DEFI LYON PARIS – COUPVRAY
80 tandems – 630 km – 5 jours
23-27 Aout 2024
Ce défi car c’en était un, j’en ai entendu parler en janvier 2024. Il consistait à rejoindre Lyon à Paris – Coupvray en 5 jours en tandem, avec un non voyant derrière ! Simple, n’est-ce pas ? J’ai dit oui sans hésiter et surtout sans savoir où je mettais les pieds !
J’ai fait la connaissance de Christelle, non voyante, lors d’une réunion Entrevoir et à la fin de la réunion, bêtement, je lui ai proposé de faire un petit tour d’essai. Aimant les défis, elle a aussitôt accepté ! Aie !
Nous avons commencé à rouler ensemble en février. Elle n’avait jamais fait de vélo, j’avais déjà fait du tandem, .. Mais pas avec une non-voyante. Bref, je n’ai pas dormi la semaine qui a précédé la première séance ! Ils étaient 4 à nous tenir, nous ont lancé et miracle, le tandem est parti sans tomber ! Première séance de 40km, beaucoup de tensions de mon côté, Christelle était ravie, bref c’était parti pour une belle aventure !
2200 km d’entrainement avec beaucoup d’essais, une bosse de 19% en fin de séance, une sortie de 220 km avec vent de face pour rentrer, bref, Papa Claude et Christelle sont prêts pour le défi !
Jeudi 22 aout 2024
TGV au départ de Chessy, marche à pied vers le stade vélodrome, on récupère notre tandem, les formalités du défi sont réglées, un bon repas dans un resto italien et … au lit ! Je regarde les pédales des autres tandems, beaucoup de pédales plates ce qui me permet de penser que nous aurons le niveau physique suffisant !
Vendredi 23 aout 2024
Lyon Vélodrome – Paray le Monial
125 km – 1300m D+ – 20,2 km/h
Enfin nous y sommes ! Réveil de bonne heure, petit déjeuner, on retrouve le tandem, on est un peu tendu, on quitte le vélodrome, on traverse le parc de la tête d’or, et devant une grille en fer forgé magnifique, ..on piaffe, et on … s’élance !
Tous les tandems font connaissance les uns les autres. On apprend à se trouver et surtout à s’éviter. Au bout de 3 km, première épreuve technique : Une chicane et la traversée d’un tunnel de plus de 2km interdit aux autres véhicules. Sans aucune concertation, les tandems se mettent en file indienne sur la voie de droite. Cela signifie qu’il y a peu de foufous parmi les pilotes ce qui est rassurant. Premier arrêt à la sortie du tunnel pour un rassemblement. La PM de Lyon est présente depuis le début et veille. Ensuite, sortie de Lyon, sans aucun souci avec déjà une belle bosse. Ensuite route fréquentée, droite. L’ambiance se met en place, on discute avec les tandems.
Au bout de 35km, à Letra, première pause banane devant une cave. L’arrêt est long, trop long, mais c’est l’organisation qui décide !
On sait que la suite va être dure puisqu’on arrive aux cols qui vont nous emmener à 700m d’altitude ! Une bifurcation et c’est parti ! La route s’élève ! Ah oui, oublié de vous dire que Christelle n’arrête pas de parler ! Mes oreilles bourdonnent ! L’avantage des bosses : Le niveau sonore de ma partenaire diminue. Excellent moyen de mesurer sa forme. Et là qu’entends je ? Elle respire fort ! Chic alors, elle ne parle plus, lol ! Donc, maintenant c’est mon tour ! Je lui prodigue encouragements, lui demande de ne pas forcer outre mesure, bref je m’arrange pour qu’elle reste en bonne forme. Le tandem, c’est bien entendu une équipe. Le pilote doit parler pour décrire les paysages, expliquer la route et donc bien sûr encourager. Au niveau pédalage, je ne sens pas Christelle faiblir. Malgré ses difficultés, elle continue à pousser. Belle leçon de courage ! Et finalement l’altitude 700m est atteinte ! Les autres cols situés à la même altitude ne sont bien évidemment qu’une formalité. En haut de ce premier col, arrêt regroupement de 40 mn environ. Des arrêts regroupement, il y en a aura encore beaucoup sur les 600 km du parcours. Certains tandems ont beaucoup de mal à suivre !
