelques courses: bananes, Saint-Yorre et surtout, surtout… des TUC. Car, très grave erreur, flagellation et repentance, j’ai oublié mes TUC au départ.

Etape 5: Montbard – Joigny. 96km, 763m d+.
5h00: alors que j’ai eu du mal à retrouver et à mettre une paire de chaussettes archisèches comme dirait l’archiduchesse, voilà que la pluie revient dans la partie, et pas qu’un peu! Bon, j’aurais eu les pieds au sec trois minutes… c’est mieux que rien. Réinstallation du téléphone dans son support chambre à air et départ pour Joigny après avoir viré trois ou quatre escargots qui s’étaient tranquillement installés sur le cadre: aucun doute, on est bien en Bourgogne.

Les 15 premiers kilomètres le long de la Brenne sont plats comme la main. Ça se corse ensuite! L’essentiel du dénivelé est localisé entre les kilomètres 15 et 45. Trois longues montées et quelques belles bosses. Dans la première montée j’aperçois au loin une cyclote en gilet orange qui zigzague au ralenti: pente forte et fatigue extrême. Je la rattrape rapidement, elle répond à mon salut: ça va, rien de grave… mais son regard est lointain. Dans les longues lignes droites qui suivent un groupe de trois gros rouleurs me rattrape. Ils sont un peu surpris de me croiser à nouveau puisqu’ils m’ont déjà doublé hier en fin de matinée. On discute, je me colle dans les roues, je prends des relais, et on file ensemble entre 32 et 35 km/h sur trente bornes. Ça fait du bien d’avoir de la compagnie, de changer de rythme et de lâcher quelques watts, même si les relais serrés sous la pluie ce n’est pas le plus agréable en vélo… bon, mais faut pas que je m’emballe non plus! Pause pipi pour mes trois compères, je continue et retrouve mon rythme de croisière pour rejoindre Joigny.

Café crème.

9h15: café crème et viennoiseries à Joigny dans le bar où a lieu le pointage. Discussion technique avec José pour remplacer l’installation chambre à air/téléphone par le GPS vélo que j’avais prévu en secours, et faire en sorte qu’il soit connecté au moyeu dynamo pour être en charge permanente. Pendant que José mécano oeuvre je m’offre une micro-sieste.

José la bricole à l’oeuvre.

Oklm.

Etape 6: Joigny – Moret-sur-Loing. 74km, 536m d+.
10h15: départ de Joigny. Après quelques kilomètres les trois compères me rattrapent à nouveau. Je profite à nouveau du train une trentaine de bornes, le rythme est un peu moins soutenu, on discute de deux-trois broutilles, de Paris-Brest… mais surtout pas de Brest-Paris! Jean-Luc, l’un des trois compères, l’a encore mauvaise: il a du abandonner à Brest lors de la dernière édition en 2019.

Les trois compères.

13h30: arrivée à Moret-sur-Loing. Pointage puis direction le centre de ce très beau village pour déjeuner dans un petit resto en terrasse avec José. 14h30: petite sieste au grand air sur les bords du Loing.

15h00: départ pour la dernière étape. Plus que 70 bornes!!!

Etape 7: Moret-sur-Loing – Le Perreux-sur-Marne. 74km, 471m d+.
Dans la bonne grimpette au sortir de Moret-sur-Loing je rattrape un brevettiste, un des membres du groupe d’hier matin au départ. Il n’a pas l’air au mieux, mais ça devrait aller pour être dans les délais. De mon côté j’essaie de ne pas tarder: Aïna et sa maman sont sorties de l’hôpital aujourd’hui et une petite fête est prévue à la maison ce soir. Je ne festoyerai certainement pas jusqu’au bout de la nuit mais je ne veux pas rentrer tôt tard non plus! J’arrive encore à enrouler sur le plat et intersecte avec plaisir à plusieurs reprises l’itinéraire VTT que nous avons emprunté lors de notre rando club VTT début juin (l’épique épopée du Malesherbois): Fontaine-le-Port, Moisenay, etc. A partir d’Aubigny/Limoges Fourches je retrouve des routes connues de la partie sud de mon terrain de jeu habituel. A Brie-Comte-Robert l’ambiance redevient clairement périurbaine: automobilistes et deux-roues franciliens, pistes cyclables, trottinettes. Il faut nettement augmenter le niveau d’attention. Jusqu’au Perreux-sur-Marne le tissu urbain se densifie. Les nombreux feux de circulation et la densité du trafic imposent de fréquents démarrages et relances qui pèsent un peu après 600 bornes.

18h25: après avoir retrouvé sur quelques centaines de mètres le calme de la piste cyclable des bords de Marne c’est l’arrivée au Perreux… Je peux enfin savourer le TUC de la victoire!

Bilan
Après 610km, 4580m de dénivelé positif, 37h30 de temps total dont 27h30 de roulage, une bonne douzaine de litres d’eaux minérales et un seul TUC (mais quel TUC!), je me sens plutôt bien, en tous cas beaucoup mieux qu’à l’arrivée du 300 d’Andrésy en avril!

J’ai pu valider certains choix d’organisation (dont bien entendu la voiture accompagnatrice) et de gestion de l’effort dans la durée: eaux minérales pour l’apport en sels minéraux, micro-siestes pour récupérer quand nécessaire, toutes les ascensions en danseuse pour varier les positions, soulager l’assise et le dos et faire travailler différemment les muscles des jambes. Au bilan des jours qui ont suivi la récupération a été bonne, pas de crampe, courbature ou autre douleur. Bref, dans la tête tout est ok pour pouvoir faire rapidement demi-tour vers Paris une fois arrivé à Brest!

J’ai par contre rencontré un problème qu’il faudra absolument résoudre: le syndrome du canal carpien, un classique de la longue distance du fait des appuis prolongés et qui se traduit par une sorte de paralysie des mains, temporaire au début mais qui peut devenir chronique.

Pour finir un grand merci à José, compagnon agréable et au combien efficace, tour à tour chauffeur, secrétaire, photographe, intendant, mécano… J’espère qu’il aura pris autant de plaisir que moi à vivre cette aventure. En tous cas il est certainement déjà contaminé par le virus de la longue distance, et à tout prendre, ce n’est pas la pire des maladies!

Maintenant cap sur les Pyrénées en juillet et les 24h du Mans vélo fin août.

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[Route Longue Distances] La Fievre du Samedi Soir – 11 juin

14 juin 2022 by Thierry Morlet

Brevet randonneurs mondiaux à Corbeil-Essonnes (91) 22H00
Ce soir, je me barre en soirée !! Curieux pour quelqu’un qui se couche souvent vers 21h30 !

Au menu, un brevet « du centenaire des brevets de randonneurs organisés par l’Audax Club Parisien ».

Après une journée plus tendue que d’habitude (trois fois la grosse chasse d’eau) et une sieste difficile l’après-midi malgré le silence absolu dans la maison, départ à 20h10 pour Corbeil en voiture.

50 mn de trajet. Stationnement à 200m.

Je sors le vélo du coffre. Merde, il manque la roue avant. Ah le con !! . Impossible de faire un aller- retour pour aller chercher la roue à la maison.

le cœur s’emballe mais.. Non, je venais de sortir la roue avant quelques secondes avant.

Et hop au bureau des inscriptions pour retrait de la carte de route (préinscription). 77 pré inscrits et 7 sur place donc 84 participants ce qui est pas mal pour un brevet de 300. Les brevets pré qualificatifs Pour Paris Brest Paris ont déjà eu lieu pour ce qui est des 200,300 et 400. Les 600 sont en cours.

Je suis seul du club comme prévu mais ce n’est pas un problème quand c’est prévu ainsi.

Je regarde les vélos et les participants. Nous sommes en région parisienne. Le profil des participants a rajeuni en bonne partie. Ce soir, on y retrouve des sportifs plus jeunes que la moyenne élevée des randonneurs classiques comme moi. Ils ont la trentaine, mince et équipés de vélos très chers.

Je prépare mes habits, répartis la nourriture car nous savons que nous devrons être en autonomie totale jusqu’à l’ouverture des commerces alimentaires le matin à partir de 8h00 donc pendant plus de 200 km.

Nouvelle suée. Je constate que le matin, j’ai retiré ma sacoche de selle pour fixer un éclairage supplémentaire à l’arrière et … que je n’ai pas remis ma sacoche de réparation. Je vais partir donc sans une seule chambre à air, aucun outil…

La grosse boulette ! Et pourtant, je ne compte plus les multiples sorties de ce type.

Bon. Il fait une météo parfaite pour rouler la nuit. Au plus bas, il devrait faire 14°. Tant mieux car avec la fatigue de l’effort et surtout l’absence de sommeil, le ressenti est beaucoup plus important au petit matin donnant une impression de froid.

A l’approche du départ.

Départ 22h00 pétante après signature de la carte de route par un membre de l’organisation.

Je pars avec les premiers.

Bizarre, mon GPS m’indique rapidement hors parcours. J’éteins, je rallume. Idem.

Je réalise que j’ai téléchargé le parcours mais sans le convertir à mon format (Garmin Fit). Je pars donc sur des routes totalement inconnues, de nuit, sans la route à suivre, uniquement une feuille de papier.

Gros moment de cogitation dans la tête !! C’est la première fois que cela m’arrive.

Je suis dans un groupe rapide. Ça roule à 33-35 km/h sur le plat et au km 25, la moyenne est de 31km/h ce qui est beaucoup trop pour un randonneur de 56 ans et n’ayant pas fait de longues distances particulières cette année. Je suis sans navigation, de nuit, sans trousse de réparation. Si j’ai un souci au milieu de la nuit, je devrais attendre longtemps, longtemps sur le bord de la route.

Si j’explose avec ce groupe après 150 km, j’aurai l’air fin au milieu de la nuit avec des suivants loin derrière. Je joue alors pour la sécurité.

A la sortie de Melun, je prends la décision de m’arrêter et j’attends une dizaine de minutes que des petits groupes arrivent. 10 mn après, je récupère un groupe d’une dizaine de participants dont les deux premières féminines.

Ce groupe roule plus régulièrement et je le tiens sans problème. L’ensemble des éclairages avant donne un éclairage puissant sur l’avant. La plupart des vélos sont équipés de nouveaux moyeux alternateurs intégrés et de phares à led puissantes.

 

L’éclairage performant des vélos d’aujourd’hui ! 

Deux du groupe ont des feux rouges clignotants trop puissants et en mode clignotants, m’empêchant de me mettre derrière eux. Vraiment trop puissant et éblouissant. Heureusement, ils ne resteront pas avec nous et deux autres les compléteront. 

Le parcours emprunte des pistes cyclables pour arriver à Fontainebleau où il y a encore une belle vie nocturne vers 23h50. 

Nous arrivons au panneau Montargis. Tout le groupe s’arrête et on se prend tous en photo pour justifier de notre passage à ce lieu de contrôle obligatoire. 

 

Contrôle de passage à Montargis. 

Le problème qui se pose est celui de l’eau !! 

Même avec 2 bidons, ce ne suffit pas. Heureusement, nous trouvons à Montargis un bar (qui aurait dû être fermé à 1h00 et il est 1h50). Nous y rempliront un bidon. 

Direction Joigny dans l’Yonne par de petites routes. La plupart des participants ont un GPS ce qui est un beau progrès la nuit. Je sais que l’on faisait sans avant mais cela implique d’apprendre le parcours par coeur, de le préparer avec les cartes routières pour ne pas rater un changement de direction la nuit sur des petites routes sans panneau. 

Entre Montargis et Joigny, contrôle secret de l’organisation qui s’assure que nous ne prenons pas un raccourci. Ça fait plaisir d’avoir un bénévole présent avec de l’éclairage, un peu de café, quelques biscuits. 

Contrôle secret : ça fait une pause sympa. 

Ca papote un peu et on repart. Nous arrivons au panneau Joigny à 4h32. Bien entendu, on ne trouvera pas de commerce dans la petite ville. 

 

Contrôle de passage au panneau à Joigny 

On continue donc pour remonter en suivant la N6 par de petites routes. Ce tronçon ne fait que 50 km. La nuit, c’est bien. Car la nuit, nous ne parlons peu. C’est comme ça. Alors le cerveau s’endort, s’endort surtout vers le lever du jour. En roulant, j’ouvre ma petite bouteille de café que j’ai dans la poche pour la boire d’une traite et je vais rouler devant pour bien me réveiller. Si on reste à l’arrière, endormissement assuré même en pédalant. 

Sur cette partie, le parcours est plat. Nous traversons Villeneuve sur Yonne, le côté de Sens. Enfin un cimetière dans un village. Le groupe entier s’arrête. Il est 6h00. Nous sommes plus ou moins sans eau alors remplissage des bidons au robinet !!! 

Ce n’est pas un vol d’eau puisque c’est une soustraction par nécessité limitée à un besoin vital! 

Le robinet d’un cimetière !! On en rêvait ! 

Nous arrivons à Pont sur Yonne, dernier lieu de contrôle à 6h45. Rituel de la photo et direction le bourg. C’est jour de marché alors il y a de la vie près de l’église. Les commerçants s’installent alors les deux bars et la boulangerie sont ouverts. 

Après une nuit complète (même si en juin elle est courte) sur le vélo et l’absence de sommeil, tous ne jurent que devant un grand café et deux croissants !! Des affamés. Ca faisait plaisir à voir. Nous aurions payé le triple s’il le fallait. 

S’il y a bien un moment où j’ai envie de viennoiserie, c’est après une nuit de vélo. 

Je ne mange pas trop car ensuite, l’effet digestion peut nous endormir. Déjà qu’il ne faudrait pas grand-chose ! Je mange un croissant et je mangerai l’autre une heure plus tard. 

Même écrasé dans la poche, il était très bon. 

Nous repartons et montons la longue côte de Pont sur Yonne en direction de Voulx. 

Il y a 90 km sur ce dernier tronçon. Ça peut être un peu long. Nous repartons à 6. Nous sommes devenus alliés de circonstances depuis déjà 150 km. 

A mi-distance entre Pont sur Yonne et Melun, deuxième contrôle secret. Chouette, on nous y attend avec petit cake et café et de l’eau ! Merci à ce bénévole de l’organisation. 

Super, ça fait discuter. On enlève les manchettes des bras, retire la chasuble de nuit car le soleil est bien présent. 

Direction Melun par les boucles de Seine. St Mammès attire l’attention, (juste après la belle petite ville de Moret sur Loing), pour sa cité batelière. 

Passage le long de la cité batelière. 

Puis, Champagne sur Seine, Vulaines sur Seine,Chartrettes par des petites routes qui suivent la Seine à quelques mètres. 

 

Le long de la Seine pendant de nombreux kilomètres. 

Melun se traverse sans problème et continuons à suivre la Seine. Notre groupe s’étire dans les rares montées depuis deux heures et cela s’accentue. On lève le pied en haut où je m’arrête un peu et hop, groupir !! 

Nous arrivons ensemble à l’arrivée à Corbeil à 10h52 après avoir passé 270 km ensemble à 6. 

Une minute en moins qu’en 2015 , brevet effectué de jour. 

Nous ne connaissions nullement et notre cohésion a fait notre réussite pour cette belle randonnée. 

Belle surprise à l’arrivée, les gentils organisateurs nous avaient préparé un buffet froid : salades légumes, pates, semoule et viande. Le must !! 

Vive l’Audax club parisien 

Thierry Morlet 

 

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[Route] Relais Perpignan-Marseille, 2-5 mai 2022

30 mai 2022 by Vincent Aguilera

Relais Perpignan-Marseille

2 – 5 Mai 2022

N. Grappin / C. Enzer / V. Aguiléra

Rédacteur: C. Enzer

Nous aurions dû être 4 au départ de ce relais. Dame nature en a décidé autrement. Caroline ayant des soucis de santé a dû décliner. Ce relais était prévu depuis des mois, elle se faisait une grande joie d’y participer: la douleur et la raison en ont décidé autrement.

2 Mai. Perpignan – Laroque de Fa

12h55 – 17h55 : 92 km /1395m D+

Nous partons Nicolas et moi de la Gare de Lyon à 7h11 direction Perpignan. Voyage sans histoire, nos montures étant camouflées dans leurs belles housses. C’est plus cher, mais ça a quand même plus de classe que les grands sacs poubelle que nous avons auparavant utilisé pour cet usage. Au passage, petits remerciements à la SNCF : s’il y avait un compartiment vélo, ça serait encore plus cool !

