NANTES BREST
15 au 18 Mars 2021
610 km
En solitaire
15/3 NANTES CONCARNEAU
7h15- 16h50 – 172 km.
Après une bonne nuit à Pornic chez Marie-Christine et André, des amis de longue date, départ de Nantes à 7h15. Les 50 premiers kilomètres se passent très bien avec juste un tout petit peu de bruine. Même pas la peine de mettre les cache poussière pédestres à Thierry ! Quelques photos de la centrale de Cordemais, une des rares encore en activité en France). Puis, après la raffinerie de Donges le vent de face s’est bien levé (C’est le bout de l’estuaire de la Loire) et ce fut le début d’un bon petit calvaire. A quelques exceptions près, le vent fut toujours de face. A Saint-Nazaire, j’ai pris le temps de faire quelques photos des chantiers de l’Atlantique. Puis 1er casse-croûte sur le front de mer à la sortie de Saint-Nazaire. Bien discuté avec une superbe rwandaise qui apprenait à faire du roller. Puis, arrêt à Batz pour le premier contrôle. Pas de tampon chez la boulangère. Heureusement, j’avais fait une photo à l’entrée de Batz. Un couple de vététistes m’a indiqué le chemin. Je les ai retrouvés ensuite à la sortie des marais salants juste à côté de Guérande. Nous avons taillé une bonne bavette. La traversée des marais salants fut quelque chose de très intéressant. Petits, grands bassins, des canaux, bref tout un art séculaire ! 2 erreurs successives à la sortie de Guérande m’ont fait faire quelques kilomètres supplémentaires. Passage au barrage d’Arzal. A Arzal, là où je devais pointer, j’ai fait une photo à l’entrée puis j’ai essayé de pointer à la mairie. (Tout était fermé). Discussion avec 2 personnes devant le parvis de la mairie en chantier, L’un d’entre eux était tout simplement le maire d’Arzal. Une personne curieuse de ce que je faisais, d’ailleurs. Il m’a fait découvrir un superbe petit village, Lantiern, qui n’était pas sur le parcours, et qui évitait de prendre la grand-route. Ensuite, détour par Bourgerel aucun intérêt, puis arrêt à Muzillac pour boire un thé et manger un petit peu. La fatigue avec le vent commence à se faire sentir. De Muzillac jusqu’à Surzur, parcours très long. Puis un coursier me conseille de passer à Theix-Noyalo et de prendre la piste cyclable jusqu’à Vannes. Très bien au début, puis se transforme en Gravel, puis tout simplement disparaît un peu avant l’entrée de Vannes. Un petit coup de Waze (La seule fois de toute la rando.) pour trouver l’hôtel. Arrivée à 16h50 à l’hôtel. Bien fatigué. Le repas en chambre fut tout simplement délicieux. De toute façon, j’avais toujours un peu de bouffe d’avance dans ma besace, compte tenu du contexte, au cas où. Bien dormi. Demain va être une autre journée.
16/3 VANNES CONCARNEAU
7h25-16h20
158km
Départ à 7h25 après une bonne nuit. Très rapidement, je suis à Sainte-Anne-D’auray, qui est un superbe sanctuaire. Malheureusement, tout est fermé, vu l’heure matinale et le contexte. Jolie côte autour de la Trinité-sur-Mer jusqu’à Carnac plage. Je décide de ne pas aller aux alignements, les connaissant déjà. Et à Erdeven, un peu plus loin, il y avait aussi des alignements de menhirs. L’arrivée sur Lorient fut très difficile car plus aucun panneau indique Lorient. La route était monotone avec pas mal de trafic. J’ai bien failli contourner Lorient par le Nord, ce qui n’était pas le bon choix. Heureusement un patron de restaurant kebab m’a indiqué la direction de Larmor plage. En plus, son hamburger bien chaud fut bien apprécié. Au début, grande route sans aucun intérêt puis celle-ci longe le bord de mer fut qui fut superbe. Une bonne glace à la mangue dans une pizza fut, là aussi bien apprécié. Passage à Fort-Bloqué. Et son fort ! La route longe la plage jusqu’à Guidel plage. Là, ce fut la première véritable bosse à 8 %, suivi de plein d’autres entre 1 et 4 %. L’arrivée sur Concarneau est plutôt pénible, seul le passage de Pont-Aven fut sympa. Grandes routes monotones. À Concarneau, la patronne de l’hôtel avait oublié ma réservation, du coup j’ai pu me promener dans la « ville close » de Concarneau en attendant la préparation de ma chambre, qui est superbe. Mais beaucoup de boutiques sont fermés. Cet après-midi-là, 20 degrés beaucoup trop chaud pour moi, j’avais prévu plutôt des vêtements chauds. Ce matin, vent raisonnable de face mais cet après-midi difficile car le vent avait bien forci. Arrivée à Concarneau après 158 km vers 16h20. Le vent est vraiment bizarre. Par moments, je roule à plus de 30 sans aucune difficulté, l’instant d’après je roule à 18. Allez comprendre pourquoi ! Le vent de Bretagne, peut être!
