Menton Dunkerque
Du 30 Mai au 3 juin 2014
JP Enzer, Nicolas Grappin, Laurent Mercier et Claude Enzer
29 Mai > TGV Paris Nice-Menton
Départ 14h49 de la gare de Lyon. Tout le monde est là, pas de compartiment vélo, on les a mis tous les 4 sous housse.
Heureusement, pas trop de monde, nous mettons 3 vélos à plat sur un emplacement de 4 personnes, le mien restant à l’endroit où les gens voyagent sans réservation.
Arrivés à Nice, nous manquons la correspondance pour menton de 3 mn. Nous allons donc manger un « hamburger maison » près de la gare. Nous arrivons à Menton à 22h40, nous nous couchons à 23h30 env.
Vendredi 30 Mai. Menton Forcalquier
Départ 8h. Arrivée 21h30. Km 0 à 220
Au départ du commissariat, un ancien collègue de Nicolas est là, nous discutons quelques minutes et faisons quelques photos. Dès la sortie de Menton par une bosse d’ 1,5 km, je sens mon genou qui craque! Je me dis alors que si ça doit continuer, autant arrêter l’aventure à Nice, ça sera plus simple! Le dimanche d’avant ma sortie de 60km m’avait aussi provoqué des douleurs. Je partais donc avec un moral à 0, mais bien entendu, chut ! Je change un peu ma manière de pédaler, j’utilise des tout petits braquets et …ça passe … pour le moment!
Nous rattrapons 2 VTTistes locaux qui vont nous guider sur les pistes cyclables du bord de mer, un peu délicates jusque Cagnes sur Mer, là où nous quittons la côte pour la montagne. Un arrêt de qq mn pour ravitaillement et crème solaire puis nous attaquons la montée de 40 km vers Gréollières. Rapidement des bruits intenses résonnent autour de nous. Ce sont des voitures de rallye qui vont effectuer des spéciales beaucoup plus haut. Env. 80 voitures vont nous doubler tout au long de ces 40 km.
Une voiture Rallye en panne à l’entrée de Gréolière nous fait bien rire. Zon ka faire du vélo !
Nous prenons dans nos réserves pour un déjeuner expédié en qq minutes! Un tel pour synchroniser avec Patrice qui roule à notre rencontre. Et nous repartons, la route est encore longue, seuls 80 km ont été effectués.
Nous repartons et dès la sortie, nous mesurons notre chance. La spéciale de 5 km démarre à la sortie de Gréolières. Elle est neutralisée au moment de notre passage. Sinon, nous aurions pu être bloqués plusieurs heures. Cela nous aura permis de passer en vélo sous un portique de rallye, sympa ! Quelques km plus loin, sur la N85, nous retrouvons Patrice venu à notre rencontre depuis Forcalquier. Pas de simagrées, une poignée de main et nous repartons aussitôt, la discussion se fera sur le vélo. Il nous annonce avoir déjà affronté un orage ! Pas bon signe ! La température est à ce moment de l’ordre de 32°C. Et ce que nous redoutions, arriva ! La pluie et 2 mn plus tard, dans une descente, de gentils grêlons de 10mm de diamètre. Ca rebondissait sur les casques, ça tapait dans les bras, les jambes le visage, le vélo! Des petits hématomes se forment sur nos membres. La température est descendue à 5°C. La route est devenue blanche. Les motos, soit s’arrêtaient, soit descendaient à 10km/h avec ou sans pieds sur le sol. Nous nous arrêtons qq mn sous un abri de fortune, sommes repartis, puis de nouveaux arrêtés ds le coin d’une maison (JP était ds une cabine tel) avant de repartir dans une montée de 2km. Il ne faut pas non plus avoir froid. Pendant la montée, nous avons eu droit à une petite «haie d’honneur» de motards, non pas en colère mais admiratifs. Ils étaient à l’arrêt sous les arbres et nous on pédalait ! Nous étions à ce moment dans les gorges du Verdon, c’est une particularité bien connue de la région. Puis la grêle s’arrêta et la pluie continua. Premier contrôle de nos carnets de route à Castellane dans un café.
Nous nous sommes bien fait chambrer dans un premier temps qui s’est ensuite transformé en regards plus ou moins admiratifs. Encore un arrêt court, nous étions frigorifiés. Pas facile de repartir ! Laurent qui se sentait bien était à ce moment la plupart du temps devant. Arrivés à Moustiers Ste Marie, il y avait comme partout des ronds-points et donc Laurent aurait dû nous attendre ! Or, pas ou plus de Laurent! Une petite devinette;
Nous savons:
– qu’il n’a plus de forfait dans son tel qui est de toute manière HS à cause de la pluie;
– qu’il a le parcours papier du parcours mais que nous craignons le pire pour le papier becoz la pluie !;
– qu’il n’a pas l’adresse de Patrice où nous devons dormir;
– qu’il a toujours un pot pas possible.
