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Le mot du Prez

4 février 2023 by Vincent Aguilera

Salut le VCVE,
malheureusement l’année débute par une belle gamelle. Les routiers le savent déjà, Jean-Marc Baubet a lourdement chuté en descente samedi dernier lors d’une sortie avec Patricia. Le bilan est lourd: 10 côtes cassées, un pneumothorax, des points au visage, plusieurs plaies superficielles. Encore aujourd’hui en observation à l’hôpital de Melun Jean-Marc se remet bien. Souhaitons-lui un bon et prompt rétablissement, et à lui et Patricia que cet accident devienne rapidement un souvenir lointain.
Une leçon à retenir pour tous: renouvelez rapidement vos licences!!
Un accident est vite arrivé, les conséquences peuvent être lourdes. On peut être victime, responsable, les deux en même temps. Dans tous les cas être assuré, en responsabilité civile pour les dommages causés, en accident de la vie pour les dommages subis, c’est éviter de gros désagréments en cas de pépin sérieux.

Dans un registre plus joyeux, un point sur notre sortie club de la Pentecôte les 27, 28 et 29 mai.
Le gîte est réservé: https://www.gites.fr/gites_gite-du-tordoir_saint-crepin-aux-bois_25541.htm
15 couchages, de la place pour des tentes si nécessaire, prestations adaptées à l’accueil d’un groupe cyclo, prix contenu, il y a même des boxes à chevaux pour accueillir les VTTistes 😉

Les premières versions des parcours sont là:

  • pour l’aller: 90km pour les vttistes, 120km pour les routiers, 2 étapes intermédiaires communes: Saint-Pathus et Crépy-en-Valois.
  • pour le retour: 110km VTT (dont 60 le long canal de l’Ourcq), 120km route, 2 étapes: la Ferté-Milon et Meaux.

Pour le dimanche sur place: de belles possibilités d’itinéraires à proximité, ou alors sieste all day long, ce sera selon l’envie de chacun, du moment qu’un respo bbq s’occupe des saucisses. Pour les VVTistes, les traces du RIC passent tout près du gîte. Pour les cyclos de belles idées rando sur velocompiegne.fr
Départ et arrivée depuis Magny. Un véhicule est prévu pour le transport des bagages. Il fera un arrêt à chaque étape pour faire des relais conducteur. Il reste encore quelques places. Si vous ne l’avez pas déjà fait manifestez-vous auprès de:

  • Sylvain pour les VVTistes;
  • Pascal (Lovato) pour les routiers.

Fin février je demanderai aux intéressés confirmation d’un engagement ferme. Il sera concrétisé par le versement d’une avance pour participation aux frais.

A demain… ou à très bientôt 😉
Vince

Classé sous :Le Club, Les mails du bureau

Le mot du Prez

17 décembre 2022 by Vincent Aguilera

Bonjour à tou/te/s,
le bilan comptable des 24h VTT du val d’Europe est arrêté: le montant des fonds récoltés au bénéfice du Téléthon dépasse nos espérances!! Ce beau résultat ainsi que les retours très positifs des participants nous invitent à réfléchir à l’organisation d’une prochaine édition… à suivre.
Plus près de nous, la sortie « chouquettes » s’annonce. Elle aura lieu le dimanche 22 janvier à Villeneuve-le-Comte. Nous testerons une formule originale pour que tout le monde puisse partager au mieux ce moment de convivialité:

  • départ groupé (route et VTT) depuis Magny à 9h00 pour rejoindre Villeneuve;
  • à Villeneuve: départ sur des circuits courts en boucle façon criterium, chacun à son rythme;
  • rdv à la salle des fêtes de Villeneuve vers 11h pour partager chouquettes et (certainement) vin chaud;
  • retour sur Magny.

Un peu plus loin dans le temps, mais si on veut le faire il vaut mieux y penser dès maintenant: la sortie club.

On s’oriente vers les trois jours du weekend de la Pentecôte en forêt de Compiègne avec deux nuits en hébergement sur place. Le programme, en aller/retour depuis Magny, est le suivant:

  • jour 1: aller / midi sandwichs / soir bbq
  • jour 2: circuit sur place, ou repos; soir bbq
  • jour 3: retour / midi sandwichs

Bien entendu les circuits route et VTT seront différents. Un véhicule suiveur amènera les bagages. Des points de rdv sur le circuit aller et sur le circuit retour permettent les changements de chauffeur pour que tout le monde puisse profiter au mieux.