Arrivés à 12h12 à Perpignan on retrouve Vince venu quelques jours auparavant en famille. Remontage des vélos, vérification que tout fonctionne et zou, contrôle dans une boulangerie… qui n’a pas de tampon ! On commence fort ! Mais bon, pas grave, on récupère le ticket de caisse, on avale quelques viennoiseries et zou, direction Marseille.

La première étape est courte, mais avec un chouille de D+ concentré sur la fin. On risque en baver pour cette première étape ! Sortie facile de Perpignan avec les GPS des deux geeks, direction Vingrau. Dès la sortie de Perpignan, ça monte, oh, pas bien haut, mais ça n’arrête pas ! Montées et descentes s’enchaînent. On a aperçu de magnifiques châteaux Cathares le long de la route, mais toujours un peu trop loin. Les vignes nous encouragent à aller de l’avant, hips !

Le premier contrôle dans une épicerie à Duillac fut un grand moment ! Ladite épicerie était plus un dépôt de nourriture variée qu’une vraie épicerie, mais elle avait un tampon. Le village était vraiment joli ! Mais, comme d’habitude, pas trop le temps de flâner, juste des photos au fil de la route. Arrivée à Laroque de Fa, dans une très grande propriété. Nous avions un gîte 9 personnes pour nous 3 ! En accord avec les propriétaires, un dîner nous attendait. Nous devions juste réchauffer ce qui avait été préparé. Le couscous fut royal, et très correctement arrosé d’un petit vin de pays, éh éh !!!

3 Mai. Laroque de Fa – Clermont l’hérault

7h55 – 19h30 : 167 km / 1573m D+

Petit déjeuner au gîte, aussi parfait que le dîner de la veille et avec croissants frais: de quoi bien démarrer la journée. Départ un peu tardif pour une étape relativement longue, vu le dénivelé !

Le départ se fait tranquille, le ciel est nuageux, la journée sera longue. Nous commençons par une jolie montée avec un passage remarqué au village de Lagrasse où trône une superbe abbaye. Le premier contrôle a lieu à Minerve, dans le minervois, haut lieu du vignoble et de la tradition vinicole française. De toute façon, des vignes, on en voit depuis hier midi et nous en verrons quasiment jusqu’au bout ! Un pot sur une mini terrasse dans le centre village bâti sur un promontoire. Certaines parties du parcours sont communes avec la flèche Paris-Perpignan que j’avais faite en… 2007 ! Nicolas aussi reconnaît des passages de sa flèche, effectuée plus récemment. Ça ne nous rajeunit pas ! Au passage du col de Sainte-Colombe, un des points culminants du parcours, nous avons affaire avec ce qui nous menace depuis quelques heures : une pluie bien froide et bien forte ! Descente prudente donc, pas la peine de risquer la chute. Arrivés au village de Saint-Pons-de-Thomière il est 13h30 ! Allons-nous pouvoir manger ? Réponse positive, YEEESSS ! Nous attendons 10mn sous la protection d’un store d’un libraire tabac que la pluie se calme un peu et rejoignons le restaurant du village qui nous accueille chaleureusement malgré notre état très « humide » ! Nous mangeons… et attendons beaucoup. Malgré l’heure tardive, presque 1h30 pour déjeuner! C’est long… Cela ne nous fait pas rattraper notre retard. Grande descente encore un peu « mouillée », grandes lignes droites, dans lesquelles je me crame un peu, routes pas trop agréables car beaucoup de voitures et toujours, bien sûr, ça monte et ça descend ! Le scénario est toujours le même : je prends ma vitesse de croisière, Nico et Vince caracolent devant et m’attendent en haut de chaque bosse quelle que soit sa longueur ! De ce fait, jamais de gros retard et je bénéficie des roues éventuelles sur le plat ! A Mourèze, une crêperie nous accueille pour un chocolat chaud puis nous rejoignons Clermont l’Héraut ou notre hôtel nous attend ! Le proprio nous accueille et nous demande si nous rentrons avant 21h00 du restaurant. Nous affirmons que oui et… comme nous jacassons pas mal au restaurant, nous ne tiendrons pas parole ! Mais nous pouvons rentrer et mettre nos vélos dans nos chambres !!! La suite demain matin, …eh eh ! Le restaurant du tournesol fut tout simplement excellent en centre-ville !

4 Mai. Clermont l’hérault – Arles

8h00 – 18h30 : 154 km / 533m D+

Au réveil, le proprio se retourne vers nous, fou de rage, car les vélos étaient dans nos chambres et non pas dans le garage ! Horreur, crime et châtiment, une roue avait légèrement touché le mur du couloir ! Il a tenu à montrer la vidéosurveillance à Vince qui avec son flegme « légendaire » a présenté nos plus plates excuses. Bref, hôtel sympa … sauf le proprio, pas cool du tout !

Après ce petit-déjeuner mouvementé départ à 8h00 pour la fin de la partie montagneuse et le retour vers la Grande Bleue. Le départ se fait sur le plat, jusqu’à atteindre une barre montagneuse qui nécessite 10 bornes de montée gentille ! Descente, atteinte du village de Cournonteral qui marque la fin de la montagne. A partir de maintenant, il n’y aura plus de grosse difficulté. Arrêt obligatoire à Palavas pour boire un coup sur le port ! Ça change de la montagne, vive le vélo ! De longues pistes cyclables ! Nous suivons le canal du Rhône à Sète sur une quinzaine de km sur une piste gravel, préférable malgré tout à la route très circulée. J’en profite pour tester le prolongateur de guidon sur le vélo de Nicolas, test réussi ! Déjeuner dans une paillotte le long de la mer au Grau du Roi ! Royal ! A la sortie du restaurant, je dois constater une roue avant à plat, probablement suite aux 15km le long du canal. Maintenant c’est la Camargue : des chevaux et les taureaux partout ! Les restos proposent du taureau, autre monde ! Ambiance particulière ! J’adôôôre ! Longue, très longues lignes droites vers les Saintes-Maries-de-la-mer !!! Que de voitures… dommage !! La météo est parfaite, du soleil, mais pas trop chaud (25deg), le pied !! Contrôle dans un café et un peu de repos avant de repartir dans l’autre sens pour d’autres grandes lignes droites pleines d’automobiles au milieu des étangs et des zones humides. Il devrait y en avoir beaucoup plus en France, ce sont des zones importantes pour le maintien de la biodiversité ! Nous n’avons pas pris le temps de voir l’église des Saintes-Maries, par contre les arènes ne nous ont pas échappé ! Là j’éprouve quelques signes de vomissement probablement liés à une vitesse un peu excessive… mais bon, ce ne sont que des signes ! Notre appart hôtel, gîte pour ce soir se trouve à quelques km d’Arles, dans une zone remplie de « villages » ! Une structure énorme, où nous constatons de visu le manque de personnel concernant l’hôtellerie et la restauration. Je ne rentrerai pas dans les détails. Que des jeunes manifestement non formés, pas encadrés, et complètement dépassés par l’arrivée d’un très gros groupe de 300 personnes. Impossible d’accéder à nos deux studios réservés. Finalement après de longues minutes d’attente nous bénéficierons d’un grand appart ! Dîner un peu plus loin dans un buffalo grill !

5 Mai. Arles – Marseille

8h05 – 16h30 : 140 km / 1337m D+

Contrairement à ce que l’on nous avait dit la veille, impossible de prendre un petit déjeuner dans le restaurant du « Village » ! Donc, départ vers Arles pour se sustenter dans une boulangerie, pas d’hypo en vue, donc ! Puis, au milieu du plat pays, une barre montagneuse à franchir en direction des Baux-de-Provence ! Nous faisons l’impasse de la montée vers la cité historique, une photo du panneau d’entrée de ville sera suffisante ! Le parcours GPS concocté par Vince ne nous a pas fait passer devant le moulin de Fontvieille, vu lors de la flèche Marseille. D’ailleurs le GPS de Vince nous a fait passer par des chemins improbables lors de la traversée des villes/villages le long du parcours. Et en plus, à chaque fois, il ne s’est même pas trompé ! Traversée de la belle ville de Salon-de-Provence ! Et une crevaison, encore à l’avant, pour Nico cette fois ! Un morceau de verre sera retrouvé. En traversant Istres les estomacs crient famine, il est temps de les remplir. Nous cherchons une boulangerie, nous finirons dans un « café poussette », lieu improbable qui permet aux jeunes parents d’échanger autour d’un verre/snack pendant que les enfants jouent. Chouette concept ! Nous y mangeons un bagel délicieux, les vélos se reposent dans l’atelier peinture et nous discutons avec la très sympathique patronne. Mais il nous faut quitter ce lieu pour rejoindre Marseille sans trop traîner : Nico a son train en fin d’après-midi. Martigues nous fait une frayeur : le pont est levé, pas d’autre chemin que l’autoroute. Mais l’attente ne durera pas plus de 5 mn ! Puis Carry-le-Rouet et la bosse légendaire de l’Estaque, plusieurs km avec des pourcentages pas négligeables, le tout sous une température digne du sud de la France. Le Klode finit cette bosse un peu secoué ! Ensuite longue descente vers Marseille, retour à la civilisation des grandes villes avec le risque constant de se retrouver sur une autoroute. Mais finalement tout se passe bien. Petit coup à boire avant la séparation et là, que nous arrive-t-il ? Un bel orage éclate, une bonne averse bien froide tombe d’un coup. Nico est déjà parti vers la gare, il réussira à s’abriter. Vince et moi restons sagement sous le parasol en attendant que ça passe, puis nous partons jusqu’au Vieux Port où nos chemins se séparent.

Fin du relais… malheureusement ! Ce fut une super ballade en moyenne montagne, puis au bord de la mer, dans des régions superbes et avec une météo idéale si l’on oublie la pluie du mardi.

Nico, Vince et Klode

Classé sous :Récits longues distances, Route

[ROute] Gorges de la Nesque et Mont Ventoux

26 avril 2022 by Vincent Aguilera

21-22 Avril 2022

Thierry MORLET, Nicolas GRAPIN, Vincent AGUILERA

à la plume: Thierry et Vince

Vendredi 20h07, arrivée du TGV en gare de Chessy: fin de l’aventure. Vélos démontés et houssés, nous nous extirpons du train la tête encore pleine des souvenirs tous frais de ces deux jours dans le Vaucluse, un brin décalés au milieu de la foule des vacanciers venus rencontrer une souris géante.

Le Ventoux! Dans la tribu cyclo ce nom évoque un univers fantasmagorique, une ascension dantesque sous une chaleur étouffante, des derniers kilomètres souvent synonymes de lutte solitaire contre un vent terrible, la pente âpre d’un désert rocailleux, un soleil écrasant ou un froid glacial, la fin tragique de Tom Simpson et avec elle un monde douteux et que l’on espère passé de certains excès du cyclisme professionnel.

Thierry nous rappelle la genèse de cette randonnée: « de retour des relais Hendaye-Bordeaux-La Rochelle début février avec Nicolas, alors que nous saluons notre ballade autour d’un verre de Bordeaux blanc moelleux, le Mont Ventoux survient dans la conversation. Nico me dit qu’il ne l’a jamais monté et que ça le tente. Bingo! Moi qui le monte fréquemment, mais de moins en moins vite, depuis une première le 15 juin 1989, je lui propose un petit séjour Vaucluse comme je l’ai déjà fait à trois reprises avec des copains du club. Vendu, le projet fait son chemin. Lors d’une sortie j’en parle à Vince qui lui non plus ne connaît pas encore cet épouvantail à cyclistes. Les dates se calent en fonction des disponibilités de chacun. Ce sera les 21 et 22 avril 2022. Je m’occupe des billets de train avec les meilleurs horaires et prix ainsi que de trouver un gîte bien situé et qui accepterait que l’on pose des bagages avant d’aller monter le Ventoux et de les récupérer après l’ascension. C’est décidé, nous ferons l’ascension la plus connue et réputée la plus difficile, par Bédoin, celle traditionnellement empruntée par le Tour de France. »

Jeudi 21 avril. Nous nous retrouvons à la gare de Chessy pour le Ouigo de 7h13. Nous arrivons à caser deux vélos dans le compartiment bagages. Nico mettra le sien dans une autre voiture. Depuis une semaine nous surveillons attentivement les prévisions météo. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elles évoluent rapidement! Notre plan initial était, une fois arrivés à Avignon, de rejoindre notre gîte situé à Aubignan, à une quarantaine de kilomètres, et d’y laisser le gros des bagages pour faire la boucle du Ventoux. La veille du départ des conditions orageuses sont prévues dans l’après-midi du jeudi. Nous décalons le Ventoux à vendredi. Thierry adapte les parcours en conséquence.

Ce jeudi sera donc consacré aux gorges de la Nesque, sans passer comme prévu initialement par le gîte. Vince n’a pas eu le temps d’adapter son paquetage aux nouveaux itinéraires. Le menu déjà copieux de cette étape lui fera amèrement regretter le choix d’un sac à dos qu’il devra du coup porter sur 140km avec 1450m de dénivelé positif. Au sortir d’Avignon, mises à part des pointes d’odeurs de garrigue qui effleurent déjà les narines, les premiers kilomètres n’offrent aucun charme particulier. Puis peu à peu l’agglomération s’estompe. En quittant la vallée de la Durance le relief de Provence s’installe. Après 30km nous arrivons à l’Isle-sur-la-Sorgue et flanons dans son marché. « Du vrai, sincère, pur, large, en un seul mot, authentique » pour reprendre l’envolée célèbre de Jean de Florette. Ca de l’authentique on en a eu! Du vrai, du pur Nico! Déjà dimanche au cours de la sortie club il a rencontré une panne pour le moins rarissime. Son petit plateau est devenu inutilisable car tordu après que trois vis cheminées ont choisi la poudre d’escampette. Avec une révision réalisée mardi chez un vélociste nous pouvions nous imaginer à l’abri de soucis mécaniques sur sa monture. Grave erreur… à nouveau la même panne! Décidément un brin fumeuse cette histoire de vis cheminées. Google indique un vélociste ouvert à Pernes-les-Fontaines, environ 10km. Vince appelle, sans succès. Nous décidons de poursuivre et de faire le point à Pernes. Là Thierry appelle son ami Christian qui habite dans le coin. Il est 12h30. Pendant que Thierry discute au téléphone Vince poursuit le chemin pour voir si le vélociste est ouvert. Miracle, c’est le cas! Deux jeunes l’accueillent bien sympathiquement et sont d’accord pour voir ce qu’il est possible de faire. Vince rapporte la bonne nouvelle au groupe, nous revenons tous trois au magasin et laissons Nico entre de bonnes mains pendant que nous prenons un petit café avec Thierry. En moins de quarante-cinq minutes d’arrêt l’affaire aura été réglée. Un grand merci et un peu de pub au passage pour le magasin « L’Officina, bici da corsa » à Pernes-les-Fontaines, sans eux notre périple aurait pris une tournure différente. Sur le coup de 14h00 nous visitons le magnifique village de Venasque et entrerons vers 15h00 dans les gorges de la Nesque. Trois heures magiques dans ce canyon grandiose et sauvage où nous croisons plus de cyclos que de voitures. Nous profitons de ce paysage formidable, en particulier depuis le belvédère de Castellaras si bien décrit par Mistral: « Cette Nesque s’engouffre dans une gorge anfractueuse et sombre; et vient ensuite un point où le roc brusquement et incroyablement se cabre… C’est du Rocher du Cire qu’il s’agit: ni chat ni chèvre, ni satyre, Je vous en réponds bien, jamais n’y grimperont! Seule l’hirondelle de roche le rase de son aile. »
Les conditions météo auront été bien agréables tout au long de cette première journée. Nous aurons tout juste essuyé quelques gouttes dans la longue descente sur Méthamis et terminons cette première journée en rejoignant Aubignan vers 18h15. Thierry se transmute alors immédiatement en chef cuistot: courses rapides pendant que Nico et Vince investissent le gîte et préfèrent vérifier le confort du canapé plutôt que de continuer à pédaler sur la dernière boucle de 18km que leur avait concocté Thierry. Patates au beurre, sardines tomate, yaourts: un repas simple et bien réconfortant après huit heures de ballade. Sans oublier les délicieuses fraises que nous a apporté Christian, le copain de Thierry, venu tailler le bout de gras. Une soirée bien agréable et puis une douche et au lit, parce que demain…