Comment faire pour qu’il nous retrouve? Nous avons confiance ! Laurent est souvent en galère et retombe toujours sur ses pattes. Je dis à Nicolas qu’à priori, il va nous rattraper à la pancarte de Forcalquier! J’avais presque raison ! Il est sur la place principale depuis 5 mn se demandant qd même comment retrouver la maison de Patrice au cas où! En faisant simple, il a trouvé une camionnette qui l’a ramené à 20km de Forcalquier!
Nous sommes arrivés à Forcalquier à 21h30 avec donc 30mn de retard sur notre planning. Après la douche, nous apprécions le bon diner que Dominique nous a préparé avec soupe (ce que nous apprécions le plus), dinde avec légumes, fromage, flan maison et thé/café. Merci Dominique, ce fut royal !
Dominique & patrice avaient démarré le chauffage pour sécher nos vêtements pendant la nuit…sauf que le système s’arrête automatiquement à 22h30 ! Bref, le matin Brrr ! Mais c’était quasiment sec, donc pas de soucis !
Dodo à 23h30
Samedi 31 Mai. Forcalquier > Bourgoin Jallieu
Lever 2h45 départ 4h arrivée 23h. Km 220 à 503.
Compte tenu que c’était le premier jour, un peu de confusion pour se préparer, nous avons donc une ½ heure de retard au départ. Nous devions partir à 3h30 !
Le départ de nuit est vraiment super, dommage que nous ne puissions admirer les paysages. Le lever du soleil se fait au moment où nous sommes au fond d’une vallée, un peu de regrets. Bien entendu, ça monte et ça descend, rien n’est plat. Le moral est néanmoins au beau fixe, tout baigne ! Il fait frais env. 5°C Le premier pointage de la journée a lieu à Sederon dont la boulangère, jolie et très sympa nous donne du baume au cœur. Elle nous annonce que plus bas dans la vallée, il y aura 6 deg de plus! Nous faisons le plein de viennoiseries et repartons rapidement.
Nous passons ensemble le point culminant de notre randonnée: Le Col du Négron à 1242m qui m’a paru monstrueusement long.
Après 100 km, à Ste Jalle, Patrice nous annonce qu’il doit repartir! Merci encore, Patrice pour les km parcourus ensemble, ton accueil et ta fonction GPS vocal (lol), et surtout la fonction « Guide touristique». Nous avons bien apprécié ces 200 km parcourus ensemble. Pour toi, ça t’en aura qd même fait 400!
Nous attaquons le col de Sausse que nous devinons long et beau, Patrice dixit, ce qui fût le cas! En haut, le vent nous attendait, nous sommes donc rapidement redescendus en direction de Bourdeaux. Il est env. midi, heure de refaire le plein. Pour gagner du temps, nous optons pour le plein en supermarché avec déjeuner immédiat sur le parking qui sera en fait un petit parc avec une superbe table de piquenique. Le déjeuner sera suivi d’une micro sieste de 20mn qui nous fera le plus grand bien.
Nous repartons et là, surprise désagréable : Un vent de face d’un bon 50km/h que nous devrions avoir jusqu’au soir. Après discussion avec des locaux dans une boulangerie à Romans, on nous confirme plus ou moins que c’est un vent qui est originaire du Mistral « plus bas » ! La boulangère, à la vue de ma mine légèrement déconfite voulait appeler « qqun ». « Pas la peine madame, tout baigne, on repart ! » De plus, les routes sont d’une monotonie totale, quelquefois avec beaucoup de circulation. Nous sommes bien groupés, chacun prenant des relais. Seul Nicolas a tendance à trainer derrière à se fatiguer seul et en plus à ne pas aider le groupe. On le sait, c’est sa marque de fabrique ! Apres discussion le soir et surtout le lendemain soir, ça ira mieux !
Pendant ces km, JP part dans le fossé suite à un toucher de roue avec Laurent. Il en est quitte pour une belle peur de 30s avant de repartir, tout sourire !