Là-dessus, pour les moins frileux/ses… à demain!

Vince

Classé sous :Le Club, Les mails du bureau

Ocean’s ride

8 août 2022 by Vincent Aguilera

31 juillet/1er août 2022

de la Cerdagne aux Landes en passant par le Gers

Vince

Au programme cet été deux semaines à la montagne fin Juillet, à Bolquère près de Font-Romeu dans les Pyrénées Catalanes, suivies d’une semaine au bord de l’océan début Août, à Biscarosse dans les Landes. L’idée d’y greffer un périple vélo longue distance a germé début juillet. L’organisation s’est précisée en début de deuxième semaine à Bolquère: prévisions météo au top pour le weekend à venir, il ne reste plus qu’à définir l’itinéraire. Le parcours total fera 480 bornes divisé en deux journées de 240 bornes. Les étapes émergent: Mirepoix pour le samedi midi, le sud de Auch pour le samedi soir, Eauze pour le dimanche midi, arrivée à Biscarrosse.

Une recherche internet permet d’identifier rapidement un hébergement pour le samedi soir: le bikecamping de Villefranche-d’Astarac. Le site précise « Should you telephone and there is no reply, we are more than likely out cycling »… c’est plutôt bon signe! Je prends contact avec mon hôte, Eliane. On se comprend bien, on parle frenglish tous les deux. Je réserve une formule « caravane ».

Bon, ne reste plus qu’à pédaler… et là ça se complique. Mercredi nous avons en famille fait une très belle randonnée pédestre, l’ascension du pic Carlit depuis le lac des Bouillouses, une montée à 2900m avec près de 1000m de d+. A la descente je suis parti fou en descendant à moitié en courant façon trail. C’était bon… mais ça fait très longtemps que je n’ai pas couru, et encore plus longtemps que je n’ai plus la fraîcheur et la légèreté du cabri de printemps. Du coup énormes courbatures jeudi et vendredi, du genre à te faire vraiment réfléchir à trois fois devant chaque marche de chaque escalier. Samedi matin au réveil je serre encore très fort la rampe de l’escalier pour descendre à la cuisine. Au moins je ne descends plus les marches une à une, ça devrait passer! Petit-déjeuner, préparation des bagages, je fais dans le minimal: coupe-vent, brosse à dent/dentifrice, short/tee-shirt, chargeur de téléphone.

6h25, départ pour Mirepoix. 114 bornes, en théorie ce n’est que de la descente puisque l’altitude passe de 1600m à 300m. En pratique il y aura quand même 1100m d’ascension. Quand on vous dit que la différence entre théorie et pratique est plus grande en pratique qu’en théorie. Les premiers coups de pédales seront un peu douloureux. Je prends soin de bien mouliner les 40 premiers kilomètres. Heureusement que je les ai reconnus en début de semaine car le brouillard est épais depuis la Llagonne, le long du lac de Matemale et jusqu’à Puyvalador. Il se sera complètement dissipé pour permettre de découvrir, depuis une petite route accrochée à flanc de montagne au sein du parc naturel TM71 (du nom de la magnifique grotte qu’il protège), les fantastiques paysages de la vallée de l’Aude, canyon creusé dans les plis d’un manteau de chênes et de châtaigniers. Vigilance quand même: entre petits éboulements et micro-tunnels taillés dans la roche, mieux vaut ne pas trop lever les yeux de la route. Le relief s’adoucit le long de la vallée de l’Hers qui conduit jusqu’à Mirepoix.