Sommet à 1910m. 21km de montée avec une pente moyenne de près de 10% sur les 10km qui séparent le virage du restaurant de Sainte Colombe et le chalet Reynard. 10km dans un bois sans repère hormis les bornes kilométriques qui annoncent l’altitude et le pourcentage à venir. 10km où le coeur est au maximum, où l’on paye cash les développements trop grands ou les grammes en trop, qu’ils soient sur la monture ou sur le bonhomme. 10km où ça tire, ça coince, ça chauffe, ça brûle. Chacun s’installe dans son rythme. Le plus important: ne pas se mettre dans le rouge. Vider la tête, laisser venir les idées mauvaises pour mieux les laisser glisser. Le pied à terre, l’abandon? Oui, oui, si vous voulez. Venez. Partez devant. Retrouvez-moi là-haut, on en recausera. Une fois passée l’altitude de 1000m un cap est franchi. Objectif chalet Reynard, 1400m. A partir de 1200m le paysage change. La forêt clairsemée laisse apercevoir les pierriers du sommet. Au chalet Reynard se fait la jonction avec la montée par Sault, moins éprouvante paraît-il que celle par Bédoin. La petite pause en terrasse et le retour en société cycliste contrastent avec les longues minutes d’effort solitaire. Conditions météo idéales. Soleil, pas de vent, température fraîche. Tu peux maintenant rouler crânement sur la tête de calcaire du géant chauve, profiter que la pente soit un peu moins raide pour enfin sentir du répondant sous les pédales. Les congères qui persistent le long de la route, les piquets neige démesurés qui balisent le chemin et l’absence de végétation te rappellent quand même que tu frôles l’univers de la haute montagne. Tu apprécies d’autant plus le ciel clair qui permet aujourd’hui de profiter pleinement du paysage au sommet. La fraîcheur t’oblige malgré tout à penser rapidement à la descente. Tu enfiles un coupe-vent et des gants longs. Le soleil brille, le collant restera dans la sacoche. Vérification des freins, de la pression des pneus, et c’est parti pour la descente vers Malaucène. Le col est encore fermé à la circulation routière de ce côté-ci. Les éboulements de l’hiver mordent encore par endroits sur une bonne partie de la chaussée, cailloux et gravillons sont nombreux, il va falloir être vigilant dans la descente! Trente minutes de pur bonheur cycliste, comme en tapis volant, pour atterrir à Malaucène où le trio se reforme pour partager un croque-monsieur et un café. La route retour vers Aubignan nous permet de profiter encore de la Provence avec la boucle de Suzette, les extraordinaires aiguilles des Dentelles de Montmirail et le passage par Beaumes-de-Venise. Un peu avant 14h nous aurons récupéré nos affaires au gîte et arriverons à la gare d’Avignon TGV vers 16h30 avec tout le temps nécessaire pour démonter les vélos et accéder au quai. Dans le train, il paraît que certains ont dormi…

 

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[Route] BRM 300 Andrésy – 10 avril

11 avril 2022 by Vincent Aguilera

BRM 300 d’Andrésy
Dimanche 10 avril 2022
Vincent Aguiléra

Samedi, 15h00
Vélo vérifié, provisions, sac à dos: tout est prêt. Direction Chessy en vélo pour prendre le RER vers Conflans-Fin-d’Oise. Ce sera mieux pour le retour: j’imagine mal pour revenir dimanche soir devoir traverser la région parisienne en bagnole avec 300 bornes dans les pattes.

Dimanche, 3h20
Comme souvent je me réveille dans la nuit… 3h20!!?? ALERTE ROUGE. J’ai pourtant bien programmé une alarme à 2h45 mais ce p*** de téléphone n’a pas sonné! Le départ de ce BRM est ouvert entre 4h et 5h du matin. J’avais prévu d’y être un peu avant 4h, histoire d’être sûr de partir avec un groupe, et je suis à 25min en vélo, dans un hôtel « Première Classe » à Conflans-Sainte-Honorine. Un hôtel pas spécialement touristique… ni vraiment première classe mais bon, pour 28€ il est bien suffisant pour se reposer quelques heures. Bref: debout, faut pas traîner! Un brin de toilette, habillage, une banane en pti déj, paquetage dans le sac à dos, c’est parti.

3h45
Je pars de l’«hôtel». Mis à part quelques tests, c’est la première fois que j’utilise en conditions réelles ces nouveaux éclairages branchés sur moyeu dynamo. Le tout fonctionne bien, je rejoins dans la nuit le lieu du départ à Andrésy.

4h10
A l’approche du gymnase je vois partir quelques loupiotes de cyclos, j’en croise d’autres qui arrivent. Contrôle du vélo, récupération de la carte de route, un pti café et c’est le départ parmi un groupe d’une dizaine de cyclos. Le parcours débute par un morceau de choix: la côte de Chanteloup, classée cat. 4 avec des passages à 13%. Tout se passe bien sauf que… j’ai oublié de laisser le sac à dos au gymnase pour le récupérer à l’arrivée! Pas question de faire 300 bornes avec donc: demi-tour…

4h30
Là, c’est le vrai départ… sauf qu’à cette heure-ci il n’y a plus foule. Deux/trois retardataires se pointent tout juste pour les formalités de départ. Rien ne sert d’attendre, s’ils roulent bien ils me rattraperont. Je repars seul. Clap: côte de Chanteloup, 2ème… Quand on n’a pas de tête, il faut des jambes! C’est la première fois que je roule seul en nocturne. Quel plaisir! Toutes les sensations sont décuplées. Bien sûr une très grande vigilance devient nécessaire à la sortie de la zone urbanisée en traversée de la forêt de l’Hautil. Je suis content d’avoir pu fin mars reconnaître le parcours jusqu’à Beauvais parce que ça aide quand même bien d’avoir en tête une carte mentale de la route. Après 25km j’aperçois la lumière d’un cyclo dans le rétroviseur. Je ralentis un peu le rythme, on se rejoint, on commence à rouler ensemble et à discuter. Un peu de chaleur humaine fait du bien parce que là, le froid commence à piquer sérieusement. On sent bien qu’on arrive au point du jour, au moment où les températures sont les plus basses. Les prévisions annonçaient -2°. Dans les cuvettes en fond de vallée c’est même certainement moins. Vers 6h30 le jour commence à se lever, nous quittons la partie francilienne du Vexin. Arrivé sur un plateau le fond de l’air est tout d’un coup beaucoup plus chaud. Ouf, fini les mains et les pieds qui piquent! La belle journée annoncée débute sur un magnifique lever de soleil.

7h10
Arrivée à Beauvais. Un bistrot est ouvert juste après le pont de Paris. Nous décidons d’avancer un peu dans le centre ville. Mauvaise pioche, pas un troquet n’est ouvert. Retour à la case départ pour prendre un petit café au chaud. Discussion de comptoir avec les piliers du bar. Avec eux c’est sûr le jaune ce n’est pas qu’un maillot! Andrésy-Beauvais: 61km et 500m de d+. Ça, c’est fait.

7h30
Cap sur Ally-sur-Noye. 47km et 260m de d+ au programme. Près de la cathédrale nous croisons une randonneuse égarée. Elle cherche désespérément un contrôle organisé, croyant que ça se passerait à l’identique de son BRM 200. Nous lui expliquons que là c’est différent tout en n’étant pas pareil: il faut faire tamponner la carte du parcours. Nous l’aidons à trouver une boulangerie et l’attendons pour repartir. A trois, sur cette étape peu dénivelée avec un léger vent favorable et de bons relais nous roulons sans forcer à plus de 30. Sur les quelques bosses que nous rencontrons mes deux compagnons de route semblent un peu à la peine. Pour ma part j’applique ma stratégie: tout doux sur les 100 premiers kms, et après… ce sera juste un 200!

9h25
Arrivée à Ally-sur-Noye. Nous retrouvons une quinzaine de randonneurs. Le temps d’attente à la boulangerie explique probablement ce regroupement. C’est l’affolement au comptoir! On discute. Tous les participants que je rencontre sont en préparation pour Paris-Brest-Paris 2023. J’espère que nous pourrons accrocher les wagons de ce groupe mais nous tardons à repartir et ratons le train de quelques minutes, c’est bien dommage.

9h50
Départ pour Vic-sur-Aisne. Au programme 80km et 500m de d+. Sur les premiers kms mes deux compagnons sont à la peine à la fois dans les bosses et sur le plat. Le vent s’est renforcé et est maintenant de face. Nous nous arrêtons pour aider un cyclo qui a crevé. Assez de temps perdu, je souhaite bon courage pour la suite à ce nouveau trio et continue à mon rythme. Après 4 ou 5 km les sensations sont bonnes, le temps idéal, frais et ensoleillé, je sens monter l’envie de mettre quelques watts jusqu’à Vic-sur-Aisne. Au fond je sais que ce n’est pas super finaud, voire complètement débile, mais bon, il faut bien faire son expérience. Jusqu’à midi ça enroule bien, pour une fois pas de problème de selle. Mais l’ennemi que je crains le plus pointe le bout de son nez. Je ne l’ai encore jamais affronté en vélo et le sais sournois: c’est le sommeil. Je commence à lutter, le corps se refroidit, il devient dur de fournir un effort, la moyenne chute et l’heure prévue d’arrivée à Vic-sur-Aisne augmente irrémédiablement.

13h17
Arrivée à Vic-sur-Aisne. Avec 190 bornes au compteur, la fatigue et maintenant la faim, une grande pause s’impose. La place du village offre une boulangerie et un petite épicerie. Le soleil réconforte la dizaine de cyclos arrêtés et assis un peu partout sur les marches d’escaliers et bordures de trottoir. Un brin de causette, on fait connaissance. Je repars avec deux compagnons de sandwichs.

13h50
Cap sur Creil, 60 bornes et 480m de d+ concentrés au début. Des groupes se font et se défont dans les bosses qui précèdent l’arrivée en forêt de Compiègne. Après Saint-Jean-aux-Bois nous enchaînons les très longues lignes droites en forêt. Je suis maintenant dans un groupe de cinq. Nous menons le train principalement à deux avec des relais bien huilés. Tout ce que j’aime pour avaler ces kilomètres sinon bien monotones.

16h25
Arrivée à Creil. La circulation se densifie. Pas de doute, nous sommes bien de retour en Île-de-France un dimanche en fin d’après-midi. Nous ne trouvons pas mieux qu’une station service pour pointer et faire le plein d’eau. Les deux caissières sont bien sympathiques et se démènent pour trouver un tampon « qui n’a pas dû servir depuis 10 ans ». Le truc tamponne « Immobilier » puis quelque chose d’illisible. On s’en fout un peu, on tamponne les cartes à la chaîne, on se détend, on discute de tout, de rien. Trois membres du groupe font partie du club de Bois d’Arcy qui organise un 600 en septembre. Ils l’appellent le 600 de rattrapage, pour ceux qui auraient loupé juin/juillet. Au départ de la pause notre groupe s’est renforcé de deux unités.

16h40
Plus que 54 km et 317m de d+ pour rejoindre Andrésy. A partir d’Asnières-sur-Oise de plus en plus de feux, de stops et de voitures freinent notre progression et imposent, en plus d’une vigilance accrue, des relances fréquentes. Rouler en groupe dans ces conditions présente avantages et inconvénients: effet protecteur du groupe mais interactions plus délicates avec l’homo automobilis dans sa déplaçoire à roulettes.

19h02
Arrivée à Andrésy après une dernière bonne grimpette dans le dernier kilomètre depuis les bords de Seine. On rend nos cartes de route au contrôle pour validation. Sandwichs et boissons à l’arrivée sont les bienvenus. Je reprends vite fait mon sac avant de risquer l’oublier, histoire de finir la journée mieux qu’elle n’a commencé. Encore quelques kilomètres pour rejoindre le RER et c’est le retour vers Marne-la-Vallée.

Au final je finis bien content… et bien rincé. Je me fixais comme objectif 15h en temps total, je fais 14h30 dont près d’1h30 de pause (Claude, Thierry: ne vous étranglez pas!). Donc a priori une marge suffisante pour aborder le 400, mais il va falloir maintenant mieux gérer l’effort sur la durée. Sur un 300 une 1/2h de pause en moins c’est l’équivalent d’1 km/h de moyenne en moins. Il vaut évidemment mieux viser 14h de roulage et 1h de pause que 13h de roulage et 2h de pause: même temps total, mais 21 de moyenne roulante contre 23, la fraîcheur à l’arrivée n’est pas la même!

En conclusion, de l’arithmétique à la pratique il reste encore pas mal de tours de roue… et c’est bien là le principal, avec toutes ces belles rencontres sur la route.

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[ROUTE] BRM 200 de Noisiel – le 12 mars

14 mars 2022 by Vincent Aguilera

Rédigé par Claude ENZER

Participants: Claude ENZER, Patricia BAUBET, Vincent AGUILERA

Départ de Noisiel à deux du VCVE, Vince et Claude, pour ce BRM 200. Le premier depuis 2019. Nicolas et Thierry, empêchés ce jour, effectueront pour leur part le brevet plus tard. Nous retrouverons Patricia en route.

Vince est venu en vélo depuis Villeneuve. Malgré une petite erreur de routage qui lui aura coûté quelques km en plus vers Conches-sur-Gondoire le rendez-vous est à l’heure prévue. Départ à 7h01, dans la deuxième vague. On retrouve Patricia comme convenu vers 7h45 entre Villeneuve-le-Comte et St-Denis. Le vent de Sud/Sud-Est, entre 15 et 20km/h, sera présent toute la journée, comme prévu. La température, entre 4 et 9°C, sera également conforme aux prévisions. L’allure est soutenue, un peu trop pour ce qui me concerne, mais ça aussi, c’était prévu! Seule incertitude: la pluie. Prévue vers 13-14h elle sera bien présente mais sous forme de bruine, donc pas gênante.

Vince est conforme aux prévisions, il roule la plupart du temps devant et à mon allure. Patricia partira devant de temps en temps mais restera le plus souvent avec nous en faisant quelques aller/retour. Les groupes se font et se défont comme toujours sur les BRM. Dans la vallée de la Marne nous roulons longtemps dans un groupe de randonneurs aguerris: leurs vélos les trahissent. Le premier contrôle est situé à Mont-St-Pierre au km90. Nous l’atteignons sur une moyenne de 25km/h. Déplacé un temps à Brasles lors de précédentes éditions, ce contrôle est revenu à Mont-St-Pierre. Un nouveau gérant a repris le café depuis un an. L’accueil y est aussi chouette qu’auparavant! On entend les participants parler du Brest, ça fait chaud au cœur. On avale un sandwich rapidement, puis départ direction Rebais pour 51km… et une bonne dose de D+.

La bruine fait son apparition, sans souci particulier. Nous nous faisons doubler par des petits groupes. Vince et Patricia, las de rouler à 25, se font plaisir dans les bosses… mais ils reviennent me faire coucou à chaque fois! Le vent venant du Sud, nous l’avons de face, ce qui avec la pluie nous maintient en forme! Puis, à un moment, Patricia prend un groupe et nous la reverrons à Rebais. Vince se sacrifie pour rouler avec moi! N’aimant pas trop sucer les roues, par moment ça me gonfle, mais de toutes façons, je ne peux pas rouler devant, donc pas le choix! (note de Vince: c’est vrai que mes roues ne sont pas toujours très propres).

Je monte la bosse de Bellot tranquillement pendant que Vince se fait plaisir. Arrivée à Rebais: 24km/h de moyenne générale. Le pointage se fait au café du commerce, au centre de Rebais, un café différent des autres années. Le bar des sports, lieu de contrôle habituel, est fermé. Nous croisons Patricia à l’entrée du café. Avec le froid qui commence à piquer elle préfère repartir dans un groupe à allure plus soutenue. Nous effectuons avec Vince un arrêt plus long qui nous permet de boire un thé bien chaud, de nous restaurer correctement pour les 60 derniers km, et de discuter un peu!

Nous reprenons nos montures. La pluie a cessé mais bien entendu la route reste mouillée. Nous continuons notre progression. Pour ma part, je crains un peu les deux dernières difficultés, surtout la bosse de Faremoutiers. Une crampe dans chaque cuisse, plus mon genou qui me fait mal depuis le matin me feront arriver loin derrière le groupe avec qui nous roulions. Du coup Vince aura grimpé cette bosse deux fois! Contre toute attente je serai finalement beaucoup plus à l’aise dans la montée de Tigeaux. Au croisement de la N36 ça sent l’écurie, même si la dernière petite difficulté de la mini bosse après la descente de Guermantes me rend toujours aussi pénible le retour vers Noisiel.