Ce qui change de notre rando habituelle c’est le partage, la discussion, les crises de rire innombrables. Tout est prétexte à la bonne humeur. L’aventure va être sportive bien sûr, mais surtout humaine !
L’avantage aussi de Christelle est de pouvoir récupérer physiquement très vite ! La parenthèse silencieuse n’aura pas duré longtemps. Grrrr !
Longue descente et en bas, la récompense, le déjeuner à Belmont de la Loire : Un endroit au vert où l’on mange des salades composées, notre menu pour les 5 jours à venir ! Là encore, pause très longue !
L’après-midi se passe tranquillement. Il fait chaud et les km sont longs. Le club de Paray nous accompagne sur les 30 derniers km ! Là encore discussion et quelques bosses bien senties, même si elles ne sont pas très longues.
A Paray, temps protocolaire au pied d’une superbe église cistercienne. B Thévenet est là, une belle surprise ! Au bout d’un moment, je branche le GPS, je prends le tandem et nous partons vers le camping. J’ai la tente à monter et suis pas sûr d’y arriver du premier coup. Nos bénévoles sont géniaux : Je pose Christelle le temps de poser le tandem sur le rack dédié et quand je me retourne, plus de Christelle ! A chaque fois « kidnappée » par un(e) des bénévoles d’entrevoir ! Nous avions prévu de dormir sous la tente avec Vince, nous montons cette tente et à la fin, j’entends Vince me dire ce que je m’attendais à entendre : « Bon, finalement, je dors dehors » ! Heureusement que j’avais amené une bâche ! Je connais l’animal, donc pas de surprise ! Et honnêtement ça m’arrange, la tente étant vraiment petite pour 2 gabarits comme les nôtres.
A noter aussi : Véronique et Dominique ont chuté sans gravité le matin. Et Alan a pu rouler l’après-midi avec Dominique.
Samedi 24 aout 2024
Paray – Nevers
120 km / 450 D+ / 22 km/h
Les cyclos de Paray sont avec nous également au départ de cette étape, pendant environ 30km. Étape quasi plate qui se passe essentiellement le long de la Loire. Au début c’est une petite rivière sauvage que l’on voit s’élargir au fur et à mesure des km (d’amont vers l’aval). On a du temps pour discuter tranquillement avec d’autres tandems, souvent surpris que nous habitions Coupvray, le village natal de L. Braille et village d’arrivée de ce beau défi. Certains pensent que nous sommes père et fille puisque mon surnom est « papa Claude » ! L’organisation, un peu chaotique le premier jour, a déjà fait des progrès. Les organisateurs peut-être un peu dépassés le premier jour, apprennent vite ! La voiture ouvreuse fait ce qu’elle peut pour réguler la vitesse en fonction des personnes en difficulté derrière le peloton. D’où des coups de freins, des ralentissements. Pour nous pilotes, nous devons être toujours sur nos gardes et ne pas devenir trop euphoriques quand d’autres tandems sont proches. Un tandem est un engin lourd et beaucoup moins maniable qu’un vélo et nous devons toujours anticiper. Les motos goldwing qui nous accompagnent font un travail remarquable de sécurisation. Nous passons les feux rouges, les stops, les rond-point sans ralentir et en toute sécurité. Sur certains points particuliers, la gendarmerie ou la police sont aussi avec nous, en particulier pour arriver à Nevers. Pique-nique le long de la Loire, à Decize, un endroit très sympa, mais encore arrêt trop long ! Les cyclos de Decize nous ont accompagné, comme ceux de Paray pendant quelques dizaines de km avant et après le déjeuner. La chaleur a bien diminué, étape vraiment tranquille, bien que longue. De temps en temps, le peloton s’arrête pour un regroupement dans des endroits surprenants comme des bosses par exemple. Et redémarrer dans ces conditions n’est pas toujours facile. Arrivés à Nevers, temps protocolaire où nous devons tourner en rond autour d’une fontaine. Discours puis nous repartons vers un lycée agricole situé à Challuy, un peu en dehors de la ville. Chambre de 4, douche, diner à 21h (donc trop tard), et un bon dodo !
