PARIS CAHORS – LUCHON
29 Juin – 5 Juillet 2020
29/06/20
Palaiseau – Mehun 216 km – 07h00h > 18h30 – D+ > 1345 m – 23,6 km/h sur le vélo
Après avoir préparé mes bagages, je les mets sur la balance (le rituel, quoi !): 3,4kg pour 4 jours, sacs compris, mais sans les sandwiches ! Comme nous savons que la météo est favorable, nous n’avons besoin de …rien ! Facile, non ?
La ballade commence comme d’habitude par le RER de 5h15 à Val d’Europe où nous rencontrons P. Bourguet, en route pour bosser, lui !!! Correspondance à Chatelet, puis après un peu de retard, arrivée à Palaiseau, où mes 2 compères (Nicolas et Laurent) peuvent pointer dans une boulangerie. Pour eux l’arrivée sera à Luchon, pour moi, clignotant à gauche à Cahors par manque de temps. Je ne suis là que pour leur « remonter le moral (lol) dans la morne plaine de la Beauce et dans l’ensemble des bosses du Limousin ». Bref, je les accompagne ! Nous avions prévu cette flèche à 3, il y a au moins 2-3 ans !
Départ donc de Palaiseau, direction Étampes où un café-croissant nous attend chez un ex-collègue. Ça tombe bien, le parcours passe devant chez lui, même pas de détour ! En attendant, parcours finalement relativement bosselé en attendant la Beauce qui commence réellement un peu après Étampes. En repartant de chez Patrick, ventre plein, nous suivons la petite vallée de la Juine, très sympa avant d’attaquer la Beauce. Nous aurons pendant tout le voyage une chance énorme. Pas de pluie et température tout à fait correcte : 25°C maximum pour un 15°C le matin. La météo n’est donc pas un sujet….pour une fois ! La Beauce est attaquée de pied ferme. Le vent est de ¾ face, pénible mais ne gêne pas vraiment notre progression. 24 de moyenne sur cette portion. Nous prenons des relais en éventail en nous protégeant mutuellement et tout se passe bien. Même Nicolas prend des relais et reste dans les roues ce qui doit être une quasi première mondiale, lol. Il m’avouera par la suite que pour lui, tout cela n’est vraiment pas naturel. Il préfère rester 10m derrière, seul. Ça me rappelle la diagonale Menton Dunkerque dans la vallée du Rhône. Le déjeuner est pris dans un restaurant à Neuville aux bois avec nos sandwiches tirés du sac. Premier jour d’ouverture du restaurant depuis le confinement, le patron nous demande simplement de nous installer sur la terrasse AR pour que personne ne nous voit. On n’est déjà plus à Paris ! L’après-midi sera donc juste … monotone ! On sait simplement qu’il faut le faire avant d’attaquer le limousin. Chambre d’hôtes dans le centre de Mehun, 2 chambres pour 3, prix raisonnable, diner dans le seul resto ouvert à 50m du gite : Un kebab ; Tant pis, ça fera l’affaire ! Ils avaient même une glace, dessert bien apprécié après une telle journée. La dame du gîte nous a bien fait rire lorsqu’elle nous a demandé le nombre de km effectués dans la journée : « 215 ! Ah bah, ça ! Les autres, c’est toujours de 90 à 100 maximum ! Ben ouais, les fêlés, c’est nous ! » Nous finissons la journée à 23,6 km/h de moyenne sur le vélo.