Arrivée à Noisiel à 16h22, fatigué mais content! Pour Vince, c’est juste content car pas fatigué! Ce sera son premier BRM officiel pour la préqualification Paris-Brest de l’année prochaine. Un chocolat chaud plus tard, il repart tranquillement vers Villeneuve pour terminer avec 245km au compteur. Pour ma part, bien content de retrouver ma voiture! Nous finissons à 23,7km/h de moyenne sur 200 bornes avec une température fraîche et un peu de pluie, ce n’est donc pas mal pour ce qui me concerne!

 

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[Route] Paris-Le Havre-Dieppe-Paris, 2-4 Novembre 2021

6 novembre 2021 by Vincent Aguilera

Paris – Le Havre – Dieppe – Paris

du 2 au 4 novembre 2021

– Claude ENZER (Maître Yoda)
– Caroline SIMOES (La Mamma)
– Christophe MARETTE (Le Shadock)
– Vincent AGUILERA (Le Geek)

2 novembre. 185 km, 1260 d+.

3h30. Réveil très matinal, bon petit déjeuner, dernières vérifications du paquetage et du matériel, habillage… et c’est le départ pour cette rando de trois jours, une première pour Christophe et moi!

4h30. Vérification des éclairages et en avant pour rejoindre la gare RER de Chessy. À l’entrée du parking j’aperçois un cyclo avec paquetage et frontale: pas de doute, c’est Claude. Synchronisation parfaite, c’est bon signe! Nous prenons nos tickets et attendons Christophe, véhiculé par Caroline. Nous embarquons tous trois dans le train de 5h38 pour rejoindre Maisons-Laffitte: Caroline nous rejoindra en train le lendemain au Havre.

7h10. Sortie de la gare de Maisons-Laffitte. Un p’tit jus, pointage des cartes et premiers kilomètres tranquilles au milieu du trafic matinal… jusqu’au km 12 qui nous réserve la surprise de la côte de Chanteloup: 3 km d’ascension avec des passages à plus de 10%, de quoi bien apprécier le poids des bagages!

8h40. Premier contrôle à Meulan-en-Yvelines, puis après une bonne descente cap sur Vétheuil pour couper la boucle de la Seine de Mantes-la-Jolie au prix d’une longue ascension de 10 km. Nous longeons ensuite la Seine jusqu’au km 100 en profitant d’un temps idéal, d’un paysage automnal magnifique marqué par les falaises calcaires qui bordent la vallée de la Seine et traversons de très beaux villages: La Roche-Guyon, Giverny, Vernon, Port-Mort…

Nous quittons la Seine en franchissant l’A13 entre Saint-Pierre du Vouvry et Louviers et traversons un plateau vallonné jusqu’au contrôle de Bourg-Achard au km 150. L’allure est bonne, le vent modéré et rarement défavorable, les relais s’enchaînent bien. Les Padawans de la longue distance que nous sommes avec Christophe buvons les paroles de maître Yoda:

– sur le vélo pédaleras;

– aux contrôles ce que tu veux mangeras;

– pointer point n’oublieras.

Au km 160, alors que la luminosité baisse, les premières gouttes de pluie se font sentir. La descente jusqu’au bac de Quillebeuf se fera sous une pluie froide, l’eau pointe à travers les chaussures et les ongles commencent à piquer: vivement l’arrivée!

17h10. Embarquement à bord du bac. La traversée se fait sans difficulté, même si la descente de l’embarcadère est périlleuse avec les chaussures à cales. Quelques kilomètres de nuit dans la zone industrielle de Port-Jérôme et nous arrivons à l’hôtel à Lillebonne.

17h40. Après 185 km, 10h30 de route et une âpre discussion avec l’accueil de l’hôtel pour obtenir un abri sécurisé pour nos montures, on apprécie une douche bien chaude!

19h00. En tenue de ville, avec mention spéciale pour le short/claquettes de Claude, nous marchons quelques centaines de mètres dans Lillebonne by night pour trouver un restaurant et terminer de façon bien conviviale cette première étape.

3 novembre. 165 km, 1400 d+.

8h00. Après un copieux p’tit déj, départ pour le Havre où nous devons retrouver Caroline pour 10h00 à la gare. Après quelques kilomètres dans la zone portuaire nous quittons par inadvertance la trace GPS au niveau de Tancarville et continuons le long de l’autoroute. Nous décidons de ne pas revenir sur nos pas tout de suite. Bien nous en prend: nous découvrons l’amorce d’une véloroute qui nous amène jusqu’au Havre sur du plat. L’allure est bonne, nous arrivons à la gare à 9h40. Suffisamment tôt pour profiter d’un café en terrasse, et malheureusement un peu tard pour aller flâner quelques minutes sur le port admirer les bateaux au départ de la Jacques Vabre. Tant pis, la prochaine fois!

10h30. Cap sur Dieppe avec Caroline. Nous quittons le centre ville par le tunnel Jenner. Il est équipé d’une piste cyclable sécurisée. On a le temps d’apprécier: la pente est à 5%. Au sortir de Rouelles nous évitons la voie rapide indiquée à la fois sur le roadbook et la trace GPS et rejoignons l’itinéraire à Montivilliers, au prix d’une petite grimpette. Arrivée à Etretat sur le coup de midi, premier contrôle de l’étape. Dommage que l’amabilité des restaurateurs de la station touristique ne soit pas à la hauteur du paysage… nous nous rabattons sur les sandwiches de la supérette.

Après Etretat cap sur Fécamp. Succession de bosses le long de la côte dans la campagne normande. Beaucoup de vaches, normandes, et des noms de villes en ville: Bondeville, Clainville, Ecreteville,…

14h30. Contrôle de Fécamp. La grimpette qui suit nous permet d’admirer la vue sur le port.

Séneville-sur-Fécamp: le grimoire de Maître Yoda et la trace du Geek divergent. D79 (et D925 avec du trafic) ou petite route à travers champs ? Nous prenons l’option 2, très bucolique mais… très inondée: nous passons quand même, dans 20 cm d’eau!

 

Saint-Pierre en Port, Veulette-sur-Mer… nous entamons la succession des bosses de la route des falaises.

16h30. Arrivée à Saint-Valéry-en-Caux. Le Shadock craque: il a besoin de pomper. Le Geek et Maître Yoda se concertent pour aller prendre un café pendant que La Mamma tient compagnie au Shadock en savourant un chocolat cappuccino.

Au départ de Saint-Valéry la nuit tombe: allumage des feux et équipement nuit. Par sécurité nous roulons en formation serrée.

19h00. Arrivée à Dieppe après une longue descente magique dans la nuit. Nous nous installons rapidement à l’hôtel et partons à la recherche d’un resto. Après une petite marche dans le centre de Dieppe nous trouvons notre bonheur.

4 novembre. 174 km, 1200 d+.

7h30. Départ de Dieppe. Caroline rejoint la gare. Les sensations sont bonnes pour tout le monde au départ, notre trio est bien rodé, le vent nous est favorable. Les kilomètres s’enchaînent. Nous empruntons une véloroute aménagée dans l’emprise d’une ancienne voie ferrée pour arriver au premier contrôle à Neufchâtel-en-Bray. Le relief s’accentue à l’approche de Lyons la Forêt. R-à-s à part… une crevaison sur la véloroute pour Le Shadock.

12h00. Pause sandwich au km 80, Lyons-la-Forêt. Nous repartons après 45 min.

14h30. Chaumont en Vexin, km 120. L’allure est bonne, le temps se tient. D’après les prévisions météo pas de pluie avant 17/18h sur la région parisienne. On commence à se dire que la fin est proche. Mais c’est sans compter sur l’addiction du Shadock: crevaison lente sur la roue avant. On diminue l’allure et on s’arrête tous les 10 km pour qu’il puisse pomper. Du coup on peut vérifier l’exactitude des prévisions météo: l’arrivée sur Pontoise se fait à 18h sous la pluie. Mais du coup, on vérifie aussi l’inexactitude de la trace GPS! Elle nous amène à contresens sur un sens unique très circulé. On cherche un itinéraire vélo alternatif sur Maps. Il nous trouve un truc très très alternatif et presque pas vélo qui fait passer sur 1 km d’abord par une section gravel puis ensuite carrément… VTT. Nous poussons les bécanes dans la boue sur quelques centaines de mètres. Après cette petite galère nous retrouvons le bitume et arrivons à la gare RER de Franconville après 11h de périple.

18h30. RER direction Gare du Nord, puis changement à Châtelet et retour à Chessy.

20h30. Arrivée à Chessy. La Mamma nous attendait avec force victuailles et avait même monté son porte-vélo pour ramener tout le monde! Comme avec Claude nous habitons dans des directions opposées nous préférons décliner l’offre pour que chacun puisse arriver chez lui au plus tôt. Le froid est vif au sortir du RER, nous nous disons rapidement au-revoir.

Cette aventure n’est pas tout à fait finie. Il nous reste à trouver une date pour se remémorer ces bons moments autour d’un repas et certainement commencer à réfléchir à une prochaine expédition.

 

 

 

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[ROUTE] NICE – MARSEILLE 7 – 9 Septembre 2021

10 septembre 2021 by Claude Enzer

NICE – MARSEILLE

7 – 9 Septembre 2021

Nicolas Grappin / Claude Enzer

 

 

7 septembre 21

Nice – Greolières

59 km / 14:00 > 18 :00 / 1265m D+ 

 

Départ en ce mardi 7/9 de la gare de Lyon, à l’heure en TGV ! Arrivée à Nice à 13:10 comme prévu. Nous quittons la gare de Nice vers 13:35, vélos remontés. Nous commençons par le premier tampon dans un petit bistrot à 500m de la gare, et en profitons pour faire le plein des bidons. Départ 14 :00 du bistrot et nous récupérons rapidement la promenade des anglais. Nous voilà partis sur la piste cyclable que nous connaissons bien. Petite photo souvenir devant l’hôtel Negresco et la plage. Un peu de mal pour trouver la montée vers Greolières, où se trouve notre premier hébergement. Malgré le GPS, quelques km en rab ! Puis on attaque le col de Vence, bien connu de Patrick Aldon ! Montée régulière entre 6 et 8% pendant 11b env., 33deg en bas, 27 en haut ! Je suis monté en faisant attention à mon genou, toujours limite au niveau douleur. Vent faible tantôt de face pour nous rafraîchir, tantôt de dos au gré des virages. Paysages sublimes de collines rasées sur fond de mer ! Lors de la montée, nous voyons au loin une moto en train de s’arrêter. Les 2 motards se précipitent au milieu de la route, au mépris des voitures pour protéger une ….tortue qui traversait tranquillement la route ! Un miracle, elle en était déjà à la moitié sans être le moins du monde inquiétée. Photos au col à 963m puis descente et remontée vers Greolières pour une arrivée vers 18:00. Superbe accueil du couple qui tient le gîte, dîner en table d’hôtes et dodo vers 22:00.

 

8 Septembre 21

Greolières – Thoronet le 8 Septembre

149km / 08:15 > 17 :00 / 1841 m D+ 

 

Départ 08:15 après un bon petit déjeuner. On commence par 5b a 5% d’entrée, histoire de s’échauffer rapidement. Le paysage était magnifique, en particulier le lever du soleil sur le village de Greolières. Ensuite plutôt une route descendante nous emmène à Comps sur Artubie, porte d’entrée des gorges du Verdon côté amont. Nous prenons la rive gauche au sud du Verdon pour rejoindre une auberge « les cavaliers », seule auberge dans les gorges, côté sud. Auberge bien connue de 2 adhérents du club, +/- piégés il y a quelques années dans les gorges suite à des ennuis mécaniques. But du jeu ; Juste, récupérer le tampon de passage ! Nous aurons bataillé 25 km entre montées et descentes pour y aller et ..25 km de descentes et montées pour revenir à Comps! Mais le spectacle dans les gorges (qualifié aussi et à juste titre de canyon) est magnifique, bien que difficile à photographier. Quelques coups de tonnerre nous font un peu flipper mais rien ne se produit. Déjeuner sur le pouce à Comps, puis départ pour Draguignan. Longue descente pour y arriver, balade dans le centre-ville et surtout arrêt réhydratation ! Il nous reste 20km pour le Thoronet avec 200 m de D+. Hôtel un peu spécial, atteint vers 17:30, très bon repas dans le centre du Thoronet et extinction des feux vers 22:30. Résumé de la journée. Température un peu chaude, journée magnifique au niveau paysages, un peu difficile au niveau physique. Mon genou me lance de temps en temps, me permet d’avancer, mais je me pose des questions sur le relais Marseille Perpignan.

 

9 Septembre

Thoronet – Marseille

104 km / 09:30 > 17 :30 /  1204 m D+ 

 

Ce jour est un peu spécial. Je veux absolument visiter l’abbaye du Thoronet, pour moi, une des plus belles de France. Nous avons 6km pour y aller et l’ouverture des portes est à 10 :00. Donc grasse-mat dans le plus pur esprit cyclotouriste. Départ donc de l’hôtel à 9 :30. Je retrouve l’abbaye comme il y a 10 ans. Rien n’a changé, ce qui est logique, vu qu’elle a été construite entre 1160 et 1230 ! Nous avons eu droit au rayon de soleil matinal dans l’église, avec des reflets du plus bel effet ! Le soleil nous attendait ! Balade dans les jardins, bref un très bon moment ! Puis vers 11 :00, départ pour Marseille, à 100km de là. La route virevolte, mais est particulièrement horizontale. Ça fait peur, nous avons encore plus de 1000m de D+ en 100km prévu pour la journée ! Où sont-ils ? Les paysages sont superbes malgré un ciel nuageux et une temp. entre 27 et 31°C. Puis les bosses arrivent enfin. Les ingénieurs qui ont conçu cette route travaillaient en binaire. C’est simple : 0 ou 8-9% ! Dur-dur pour nos petits corps meurtris ! Vers 12 :00, record battu ; 32 km ont été effectués ! En diagonale à cette heure-là, nous sommes proches des 180 km ! Autres temps, autres mœurs ! A 12 :30, village de Mazeaud, nous décidons de nous restaurer. L’épicerie est fermée, le café est ouvert… sauf qd le restaurant est ouvert. Ne reste plus qu’à trouver ledit resto. Nous le trouvons un peu plus loin sur la route d’Aups. Repas complet, simple et délicieux pour 20€, comme on ne les trouve qu’en province. Nicolas roule souvent devant ce qui permet de préserver un peu mon genou. On repart en direction de la Ste Baume. Les paysages sont de plus en plus grandioses. Arrêt pointage à Aups après des ascensions à 8% sur des km ! Discussion avec la patronne, bien sympathique. Nous sommes maintenant à l’altitude du col de l’Espigoulet, dernière difficulté avant Marseille. Les paysages sont magnifiques ! Passage du col qui n’a même pas droit à un panneau et descente de toute beauté vers Gémenos. On voit les lacets en dessous de nous, ça rappelle l’Alpe d’huez ! Descente de rêve, où les lacets succèdent aux lacets ! Le bitume est parfait, la route large, les voitures peu nombreuses Les yeux vont et viennent entre route et paysages. Mais tout a une fin. Gémenos, 25 km de Marseille, début de la banlieue, 31deg, air lourd et étouffant, voitures, feux rouges, dos d’âne, etc. Nous rejoignons Marseille rapidement tout en étant plus que vigilants. Nous sommes à Marseille ! Photos du panneau Marseille, encore 12 km avant d’arriver au vieux port !

Nous avions prévu de rester 24h sur place pour visiter la ville, les calanques et le MUCEM. Nous maintenons ce programme. Mon genou restant douloureux, je décide de stopper et de ne pas partir en direction de Perpignan. Nicolas décide de faire comme moi, à ma grande surprise. Nous reviendrons donc l’année prochaine pour ce dernier morceau de tour de France entre Alpes et Pyrénées.  Nous rentrerons donc le samedi. Bref 0km et 0m de D+ pour ce vendredi ! Je dois encore remercier Nicolas. Compagnon très agréable pendant les arrêts, il n’est jamais très loin dans les ascensions. Il s’arrête régulièrement pour que l’écart ne soit jamais supérieur à 3-4 mn entre nous ! Je sais que je peux toujours compter sur lui ! Une bien belle équipe en somme ! Dommage que je doive renoncer à Marseille-Perpignan, mais je ne veux pas aggraver l’état de ce genou fragile. Il y a quand même 550 km et de la D+ importante entre les 2 villes.