Au niveau monotonie, le sommet est atteint entre Crest et Romans. Le parcours est usant, les vélos en face roulent à 40 sans forcer et nous, on rame! Vu l’heure et notre état de fatigue, nous prenons la décision de s’arrêter plus tôt (Bourgoin Jallieu au lieu de Pont de Cheruy, soit 25km de moins). Resa faite par tel à l’aide de nos 2 geeks. (Il faut reconnaitre que pour traverser des villes, trouver des hôtels et des restos, avoir des geeks avec soi, ça aide!). L’hôtel étant ouvert 24/24, nous n’avons plus de soucis. Nous arrivons au contrôle de Beaurepaire. Nous voulons manger car nous savons qu’à Bourgoin, plus rien ne sera ouvert. Le resto où nous pointons est fermé. Nous nous rabattons vers un autre resto, un 2 étoile où le serveur/maitre d’hôtel a un peu de mal à s’habituer à des clients comme nous. Nous mangeons des lasagnes escargots/cuisses de grenouille délicieuses mais en qté un peu juste! Tant pis nous complèterons avec nos réserves. Pas de dessert, le temps court! Le morceau de route est long, très long. Beaucoup de bosses, plus nous avançons, plus Bourgoin recule ! Heureusement une super descente avant Bourgoin nous fait du bien. 70km/h atteints en pleine nuit, un peu limite coté sécurité mais tellement sympa!
Le « Mister Bed » nous accueille bien, les vélos sont stockés ds le hall, on règle la logistique du café du matin (3h45) et dodo vers 23h30
Dimanche 1 juin 14. B Jallieu > Montigny sur Aube
Lever 3h15, départ 4h. Km 503 à 807.
En se levant, tout va bien, pas de courbatures importantes. Après le petit déjeuner (café à 2h45 avec pains au chocolat tirés du sac, bananes, etc.) départ à 4h. Dès le départ, pas mal de bosses jusque Pont de Cheruy. Nous ne regrettons pas de nous être arrêtés plus tôt. Arrivée 5h20 à Pont, nous avons donc 2h20 de retard. JP en profite pour s’endormir et partir dans le fossé. Nous ne nous sommes rendu compte de rien, il nous l’a dit plus tard !
Petit déjeuner pris à Meximieux dans une boulangerie à-côté d’une boite de nuit. Tout était délicieux ! Pas le temps et ce n’est pas l’heure de s’arrêter à Pérouges. Ce n’est pas encore cette fois-ci que je le verrais ce village magnifique!
Pas de vent, un parcours monotone entre Meximieux et Bourg en Bresse. Nous sommes dans la Bresse : Cris d’oiseaux, petits lacs, animaux sont aperçus tout au long de cette route.
Pour le déjeuner, de nouveau un supermarché cette fois à Louhans. Le parking fera l’affaire. Après le déj, de nouveau micro sieste avant de repartir!
Et là encore, mauvaise surprise, le vent de face est de retour. Moins fort, d’accord, mais là quand même! De nouveau du plat, de grandes routes, de la monotonie et du vent. Nous essayons de rester ensemble bien calés et de prendre des relais corrects, chacun en fonction de ses capacités. Au fait, oublié de vous dire, mes genoux, surtout le gauche craquent de temps en temps. Je fais toujours attention à la façon de pédaler et d’utiliser les braquets, je ne mets en danseuse que lorsque c’est vraiment nécessaire, c’est une préoccupation de tous les instants, pour le moment ça marche ! Huile d’Arnica matin et soir, Doliprane, différentes doses d’homéopathie, et bien entendu Biafine et crème solaire sont notre pharmacopée traditionnelle. JP y rajoute du Baume St Bernard.
Nous arrivons à Dijon vers 16h où nous contrôlons dans un café près de la gare et du tramway. Un peu avant, Nicolas et moi avons eu les mêmes douleurs dans les pieds ! D’un seul coup, la douleur devient insupportable. Elle est bien connue. Plus de compression par la marche habituelle sous les pieds, liés à une chaleur importante. Le remède est simple: Marcher 100 ou 200 m suffit à tout remettre dans l’ordre. Nous redevenons donc piétons pour qq minutes. Ensuite, petite pause bienvenue avant de continuer vers Montigny. Notre moyenne a atteint 21,6 km/h avant de redescendre. Toute notre randonnée était calculée sur une moyenne de 22, le vent en aura décidé autrement.