01/07/20
Mehun – St Leonard de Noblat (où habitait Poupou !) : 191 km – 7:05h > 18:55h – D+ > 2352 m – 69km d’ascension sur 131 km env. – 21,8 km/h
Départ après un petit déjeuner pris dans la boulange qui jouxtait le kebab et un café pris dans un ..café un peu plus loin. Un peu de confusion pour quitter Mehun et rebelote pour la Beauce. Dans mon récit de 2012, j’avais noté que les premières bosses était 30 km environ avant La Châtre. Ce fut effectivement le cas, bien que ce fût plus des faux plats que de véritables bosses. Pointage à La Châtre et là, ..changement de décor ! Dès la sortie, ça commence et comme dans mes plus « beaux » souvenirs, ça ne s’arrête plus ! On monte, on descend et on recommence ! Mais, compte tenu de ma différence de condition physique et surtout de mon esprit libéré des contraintes prof (pas comme en 2012), je vais passer une excellente journée et finir fatigué bien sûr, mais heureux. Mon compteur ne descendra jamais en dessous de 8km/h (en 2012, il s’était arrêté, ma vitesse étant inférieure à ..3 km/h! ) . Nicolas et Laurent terminent toutes les bosses entre 50 et 200m en avance sur moi, donc leur attente est négligeable. Les paysages, au début plutôt sous forme de pâturages va se transformer en forêt, beaucoup plus agréables. Déjeuner pris sur le pouce à Aigurande. L’après-midi, long stop à Bénévent l’Abbaye pour une boisson bien appréciée. Malheureusement pas de vue sur le château (ou plutôt l’abbaye !) Je ne reconnais pas le parcours effectué 8 ans plus tôt, je pense qu’il est différent, en fait non après vérification. J’ai juste tout oublié, la fatigue aidant ! Par contre, le soir arrivés à St Léonard, je retrouve le bar où je m’étais posé beaucoup de questions sur le fait de continuer ou pas. Là, tout va bien ! Le gîte est en fait un appart du style Airbnb dans un vieil immeuble. La propriétaire converse en permanence au tel et sur les réseaux sociaux avec Nicolas… hum hum, lol ! Dîner le soir près du gîte dans un super petit resto. Le menu est à l’effigie de Poupou jeune. Extinction des feux à 22h15.
2/7/20
St Leonard – Cahors: 205 km – 6:50h > 17:50h – D+ > 2352m en 65 km ascension – 22,1 km/h
Dernière journée ensemble puisque le soir je serais, soit à Cahors, soit à Paris en fonction de mon heure d’arrivée à Cahors et des horaires des trains ! Sortie de St Leonard, 9%, histoire de se chauffer les cuisses. La journée sera quelque part identique à celle de la veille. Ça monte et ça descend ! Les paysages sont plus jolis que la veille, beaucoup de petits châteaux. Un stop devant le château de Arnac Pompadour, avec boisson sur la terrasse, mais bien évidemment pas le temps de visiter. Déjeuner à Larche. L’architecture des maisons et les paysages sont bien différents en fonction du département traversé. (Corrèze, Dordogne, lot). La traversée de la Vézère à Saillant est superbe, nous nous y arrêtons quelques minutes ! Le temps passe, nous prenons notre temps avec plusieurs arrêts et je prévois d’arriver à Cahors vers 19h00, ce qui ne me permettra pas de prendre un train le soir même. Le parcours évolue entre passages bosselés et longs passages plats qui nous permettent de faire remonter un peu la moyenne. Arrêt boisson également dans le centre de Sarlat, magnifique. Nous nous séparons au carrefour de la D6 et la D660. Il me faudra 12km pour rejoindre la gare de Cahors que je connais déjà (en 2012, j’avais pris un train jusque Toulouse, tellement j’allais mal !) avec une très longue descente, suivie d’une belle … bosse ! Mes compères s’arrêteront eux à Sauzet, 20 km après notre séparation. La gare de Cahors est d’une tristesse incommensurable ! Triste pour une ville qui se veut touristique. L’herbe pousse sur les quais et sur les voies, là où les trains passent ! Évidemment, plus de guichets ouverts, l’automate d’achat de tickets est en panne, bref, il ne me reste qu’Internet pour attraper le premier train du matin à 6h44. Un seul hôtel ouvert près de la gare, une chambre est dispo. Je peux même avoir un petit déj dans ma chambre à 6h00 le lendemain matin. Les personnes à l’accueil sont vraiment charmant(e)s ! Dîner super dans une crêperie à 300m de l’hôtel.
03/07/20 : Cahors Paris en train.
Heureusement pas de souci pour le billet, à un prix défiant toute concurrence : 29 € en seconde et 35 € en première. Bon d’accord, ce n’est pas un TGV, mais un inter cité, et il ne va s’arrêter « que » 10 fois en 600 km ! Je serais seul dans la voiture et peut être 10 personnes dans le train au départ de Cahors. Mais le vélo ne sera pas démonté, juste fixé à une barre dans le « bar » du train, bien entendu pas en service. Les contrôleurs sont charmants, voyage sans souci donc, juste un peu long ! Ensuite, vélo entre gare d’Austerlitz et gare de l’Est, puis Transilien jusque Esbly.