Claude

 

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[Route] Hendaye Bordeaux – 28 Juillet 2021

8 août 2021 by Claude Enzer

RELAIS HENDAYE BORDEAUX

28 Juillet – 1er Aout 2021

287 km prévu / 1684m D+

 

Ce fut un relais bien particulier. Mon fils allant à Messanges dans les Landes, à 20km au nord d’Hossegor en camping-car, je me suis dit que c’était une bonne opportunité d’effectuer Hendaye Bordeaux. Il y avait bien entendu quelques contraintes : nous sommes partis à 23h et avons roulé toute la nuit pour ne pas être embêté avec les jumeaux. Mission réussie : à 9h30, nous étions au camping ! Mais la journée n’était pas terminée… ni pour moi, ni pour JP !

 

28/7 : Messanges-Hendaye-Bayonne

118 km / 12h00 – 19h30 / 21,3 km/h / 1112 m D+

Départ vers midi par les pistes cyclables pour aller chercher mon premier tampon à Hendaye. Le départ sur les pistes cyclables fut tranquille si l’on excepte les familles avec enfants, les piétons, les carrefours, donc bcp de ralentissements. Arrivé à Bayonne, plus de piste, je dois me débrouiller pour passer BAB (Bayonne, Anglet, Biarritz). Je suis les panneaux qui me conduisent sur des voies interdites aux vélos, Pas cool. Des klaxons, des insultes, mais bon, on est en vacances, non ! A la sortie de Biarritz, je retrouve des semi pistes cyclables, mais surtout un trafic intense où il faut vraiment faire attention. Je passe Bidart, Guethary et St jean de Luz au pas (roue) de course. Je retrouve Hendaye, ville où je passe régulièrement entre flèches, diagonales et relais ! Je n’y suis resté que 15 mn, temps de boire un diabolo et de récupérer un tampon. A l’entrée de celle-ci, alors que je faisais une photo du panneau, un cyclo lourdement chargé que j’avais préalablement doublé s’arrête. Il me prend en photo, je lui rends la pareille et on discute. Il venait de Roscoff, ville au nord de la Bretagne et point de départ de la vélo-odyssée. 900b en 9 jours avec son chargement, chapeau ! Et ça donne des IDs pour l’après relais ! Je repars vers Biarritz, puis Bayonne où m’attend un BnB au 6eme étage d’un immeuble dans la banlieue sud de Bayonne. Mon hôte est sympa, me met à dispo sa cuisine pour le petit déjeuner. Je tel à Régis, nous convenons de manger ensemble, il vient me chercher, direction l’Aviron Bayonnais pour un succulent diner composé de plats locaux le long de la Nive ! Vers 23h au retour, je suis en pleine forme, alors que je n’ai pas dormi depuis 36h !!!

 

29/7 : Bayonne – Messanges

79 km / 08h10 – 14h30 / 21,6 km/h / 591 m D+

Ce jour, pas beaucoup de km, donc, pas la peine de partir de bonne heure ! Départ donc vers 8h00 ! Et ça commence fort ! Le prochain contrôle est à Mouguerre, petit village sympathique, mais …en haut d’une sacrée bosse ! Je pointe dans l’Épicerie de Vincent, sympathique, qui connait bien les cartes de pointage du relais ! Je lui achète qq bricoles et me voilà reparti ! Superbe petite route jusque Urt, où je passe l’Adour, rivière d’une largeur époustouflante ! Tel avec Régis qui doit venir à ma rencontre, la liaison se fait un peu avant Biarotte, là où la route est également bien bosselée. Je ne suis pas encore dans les Landes ! Nous continuons gentiment jusque Hossegor, où je dois pointer, le temple du surf en France. Nous y arrivons vers midi, beaucoup de monde en centre-ville, mais pas grand monde attablé. Nous nous installons à une terrasse pour un succulent steak de thon. Dessert, café et nous partons. J’oublie complètement que je dois pointer ! Nous repartons sur les mêmes pistes cyclables que celles que j’ai emprunté la veille pour nous rendre à Messanges au camping où se trouve mon fils. Nous buvons un coup avec Régis tous ensemble avec JP et les jumeaux. Bien sympa ! mais Régis doit repartir vers Bayonne et nous nous séparons à regret ! A 18h00, alors que j’émerge de ma sieste, je réalise avoir oublié mon pointage à Hossegor. Sortie du vélo de la soute du CCar, remontage, 5mn plus tard je roule fort jusque Hossegor ! Pointage dans un bar, je repars pour le 4eme fois sur les pistes cyclables. Mais là, vu l’heure il y avait moins de monde, c’était cool ! Puis soirée tranquille avec JP, ses amis et les jumeaux. Le lendemain sera la plus longue journée de cette flèche.

 

30/7 : Messanges – Arcachon

145 km / 07h10 – 16h30 / 22,1 km/h / 468 m D+

Départ à 7h10 de Messanges, juste après une bonne averse. Les routes sont mouillées mais je roule au sec. Pistes cyclables plates comme la main jusque Léon, où l’arrêt est obligatoire pour un petit déjeuner sérieux. Je commence par une quiche Lorraine qui sort du four, il est 8h00, ça tombe sous le sens ! Les pains au chocolat et aux raisons sont stockés dans mon sac, pas faim ! Le patron du bistrot n’arrête pas de râler après les gens trop pressés qui veulent être servi tout de suite, rigolo ! Là, je perds la piste cyclable, la vélo-odyssée et donc je roule sur les routes plates et droites. Quelques gouttes de pluie et Mimizan est atteint. Il fait chaud, je dois pointer, arrêt dans un bistrot près du centre. A la sortie de Mimizan, Régis m’avait prévenu, il faut prendre la route qui passe près de l’étang de Parentis, et donc, par Gastes. Et évidemment, les panneaux à la sortie de Mimizan m’envoient sur l’autre route qui ne passe pas le long de l’étang. Résultat 7km AR en plus. Mais j’ai bien fait car l’arrivée sur l’étang est magnifique. J’en profite pour boire un coup près de l’étang et me détendre quelques minutes. Ce soir, je dors chez des amis à Arcachon (ils m’avaient suivi sur le PBP de 2011) et je vais être en retard sur l’heure que j’avais annoncé. Tout est plat, je roule sur des pistes, sur les routes, ça change tout le temps !

Je passe Parentis sans m’arrêter et je décide de déjeuner à Biscarosse. Je trouve un super petit resto où, pour une somme dérisoire, je ressors la peau du ventre tendue et le tout en quelques dizaines de minutes !!!  Je prends la direction de Biscarosse plage, atteint après une bonne quinzaine de km, mais quels km ! Des routes, des énormes  étangs magnifiques (Cazeaux et Sanguinet), des pistes cyclables agréablement fréquentées, puis des pistes dans les pinèdes avec des pourcentages de dingue, des descentes dangereuses si l’on se laisse embarquer. Bref le décor et son envers ! Biscarosse plage enfin atteint, je décide que c’est fini de jouer ! Je prends la route et direction Arcachon à 30 km/h de croisière. Jamais vu un relief aussi inexistant et une telle absence de virage. Je me fais klaxonner de temps en temps mais bon, tant pis, ça va de toute façon plus vite que la piste. Puis, alors que je me rapproche des dunes du Pilat, le relief revient. La route n’étant pas très large, je me sens contraint de reprendre les pistes. J’aperçois la dune du Pilat. Que les gens paraissent petits à côté ! Vu les fameux campings, célèbres avec les films ! Je continue, je suis en retard pour mon Rdv. Je rentre dans Pyla sur Mer, village apparemment à haut niveau de revenu. Je dois pointer. Je passe à 16h00 à un endroit où il y a une pizza, un resto et un bar de nuit. Le seul « ouvert » est le bar de nuit. Je m’arrête, je demande un diabolo et je pointe ! J’obtiens mon tampon et le diabolo est … gratuit. « Ben ouais, la caisse n’est pas encore ouverte ! ». Le jeune est admiratif : « Vous venez réellement de Hendaye à vélo ? « Le pauvre, s’il savait ! Je repars, j’atteints Arcachon après quelques hésitations, rejoints le centre-ville, je mets un coup de Waze et arrive chez mes amis vers 16h30 ! Ouf ! Après discussion entre nous et avec JP, je décide de ne reprendre la route que le dimanche matin vers Bordeaux où nous nous rejoindrons et reprendrons la route du retour vers Coupvray avec le ccar !

31/7 : Arcachon-Arcachon

Jour de repos donc, où la pluie nous a un peu contrarié ! petite balade le matin au centre d’Arcachon et l’après-midi sur les hauteurs d’Arcachon. (La ville d’hiver) A pied, le vélo est resté au sec. Un peu de tourisme fait du bien.

1/8 : Arcachon Bordeaux

70 km / 08h10 – 10h40 / 27,0 km/h / 143 m D+

Départ d’Arcachon vers 8h00 pour boucler les 70km restants. Sortie d’Arcachon facile, pas un chat, malgré le WE de chassé-croisé. La route est plate et droite, je fais 27 de moyenne entre le domicile de mes amis et le panneau « Bordeaux » dont je prends une photo. Fin du relais. Un p’tit coup à boire et hop, je repars immédiatement vers Cestas à 10km de là pour retrouver Jphilippe et mes amis sur un petit parking. On commence par un déluge d’eau puis un temps correct pour un pique-nique improvisé avant de ranger le vélo dans la soute et attaquer le long chemin du retour avec le ccar.

Conclusion

Un relais particulier, beaucoup plus long que les autres en termes de km / jour. Je suis même un peu hors délai puisque je n’ai pas tenu les 80km/jour du règlement ! Mais ce n’est pas tous les jours non plus que l’on peut joindre vélo et visite des amis en passant. Donc, ça le fera qd même !

Qq chiffres :

451 km en incluant mon AR à Hossegor / 2314 m D+ , bref un relais des plus simples. Une vraie allure de cyclotourisme !

Claude

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Paris Brest en flèche le 13 Mai 2021 : Père et fils

14 juillet 2021 by Claude Enzer

PARIS BREST

13-16 Mai 21

Jean Philippe, Claude ENZER, père et fils !

 

 

13 mai 2021 :

Versailles – Alençon ; 205km ; 7h05 > 17h30 ; 22,2 km/h ; 1420 D+

 

Départ d’Esbly en train à 5h27 sous une pluie glaciale. Vélo entre Gare de l’est et St Lazare, je retrouve JP sur le quai, train jusque Versailles, pointage ds une boulangerie, et ….

Enfin ! Après des mois d’attente, les Enzer, père et fils vont s’élancer vers « The West » pour une mission délicate : Relier Brest en 3 1/2j malgré vent de face et pluie prévue et .. Prêts à en découdre !

Départ prudent, vent de face déjà présent ..et on sait que l’on va en bouffer pour 600 km ! Nous roulons à bonne allure, les pneus chuintent sur le goudron humide, très agréable, il ne pleut pas ..encore ! Les relais sont fluides. Voilà plusieurs années que nous n’avons pas roulé ensemble, mais les réflexes père fils reviennent très vite.

Montfort l’Amaury, km 30, mon genou me fait super mal d’un seul coup, puis la douleur s’estompe petit à petit ! Ouf ! Le vent se renforce à partir de Nogent le Roi, km 70. Il sera toujours de plus en plus fort, au fur et à mesure de notre progression vers l’ouest ! Déjeuner rapide dans une boulangerie à Châteauneuf en Thymerais, km 95, encore 105b pour l’après midi! Un super Panini au saumon. Nous repartons dare-dare, nous avons 200b à faire, nous ne voulons pas arriver trop tard à notre gîte. (Saint Germain, banlieue d’Alençon) Durant l’après-midi quelques épisodes de pluie glaciale, alimentés par le vent de face ne nous ralentissent pas vraiment. L’avantage du vent est qu’en quelques minutes, nous sommes quasi secs. Heureusement que nous n’avons rien apporté pour se protéger de la pluie. Après quelques arrêts courts comme à Longny au Perche, nous arrivons au gîte à 17h25. Nos hôtes sont charmants, nous mangeons avec eux une super pizza commandée localement. Longue discussion et extinction des feux à 22h00.

 

14 mai 2021 :

Alençon-Les Iffs ; 175km ; 08h30 > 18h55 ; 20,6 km/h ; 1880 m D+

 

Départ d’Alençon vers 8h30, après une bonne nuit et bon petit déj. Le vent nous accompagne toujours, zélé comme d’habitude. Nous retrouvons très vite le parcours. Long arrêt à St Généri le Gerei, classé « petite cité de caractère », un label principalement breton. Ce label est amplement mérité, ce village étant blotti au fond d’une vallée près d’un cours d’eau et visiblement étant habité par de nombreux artistes et artisans. Contrôle rapide à St Pierre dans une boulangerie. Nous n’irons pas à Lassay les châteaux que nous apercevrons de loin, point de passage connu sur le Brest. Je commence à montrer quelques signes de fatigue-lassitude, mais globalement, ça va ! Pas de coup de barre, c’est le plus important. La tendance entre JP et moi est la suivante : parts égales sur le plat avec une tendance de rouler un peu plus vite pour moi dans le vent. Par contre dans les bosses, les 33 ans et les 22 kg de différence ne font pas photo ! je monte à ma cadence, JP s’arrange pour que je le rattrape en haut et nous repartons aussitôt. La route est un véritable toboggan, les pourcentages ne sont jamais forts mais nous oblige, avec l’aide d’Éole à monter entre 15 et 20 km/h la plupart du temps.

Ambrières les vallées, autre point fort du Brest est passé sans un regard ! Ras le bol du vent !  Arrêt à Gorron pour un déjeuner boulangerie bien mérité. Je mange peu, conformément à mon habitude. Plus rien ne rentre et pas envie de manger une glace, la seule chose qui rentrerait vraiment bien, entre froid, vent et pluie glaciale !

Après de très longues lignes droites, Fougères est enfin atteint. Et là, alors que nous cherchons un café pour pointer, patatras : l’attache rapide de ma chaîne me lâche. Pas de panique, j’ai la pince et une autre attache que je traine depuis au moins 10ans dans mes affaires. Coup de bol, elle est compatible ! Je n’avais jamais vérifié ! Pendant que je répare, JP d’un coup de geek magique nous trouve un vélociste à moins de 5 mn. Nous rachetons, non pas une, mais 2 attaches rapides, on ne sait jamais ! Bref, à peine 15-20 mn de perdus au total ! Il nous reste encore 60 km jusque notre gîte situé aux Iffs, tout près de Becherel, la cité des livres anciens qui m’a toujours laissé un très bon souvenir ! (voir récit Brest Paris avec Nicolas) Nous passons Tinténiac avec son contrôle Brestois ! Juste après la voie rapide, à gauche, direction Les Iffs ! Petite route très sympathique, puis le GPS nous demande de prendre un chemin de terre, puis à droite, gauche, droite, et … une superbe bâtisse apparait. Passage du porche, plein de monde à l’intérieur. Je suis bien fatigué, mais heureusement pas si mal quand même ! Le logeur nous informe que l’épicerie qui devait nous alimenter est probablement fermée. Branle-bas de combat et finalement, on nous livre un super menu en boites de verre, une nouvelle tendance, probablement liée au confinement. Entrée, plat, dessert !! Je réussis à tout manger, YEESSS ! Nous sommes dans un gite super, tout équipé. Nous y passons une TB nuit !

 

15/5 Les Iffs – Callac: 8h35 > 18:00 ; 140 km ; 19,7 km/h ; 1772m D+

 

Petit déjeuner royal avec vue sur un immense jardin ! Départ ! Alors que nous pensions être au milieu du trou du cul du monde, nous sommes à seulement 200m du village des Iffs. Et l’église du XVème siècle était aussi belle qu’étrange ! Clocher de styles cornouaillais avec 4 cloches, magnifique. L’intérieur, visité rapidement est lui, plutôt sobre.

Première halte à 200m du départ, là on fait fort !

Puis départ en direction de Becherel et son antenne TV de plus de 100m de haut ! Becherel fut traversé sans véritablement s’arrêter, tant pis, ça sera pour la prochaine fois !