Arrivé à Mirepoix je cherche rapidement un sandwich pour pouvoir prendre un peu de temps à visiter la ville médiévale extrêmement bien conservée, la place des Couverts, la cathédrale (réinterprétation par Viollet-le-Duc d’un édifice dont la construction aura duré six siècles) et son orgue unique. La fraîcheur des lieux invite à une méditation siestale, spirituellement beaucoup plus riche que la sieste méditative. C’est tentant, mais l’après-midi va être longue! Je repars direction Villefrance-d’Astarac. 130 bornes dans le relief vallonné du Gers, avec un peu moins de 700m de d+. La chaleur de l’après-midi et le vent, de face et qui a bien forci depuis la fin de la matinée, corsent un peu l’affaire. En cours de route j’informe régulièrement de mon avancée la famille et mes deux mentors du club, Thierry et Claude, par l’intermédiaire du groupe WhatsApp créé pour l’occasion. Leur soutien fait le plus grand bien. J’arrive au bikecamping à 19h01 pour une arrivée prévue à 19h00, bien vu! Jusqu’au dernier instant je pensais que j’aurai un peu d’avance, mais Eliane m’avait prévenu d’une petite surprise à l’arrivée. Tu m’étonnes! Un bon vieux raidard à 15-16% pour grimper jusqu’au gîte, ça finit de te dessécher le gosier!

Heureusement la première question d’Eliane sera: est-ce que tu aimes la bière ? Après la soif (une bière pour chaque jambe) on passe rapidement à la satisfaction des autres besoins élémentaires du cyclo rôti au soleil: manger, se laver, dormir. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire elle m’explique l’hébergement (un lit dans une ancienne caravane, l’accès à une zone cuisine/sanitaires) et amène le repas: pizza, salade de fruit, mousse au chocolat. Attablé à l’extérieur je savoure au soleil couchant en contemplant le panorama magnifique de la campagne gersoise et en profitant de son calme apaisant. Mark son mari passera discuter, un peu de tout et surtout de vélo. Rendez-vous est pris pour le petit-déjeuner demain 6h00. Je mets en charge les bidules électroniques (GPS, téléphone) et direction douche/lessive/dodo. Au matin, en plus du café croissants, Eliane me fournit une banane pour la route. Avant le départ nous ferons une petite séance photo au soleil levant. En résumé un accueil éminemment chaleureux et extraordinairement bien adapté aux besoins du cyclo randonneur, le tout pour un prix plus que très contenu! J’espère chers Eliane et Mark que votre entreprise rencontrera tout le succès qu’elle mérite.

Cap sur Eauze, 96 bornes, 860m de d+ et toujours ce vent de face qui forcit en même temps que le soleil monte et chauffe le bitume. Ma traversée du pays d’Auch passe par Vic-Fezensac, fief du Tempo Latino, plus grand festival européen de musiques latines et afro-cubaines. J’y trouve cette ambiance particulière d’une grosse fête au matin, quand tu ne sais pas trop si les humanoïdes béats que tu croises sont tout juste réveillés ou pas encore couchés. J’aurais bien pris un café mais je tiens à être à Eauze avant midi: on est dimanche, Eauze est mon dernier point de ravitaillement à peu près certain avant la traversée des Landes. Les cultures du Gers cèdent peu à peu la place aux vignes de l’Armagnac. Dans une montée à quelques kilomètres d’Eauze un jeune cyclo me rattrape. On commence à papoter. Il s’appelle Théo, termine sa sortie du dimanche avec un copain et semble passionné de longue distance. Il habite tout prêt et m’invite à manger un morceau chez lui. J’accepte l’invitation avec plaisir. Nous passons un très agréable moment dans sa propriété à échanger sur nos expériences cyclotouristiques. Au moment du départ je prends quand même bien soin de ne pas confondre eau et Armagnac pour le remplissage des bidons! Nous échangeons nos coordonnées, j’espère que nous aurons un jour l’occasion de faire un bout de route ensemble, qui sait…

Je reprends mon chemin et arrive à Roquefort, celui des Landes, sur le coup de 15h00. Petit café en terrasse et récap de l’étape: sur les 130 bornes de l’après-midi je viens d’en faire 50 qui comprennent l’essentiel des 500m de d+. Les portions roulantes ont été avalées à une vitesse correcte, la moyenne depuis Eauze est à 24 km/h. Je me sens plutôt bien, j’ai déjà pratiqué les routes landaises à l’époque maintenant lointaine où je faisais du triathlon dans la région. C’est donc plutôt confiant et la fleur au fusil que j’imagine mettre tout à droite et en avant Guingamp, avaler les 80 bornes restantes en trois heures max… j’ai bien vite déchanté!