Nous traversons donc Dijon, en direction de Montigny. Il est dimanche, nous devons faire attention à la fois à notre bouffe et notre eau dans les bidons, à notre réservation pour la nuit. A l’origine prévu à Montigny, nous l’avons décalé à Langley, avant de la remettre à Montigny. Bien nous en a pris, vous verrez pourquoi! Laurent qui jusque-là, roulait en ne se plaignant que d’une douleur fessière normale nous annonce que ça s’aggrave ! Or, pour un cyclo, ne plus pouvoir poser son derrière sur sa selle devient un véritable cauchemar ! On le voit donc passer de devant à derrière le groupe, à grimacer comme jamais je ne l’ai vu grimacer. Et pourtant Laurent, je le connais bien, ce n’est pas un tendre ! Il voit une pub pour une chambre d’hôtes dans le village, que dis-je le lieudit du Larcon, où il décide de s’arrêter. La maitresse de maison, une grand-mère en voyant écrit sur le vélo « Menton Dunkerque » s’esclaffe et n’en revient pas ! Laissons Laurent expliquer sa soirée et sa matinée :
« Concernant, mon arrêt, Simone, (on a sympathisé) ma sympathique hôtesse a commencé par me dire qu’elle avait plus rien à manger, puis m’a dit « je vais voir ce que j’ai « . J’ai été prendre ma douche, puis je suis revenu dans la cuisine où elle a commencé par me servir un kir vin blanc, puis un potage maison (jamais mangé d’aussi bon) puis du roastbeef, de la charcuterie, des pâtes … bref de quoi nourrir l’armée française! Pour qq qui avait pas à manger … Pour faire passer ça du rosé, du rouquin (de bourgogne of course), bref j’ai senti qu’avec la fatigue et l’alcool j’étais schlass ! Elle me racontait sa vie, avec son accent bourguignon, une grand-mère vraiment gentille. Le lendemain, au petit dej, les agriculteurs du coin venaient chez elle déjeuner, son auberge fait office de bar local, tellement elle est sympa. Puis elle m’a emmené en voiture à la gare d’Is sur tille à 30km, sans que je demande quoi que ce soit. Au moment de payer, elle me dit « comme y’avait pas grand-chose à manger, je vous prends que 5 euros pour le repas! » j’ai refusé bien sûr et lui ai donné le double de ce qu’elle demandait, et c’est elle qui me dit merci !!
Après, train jusqu’à Dijon, changement puis train pour Paris. Arrivée à 13h45 puis RER pour Marne la vallée. Je vais chez Clode des fois que Délia ne travaille pas, mais elle travaille. Donc retour chez moi, sans jamais poser le cul sur la selle et …vent de face !!!! lol »
Rajout de Claude : Delia m’a confirmé que lorsque Laurent a récupéré sa voiture, la démarche n’était pas tout à fait conforme avec ce qu’elle aurait dû être !!! lol
Il est 19h, Nous nous séparons sur une dernière poignée de mains car la route est encore longue. Nous devons rejoindre notre chambre d’hôtes à Montigny. Le couple d’origine anglaise qui nous recevra, comprend que nous n’avançons pas bien vite, que nous arriverons vers 23h et nous demande ce que nous voulons manger. Bien entendu, pas de soucis si nous voulons repartir à 3h !
Après avoir laissé Laurent à notre grand regret, nous partons pour Montigny, à 3! Pas le temps de discuter très longtemps, il faut rouler, la route est encore longue !
De Larcon à Montigny, il y a relativement peu de bosses et nous arrivons à Montigny à 22h50, bref une heure « normale » pour nous maintenant!
Ce fût sur ce morceau que j’ai eu 2 brefs moment de vomissements, mais finalement sans conséquences! Je m’en sors bien !
Le couple d’écossais nous accueille à bras ouverts, nous mettent à dispo une superbe chambre remplie de lits où nous sommes comme des coqs en pâte !
Le diner, composé d’une soupe recette écossaise (à base d’orge) suivi d’un plat de pâtes digne d’un restaurant est super ! Nous prenons un peu de temps pour discuter avec eux, vraiment des gens sympa qui en avaient marre de la météo Ecossaise !
Nous sommes maintenant devant un dilemme. Pas de km de retard, mais un gros déficit de sommeil (12 heures depuis vendredi matin) et des corps fatigués. Nous savons que la nuit prochaine sera blanche si nous voulons être à Dunkerque avant midi. Nous décidons donc de repartir à 6h après une nuit « presque » complète de sommeil !
Lundi-Mardi 2-3 juin 14. Montigny > Dunkerque.
807 à 1268 km
Lever 5h45. Départ à 6h20 … Bref une « grasse mat » !
Nous savons que la journée va être très longue puisqu’elle se terminera le lendemain midi à Dunkerque! Les consignes sont simples.
– On roule groupés.
– On prend tous des relais sauf bonne raison.