Ma chaine fonctionne de moins en moins bien, je la soupçonne d’être en fin de vie, lol ! j’ai donc les 3 pignons de gauche qui ne fonctionnent plus bien, ça devient cool de monter les bosses avec le vent de face ! Bref, pas qu’une partie de plaisir ! Par moment, nous entendons le vent souffler au niveau de la cime des arbres, et nous sur la route .. Nada ! mais évidemment, ce sont des moments plus que rares et éphémères. Le reste du temps, on le bouffe, le vent ! Nous discutons quelques minutes avec pas mal de bretons et à chaque fois, le sujet est le même : Le Brest ! Peu de bretons ne connaissent pas cette randonnée !  Arrivés à Callac, on fait les courses (le proprio nous avait prévenu qu’il nous mettait un micro-ondes à dispo) dans un supermarché (Surtout JP, moi, j’en ai profité pour dormir sur un banc). Ensuite un coup de waze pour trouver le gite, une maison un peu isolée à 3km de Callac. Très gentil, bricoleur, normand d’adoption et breton de cœur. La chambre est super, un bon bain où je n’avais vraiment plus envie de sortir ! On a mangé tranquillement, un peu léger pour moi, et un gros dodo pas trop tard. Demain, à part l’ascension du roc Trevezel, ça devrait être cool !

 

 

 

 

16/5 : Callac – Brest :   9:00 > 15:45 ; 103km ; 5h53 ; 17,6 km/h ; D+ ; 1705m

 

Départ de Callac par une température bien froide et le restera toute la journée (10 à 12°C) . Des toutes petites routes sympas nous permettent de rejoindre l’itinéraire. Le vent est comme annoncé, encore plus fort que la veille ! Au plus fort, il sera probablement vers 60km/h. Rouler à 20 km/h devient un exploit, même dans les descentes, nous devons nous employer pour ne pas « remonter ». Nous apercevons de loin, l’antenne TV du Roc. Elle est sur notre gauche, loin, très loin. Ou proche ! La sensation est étrange, le vent y est évidemment pour quelque chose. Nous nous arrêtons quelques minutes au croisement, point culminant de la Bretagne, bien connu des Brestois dans ce vent fort, puis direction Brest sur le même parcours que ..le Brest ! Depuis le début, lorsque nous voulons se parler sans s’arrêter, nous devons être vraiment proches et souvent, même comme cela, ça ne fonctionne pas.

La fin du parcours était le même que celui du Brest. Passage à Daoulas, même village que sur mon Nantes Brest il y a qq semaines ! Le monde est petit !

Passage obligé aussi sur le pont A. Louppe, le pont historique de la traversée de la rade de Brest. Le vent d’Ouest était tellement fort que le vélo était couché sur le côté ! Visiblement, pas de souci pour les autochtones qui roulaient sur leur vélo « couché » sans souci ! Je me suis même fait 2 AR sur le pont pour bien en profiter !

Déjeuner dans une biscuiterie ouverte le long de la mer. Un sandwich fera l’affaire. Pas pu manger à l’intérieur, Covid oblige. Alors un abri derrière la biscuiterie pour les fumeurs fera l’affaire. Dommage de prendre notre dernier repas dans ces conditions. Puis, nous roulons sans stress vers la fameuse gare de Brest (je la connais mieux que celle de Perpignan, comme dirait Dali !) Une attente de quelques heures nous y attend, le TGV est à l’heure au départ, arrivera à Paris avec une heure de retard nous privant de tout métro ou train. Donc, on roule jusque St Denis où habite provisoirement JP. Le lendemain, vélo jusque gare de l’Est, Esbly et retour « at Home ».

 

Conclusion

 

Nous avons dormi dans 3 chambres d’hôtes : Alençon, Les Iffs et Callac. Ce fut 3 hébergements complètement différents mais les 3 furent cool ! Il n’est pas toujours facile de trouver ces chambres d’hôtes sur notre parcours, mais ça reste beaucoup plus agréable que les hôtels.

95,6 kg au départ, 91,3 kg à l’arrivée, perte de poids « normale » !

D+ ; 6777 km pour 626 km ! pas de grosses bosses, mais ça n’arrête pas !

Beaucoup de vent de face, un peu de pluie froide par moments. Mais nous avons toujours fini quasiment secs !

Belle balade entre père et fils ! Pas facile de les organiser, alors on en profite au maximum. C’est sûr, nous remettrons le couvert pour d’autres randonnées !

 

Claude & JP

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MENTON_DUNKERQUE 30 MAI_2 JUIN_2014

26 mars 2021 by Claude Enzer

Menton Dunkerque

Du 30 Mai au 3 juin 2014

JP Enzer, Nicolas Grappin, Laurent Mercier et Claude Enzer

 

29 Mai > TGV Paris Nice-Menton

Départ 14h49 de la gare de Lyon. Tout le monde est là, pas de compartiment vélo, on les a mis tous les 4 sous housse.
Heureusement, pas trop de monde, nous mettons 3 vélos à plat sur un emplacement de 4 personnes, le mien restant à l’endroit où les gens voyagent sans réservation.

Arrivés à Nice, nous manquons la correspondance pour menton de 3 mn. Nous allons donc manger un « hamburger maison » près de la gare. Nous arrivons à Menton à 22h40, nous nous couchons à 23h30 env.

 

Vendredi 30 Mai. Menton Forcalquier

Départ 8h. Arrivée 21h30. Km 0 à 220

Au départ du commissariat, un ancien collègue de Nicolas est là, nous discutons quelques minutes et faisons quelques photos. Dès la sortie de Menton par une bosse d’ 1,5 km, je sens mon genou qui craque! Je me dis alors que si ça doit continuer, autant arrêter l’aventure à Nice, ça sera plus simple! Le dimanche d’avant ma sortie de 60km m’avait aussi provoqué des douleurs. Je partais donc avec un moral à 0, mais bien entendu, chut ! Je change un peu ma manière de pédaler, j’utilise des tout petits braquets et …ça passe … pour le moment!

Nous rattrapons 2 VTTistes locaux qui vont nous guider sur les pistes cyclables du bord de mer, un peu délicates jusque Cagnes sur Mer, là où nous quittons la côte pour la montagne. Un arrêt de qq mn pour ravitaillement et crème solaire puis nous attaquons la montée de 40 km vers Gréollières. Rapidement des bruits intenses résonnent autour de nous. Ce sont des voitures de rallye qui vont effectuer des spéciales beaucoup plus haut. Env. 80 voitures vont nous doubler tout au long de ces 40 km.

Une voiture Rallye en panne à l’entrée de Gréolière  nous fait bien rire. Zon ka faire du vélo !

Nous prenons dans nos réserves pour un déjeuner expédié en qq minutes! Un tel pour synchroniser avec Patrice qui roule à notre rencontre. Et nous repartons, la route est encore longue, seuls 80 km ont été effectués.

Nous repartons et dès la sortie, nous mesurons notre chance. La spéciale de 5 km démarre à la sortie de Gréolières. Elle est neutralisée au moment de notre passage. Sinon, nous aurions pu être bloqués plusieurs heures. Cela nous aura permis de passer en vélo sous un portique de rallye, sympa ! Quelques km plus loin, sur la N85, nous retrouvons Patrice venu à notre rencontre depuis Forcalquier. Pas de simagrées, une poignée de main et nous repartons aussitôt, la discussion se fera sur le vélo. Il nous annonce avoir déjà affronté un orage ! Pas bon signe ! La température est à ce moment de l’ordre de 32°C.  Et ce que nous redoutions, arriva ! La pluie et 2 mn plus tard, dans une descente, de gentils grêlons de 10mm de diamètre. Ca rebondissait sur les casques, ça tapait dans les bras, les jambes le visage, le vélo! Des petits hématomes se forment sur nos membres. La température est descendue à 5°C. La route est devenue blanche. Les motos, soit s’arrêtaient, soit descendaient à 10km/h avec ou sans pieds sur le sol. Nous nous arrêtons qq mn sous un abri de fortune, sommes repartis, puis de nouveaux arrêtés ds le coin d’une maison (JP était ds une cabine tel) avant de repartir dans une montée de 2km. Il ne faut pas non plus avoir froid. Pendant la montée, nous avons eu droit à une petite «haie d’honneur» de motards, non pas en colère mais admiratifs. Ils étaient à l’arrêt sous les arbres et nous on pédalait ! Nous étions à ce moment dans les gorges du Verdon, c’est une particularité bien connue de la région. Puis la grêle s’arrêta et la pluie continua. Premier contrôle de nos carnets de route à Castellane dans un café.

Nous nous sommes bien fait chambrer dans un premier temps qui s’est ensuite transformé en regards plus ou moins admiratifs. Encore un arrêt court, nous étions frigorifiés. Pas facile de repartir ! Laurent qui se sentait bien était à ce moment la plupart du temps devant. Arrivés à Moustiers Ste Marie, il y avait comme partout des ronds-points et donc Laurent aurait dû nous attendre ! Or, pas ou plus de Laurent! Une petite devinette;

Nous savons:

– qu’il n’a plus de forfait dans son tel qui est de toute manière HS à cause de la pluie;

– qu’il a le parcours papier du parcours mais que nous craignons le pire pour le papier becoz la pluie !;

– qu’il n’a pas l’adresse de Patrice où nous devons dormir;

– qu’il a toujours un pot pas possible.

Comment faire pour qu’il nous retrouve? Nous avons confiance ! Laurent est souvent en galère et retombe toujours sur ses pattes. Je dis à Nicolas qu’à priori, il va nous rattraper à la pancarte de  Forcalquier! J’avais presque raison ! Il est sur la place principale depuis 5 mn se demandant qd même comment retrouver la maison de Patrice au cas où! En faisant simple, il a trouvé une camionnette qui l’a ramené à 20km de Forcalquier!

Nous sommes arrivés à Forcalquier à 21h30 avec donc 30mn de retard sur notre planning. Après la douche, nous apprécions le bon diner que Dominique nous a préparé avec soupe (ce que nous apprécions le plus), dinde avec légumes, fromage, flan maison et thé/café. Merci Dominique, ce fut royal !

Dominique & patrice avaient démarré le chauffage pour sécher nos vêtements pendant la nuit…sauf que le système s’arrête automatiquement à 22h30 ! Bref, le matin Brrr ! Mais c’était quasiment sec, donc pas de soucis !

Dodo à 23h30

Samedi 31 Mai. Forcalquier > Bourgoin Jallieu

Lever 2h45 départ 4h arrivée 23h. Km 220 à 503.

Compte tenu que c’était le premier jour, un peu de confusion pour se préparer, nous avons donc une ½ heure de retard au départ. Nous devions partir à 3h30 !

Le départ de nuit est vraiment super, dommage que nous ne puissions admirer les paysages. Le lever du soleil se fait au moment où nous sommes au fond d’une vallée, un peu de regrets. Bien entendu, ça monte et ça descend, rien n’est plat. Le moral est néanmoins au beau fixe, tout baigne ! Il fait frais env. 5°C Le premier pointage de la journée a lieu à Sederon dont la boulangère,  jolie et très sympa nous donne du baume au cœur. Elle nous annonce que plus bas dans la vallée, il  y aura 6 deg de plus!  Nous faisons le plein de viennoiseries et repartons rapidement.

Nous passons ensemble le point culminant de notre randonnée: Le Col du Négron à 1242m qui m’a paru monstrueusement long.

Après 100 km, à Ste Jalle, Patrice nous annonce qu’il doit repartir! Merci encore, Patrice pour les km parcourus ensemble, ton accueil et ta fonction GPS vocal (lol), et surtout la fonction « Guide touristique». Nous avons bien apprécié ces 200 km parcourus ensemble. Pour toi, ça t’en aura qd même fait 400!

Nous attaquons le col de Sausse que nous devinons long et beau, Patrice dixit, ce qui fût le cas! En haut, le vent nous attendait, nous sommes donc rapidement redescendus en direction de Bourdeaux. Il est env. midi, heure de refaire le plein. Pour gagner du temps, nous optons pour le plein en supermarché avec déjeuner immédiat sur le parking qui sera en fait un petit parc avec une superbe table de piquenique. Le déjeuner sera suivi d’une micro sieste de 20mn qui nous fera le plus grand bien.

Nous repartons et là, surprise désagréable : Un vent de face d’un bon 50km/h que nous devrions avoir jusqu’au soir. Après discussion avec des locaux dans une boulangerie à Romans, on nous confirme plus ou moins que c’est un vent qui est originaire du Mistral « plus bas » ! La boulangère, à la vue de ma mine légèrement déconfite voulait appeler « qqun ». « Pas la peine madame, tout baigne, on repart ! » De plus, les routes sont d’une monotonie totale, quelquefois avec beaucoup de circulation. Nous sommes bien groupés, chacun prenant des relais. Seul Nicolas a tendance à trainer derrière à se fatiguer seul et en plus à ne pas aider le groupe. On le sait, c’est sa marque de fabrique !  Apres discussion le soir et surtout le lendemain soir, ça ira mieux !

Pendant ces km, JP part dans le fossé suite à un toucher de roue avec Laurent. Il en est quitte pour une belle peur de 30s avant de repartir, tout sourire !

Au niveau monotonie, le sommet est atteint entre Crest et Romans. Le parcours est usant, les vélos en face roulent à 40 sans forcer et nous, on rame! Vu l’heure et notre état de fatigue, nous prenons la décision de s’arrêter plus tôt (Bourgoin Jallieu au lieu de Pont de Cheruy, soit 25km de moins). Resa faite par tel à l’aide de nos 2 geeks. (Il faut reconnaitre que pour traverser des villes, trouver des hôtels et des restos, avoir des geeks avec soi, ça aide!). L’hôtel étant ouvert 24/24, nous n’avons plus de soucis. Nous arrivons au contrôle de Beaurepaire. Nous voulons manger car nous savons qu’à Bourgoin, plus rien ne sera ouvert. Le resto où nous pointons est fermé. Nous nous rabattons vers un autre resto, un 2 étoile où le serveur/maitre d’hôtel a un peu de mal à s’habituer à des clients comme nous. Nous mangeons des lasagnes escargots/cuisses de grenouille délicieuses mais en qté un peu juste! Tant pis nous complèterons avec nos réserves. Pas de dessert, le temps court! Le  morceau de route est long, très long. Beaucoup de bosses, plus nous avançons, plus Bourgoin recule ! Heureusement une super descente avant Bourgoin nous fait du bien. 70km/h atteints en pleine nuit, un peu limite coté sécurité mais tellement sympa!

Le « Mister Bed » nous accueille bien, les vélos sont stockés ds le hall, on règle la logistique du café du matin (3h45) et dodo vers 23h30

 

Dimanche 1 juin 14. B Jallieu > Montigny sur Aube

Lever 3h15, départ 4h. Km 503 à 807.

En se levant, tout va bien, pas de courbatures importantes. Après le petit déjeuner (café à 2h45 avec pains au chocolat tirés du sac, bananes, etc.) départ à 4h. Dès le départ, pas mal de bosses jusque Pont de Cheruy. Nous ne regrettons pas de nous être arrêtés plus tôt. Arrivée 5h20 à Pont, nous avons donc 2h20 de retard. JP en profite pour s’endormir et partir dans le fossé. Nous ne nous sommes rendu compte de rien, il nous l’a dit plus tard !

Petit déjeuner pris à Meximieux dans une boulangerie à-côté d’une boite de nuit. Tout était délicieux ! Pas le temps et ce n’est pas l’heure de s’arrêter à Pérouges. Ce n’est pas encore cette fois-ci que je le verrais ce village magnifique!

Pas de vent, un parcours monotone entre Meximieux et Bourg en Bresse. Nous sommes dans la Bresse : Cris d’oiseaux, petits lacs, animaux sont aperçus tout au long de cette route.

Pour le déjeuner, de nouveau un supermarché cette fois à Louhans.  Le parking fera  l’affaire. Après le déj, de nouveau micro sieste avant de repartir!

Et là encore, mauvaise surprise, le vent de face est de retour. Moins fort, d’accord, mais là quand même! De nouveau du plat, de grandes routes, de la monotonie et du vent. Nous essayons de rester ensemble bien calés et de prendre des relais corrects, chacun en fonction de ses capacités. Au fait, oublié de vous dire, mes genoux, surtout le gauche craquent de temps en temps. Je fais toujours attention à la façon de pédaler et d’utiliser les braquets, je ne mets en danseuse que lorsque c’est vraiment nécessaire, c’est une préoccupation de tous les instants, pour le moment ça marche ! Huile d’Arnica matin et soir, Doliprane, différentes doses d’homéopathie, et bien entendu Biafine et crème solaire sont notre pharmacopée traditionnelle. JP y rajoute du Baume St Bernard.