Dimanche 25 aout 2024
Challuy – St Benoit sur Loire
144 km / 400 m D+ / 22,7 km/h
Départ toujours avec un peu de retard, avec les consignes de sécurité au préalable. Le peloton s’élance pour une étape longue de 140 km, la plus longue de ce défi. Elle sera là encore le long de la Loire, nous la traverserons plusieurs fois ! Nous passons par de jolis petits villages, la vitesse moyenne est relativement élevée sur certains tronçons. Tout le monde a trouvé son rythme, l’aventure humaine continue. La spécialité de papa Claude et Christelle : Le vroum vroum ! Quand je m’aperçois que nous sommes un peu distancés (nous parlons et nous nous faisons doubler sans nous en rendre compte), je décide de doubler pour recoller à l’avant du peloton. Je me retourne donc vers Christelle et lui dit : Booster ! Son moteur se met en marche et l’instant d’après, nous doublons tout le monde ! Et comme elle documente cette accélération avec un « vroum vroum » bien sonore, nous ne passons pas inaperçus, eheh !
Nous essayons aussi de toujours savoir où sont les autres tandems Entrevoir puisque nous sommes 3 tandems. Les 2 autres tandems sont principalement Dominique / Alan, remplacé par Véronique et Francis / Christian, remplacé par Guillaume.
Je n’ai pas encore parlé des capitaines de route, vélos solo qui accompagnent aussi le ou les pelotons. Ils sont reliés aussi par radio, comme les motos au dispositif qui nous accompagne et nous permettent de nous sentir encore plus en toute sécurité. Thierry en profite pour aider les tandems en difficulté (sauts de chaînes, poussette dans les bosses, mise en sécurité après une crevaison). Vincent lui préfère contrôler ce qui se passe juste derrière la voiture ouvreuse.
Dans le peloton, certains tandems sont constitués depuis longtemps, d’autres récemment. Il y a des séniors, des jeunes, des jeunes et des séniors, des couples, des faux couples, des pères et fils, des faux pères et filles, eheh, bref un joyeux échantillon de la population. C’est ce qui fait la beauté de ce peloton. Certains habitent proches les uns des autres, d’autres loin. Certains sont kiné et se font un massage sur le tandem pour se détendre. Joaquim lui, a agité des drapeaux d’une manière quasi continue pendant les 630km. Et ce n’était pas toujours les mêmes. Je n’avais qu’une peur : Il lâche un drapeau qui vient se mêler à un autre tandem. Ma crainte ne sera pas justifiée.
Cette étape est la plus longue du défi. Pas difficile au niveau relief, mais longue ! La fin nous parait interminable ! Je suis bien content d’avoir fait faire 220 km à Christelle quelques semaines avant le défi.
Après un temps protocolaire court au camping, montage de la tente, Vince persiste à dormir dehors, (merci Vince !) douche, diner toujours un peu tard. Le camping est au bord de la Loire, magnifique !
Sur cette étape, 3 rayons de la roue AR du tandem titane cassent en quelques minutes. Aie ! Est-ce la fin pour cette étape ? Que nenni : A la pause, un tandem de rechange est descendu, bien plus performant que le nôtre. Notre tandem finit cette étape dans le fourgon des mécaniciens. A l’étape, ceux-ci partent acheter 3 rayons on ne sait où, réparent la roue et le tandem sera de nouveau opérationnel dès le lendemain matin ! Bravo à eux ! Discrets mais efficaces !
