MONTBELIARD BELLEGARDE
24-25 Octobre 2017
322 km – 4808 m dénivelée
24/10 Montbéliard > Bellegarde
162 km – 7h10 > 16h30
Départ de nuit, sachant que le soleil se lève vers 8h10.
Même à cette heure matinale, le trafic automobile est impressionnant. Le bassin industriel va bien à ce que je vois.
Dès la sortie de Audincourt, 6km de Montbéliard, les premières bosses apparaissent. Et elles font déjà pas mal de km. Mise en jambe rapide et efficace. En plus il y a des travaux (route coupée) résultat, je roule dans les graviers.
Pierrefontaine est recouverte d’une mer de nuages. Photo prise et 5 mn après, je suis sous les nuages
J’emprunte la vallée de la Dessoubre dans le sens montant. Résultat plus de 20b à 1-2% sans interruption. Tout le temps en prise. Petite photo à Gigot pour notre ami Cochonou. Puis je prends à gauche et … ça continue à grimper ! Au total plus de 40b.
Au kilomètre 75 premier arrêt dans un restaurant à Orchamp-Venne. Il est 11h30, trop tôt pour déjeuner. Le restaurateur, très sympa au demeurant me conseille d'aller manger au restaurant de la cascade à Moutiers Haute-Pierre, environ 35 km. Je pars donc illico. Arrivé à 12h45, déjeuner en 35 minutes ce qui est une forme de record. Entrée, plat, dessert, café ! Cochonou en rêve, Claude l’a fait ! Petite descente jusqu'à Lods puis on tourne à gauche et là, longue montée jusqu'à Bolandoz. Encore 15 km de montée. Un peu de plat (évidemment pas tout à fait, le plat est une notion inconnue dans cette région) et descente en direction de Salins-les-Bains. Un peu de gymkana en arrivant et je pointe dans un café à côté des thermes. Patron bien sympathique. Il m'indique la direction d’Arbois par la route directe comme l’indique le road book et que personne ne prend. Facile à comprendre! 11% à la sortie d’Arbois pendant plusieurs centaines de m, puis on revient à du 7-8% pendant … longtemps! Le plus gros pourcentage du Relais. Ensuite, comme après chaque montée, descente vers Arbois que je traverse rapidement. Les vignobles sont partout, vin du Jura oblige. Puis les 3 km de montée en direction de Pupillin, où se trouve mon gîte sont encore une fois difficiles. Elle s'effectue au milieu des vignes. L’entrée de Pupillin montre que tout le village est tourné vers le vin. Plus d’envie de faire des photos, je regrette, car c’était superbe. Toute la journée ou presque ce fut soleil et température automnale (18deg). Faisant tout le temps nos randos l’été, nous ne connaissons pas trop le bonheur de rouler avec des couleurs automnales. Ca sera le plus beau souvenir de cette ballade. Maintenant, avec le réchauffement, il faut vraiment revoir la façon d’organiser nos randos. Arrivée devant le gîte à 16h30. Accueil très sympathique de la patronne du lieu. Je dispose d'une chambre double, d’une grande salle de bain, de toilettes et d’une cuisine, tout ça pour moi! Le repas du soir est servi avec saucisses de Morteau, patates, salade et surtout cancoillotte. Ensuite, fromage local puis..tartes aux pommes et à la myrtille, le tout pour moi tout seul! Inutile de vous dire que j’ai calé. Ensuite gros dodo!