– On ne roule pas vite pour ne pas s’épuiser.
– On monte les bosses à notre main et on se regroupe dès le haut.
Le départ est donc prudent sur nos corps fatigués. Heureusement, pas de bosses ou si peu.
JP se plaint de douleur à ses tendons (douleur récurrente). Il tel à une amie kiné qui lui conseille des bains d’eau froide, la pose de straps et des massages élongations doux. Bref, que des choses facilement faisables lorsqu’on l’on pédale!
Encore une fois, JP est in attentionné, il va donc faire un tour dans le fossé. Il devra s’arrêter avant de repartir. On dirait que ça l’amuse de visiter les bas-côtés!
Les paysages évoluent bien entendu en fonction de la région. Après la bourgogne, la Champagne ! Toujours des vignes. Donc des bosses et des sévères!
Un peu avant Dompierre, notre seul erreur de parcours lié à la fatigue ! Nicolas a averti JP qui n’a pas réagi. 3 km de plus, rien de bien important. Je demande à Nicolas de ne pas hésiter à hurler! 2 mn d’arrêt sont beaucoup plus rapides que qq km de plus!
Contrôle à Dompierre. Le seul café du village étant fermé, nous nous rabattons sur le bureau de poste, où la retraitée de service qui veut faire un chèque nous laisse passer gentiment. Nous en profitons pour visiter la salle des fêtes adjacente ou trône encore l’isoloir pour notre « strip » matinal (on enlève le cuissard long pour le court). Une dame à bicyclette jette un coup d’œil….Tant pis pour elle!
Pour le déjeuner, nous comptons s’arrêter à Sonpuis qui parait relativement grand ! Rien, pas l’ombre d’un commerce ! Un coup de GPS/smart phone/ internet et le prochain resto est à Vatry, là où il y a un aéroport « low cost » !
Juste avant à Sompuis, j’avais fait une erreur de stabilotage de mon parcours. Heureusement que Nicolas a hurlé, ça aurait pu nous couter 20km de plus et sur la N4!
Nous arrivons au resto à Vatry à 13h. Le coup de feu est passé. Nous nous régalons de viande et petit pois et d’une crème au chocolat maison tellement délicieuse qu’elle en est simple. De plus, JP demande une bassine d’eau froide…qu’il obtient, lorsque le resto est vide! Nous repartons par des routes relativement plates, avec toujours un peu de vent de face, direction Ay, près d’Epernay ! A
Ay, nous trouvons notre première pharmacie ouverte. Et quelle pharmacie ! Une mauvaise pièce de théâtre. Nous devons acheter le strap de JP + une boite de doliprane + 1 bouteille de crème solaire. Le résultat fût un « pharmacien » complètement débordé. En plus, il fallut emprunter 4 paires de ciseaux pour y arriver ! Et bien entendu, aucune aide de leur part, ni lui, ni la patronne! Par contre bonne prise de fou-rires ds l’office! JP s’est débrouillé seul. Mais l’effet fut immédiat. Quasiment plus mal ! Par contre au niveau esthétique, pas terrible !!
L’après-midi, nous nous battrons avec les bosses de la montagne de Reims et cela, dès la sortie d’Hautvillers près d’Epernay, de loin le plus gros pourcentage de cette diagonale. Je vois Nicolas se battre dans la bosse de loin la plus dure de toute la diagonale comme un beau diable. (env. 15%). JP se rend compte en haut évidemment qu’il est sur la plaque !!! La fatigue ! A ma surprise, j’ai tendance maintenant à finir les bosses devant, JP et Nicolas commençant à baisser ! Il aura fallu attendre 950 km pour que les vieux reprennent le pouvoir, lol!
Passage à Fismes où nous sommes passés, lors de notre 300 BRM de nuit, il y a 15 jours. Ça fait drôle, nous savons que la maison est « toute proche »! Arrêt au supermarché pour notre longue nuit sur le vélo, il est 19h00.
Traversée du chemin des dames avec ses monuments et …ses belles bosses !
Diner et Contrôle à Laon dans une pizzeria. Un coup de GPS et en 2 mn, nous y sommes ! Nous sommes arrivés les derniers vers 21h: Lasagne / Pizzas et un super dessert (fraise melba pour moi) On sait que la nuit sera longue. Le patron nous offre 3 stylos lumineux ! (Ca pourra nous aider pour la nuit, en fait non!) Il nous propose même de prendre une douche dans l’appart au-dessus qui est vide. Nous refusons, pas le temps! Il n’est pas pressé et nous laisse dormir et nous préparer dans le resto.