Le vent a vraiment forci. Il est assez constant et de face ou trois-quart face. La chaleur, sans être caniculaire, est élevée. Dans certaines lignes droites, vent de face, je suis sur le petit plateau à 14km/h! L’eau chauffe dans les bidons et devient impossible à boire. Le ciel est barré d’une étrange traînée. Je croise à deux reprises des camions de pompiers. J’apprendrai en arrivant que le feu de Landiras a repris et que le village de Mano a de nouveau été évacué. Et en même temps les canons d’irrigation continuent d’arroser des maïs secs comme des rouleaux de papyrus de l’ancienne égypte. Et soudain c’est le déclic! Il m’aura fallu du temps mais je crois que je commence à comprendre « en même temps » (je parle bien entendu du film de Kervern et Delépine). C’est très simple: les pins brûlent et en même temps tu arroses du maïs sec; tu te plains de la chaleur et en même temps tu mets la clim; tu trouves le gasoil trop cher et en même temps tu roules dans des bagnoles de plus en plus grosses. Et comme ça, en même temps, ça va aller mieux!

Labouhère, 18h00, 30 bornes de l’arrivée. Heureusement un troquet est ouvert. Ce doit être le seul du coin. Pas mal de soiffard-e-s sont là, les discussions sont animées. Je prends un jus de fruit. La patronne sympa remplit les bidons moitié eau moitié glaçons. On entame la discussion, elle demande où je vais d’où je viens. Elle et les piliers de son établissement n’en croient pas leurs oreilles quand ils apprennent que je suis parti hier matin d’un village des Pyrénées près de Font-Romeu. Ça permet à mon voisin de comptoir d’entamer le récit de ses fougueuses épopées cyclistes de jeunesse. Enfin, de son unique voyage de 400km pour rejoindre Châtellerault. Enfin, des premiers 200km parce malheureusement un oignon d’échauffement au pied l’a contraint à abandonner son périple, et par suite ses autres rêves de voyage en vélo. Je termine mon jus de fruit, décline poliment l’invitation faite à contempler l’oignon briseur de destin, salue cette sympathique assemblée et reprends ma route. Je mettrai encore une heure et demi pour arriver à Biscarrosse, profiter d’une bière fraîche et surtout d’une très belle semaine en famille.

Et maintenant, cap sur les 24h du Mans vélo les 27 et 28 août prochains, en équipe de quatre cette année !

Classé sous :Événements, Récits longues distances, Route

Baptême des 200km pour Denis et José, 9 juillet 2022

13 juillet 2022 by Vincent Aguilera

Baptême des 200km pour Denis et José

Le 9 juillet 2022

Rédigé par Denis

Ma première sortie aussi longue, 200km prévus. Départ de Magny-le-Hongre à 7h comme prévu, je retrouve Pascal, José, Ludovic et Frank. Nous passons par le haut de Magny et retrouvons Claude au rond-point d’Esbly.

Et voilà c’est le départ réel, direction Trilbardou, Etrépilly, Acy-en-Multien… Jusque-là je suis en territoire connu, puis je découvre de charmants petits villages que je ne connaissais pas, Antilly et bien d’autres. La route traverse alternativement des plaines et des bois, ce qui permet d’avoir de la fraîcheur vu la température. J’apprends à connaitre mes nouveaux équipiers en passant de l’un à l’autre tout au long de la route.

Arrivée à Pierrefonds, ville où il y a bien longtemps que je ne suis pas venu. Là je m’aperçois que je n’ai pas bien compris le principe du casse-croûte, je n’ai rien prévu. Heureusement je suis avec une équipe vraiment sympa et Pascal partage avec moi. Il y a une boulangerie ouverte et je vais donc acheter un autre casse-croûte en prévoyance pour déjeuner ce midi. Je n’ai prévu non plus de sacoche et le casse-croûte ne tient pas dans mes poches, c’est donc Ludovic qui est équipé d’un grand sac à dos qui le transportera.

Nous repartons en direction du Wagon de l’Armistices où nous ferons une pause, le wagon étant dans un hangar avec une entrée payante nous ne pourrons pas le voir. Départ en direction de Senlis à travers bois et sans voitures, nous nous arrêterons à Verberie pour déjeuner et prendre un café. Arrivée à Senlis, très jolie ville médiévale que j’aime beaucoup pour y être venu plusieurs fois, juste une petite crampe avant d’arriver qui passera très vite.