26 octobre 17
Pupillin – Bellegarde
164 km 7h15 – 18h00
Debout 6h pour petit-déjeuner à 6h30. La patronne est à l’heure. Jambon, fromage, miel local, beurre, confiture, viennoiseries, bref tout ce qu'il faut! Départ de Pupilin à 7h15 dans la nuit. Après quelques minutes sur une toute petite route délicate (mouillée, de nuit avec des feuilles mortes), retour sur une nationale. Arrivée à Poligny, photos pour mon ami Nicolas. Je demande la route pour Plasne. Une dame, présente dans la boutique et qui en vient me dit qu'il y a beaucoup de brouillard en haut du plateau. Cela signifie que ça va encore monter, puis ça sera le brouillard! Montée de 7 km à 7-8%. En haut il y a effectivement du brouillard, mais rien de catastrophique. La route monte et descend pendant plusieurs kilomètres. J'emprunte une toute petite route du côté de Ladoye et son cirque, même pas entrevu. Là aussi, il vaut mieux ne pas avoir de soucis! Descente vers Baume les Messieurs. Le village, en théorie touristique (église clunisienne, grotte, cirque) semble plutôt sinistré. Je suis supposé pointer mais les 2 restaurants sont fermés. Alors je fais une photo. Une dame de 75-80 ans m’indique le chemin avec une précision monstrueuse pour les 20 prochains km. Il est 9h15, portes et fenêtres sont grand ouvertes, il fait 12deg. Cherchez l’erreur! Sortie de Baume, encore du 9%.... Et pendant pas mal de kilomètres. Puis ça sera un plateau avec un peu de brouillard pendant longtemps. La température du matin était de l'ordre de 9 degrés et a mis du temps avant de monter. Mais vers 11h30, plus de brouillard depuis une heure et il fait 21-22 degrés! Pas mal pour un 25 octobre! Bref sur ce coup-là je me suis bien débrouillé! À Clairvaux-les-Lacs, km 60 je m'octroie une petite pause dans une boulangerie, cookie et iced tea. Première pause de la journée. En fait avec les bosses, je n'avance pas. Le midi, 40 km de retard par rapport au jour précédent. À partir de Clairvaux-les-Lacs jusqu'à Saint-Claude, traversée du désert, strictement aucune boutique et rien d'ouvert. Je suis le parcours du tour de France, par le col de la Joux, à plus de 1000m. Ce col commence tranquillement à 2-3 % puis, en sortie de virage on passe à 7- 9 % jusqu'au sommet. Montée déserte encre une fois, que le silence. Lors du passage du tour, ça devait être différent. Après la descente, je suis supposé pointer à Château-des-Prés il n'y a même pas une seule boutique, c’est incompréhensible. À partir de là, que du bonheur puisque c'est une descente ininterrompue jusque St Claude. (une trentaine de km)
Il est déjà 13h45. Alors, je me restaure rapidement avec un croque, une omelette et un café. A La sortie de St Claude et avec l’aide d’une automobiliste particulièrement aimable, je m’attaque à une bosse de 15 km jusqu'aux Bouchoux, si l’on excepte une descente à 11% d’1 km. Et heureusement, je suis presque tout le temps à l’ombre, j’aurais presque trop chaud! A un km du croisement, coup au moral. Je me fais doubler par une jeune fille charmante et souriante qui me demande où je vais et puis, elle s’en va! Grrr !
Aux Bouchoux, je suis censé pointer, mais là encore pas de boutiques. Au total, ce jour, 3 contrôles et 3 photos. La bosse continue d'une manière ininterrompue jusqu'à l'Embossieux, 6 km plus loin. Soit encore une bosse de plus de 20km! Là, je suis à presque 1000m, 30km de Bellegarde, je me dis que je vais me laisser descendre tranquillement jusque Bellegarde. Que nenni! Un peu de plat jusque La Pesse. Puis une magnifique route forestière déserte m'oblige encore à monter encore et encore! Je commence à perdre patience, les bosses se montent entre 8 et 11km/h, bref, ça ne va pas bien vite! Sans le triple, je ne serais pas passé. Enfin à Giron, après une première descente un peu délicate (à l’ombre, c’est humide avec feuilles mortes) j'amorce la vraie descente vers Bellegarde! Mais à 10km de Bellegarde, au Pont des Pierres, ça recommence, montées descentes. Arrivée à Bellegarde par la même route que la flèche. A 18h je suis enfin à la gare TGV, celle que Cochonou à oublié de connaître. Compartiment vélo, le contrôleur a "oublié" de me le facturer, bref à 22h, je suis à la gare de Lyon, 23h30 à la maison.
Conclusion:
Superbe ballade, paysage d'automne que nous ne voyons jamais. Les gens et les voitures, aucun problème, Soleil superbe, le gîte à Pelullin que je recommande (3km d'Arbois). Juste un peu froid le matin mais ça c'est normal à la fin octobre.
Dommage que personne du club n’ait relevé le défi de venir! Mais d’un autre côté, rouler seul, faire ce que l’on veut quand on veut est aussi super cool.
Aucune erreur de parcours, pas de défaillance. Juste une vitesse « contrôlée » dans les bosses pour ne pas me mettre dans le rouge. Au total et par un petit calcul simple, si l’on considère 4800 m à 5% de moyenne > ça fait quand même 96b de montée en 2 jours! Bref, ce n’est pas la Seine & Marne !
Claude