Départ 6h40 du RER Val d’Europe sous une petite pluie pas vraiment gênante. Direction Villeneuve le Comte par une nuit noire et quelques voitures égarées.
Enfin la paix ! Plus de voitures, une belle nuit noire, plus de lumières parasites, nous sommes quasiment seuls, direction Villenauxe dans l’Aube.
Nous discutons beaucoup (on a pas trop l’occasion de se voir), les km défilent tranquillement, allure paisible. La température est légèrement positive, encore beaucoup de neige sur les côtés de la route. De temps en temps, nous sentons le vent qui nous pousse, ce qui nous prépare un retour difficile. Le 200 des bourrins va encore une fois être à la hauteur de sa réputation. Petite erreur de parcours vers Donnemarie Dontilly vite récupérée, grâce aux cartes que j’ai pris soin de prendre. On en profite pour avaler rapidement un sandwich et une barre énergétique, suivi du thé au miel contenu dans mon bidon. Bref, tout roule.
Passage de la N19 et début des hostilités. 3 belles bosses à partir de Plessis Meriot et jusque Villenauxe. Les 2 km nous permettant de rejoindre la D76 (plein Nord) nous donnent une idée encore plus précise de ce qui nous attend l’après-midi. Grande descente jusque Villenauxe et arrivée à 11h45, heure convenue avec la patronne du restaurant appelée la veille. Bref un planning parfait, mieux que sur le plan !
Thé chaud, bavette d’Aloyau, tarte Tatin et café, petite discussion politique de bistrot sur notre belle France et 1h15 plus tard, nous revoilà repartis.
Emmanuel a été mis au courant, le retour va être difficile. Mais comme il est de nature optimiste, il voit le retour « en rose », eh eh !!!
Montée le long de la Noxe au milieu de hauteurs de neiges impressionnantes et dès le haut de la bosse, eh eh , … Vent plein Nord, bien froid ce qui était prévu. La météo prévoyait 20 km/h, je pencherai plutôt pour 30. Nous n’avons que 10 km plein Nord, avant de tourner à gauche, plein Ouest.
Et là, vent de ¾ Nord Ouest de face. Je préviens Emmanuel, que là, ça va être comme cela pendant 70 b environ. Entre temps, il aura pris 2 ou 3 relais où son inexpérience du vent de face va lui coûter cher! Le vent est plus fort que nous, il faut composer et régler sa vitesse, et non pas l’inverse.
Je vais prendre donc quasiment tous les relais où il va tenter de rester « en éventail ». Mais les coups de pompe vont s’enchaîner et là, où je pensais qu’il était à côté, il était en fait à 50 m, seul. Heureusement que j’avais mon rétroviseur.
Bref et pour faire court, ce fut difficile pour lui. Des petits villages vides, personne, pas de bistrot bien entendu, pas de voitures. Arrivés à Amillis, un bistrot que je ne connaissais pas, arriva à point. 2 chocolats chauds plus tard, nous reprenons notre progression. Emmanuel va un peu mieux. Le jour tombe doucement mais sûrement. Finalement et après qq péripéties, nous arrivons à la gare de Val d’Europe à 18h40. 195 km au compteur pour 12 h d’efforts, arrêts compris, bref une non performance sur le plan sportif, mais une belle expérience pour nous deux où il nous a fallu se battre pour rentrer.
Pour moi, cela m’a fait 211 km. Pour un premier 200 2019, une belle expérience ! Heureusement, pas de pluie au retour, alors qu’elle était prévue.
Claude & Emmanuel