Apres un somme de 15 mn nous partons (23h30). Sortie de Laon nickel, route plate sans bosses, nous roulons bien. Puis à Crécy sur Serre, arrive les bosses qui ne vont pas arrêter jusque Cambrai . JP est mal, a envie de dormir, pas une voiture, les villages sont noirs. JP mange comme 4. Nous faisons 2 micro-siestes de 15 mn dans l’herbe, heureusement pas mouillée, bien que fraiche. La nuit a été longue et éprouvante, très peu de km ont été accomplis De Laon à Cambrai, il y a 80 km accomplis en 5h30! Bref, maintenant nous sommes sur le fil au niveau délai. Ça peut encore le faire, mais chaque minute compte !
JP étant HS, il voit qd même des matelas sur le trottoir devant partir pour les encombrants. Ils vont nous sauver la mise ! Nous en tirons 3, chacun le sien et faisons encore une micro sieste de 15mn. Cette sieste nous sera salvatrice ! Nous réveillons Nicolas qui ronfle come un bienheureux avec son matelas sous les fenêtres d’un habitant. Un coup à se prendre une cartouche!
Nous repartons vers 5h00 ! Il nous reste 7h pour les derniers 120km. En temps normal ça passe facile, mais là !!!
Dès le départ, je me sens bien, pas de douleur, les jambes tournent facile ! JP ne peut plus prendre de relais, mais peut suivre, Nicolas prend des relais mais ne peut maintenir la bonne vitesse. Nous nous répartissons donc les rôles. Je roule devant, bref j’assure la cadence, ils assurent le parcours pour ne pas commettre d’erreurs. On fait tous des calculs pour savoir si ça passe! JP et Nicolas sont confiants, moi moins! Je dois tenir 150km devant et quasi seul !
Nous nous arrêtons souvent d’une manière brève pour vérifier le parcours, uriner, changer de vêtements, boire un café dont la patron en nous entendant, comprend bien que nous ne sommes pas là pour amuser la galerie. Nous repartons toujours très vite!
Le dernier contrôle de Lens se fera avec une photo à la pancarte pour ne pas perdre de temps, chaque minute compte! Qd il y a des faux plats montants, j’aide JP « à la poussette » comme il m’a aidé le deuxième jour quand j’avais mal au dos dans la montagne!
Lens se traverse au GPS et à l’application smart phone sans soucis. Il est env. 8h, il semble que notre progression à 24-25 soit suffisante pour rentrer dans les délais. Je pense à 20mn d’avance env.
La région de Cassel présente des faux plats qu’il faut négocier au mieux! Des indications farfelues sur les panneaux me font croire que ça ne va pas le faire, JP et Nicolas me rassurent, leurs info sont concordantes, ça passe sans problème ! Carte postale à Wormhout comme le veut le règlement, passage de Bergues à grande vitesse, j’enclenche le long du canal à 28-29, rien ne peut plus nous arriver ! Je sais que les 2 Djeuns tirent la langue, mais moi il faut que je roule. Je sais que les vomissements et le mal de genou sont passés, enfin je peux me détendre et me faire plaisir!
Nous arrivons au commissariat de Dunkerque à 11h23, soit 37mn d’avance sur 100h! Nous laissons éclater notre joie ! La femme présente nous demande d’attendre pour finir son tel. Hé là, pas longtemps !!! Ensuite, elle nous offre un paquet de gâteaux, vite engloutis par JP. J’envoie des SMS, Patrice me rappelle aussitôt pour nous féliciter! Et là, que vois je par la fenêtre ? Il pleut des cordes !! 5mn après notre arrivée!
Les vélos sont trempés, on s’en fout, on est heureux !
Bien entendu, impossible de poser nos fesses sur la selle pour aller à la gare, la tension est en train de tomber. Nous arrivons à la gare à midi, il y a un direct pour Paris à 12h30, nous le prenons. Le contrôleur nous « offrira » le compartiment vélo, pas besoin de remettre les housses que nous baladons depuis 1280 km !!!
Gare du nord à 14h, 15h45 à la maison, fin de l’aventure !!!
Quel beau souvenir, mais que c’est dur, surtout avec cette contrainte « temps » !
A noter :
– Le comportement quasi parfait de Laurent! On l’a même plus reconnu ! Pas d’ennuis technique et mécanique, à l’heure pour partir, il avait son parcours, le seul truc qu’il a oublié sont les « zip lock » contre la pluie. Irréprochable, l’ancien Laurent va nous manquer avec ses explosion de jantes, son dérailleur monté à l’envers, ses roues libres qui se dévissent à 23h le soir, ses retards, ses oublis, bref, tout ce qui fait son charme !