Lundi 26 aout 2024
St Benoit sur Loire – Moret sur Loing
99 km – 430m D+ – 21,3 km/h
Avant de commencer cette étape, un vibrant hommage à tous les bénévoles (environ 60 d’entre eux) qui nous ont accompagné lors de ce défi et sans qui, ça aurait été bien galère, sinon impossible. Ils étaient de Lyon, de Coupvray, de partout en France ! Ils étaient en piste bien avant que nous prenions notre petit déjeuner et bien après que nous étions couchés. Ils préparaient nos pauses, nos déjeuners, nos « pauses bananes » Les racks tandem étaient là quand nous prenions nos tandems le matin, étaient là aux pauses, aux déjeuners et le soir. Le traiteur suivait, le corps médical suivait, les mécaniciens suivaient. Nous n’avions vraiment qu’à rouler, sans nous préoccuper de rien ! Quel confort ! Jamais, je n’avais roulé avec un niveau d’assistance pareil !
Et que dire de ces jeunes qui ont choisi notre défi pour un projet photo. On les voit partout le long de la route et toujours à des endroits stratégiques ! Et ce drone qui nous survole de temps en temps ! Toujours souriants, gentils, prêts à aider !
Lever du brouillard sur la Loire en guise de petit déjeuner, superbe ! Avant dernière étape, déjà un peu de nostalgie dans le peloton. Et pourtant, ce n’est pas fini ! il reste encore 200 km à parcourir. Nous quittons les bords de Loire et montons maintenant plein nord. Les paysages changent ! Ce qui reste le même depuis le début, ce sont les gens qui nous encouragent, qui nous applaudissent à chaque village ! Même les voitures klaxonnent, se rangent, font tout pour ne pas nous déranger. Comment ont-ils su que nous allions passer, nous ne sommes quand même pas le tour de France ? Une énigme que je ne souhaite pas résoudre, tellement ce fut beau et encourageant !
Avec nos « vroum-vroum », nos rires, notre tandem commence à avoir sa petite notoriété. Et tout cela dans la joie et la bonne humeur. Un grand moment auquel je n’ai pas assisté : Au moment de partir d’une pause, Christelle ne me trouve plus. Sans hésiter, elle s’empare du micro de la sono et fait un appel pour réclamer « papa Claude » ! L’animateur en a profité pour rebondir … !
Je discute beaucoup avec les pilotes et copilotes d’un tandem français de marque Amsterdamer, une société vendéenne. Sa particularité : Les 2 personnes ne sont pas reliées mécaniquement par une chaine : Ils peuvent pédaler à des fréquences différentes, voire arrêter de pédaler ! Impressionnant ! Bien entendu assistance électrique !
Un peu avant Château Landon, nous pénétrons dans un département bien connu : La Seine et Marne ! Ah, ça y est, la fin du voyage se rapproche. A Château Landon, une pause déjeuner en bordure du Fusin, bienvenue ! Les pauses sont maintenant plus courtes et donc bien plus agréables.
Nous avons eu pendant ces quelques jours, 2 ou 3 erreurs de parcours de la voiture ouvreuse ! Un comble !
Et je n’ai pas parlé de la voiture sono qui nous a suivi pendant ces 630 km ! Elle était devant, elle était derrière, elle était partout, quelquefois elle nous embêtait un peu quand elle était au milieu du peloton ! Mais on lui pardonne, l’animateur était vraiment cool !
Je n’ai pas parlé non plus des lunettes de Christelle, qui ont eu beau succès dans le peloton : Capable de prendre des photos, des vidéos, de jouer de la musique et de téléphoner ! C’est stylé, non ? Et comme elle s’en sert extrêmement bien, elle réussit des vidéos superbes ! Un comble non ?
Vince aura eu l’occasion de passer pour la première fois le cap des 1000 km sur un seul voyage ! En plus de dormir dehors, il est descendu à Lyon en vélo en 2 ½ jours !