Conclusion :
Très belle randonnée de 600b pour ce qui me concerne, 870 pour mes 2 compères qui arriveront à Luchon 1 ½ jours après. Heureux de l’avoir fait dans de bonnes conditions cette fois. Il me restera donc à faire le morceau Cahors – St Gaudens que je n’aurais fait ni en 2012, ni cette fois ! Aucun souci technique sur les 3 vélos, même Laurent… Étrange ! Serait-il malade, lol ?
Beaucoup de dénivelée sur une distance somme toute courte (nous sommes bien au-dessus des 1000m/100km sur les parties vallonnées)
Météo parfaite, rare à cette époque de l’année !
..Et aucun souci gastrique, eh eh !!! Me bonifierai-je avec l’âge ?
Bref, beaucoup de satisfactions pendant ces 3 jours de vélo, « hors du monde » ! Je me suis réconcilié avec mon épopée de 2012, même si la flèche n’a pas été effectué dans sa totalité.
Nus avons vu beaucoup de commerces fermés pendant ces 3 jours dans les villages et les petites villes. Conséquence du Covid ?
Claude
Bon maintenant, le morceau Cahors-Luchon effectué par Nicolas et Laurent :
3/7 : SAUZET-SAINT GAUDENS : 1700m de dénivelé
Nous sommes arrivés avec Nicolas dans un hôtel sympa où on a mangé comme des rois. Nous savons que le plus gros est fait, l’étape est moins longue et moins dure que la veille. Et notre chance nous suit. Là où on arrive on amène le beau temps !! mieux valait ne pas partir un jour plus tôt.
Nous sommes donc partis sous le soleil en direction de la ville de « Montcuq » ! Ensuite la Dordogne, un contrôle à Moissac puis le Gers où l’on se prend la tête avec des automobilistes sur des routes quasi désertes !! Comme quoi, tous les cons ne sont pas sur Paris !
On traverse plusieurs villages classés parmi les villages les plus beaux de France dont Simorre où l’on prend une longue pause en profitant du soleil, un véritable parcours de rêve qui ressemble un peu à la Toscane !!
Arrivés à Saint Gaudens sous le soleil (cela faisait une semaine qu’ils ne l’avaient pas vu) la patronne de l’hôtel est aux petits soins, faut dire qu’on est les seuls clients !! les restaurants en dehors de l’hôtel sont remplis et les gestes barrières ne sont pas vraiment respectés, on sent que les gens ont envie de s’amuser après un long confinement. Nous apprécions le repas tout en écoutant un karaoké.
4/7/20 Saint Gaudens-Luchon : 40kms, suivi de : Luchon-Montrejeau 44Kms
Grasse matinée aujourd’hui, notre chambre donne directement sur la chaine des Pyrénées ainsi que sur une grosse usine de fabrication de papier. Départ sous le soleil et par une température idéale à 9H30 pour une étape facile et agréable. Légère pente de 1% jusqu’à Luchon avec une piste cyclable et avec le soleil. Les montagnes pyrénéennes sont magnifiques, des parapentes s’en donnent à cœur joie. Photo au panneau de Luchon incontournable ! puis resto avec la bière que l’on s’était promise. Retour vent de face jusqu’à la gare de Montrejeau le long de la Garonne via une piste cyclable. TER jusqu’à Toulouse puis TGV jusqu’à Montparnasse (le train a 20 minutes de retard pour cause de désinfection).
A Montparnasse la femme de Nico nous attend en voiture, quel plaisir de ne pas devoir prendre les transports en commun à minuit !!
Pour moi 2kgs en moins, mal au « Q » et aux cuisses, ce n’est pas une flèche facile loin de là mais l’une des plus belles ! Nico a maintenant fini ses 20 flèches, bravo à lui !! Il va pouvoir continuer les relais (en fait le tour de la France en 5000km) avec Claude.
Pour moi, il me reste 4 flèches..et pas des moindres !!
Laurent et Nicolas