– Nous avions préparé une liste de choses communes que nous pouvions partager (outils, pneus, dentifrice, crème solaire, etc.. ) Cela nous a permis de gagner tous qq centaines de grammes.
– Nous avons vraiment fonctionné comme un groupe solidaire avec un seul objectif, rallier Dunkerque dans les délais. Le défi était immense et je n’ai jamais imaginé que nous pouvions arriver si près de la limite. Un seul regret, nous sommes 3 à l’arrivée au lieu d’être 4 !
Quelques chiffres
1289 km en 64h12 sur le vélo et 99h23mn au total
Moyenne 20,08 km/h sur le vélo et 12,97 km/h au total
Mon vélo pesait 18kg au départ, hors bidons
J’ai perdu 8kg en 4 j > efficace le régime, il faut que j’en parle aux diététiciens!
JP lui, a grossi d’1,5 kg > normal c’est lui qui portait la plus grosse partie de la bouffe, il s’est gavé ! lol !
Pas de soucis techniques : Un réglage de selle et d’étrier de freins sur le vélo de Nicolas
Point culminant : Col du Négron à 1242m
Dénivelé total:
10572m répartis en 3313 / 2991 / 1474 / 2256 et 538 m / jour
12h15 heures de sommeil en 3 nuits
Pour moi, 3600 km d’entraînement depuis le 1er janvier avec quelques 3 & 400 km indispensables dont un de nuit pour tenir une diagonale dans de bonnes conditions
Claude / Nicolas / Laurent / Jean Philippe
Lien photo sur Internet: plus.google.com/photos/10041503025311946…/6021023592939917137
Mails de Thierry
30/5
c’est parti pour les 4 mousquetaires : le clode, Laurent Mercier, Jean Philippe Enzer et Nicolas Grappin.
depart ce vendredi à 8h00 de Menton . Bord de mer jusqu’à Nice via Monaco. puis à Cagnes sur Mer, fo tourner à Droite pour les gorges du Loup et plus loin, fo grimper pendant 25 km pour aller à 1100 d’altitude jusqu’aux magnifiques rochers de Greolieres.. La haut, sous un grand soleil , 35°. ca ne dure pas. plus loin, le temps se gâte et pour masser les cuisses, averses de grêles de 10 mm. les cyclos ont cherché l’abri puis plus loin à Castellane, refuge dans un bar pour prendre un chocolat chaud. a l’heure qu il est, le tenancier éponge encore l’eau laissé par le quatuor.
le temps s’arrange doucement . A Moustiers sainte Marie, Laurent qui avait pris de l’avance se perd. Son itinéraire , non protégé pour la pluie est devenu une bouillie de papier. Comme il n’a plus de crédit sur son téléphone, il ne peut pas appeler. Les trois autres pensent qu’il est devant alors le trio roule sous la pluie sans s’arrêter.
Laurent perdu arrive à se faire prendre en stop dans une camionnette qui va en direction de Forcalquier. Il fera les 20 derniers km à velo quand même et attendra l’arrivée du trio pour trouver la maison de Patrice Levasseur.
fin de l’étape donc à 21h30 après 220 km difficile en raison du dénivelée. Nico a bien tenu cette première étape. clode a fait attention avec son genou qui lui fait mal de temps à autre.
Jean Philippe, recordman de France du cyclo qui part sur une diago avec le moins de km possible d’entrainement a géré également en restant à la fin avec le clode.
A 22h00, les 4 allaient à la douche ( ensemble?) pour un repas mérité ensuite et dodo vers 23h00 mini.
bilan satisfaisant pour l’alimentation pour les 4. je veux dire que le clode arrive à manger et n’effraie pas les villageois par ses vomissements en fin de journée!
le départ est prévu demain vers 3h30 voir 4h00.
a suivre donc.1/6
enfin des news
hier soir, nos 4 cyclos sont arrivés tard à l’étape vers 22h00 après une journée avec vent de face!
je n’ai pas eu le clode au tel . il avait appelé chez moi pour dire qu’ils étaient les 4 entames.
je viens d’avoir le clode à 20h45. il leur restait encore 50 km ce jour pour arriver au gite soit à peu près 23h00.
ils arriveront ce soir à Montigny sur Aube.
côté forme: nico coince un peu mais tient le coup ( il s’entraine pour perpignan paris avec bibi du 17 au 21 juin), le clode fatigué mais ca tient, laurent a mal au périnée. personne ne veut le masser. c’est problématique d’autant qu’il restera ce soir 461 km à parcourir .
fo lui envoyer de la pommade mytosil en super express.