A Moret, après avoir traversé la ville, direction le camping situé à quelques km ! Nous y dormirons dans un bungalow confortable ! Vince a préféré dormir dehors comme dab sur la véranda devant le bungalow. Dernière nuit avant de rejoindre Coupvray : Les yeux commencent à s’embuer ! Le diner est plus tôt, mais l’on se laisse aller à discuter, à chanter, bref à prolonger ces moments forts !
Alan a réussi après 2 jours un peu difficiles à faire plusieurs morceaux d’étapes sans souci ! Quand on se rappelle qu’en avril, il avait du mal à dépasser 15 km sans s’arrêter ! Il se lance le défi pour cette dernière étape : La réussir en totalité, ce qui serait une première pour lui.
Mardi 27 aout 2024
Moret sur Loing – Coupvray
96 km – 350 m D+ – 18,5 km/h
C’est le dernier départ du camping, Alan est au départ, nous retraversons Moret puis nous nous dirigeons vers la grosse dernière bosse de ce parcours, avalée bien entendu sans souci, puisque maintenant tout le monde est au top ! Pour nous, maintenant que des routes connues !
Nous roulons tranquillement jusque Guignes où, comme nous sommes très en retard, l’arrêt est particulièrement court : Enfin, on ne perd pas de temps à attendre !
Maintenant direction Villeneuve le Comte pour le dernier déjeuner. Beaucoup de chansons, de rires, de joie, même si l’on sait que la fin est proche. Le déjeuner est aussi pris rapidement car il faut encore passer par la plupart des communes de Val d’Europe. Thierry ouvre le chemin, pour être sûr de ne pas commettre d’erreurs de parcours ! Et tout se passe bien ! Encore quelques km avant un accueil triomphal à Coupvray. Beaucoup de monde, beaucoup de cris, de joie, d’émotions, de pleurs ! Alan avec beaucoup d’abnégation a réussi son pari : Effectuer les 96 km dans la journée. Il est très fier de ce qu’il a fait et il a bien raison !
De tout ce que j’ai fait en vélo, jamais je n’ai connu une telle communion ! Après l’arrivée, quelques heures pour prendre une douche et laisser retomber la pression, puis un superbe diner de clôture, organisé par Entrevoir pour finaliser ce superbe défi.
Conclusion
Sur le plan physique pur, 630km en 5j avec un D+ raisonnable, n’a pas posé de soucis. Le défi était ailleurs !
D’abord pas de souci technique majeur pour ce qui concerne nos 3 tandems ; 3 rayons de cassés, 2 ou 3 sauts de chaines et c’est tout : Pas de crevaisons, pas de souci de freins.
La météo fut quasi parfaite. Juste un peu chaud les 2 premiers jours : Pas de pluie, pas de vent ! Cela valait mieux car l’organisateur, le Tandem Club Rhodanien, n’avait pas de plan B !
Le défi était vraiment un moment intense d’humanité ! Nous étions dans notre bulle ! Aucune info extérieure dans ce moment politique troublé n’est rentrée dans notre bulle. Nous n’en avions pas besoin ! Nous étions seuls au monde !
Emmener Christelle sur ce défi et le réussir ensemble fut un moment d’intense joie. Savoir qu’Alan avait réussi à effectuer cette dernière journée de 100 km fut encore un autre moment de pur bonheur !
Merci à Entrevoir, cette association cupressienne sans qui rien ne serait arrivé, merci à Tandem Club Rhodanien qui a eu l’idée de ce défi fou et qui a réussi, malgré les obstacles à le transformer en un projet réel !
Merci à tous ces bénévoles qui ont travaillé autour de nous pour rendre ce défi possible.
Et merci à toutes ces personnes connues ou inconnues qui ont travaillé dans l’ombre pour ce projet fou qui mériterait de rentrer dans le livre Guinness !
Claude