Nous arrivons à Dijon vers 16h  où nous contrôlons dans un café près de la gare et du tramway. Un peu avant, Nicolas et moi avons eu les mêmes douleurs dans les pieds ! D’un seul coup, la douleur devient insupportable. Elle est bien connue. Plus de compression par la marche habituelle sous les pieds, liés à une chaleur importante. Le remède est simple: Marcher 100 ou 200 m suffit à tout remettre dans l’ordre. Nous redevenons donc piétons pour qq minutes.   Ensuite, petite pause bienvenue avant de continuer vers Montigny. Notre moyenne a atteint 21,6 km/h avant de redescendre. Toute notre randonnée était calculée sur une moyenne de 22, le vent en aura décidé autrement.

Nous traversons donc Dijon, en direction de Montigny. Il est dimanche, nous devons faire attention à la fois à notre bouffe et notre eau dans les bidons, à notre réservation pour la nuit. A l’origine prévu à Montigny, nous l’avons décalé à Langley, avant de la remettre à Montigny. Bien nous en a pris, vous verrez pourquoi! Laurent qui jusque-là, roulait en ne se plaignant que d’une douleur fessière normale nous annonce que ça s’aggrave ! Or, pour un cyclo, ne plus pouvoir poser son derrière sur sa selle devient un véritable cauchemar ! On le voit donc passer de devant à derrière le groupe, à grimacer comme jamais je ne l’ai vu grimacer. Et pourtant Laurent, je le connais bien, ce n’est pas un tendre ! Il voit une pub pour une chambre d’hôtes dans le village, que dis-je le lieudit du Larcon, où il décide de s’arrêter. La maitresse de maison, une grand-mère en voyant écrit sur le vélo « Menton Dunkerque » s’esclaffe et n’en revient pas ! Laissons Laurent expliquer sa soirée et sa matinée :

 « Concernant, mon arrêt, Simone, (on a sympathisé) ma sympathique hôtesse a commencé par me dire qu’elle avait plus rien à manger, puis m’a dit « je vais voir ce que j’ai « . J’ai été prendre ma douche, puis je suis revenu dans la cuisine où elle a commencé par me servir un kir vin blanc, puis un potage maison (jamais mangé d’aussi bon) puis du roastbeef, de la charcuterie, des pâtes … bref de quoi nourrir l’armée française! Pour qq qui avait pas à manger … Pour faire passer ça du rosé, du rouquin (de bourgogne of course), bref j’ai senti qu’avec la fatigue et l’alcool j’étais schlass ! Elle me racontait sa vie, avec son accent bourguignon, une grand-mère vraiment gentille. Le lendemain, au  petit dej, les agriculteurs du coin venaient chez elle déjeuner, son auberge fait office de bar local, tellement elle est sympa. Puis elle m’a emmené en voiture à la gare d’Is sur tille à 30km, sans que je demande quoi que ce soit. Au moment de payer, elle me dit « comme y’avait pas grand-chose à manger, je vous prends que 5 euros pour le repas! » j’ai refusé bien sûr et lui ai donné le double de ce qu’elle demandait, et c’est elle qui me dit merci !!

Après, train jusqu’à Dijon, changement puis train pour Paris. Arrivée à 13h45 puis RER  pour Marne la vallée. Je vais chez Clode des fois que Délia ne travaille pas, mais elle travaille. Donc retour chez moi, sans jamais poser le cul sur la selle et …vent de face !!!! lol »

Rajout de Claude : Delia m’a confirmé que lorsque Laurent a récupéré sa voiture, la démarche n’était pas tout à fait conforme avec ce qu’elle aurait dû être !!! lol

Il est 19h, Nous nous séparons sur une dernière poignée de mains car la route est encore longue. Nous devons rejoindre notre chambre d’hôtes à Montigny. Le couple d’origine anglaise qui nous recevra, comprend que nous n’avançons pas bien vite, que nous arriverons vers 23h et nous demande ce que nous voulons manger. Bien entendu, pas de soucis si nous voulons repartir à 3h !

Après avoir laissé Laurent à notre grand regret, nous partons pour Montigny, à 3! Pas le temps de discuter très longtemps, il faut rouler, la route est encore longue !

De Larcon à Montigny, il y a relativement peu de bosses et nous arrivons à Montigny à 22h50, bref une heure « normale » pour nous maintenant!

Ce fût sur ce morceau que j’ai eu 2 brefs moment de vomissements, mais finalement sans conséquences! Je m’en sors bien !

Le couple d’écossais nous accueille à bras ouverts, nous mettent à dispo une superbe chambre remplie de lits où nous sommes comme des coqs en pâte !

Le diner, composé d’une soupe recette écossaise (à base d’orge) suivi d’un plat de pâtes digne d’un restaurant est super ! Nous prenons un peu de temps pour discuter avec eux, vraiment des gens sympa qui en avaient marre de la météo Ecossaise !

Nous sommes maintenant devant un dilemme. Pas de km de retard,  mais un gros déficit de sommeil (12 heures depuis vendredi matin) et des corps fatigués. Nous savons que la nuit prochaine sera blanche si nous voulons être à Dunkerque avant midi. Nous décidons donc de repartir à 6h après une nuit « presque » complète de sommeil !

Lundi-Mardi 2-3 juin 14. Montigny > Dunkerque.

807 à 1268 km

Lever 5h45. Départ à 6h20 … Bref une « grasse mat » !

Nous savons que la journée va être très longue puisqu’elle se terminera le lendemain midi à Dunkerque! Les consignes sont simples.

– On roule groupés.

– On prend tous des relais sauf bonne raison.

– On ne roule pas vite pour ne pas s’épuiser.

– On monte les bosses à notre main et on se regroupe dès le haut.

Le départ est donc prudent sur nos corps fatigués. Heureusement, pas de bosses ou si peu.

JP se plaint de douleur à ses tendons (douleur récurrente). Il tel à une amie kiné qui lui conseille des bains d’eau froide, la pose de straps et des massages élongations doux. Bref, que des choses facilement faisables lorsqu’on l’on pédale!

Encore une fois, JP est in attentionné, il va donc faire un tour dans le fossé. Il devra s’arrêter avant de repartir. On dirait que ça l’amuse de visiter les bas-côtés!

Les paysages évoluent bien entendu en fonction de la région. Après la bourgogne, la Champagne ! Toujours des vignes. Donc des bosses et des sévères!

Un peu avant Dompierre, notre seul erreur de parcours lié à la fatigue ! Nicolas a averti JP qui n’a pas réagi. 3 km de plus, rien de bien important. Je demande à Nicolas de ne pas hésiter à hurler! 2 mn d’arrêt sont beaucoup plus rapides que qq km de plus!

Contrôle à Dompierre. Le seul café du village étant fermé, nous nous rabattons sur le bureau de poste, où la retraitée de service qui veut faire un chèque nous laisse passer gentiment. Nous en profitons pour visiter la salle des fêtes adjacente ou trône encore l’isoloir pour notre « strip » matinal (on enlève le cuissard long pour le court). Une dame à bicyclette jette un coup d’œil….Tant pis pour elle!

Pour le déjeuner, nous comptons s’arrêter à Sonpuis qui parait relativement grand ! Rien, pas l’ombre d’un commerce ! Un coup de GPS/smart phone/ internet et le prochain resto est à Vatry, là où il y a un aéroport « low cost » !

Juste avant à Sompuis, j’avais fait une erreur de stabilotage de mon parcours. Heureusement que Nicolas a hurlé, ça aurait pu nous couter 20km de plus et sur la N4!

Nous arrivons au resto à Vatry à 13h. Le coup de feu est passé. Nous nous régalons de viande et petit pois et d’une crème au chocolat maison tellement délicieuse qu’elle en est simple. De plus, JP demande une bassine d’eau froide…qu’il obtient, lorsque le resto est vide! Nous repartons par des routes relativement plates, avec toujours un peu de vent de face, direction Ay, près d’Epernay ! A

Ay, nous trouvons notre première pharmacie ouverte. Et quelle pharmacie ! Une mauvaise pièce de théâtre. Nous devons acheter le strap de JP + une boite de doliprane + 1 bouteille de crème solaire. Le résultat fût un « pharmacien » complètement débordé. En plus, il fallut emprunter 4 paires de ciseaux pour y arriver ! Et bien entendu, aucune aide de leur part, ni lui, ni la patronne! Par contre bonne prise de fou-rires ds l’office! JP s’est débrouillé seul. Mais l’effet fut immédiat. Quasiment plus mal ! Par contre au niveau esthétique, pas terrible !!

L’après-midi, nous nous battrons avec les bosses de la montagne de Reims et cela, dès la sortie d’Hautvillers près d’Epernay, de loin le plus gros pourcentage de cette diagonale. Je vois Nicolas se battre dans la bosse de loin la plus dure de toute la diagonale comme un beau diable. (env. 15%). JP se rend compte en haut évidemment qu’il est sur la plaque !!! La fatigue ! A ma surprise, j’ai tendance maintenant à finir les bosses devant, JP et Nicolas commençant à baisser ! Il aura fallu attendre 950 km pour que les vieux reprennent le pouvoir, lol!

Passage à Fismes où nous sommes passés, lors de notre 300 BRM de nuit, il y a 15 jours. Ça fait drôle, nous savons que la maison est « toute proche »! Arrêt au supermarché pour notre longue nuit sur le vélo, il est 19h00.

Traversée du chemin des dames avec ses monuments et …ses belles bosses !

Diner et Contrôle à Laon dans une pizzeria. Un coup de GPS et en 2 mn, nous y sommes ! Nous sommes arrivés les derniers vers 21h: Lasagne / Pizzas et un super dessert (fraise melba pour moi) On sait que la nuit sera longue. Le patron nous offre 3 stylos lumineux ! (Ca pourra nous aider pour la nuit, en fait non!) Il nous propose même de prendre une douche dans l’appart au-dessus qui est vide. Nous refusons, pas le temps! Il n’est pas pressé et nous laisse dormir et nous préparer dans le resto.

Apres un somme de 15 mn nous partons (23h30). Sortie de Laon nickel, route plate sans bosses, nous roulons bien. Puis à Crécy sur Serre, arrive les bosses qui ne vont pas arrêter jusque Cambrai . JP est mal, a envie de dormir, pas une voiture, les villages sont noirs. JP mange comme 4. Nous faisons 2 micro-siestes de 15 mn dans l’herbe, heureusement pas mouillée, bien que fraiche. La nuit a été longue et éprouvante, très peu de km ont été accomplis De Laon à Cambrai, il y a 80 km accomplis en 5h30! Bref, maintenant nous sommes sur le fil au niveau délai. Ça peut encore le faire, mais chaque minute compte !

JP étant HS, il voit qd même des matelas sur le trottoir devant partir pour les encombrants. Ils vont nous sauver la mise ! Nous en tirons 3, chacun le sien et faisons encore une micro sieste de 15mn. Cette sieste nous sera salvatrice ! Nous réveillons Nicolas qui ronfle come un bienheureux avec son matelas sous les fenêtres d’un habitant. Un coup à se prendre une cartouche!

Nous repartons vers 5h00 ! Il nous reste 7h pour les derniers 120km. En temps normal ça passe facile, mais là !!!

Dès le départ, je me sens bien, pas de douleur, les jambes tournent facile ! JP ne peut plus prendre de relais, mais peut suivre, Nicolas prend des relais mais ne peut maintenir la bonne vitesse. Nous nous répartissons donc les rôles. Je roule devant, bref j’assure la cadence,  ils assurent le parcours pour ne pas commettre d’erreurs. On fait tous des calculs pour savoir si ça passe! JP et Nicolas sont confiants, moi moins! Je dois tenir 150km devant et quasi seul !

Nous nous arrêtons souvent d’une manière brève pour vérifier le parcours, uriner, changer de vêtements, boire un café dont la patron en nous entendant, comprend bien que nous ne sommes pas là pour amuser la galerie.  Nous repartons toujours très vite!

Le dernier contrôle de Lens se fera avec une photo à la pancarte pour ne pas perdre de temps, chaque minute compte!  Qd il y a des faux plats montants, j’aide JP « à la poussette » comme il m’a aidé le deuxième jour quand j’avais mal au dos dans la montagne!

Lens se traverse au GPS et à l’application smart phone sans soucis. Il est env. 8h, il semble que notre progression à 24-25 soit suffisante pour rentrer dans les délais. Je pense à 20mn d’avance env.

La région de Cassel présente des faux plats qu’il faut négocier au mieux! Des indications farfelues sur les panneaux me font croire que ça ne va pas le faire, JP et Nicolas me rassurent, leurs info sont concordantes, ça passe sans problème ! Carte postale à Wormhout comme le veut le règlement, passage de Bergues à grande vitesse, j’enclenche le long du canal à 28-29, rien ne peut plus nous arriver ! Je sais que les 2 Djeuns tirent la langue, mais moi il faut que je roule. Je sais que les vomissements et le mal de genou sont passés, enfin je peux me détendre et me faire plaisir!

Nous arrivons au commissariat de Dunkerque à 11h23, soit 37mn d’avance sur 100h! Nous laissons éclater notre joie ! La femme présente nous demande d’attendre pour finir son tel. Hé là, pas longtemps !!! Ensuite, elle nous offre un paquet de gâteaux, vite engloutis par JP. J’envoie des SMS, Patrice me rappelle aussitôt pour nous féliciter! Et là, que vois je par la fenêtre ? Il pleut des cordes !! 5mn après notre arrivée!

Les vélos sont trempés, on s’en fout, on est heureux !

Bien entendu, impossible de poser nos fesses sur la selle pour aller à la gare, la tension est en train de tomber. Nous arrivons à la gare à midi, il y a un direct pour Paris à 12h30, nous le prenons. Le contrôleur nous « offrira » le compartiment vélo, pas besoin de remettre les housses que nous baladons depuis 1280 km !!!

Gare du nord à 14h, 15h45 à la maison, fin de l’aventure !!!

Quel beau souvenir, mais que c’est dur, surtout avec cette contrainte « temps » !

A noter :

– Le comportement quasi parfait de Laurent! On l’a même plus reconnu ! Pas d’ennuis technique et mécanique, à l’heure pour partir, il avait son parcours, le seul truc qu’il a oublié sont les « zip lock » contre la pluie. Irréprochable, l’ancien Laurent va nous manquer avec ses explosion de jantes, son dérailleur monté à l’envers, ses roues libres qui se dévissent à 23h le soir, ses retards, ses oublis, bref, tout ce qui fait son charme !

– Nous avions préparé une liste de choses communes que nous pouvions partager (outils, pneus, dentifrice, crème solaire, etc.. ) Cela nous a permis de gagner tous qq centaines de grammes.

– Nous avons vraiment fonctionné comme un groupe solidaire avec un seul objectif, rallier Dunkerque dans les délais. Le défi était immense et je n’ai jamais imaginé que nous pouvions arriver si près de la limite. Un seul regret, nous sommes 3 à l’arrivée au lieu d’être 4 !

Quelques chiffres

1289 km en 64h12 sur le vélo et 99h23mn au total

Moyenne 20,08 km/h sur le vélo et 12,97 km/h au total

Mon vélo pesait 18kg au départ, hors bidons

J’ai perdu 8kg en 4 j > efficace le régime, il faut que j’en parle aux diététiciens!

JP lui, a grossi d’1,5 kg > normal c’est lui qui portait la plus grosse partie de la bouffe, il s’est gavé ! lol !