Jen Philippe Enzer semble le mieux du lot.
demain, il fera moins chaud. 20 degres à l’ombre. pour finir dans le délai, il faudra être à dunkerque pour 12h00 mardi.
aucun soucis mécanique signalé pour l’instant.
c’est jouable mais faudra pas lambiner.
2/6
voici le flash info de ce jour à 20h30.
laurent mercier n’était pas reparti ce matin suite à un problème de selle. ni constipée ni l’inverse mais la selle de velo !
les trois restants ont donc traversé la champagne et enfin , ils sont dans le 02 !
a 20h30, le trio se trouvait à 15 km au sud de Laon, au niveau du parc de l’ailette.
ils devaient ensuite se trouver une pizzeria pour manger et dormir un peu à l’arrache sur les fauteuils. je vois ce que ca va donner pour les voisins quand on a les memes habits depuis 1000 km !
ils ont annulé la chambre à cambrai. cela aurait été une bêtise puisqu ils ont quelques heures de retard à cause du vent du nord principalement.
ca sera donc nuit dans les fosses quand l’un d’eux commencera à dormir en pédalant ou aura des hallucinations.
si,si, ça marche comme ça .
côté forme, jp semble bien. le clode gere au mieux. nico a pris un doliprane pour le mal du périné.
pour soulager ses deux comparses, c’est jp le jeunot qui porte la bouffe.
( tu as e dla chance que je ne sois pas là, jp !
allez, plus que 225 km pour rejoindre dunkerque.
je parie pour une arrivee à 10h00 au lieu du delai max de 12h00.
3/6
ben voilà, c’est fini. ils ont failli jouer les prolongations mais non. arrivee a 11h29 au lieu de 12h00.
que cela dut être dur en raison de plein de choses mais surtout un vent du nord qui a usé les organismes pendant 500 km.
ils n’ont jamais eu le vent favorable.
un sacré truc de ouf. un truc qui restera dans la tête toute leur vie.
Mails en vrac :
Mes mails
Et hop on est parti tous les 4. Ya pu ka. Claude:-)B-)
Allez hop, c parti pour 100h.:-P
Hier arrivée 21h30 à forcalquier mélange de chaleur 35 deg grelon 5 deg montées pluie vent rallye auto. Bref dur dur 🙂 le genou à tenu. Ce mat-m grasse mat. Départ 4h. Claude
100km de montagne et 180 km de vent de face à 40 km/h avec dedans des bosses de 10b. On est au resto. Il nous reste 40b après le resto. On est rinces vous les 4
On est parti ce matin à 4h00 avec donc 1h de retard sur je planning. On espère 1 bon météoB-). 7h40. Déjà 75 km au compteur. Bonne météo tout va bien. Pas beaucoup de sommeil. Bon dimanche B-)
Hier galère. Vent de face et bosses en fin de journée. 315km tout de meme avec arrivée à 22h50. Laurent à abandonné. Selle. Ce jour 1 challenge simple 460 km en 30h pour finir. La météo semble avec nous-:-O! La déjà 95 km de fait. Tout baigne. Claude
Resto vatry. Vent face. 22 deg. On est dans les temps. Jp > tendons nicolas>genou mollet. Claude> tout va bien eh eh :-). 330 km et c bon!
Resto et soir à laon. Il reste 210 km pour cette nuit et demain matin. ça va etre très long. Mais on est confiant ca va je faire. Rdv donc demain matin
On va faire des micros siestés de 15mn si nécessaire. Biz
ON A RÉUSSIB-) 99H24 POUR 100H MAXB-). Ce fut chaud depuis ce matin 5h. La dernière étape dura 30h avec 460km
Pascal L > bravo à nos cocos qui en ont vraiment ch… mais quel exploit ! Bonne récupération !
Dominique > Merde, bon courage les ptio gars et allez penard sans se faire mal
Bravo les bilout bientôt le schnord! Dur dur tout ça mais vous êteCertainement ta plus dure diago. A ne plus refaire.
C est ta plus belle reussite depuis le brest 2007.
Repos maintenant.
85 km pour moi ce matin avec uneOn risque meme d’etre en avance. On est partis du chateau d’auvers s presque. Allez on pousse avec vous! forme en progres depuis 10 jours.s presque. Allez on pousse avec vous!
Trop fort. Celle la restera dans les anals surtout pour Laurent!
M