Pascal me donne un cachet et me conseille de boire beaucoup, ce que je fais rarement et je n’ai pris qu’un bidon, ce qui nous obligera à faire plusieurs haltes pour le remplir. Départ en direction de Chantilly, nous passons devant le château avec un arrêt, site toujours aussi remarquable.

Retour à la maison, nous nous arrêterons plusieurs fois pour remplir les gourdes et prendre des bains de pieds, Claude ayant mal aux pieds, voire pratiquement une douche pour José. J’avoue qu’ayant un pied abîmé qui me fait souffrir de temps en temps, cela m’a fait du bien.

Arrivée Magny vers 19h/19h30, je ne me souviens pas très bien, avec des distances allant de 220 à 240km pour chacun d’entre nous. J’ai passé une superbe journée avec une super équipe très attentive, j’avais une appréhension sur la distance mais tout s’est bien passé. Merci à tous, je suis prêt à récidiver, mais je serai mieux équipé, promis!

La merveille de ce circuit intelligemment tracé, nous sommes restés à l’ombre et au frais sur la plus grande partie du circuit. Les routes forestières bien lisses, désertes, dans un environnement sylvestre, un vrai régal. Cela a été, pour une grande partie, la clé de la réussite de cette sortie.

 

 

Classé sous :Événements, Récits longues distances, Route

BRM600 Le Perreux-sur-Marne, 25-26 juin 2022

4 juillet 2022 by Vincent Aguilera

Une histoire de TUC, de Solexine et de chambre à air

Vince, crédit photo José

Vendredi 24 juin.
Après un BRM 300 en avril qui m’a laissé bien rincé, l’impossibilité de réaliser un 400 en mai et un agenda familial en juin chargé d’heureux événements (dont en particulier la naissance de ma petite fille Aïna le 21 juin!), j’appréhende un peu ce 600. D’autant qu’il s’agit pour moi du vrai point de choix pour le Paris-Brest-Paris 2023. Après une année préparation intense à la longue distance, si ça ne passe pas c’est que l’objectif est trop ambitieux.

Je vise 35h de temps total avec une tactique simple: toujours rester « en dedans », pas trop vite au début, tranquille au milieu, calme sur la fin.

Révision de la mécanique: c’est évidemment aujourd’hui que le couple manette gauche/dérailleur avant décide d’entrer en crise. Je passe beaucoup (trop) de temps et pas mal de nerfs à tester et modifier des réglages sans réussir à aboutir à un fonctionnement satisfaisant: tant pis, on fera avec.

Samedi 25 juin, 3h00.
Couché à 23h00 hier soir, réveillé plusieurs fois… malgré cela le réveil n’est finalement pas trop difficile. Rendez-vous est pris à 4h00 avec José. Car oui, ce premier 600 se fera en mode grand luxe, avec voiture accompagnatrice que je retrouverai à chaque point de contrôle sur le parcours, tous les 100km environ. J’étais organisé pour partir en solo mais quinze jours avant le départ José m’a très gentiment proposé son assistance. J’ai sauté sur l’occasion car c’est l’organisation que j’envisage pour le Paris-Brest-Paris. Une très bonne occasion donc de tester la formule. Bon, une heure pour petit-déjeuner, s’habiller et préparer le chargement de la voiture, il ne faut pas traîner: réserves d’eau, de nourriture, matériel de réparation, chaise longue.

La dream team.

4h15: fin du chargement. José prends les commandes de ma voiture et nous arrivons au Perreux-sur-Marne à 4h40. La plupart des participants sont déjà là. Contrôle des équipements de sécurité, récupération de la carte de pointage. Le petit monde de la longue distance est représenté dans toute sa diversité: chaque engin est différent, depuis le carbone dernier cri jusqu’au vieux biclou hors d’âge, en passant par deux vélos couchés dont un caréné, certains chargés avec sacoche et bikepacking comme pour un tour du monde. Quelques cyclotes et globalement pas mal de jeunes, on sent le renouveau de l’esprit baroudeur amené par la mode gravel.