17/3 CONCARNEAU – CAMARET.
7h30-17h05
171km
Départ de Concarneau vers 7h30 avec 5°C. Le soleil aidant, la temp monte rapidement à 10°C, comme d’ailleurs le lendemain. Dès la sortie de Concarneau quelques petites bosses et au bout de 8 km, du … 16 %, histoire de se mettre en jambe. Je roule proche de la mer superbe. Ensuite, départementale avec beaucoup de pistes cyclables, beaucoup de voitures et aucun intérêt. Côté pistes cyclables, il faut reconnaitre que la Bretagne est en avance. Ce sont souvent de simples bandes sur le côté de la route, mais on s’y sent qd même un peu plus en sécurité. J’ai évité celles qui s’éloignent trop de la route, ayant été échaudé précédemment. La route d’accès à la pointe du raz est magnifique, on passe à Plogoff, petit village, symbole de la lutte contre EDF qui voulait y construire une centrale nucléaire. J’y suis vers 11h30. La présence de l’iode est partout. Arrivé à la pointe du raz, quasiment tous les commerces sont fermés. Je pointe néanmoins dans une boutique de souvenirs, où la patronne m’explique ses difficultés liées au contexte. (Fermeture des restaurants, les gens ne restent pas) Visite en vélo jusqu’au sémaphore militaire puis je descends toujours avec le vélo jusqu’à la statue des naufragés. Vue sur l’île de Sein et sur le phare de la vieille, situé entre les deux. A la sortie de la pointe, remontée de nouveau d’une bosse de 16% en direction de Douarnenez. Bcp de vent, de dos pour une fois. Je vais visiter une des nombreuses « pointes » qui permettent de découvrir le relief tourmenté de la côte. Très beau paysage, avec toujours une bonne odeur d’iode. Difficile de sortir de Douarnenez en direction de Locronan puis de nouveau une route droite, bosselée sans intérêt, avec vent de face. Je n’ai pas pris de déjeuner, plus rien ne rentre ! Je roule donc sur mes réserves, importantes je vous l’accorde ! La route, plein nord maintenant, de temps en temps suit la côte. On y voit de temps en temps des chars à voile. A Crozon, début de la presqu’île, bien discuté avec un Réunionnais pour la direction de Camaret. Arrivé à Camaret à 17h05, le temps de faire quelques courses car l’hôtel ne fournit pas de plats en chambre. Je suis à l’hôtel à 17h30, bien fatigué. Je ne peux manger que vers 21h30, le temps de récupérer. Un bon dodo en attendant le dernier jour de cette balade. Je décide de prendre le TGV de 16h pour me laisser du temps pour faire les derniers 80 km, et profiter des derniers paysages.
18/3 CAMARET – BREST
08h00 – 14h30 – 109km
Départ à 8h de Camaret. 5°C, mails là aussi, la temp monte rapidement à 10°C. Départ par la pointe des Espagnols. La partie occidentale de cette pointe est très sauvage, aucune voiture, bref, le paradis ! A la pointe, Brest est à 2 km à vol d’oiseau… mais à 70 km par la route ! Il existe un peu plus loin un ferry, mais là n’est évidemment pas le but ! Super détour au lieu-dit le Loch, au bord de la mer. Les maisons sont superbes avec des jardins à la Monet. En remontant, je crois être sur la route du Faou, le prochain point sur le road book. Mais je suis sur la route de Landevennec, atteint au bout d’une descente de 3km. Et là, je me rends compte que Landevennec est un superbe .. Cul de sac ! Résultat, une remontée de 3 km, et 7b pour rejoindre la route du Faou. Mais le détour en valait la peine ! Passage du Pont de Terenez superbe par son architecture. Longue descente à 7% pour le rejoindre ! Petit arrêt au Faou, pour un chocolat chaud. Et discussion sympa avec une promeneuse, le long de la rivière. Retour sur le chemin du Paris-Brest à Daoulas, je rejoints les pistes cyclables qui passent par le pont A. Louppé, un des symboles forts du PBP (on a fait 615b, il n’en reste donc plus que .. 615 !) Ensuite traversée de Brest par la plage jusqu’à la gare, atteinte à 14h30. Vélo dans le sac poubelle, TGV, remontage sur le quai, vélo jusque gare de l’Est, train jusque Esbly et … fin de la ballade !
Conclusion :
Météo exceptionnelle, de l’avis même des bretons, même si le vent fut un peu pénible ! Routes souvent un peu monotones.
En étudiant mieux le parcours, il y avait plus d’endroits où l’on aurait pu suivre la côte. Il aurait juste fallu au moins ½ jour de plus! 120 km/jour aurait été un optimum pour vraiment en profiter.
J’ai perdu 6kg en 3j 1/2. Le vélo est vraiment efficace ! L’inconvénient, c’est que ça ne dure que quelques jours !
Claude