Pas de soucis techniques : Un réglage de selle et d’étrier de freins sur le vélo de Nicolas

Point culminant : Col du Négron à 1242m

Dénivelé total:

10572m répartis en 3313 / 2991 / 1474 / 2256 et 538 m / jour

12h15 heures de sommeil en 3 nuits

Pour moi, 3600 km d’entraînement depuis le 1er janvier avec quelques 3 & 400 km indispensables dont un de nuit pour tenir une diagonale dans de bonnes conditions

Claude / Nicolas / Laurent / Jean Philippe

 

Lien photo sur Internet: plus.google.com/photos/10041503025311946…/6021023592939917137

 

 

 

Mails de Thierry

 

30/5

c’est parti pour les 4 mousquetaires : le clode, Laurent Mercier, Jean Philippe Enzer et Nicolas Grappin.
depart ce vendredi à 8h00 de Menton . Bord de mer jusqu’à Nice via Monaco. puis à Cagnes sur Mer, fo tourner à Droite pour les gorges du Loup et plus loin, fo grimper pendant 25 km pour aller à 1100 d’altitude jusqu’aux magnifiques rochers de Greolieres.. La haut, sous un grand soleil , 35°. ca ne dure pas. plus loin, le temps se gâte et pour masser les cuisses, averses de grêles de 10 mm. les cyclos ont cherché l’abri puis plus loin à Castellane, refuge dans un bar pour prendre un chocolat chaud. a l’heure qu il est, le tenancier éponge encore l’eau laissé par le quatuor.
le temps s’arrange doucement . A Moustiers sainte Marie, Laurent qui avait pris de l’avance se perd. Son itinéraire , non protégé pour la pluie est devenu une bouillie de papier. Comme il n’a plus de crédit sur son téléphone, il ne peut pas appeler. Les trois autres pensent qu’il est devant alors le trio roule sous la pluie sans s’arrêter.
Laurent perdu arrive à se faire prendre en stop dans une camionnette qui va en direction de Forcalquier. Il fera les 20  derniers km à velo quand même et attendra l’arrivée du trio pour trouver la maison de Patrice Levasseur.
fin de l’étape donc à 21h30 après 220 km difficile en raison du dénivelée. Nico a bien tenu cette première étape. clode a fait attention avec son genou qui lui fait mal de temps à autre.
Jean Philippe, recordman de France du cyclo qui part sur une diago avec le moins de km possible d’entrainement a géré également en restant à la fin avec le clode.
A 22h00, les 4  allaient à la douche ( ensemble?) pour un repas mérité ensuite et dodo vers 23h00 mini.
bilan satisfaisant pour l’alimentation pour les 4. je veux dire que le clode arrive à manger et n’effraie pas les villageois par ses vomissements en fin de journée!
le départ est prévu demain vers 3h30 voir  4h00.
a suivre donc.1/6

enfin des news
hier soir, nos 4 cyclos sont arrivés tard à l’étape vers 22h00 après une journée avec vent de face!
je n’ai pas eu le clode au tel . il avait appelé chez moi pour dire qu’ils étaient les 4 entames.
je viens d’avoir le clode à 20h45. il leur restait encore 50 km ce jour pour arriver au gite soit à peu près 23h00.
ils arriveront ce soir à Montigny sur Aube.
côté forme: nico coince un peu mais tient le coup ( il s’entraine pour perpignan paris avec bibi du  17 au 21 juin), le clode  fatigué mais ca tient, laurent a mal au périnée. personne ne veut le masser. c’est problématique d’autant qu’il restera ce soir 461 km  à parcourir .
fo lui envoyer de la pommade mytosil en super express.
Jen Philippe Enzer semble le mieux du lot.
demain, il fera moins chaud. 20  degres à l’ombre.  pour finir dans le délai, il faudra être à dunkerque pour 12h00 mardi.
aucun soucis mécanique signalé pour l’instant.
c’est jouable mais faudra pas lambiner.

2/6

voici le flash info de ce jour à 20h30.
laurent mercier n’était pas reparti ce matin suite à un problème de selle. ni constipée ni l’inverse mais la selle de velo !
les trois restants ont donc traversé la champagne et enfin , ils sont dans le 02 !
a  20h30, le trio se trouvait à 15 km au sud de Laon, au niveau du parc de l’ailette.
ils devaient ensuite se trouver une pizzeria pour manger et dormir un peu  à l’arrache sur les fauteuils. je vois ce que ca va donner pour les voisins quand on a les memes habits depuis 1000 km !
ils ont annulé la chambre à cambrai. cela aurait été une bêtise  puisqu ils ont quelques heures de retard à cause du vent du nord principalement.
ca sera donc nuit dans les fosses quand l’un d’eux commencera à dormir en pédalant ou aura des hallucinations.
si,si, ça marche comme ça .
côté forme, jp semble bien. le clode gere au mieux. nico a pris un doliprane pour le mal du périné.
pour soulager ses deux comparses, c’est jp  le jeunot qui porte la bouffe.
( tu as e dla chance que je ne sois pas là, jp !
allez, plus que 225 km pour rejoindre dunkerque.
je parie pour une arrivee à 10h00 au lieu du delai max de  12h00.

 

3/6

 

ben voilà, c’est fini. ils ont failli jouer les prolongations mais non. arrivee a 11h29 au lieu de 12h00.
que cela dut être dur en raison de plein de choses mais surtout un vent du nord qui a usé les organismes pendant  500 km.
ils n’ont jamais eu le vent favorable.
un sacré truc de ouf. un truc qui restera dans la tête toute leur vie.

 

Mails en vrac :

 

Mes mails

Et hop on est parti tous les 4. Ya pu ka. Claude:-)B-)

Allez hop, c parti pour 100h.:-P

Hier arrivée 21h30 à forcalquier mélange de chaleur 35 deg grelon 5 deg montées pluie vent rallye auto. Bref dur dur 🙂 le genou à tenu. Ce mat-m grasse mat. Départ 4h. Claude

100km de montagne et 180 km de vent de face à 40 km/h avec dedans des bosses de 10b. On est au resto. Il nous reste 40b après le resto. On est rinces vous les 4

On est parti ce matin à 4h00 avec donc 1h de retard sur je planning. On espère 1 bon météoB-). 7h40. Déjà 75 km au compteur. Bonne météo tout va bien. Pas beaucoup de sommeil. Bon dimanche B-)

Hier galère. Vent de face et bosses en fin de journée. 315km tout de meme avec arrivée à 22h50. Laurent à abandonné. Selle. Ce jour 1 challenge simple 460 km en 30h pour finir. La météo semble avec nous-:-O! La déjà 95 km de fait. Tout baigne. Claude

Resto vatry. Vent face. 22 deg. On est dans les temps. Jp > tendons nicolas>genou mollet. Claude> tout va bien eh eh :-). 330 km et c bon!

Resto et soir à laon. Il reste 210 km pour cette nuit et demain matin. ça va etre très long. Mais on est confiant ca va je faire. Rdv donc demain matin

On va faire des micros siestés de 15mn si nécessaire. Biz

ON A RÉUSSIB-) 99H24 POUR 100H MAXB-). Ce fut chaud depuis ce matin 5h. La dernière étape dura 30h avec 460km

 

Pascal L >        bravo à nos cocos qui en ont vraiment ch…   mais quel exploit ! Bonne récupération !
Dominique >     Merde, bon courage les ptio gars et allez penard sans se faire mal

Bravo les bilout bientôt le schnord! Dur dur tout ça mais vous êteCertainement ta plus dure diago. A ne plus refaire.

C est ta plus belle reussite depuis le brest 2007.

Repos maintenant.

85 km pour moi ce matin avec uneOn risque meme d’etre en avance. On est partis du chateau d’auvers s presque. Allez on pousse avec vous! forme en progres depuis 10 jours.s presque. Allez on pousse avec vous!

Trop fort. Celle la restera dans les anals surtout pour Laurent!

M

Classé sous :Récits longues distances

Nantes Brest le 15 mars 2021

19 mars 2021 by Claude Enzer

NANTES BREST

15 au 18 Mars 2021

610 km

En solitaire

 

 

15/3 NANTES CONCARNEAU

7h15- 16h50 – 172 km.

Après une bonne nuit à Pornic chez Marie-Christine et André, des amis de longue date, départ de Nantes à 7h15. Les 50 premiers kilomètres se passent très bien avec juste un tout petit peu de bruine. Même pas la peine de mettre les cache poussière pédestres à Thierry !  Quelques photos de la centrale de Cordemais, une des rares encore en activité en France). Puis, après la raffinerie de Donges le vent de face s’est bien levé (C’est le bout de l’estuaire de la Loire) et ce fut le début d’un bon petit calvaire. A quelques exceptions près, le vent fut toujours de face. A Saint-Nazaire, j’ai pris le temps de faire quelques photos des chantiers de l’Atlantique. Puis 1er casse-croûte sur le front de mer à la sortie de Saint-Nazaire. Bien discuté avec une superbe rwandaise qui apprenait à faire du roller. Puis, arrêt à Batz pour le premier contrôle. Pas de tampon chez la boulangère. Heureusement, j’avais fait une photo à l’entrée de Batz. Un couple de vététistes m’a indiqué le chemin. Je les ai retrouvés ensuite à la sortie des marais salants juste à côté de Guérande. Nous avons taillé une bonne bavette. La traversée des marais salants fut quelque chose de très intéressant. Petits, grands bassins, des canaux, bref tout un art séculaire ! 2 erreurs successives à la sortie de Guérande m’ont fait faire quelques kilomètres supplémentaires. Passage au barrage d’Arzal. A Arzal, là où je devais pointer, j’ai fait une photo à l’entrée puis j’ai essayé de pointer à la mairie. (Tout était fermé). Discussion avec 2 personnes devant le parvis de la mairie en chantier, L’un d’entre eux était tout simplement le maire d’Arzal. Une personne curieuse de ce que je faisais, d’ailleurs. Il m’a fait découvrir un superbe petit village, Lantiern, qui n’était pas sur le parcours, et qui évitait de prendre la grand-route. Ensuite, détour par Bourgerel aucun intérêt, puis arrêt à Muzillac pour boire un thé et manger un petit peu. La fatigue avec le vent commence à se faire sentir. De Muzillac jusqu’à Surzur, parcours très long. Puis un coursier me conseille de passer à Theix-Noyalo et de prendre la piste cyclable jusqu’à Vannes. Très bien au début, puis se transforme en Gravel, puis tout simplement disparaît un peu avant l’entrée de Vannes. Un petit coup de Waze (La seule fois de toute la rando.) pour trouver l’hôtel.  Arrivée à 16h50 à l’hôtel. Bien fatigué. Le repas en chambre fut tout simplement délicieux. De toute façon, j’avais toujours un peu de bouffe d’avance dans ma besace, compte tenu du contexte, au cas où. Bien dormi. Demain va être une autre journée.

16/3 VANNES CONCARNEAU

7h25-16h20

158km

Départ à 7h25 après une bonne nuit. Très rapidement, je suis à Sainte-Anne-D’auray, qui est un superbe sanctuaire. Malheureusement, tout est fermé, vu l’heure matinale et le contexte. Jolie côte autour de la Trinité-sur-Mer jusqu’à Carnac plage. Je décide de ne pas aller aux alignements, les connaissant déjà. Et à Erdeven, un peu plus loin, il y avait aussi des alignements de menhirs. L’arrivée sur Lorient fut très difficile car plus aucun panneau indique Lorient. La route était monotone avec pas mal de trafic. J’ai bien failli contourner Lorient par le Nord, ce qui n’était pas le bon choix. Heureusement un patron de restaurant kebab m’a indiqué la direction de Larmor plage. En plus, son hamburger bien chaud fut bien apprécié. Au début, grande route sans aucun intérêt puis celle-ci longe le bord de mer fut qui fut superbe.  Une bonne glace à la mangue dans une pizza fut, là aussi bien apprécié. Passage à Fort-Bloqué. Et son fort ! La route longe la plage jusqu’à Guidel plage. Là, ce fut la première véritable bosse à 8 %, suivi de plein d’autres entre 1 et 4 %. L’arrivée sur Concarneau est plutôt pénible, seul le passage de Pont-Aven fut sympa. Grandes routes monotones. À Concarneau, la patronne de l’hôtel avait oublié ma réservation, du coup j’ai pu me promener dans la « ville close » de Concarneau en attendant la préparation de ma chambre, qui est superbe. Mais beaucoup de boutiques sont fermés. Cet après-midi-là, 20 degrés beaucoup trop chaud pour moi, j’avais prévu plutôt des vêtements chauds. Ce matin, vent raisonnable de face mais cet après-midi difficile car le vent avait bien forci. Arrivée à Concarneau après 158 km vers 16h20. Le vent est vraiment bizarre. Par moments, je roule à plus de 30 sans aucune difficulté, l’instant d’après je roule à 18. Allez comprendre pourquoi ! Le vent de Bretagne, peut être!

17/3 CONCARNEAU – CAMARET.

7h30-17h05

171km

Départ de Concarneau vers 7h30 avec 5°C. Le soleil aidant, la temp monte rapidement à 10°C, comme d’ailleurs le lendemain. Dès la sortie de Concarneau quelques petites bosses et au bout de 8 km, du … 16 %, histoire de se mettre en jambe. Je roule proche de la mer superbe. Ensuite, départementale avec beaucoup de pistes cyclables, beaucoup de voitures et aucun intérêt. Côté pistes cyclables, il faut reconnaitre que la Bretagne est en avance. Ce sont souvent de simples bandes sur le côté de la route, mais on s’y sent qd même un peu plus en sécurité. J’ai évité celles qui s’éloignent trop de la route, ayant été échaudé précédemment. La route d’accès à la pointe du raz est magnifique, on passe à Plogoff, petit village, symbole de la lutte contre EDF qui voulait y construire une centrale nucléaire. J’y suis vers 11h30. La présence de l’iode est partout. Arrivé à la pointe du raz, quasiment tous les commerces sont fermés. Je pointe néanmoins dans une boutique de souvenirs, où la patronne m’explique ses difficultés liées au contexte. (Fermeture des restaurants, les gens ne restent pas) Visite en vélo jusqu’au sémaphore militaire puis je descends toujours avec le vélo jusqu’à la statue des naufragés. Vue sur l’île de Sein et sur le phare de la vieille, situé entre les deux. A la sortie de la pointe, remontée de nouveau d’une bosse de 16% en direction de Douarnenez. Bcp de vent, de dos pour une fois. Je vais visiter une des nombreuses « pointes » qui permettent de découvrir le relief tourmenté de la côte. Très beau paysage, avec toujours une bonne odeur d’iode. Difficile de sortir de Douarnenez en direction de Locronan puis de nouveau une route droite, bosselée sans intérêt, avec vent de face. Je n’ai pas pris de déjeuner, plus rien ne rentre ! Je roule donc sur mes réserves, importantes je vous l’accorde ! La route, plein nord maintenant, de temps en temps suit la côte. On y voit de temps en temps des chars à voile. A Crozon, début de la presqu’île, bien discuté avec un Réunionnais pour la direction de Camaret. Arrivé à Camaret à 17h05, le temps de faire quelques courses car l’hôtel ne fournit pas de plats en chambre. Je suis à l’hôtel à 17h30, bien fatigué. Je ne peux manger que vers 21h30, le temps de récupérer. Un bon dodo en attendant le dernier jour de cette balade. Je décide de prendre le TGV de 16h pour me laisser du temps pour faire les derniers 80 km, et profiter des derniers paysages.

18/3 CAMARET – BREST

08h00 – 14h30 – 109km

 

Départ à 8h de Camaret. 5°C, mails là aussi, la temp monte rapidement à 10°C. Départ par la pointe des Espagnols. La partie occidentale de cette pointe est très sauvage, aucune voiture, bref, le paradis ! A la pointe, Brest est à 2 km à vol d’oiseau… mais à 70 km par la route ! Il existe un peu plus loin un ferry, mais là n’est évidemment pas le but !  Super détour au lieu-dit le Loch, au bord de la mer. Les maisons sont superbes avec des jardins à la Monet. En remontant, je crois être sur la route du Faou, le prochain point sur le road book. Mais je suis sur la route de Landevennec, atteint au bout d’une descente de 3km. Et là, je me rends compte que Landevennec est un superbe .. Cul de sac ! Résultat, une remontée de 3 km, et 7b pour rejoindre la route du Faou. Mais le détour en valait la peine ! Passage du Pont de Terenez superbe par son architecture. Longue descente à 7% pour le rejoindre ! Petit arrêt au Faou, pour un chocolat chaud. Et discussion sympa avec une promeneuse, le long de la rivière. Retour sur le chemin du Paris-Brest à Daoulas, je rejoints les pistes cyclables qui passent par le pont A. Louppé, un des symboles forts du PBP (on a fait 615b, il n’en reste donc plus que .. 615 !) Ensuite traversée de Brest par la plage jusqu’à la gare, atteinte à 14h30. Vélo dans le sac poubelle, TGV, remontage sur le quai, vélo jusque gare de l’Est, train jusque Esbly et … fin de la ballade !

 

Conclusion :

 

Météo exceptionnelle, de l’avis même des bretons, même si le vent fut un peu pénible ! Routes souvent un peu monotones.

En étudiant mieux le parcours, il y avait plus d’endroits où l’on aurait pu suivre la côte. Il aurait juste fallu au moins ½ jour de plus! 120 km/jour aurait été un optimum pour vraiment en profiter.

J’ai perdu 6kg en 3j 1/2. Le vélo est vraiment efficace ! L’inconvénient, c’est que ça ne dure que quelques jours !

 

Claude

 

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