5h00: c’est le départ, au goutte-à-goutte pour éviter la formation d’un peloton au départ.

C’est parti!

Etape 1: Brasles. 97km, 777m d+.
Nous sortons de la zone urbaine au soleil levant par la piste cyclable des bords de Marne. Je roule par intermittence avec un petit groupe qui se fait et se défait. Dans la montée de Champs-sur-Marne un gars se retourne et me demande, l’air inquiet: c’est encore loin le départ ? Euh, ben, comment te dire… c’est dans l’autre sens et ça fait presque une heure qu’on est partis !! Il fait demi tour en catastrophe… et un grand fou rire ne tarde pas à traverser le groupe. Après Torcy on retrouve l’itinéraire du BRM 200 de Noisiel fait en mars avec Claude et Patou: Guermantes, Villeneuve-le-Comte (tout ça pour ça…), Tigeaux, Crécy-la-Chapelle, la D21 jusqu’à La-Ferté-sous-Jouarre puis la route des bords de Marne pour rejoindre Brasles par Château-Thierry.

9h00: arrivée à Brasles. Pile-poil l’heure prévue avec José! Je lui confie une mission de la plus haute importance: trouver du Bépanthène pour l’intégrité future de mon assise.

Les vélos couchés.

Etape 2: Bisseuil. 59km, 500m d+.
Le pointage de Brasles se fait rapidement. Plein des bidons avec un savant mélange d’eaux minérales, l’une qui va fort et l’autre riche en magnésium (mélange que José appelle « essence et Solexine ») et départ pour Bisseuil, au sud de Reims, à 9h10. Nous traversons le magnifique parc naturel de la montagne de Reims, au milieu du vignoble champenois et de ses domaines aux styles variés: du sobre, du clinquant, de l’artisanal, de l’industriel, du chic, du m’as-tu-vu, tous les goûts sont dans la nature!

11h40: arrivée à Bisseuil. Le pointage se fait dans un bar juste après le pont tournant sur le canal latéral de la Marne. José est garé sur la place un peu plus loin. Un peu de nourriture (salade de riz, fromage, banane), déploiement de la chaise longue et micro-sieste au soleil de 12h20 à 12h40.

Le pont tournant de Bisseuil.

Etape 3: Troyes. 114km, 614m d+.
13h00: plein de Solexine, bépanthénage soigneux et c’est le départ pour Troyes, la plus longue étape de ce périple. Pas de souvenir particulier sur ce tronçon, si ce n’est celui des magnifiques paysages vallonnés de l’Aube. Les sensations sont bonnes, la chaleur présente sans être intense. Mes mains commencent cependant à s’engourdir et j’ai de plus en plus de mal à changer de plateau avec ce dérailleur avant récalcitrant. Tant pis, je resterai sur la plaque jusqu’à la fin (pour les techniciens pas d’affolement, mon pédalier est un sub-compact 44/30).

17h45: arrivée au pointage de Troyes. Je commence à ressentir l’échauffement des plantes de pied que j’avais déjà éprouvé sur la fin du 300. José a fait connaissance de Didier Innocent, membre éminent de l’Audax Club Parision qui organise (entre autres!!) cette manifestation, et me le présente. Nous échangeons, je lui fais part de mes problèmes plantaires. Il me dit qu’il a failli abandonner un PBP à cause de ça et me refile le tuyau qu’un ancien lui avait transmis à l’époque: c’est tout bête, tu arroses les arpions. Je m’exécute, l’effet est immédiat! Bon à savoir! Pendant cet arrêt le ciel s’est assombri et la pluie commence à tomber au moment de partir.

Didier Innocent au contrôle de Troyes.

Etape 4, Troyes – Montbard, 96km, 918m d+.
18h30. Je parie sur une pluie légère et enfile juste un débardeur rétroréfléchissant. Après quelques kilomètres une pluie froide tombe franchement. Un petit arrêt sous un arrêt de bus s’impose pour enfiler un coupe-vent léger. Un bon point pour la pluie: l’échauffement plantaire a complètement disparu.

Cette étape vers Montbard s’annonce ardue: la pluie, le dénivelé (plus de 900m d’ascension), la nuit qui viendra en milieu d’étape, la fatigue de cette longue journée. Paradoxalement, c’est aussi la plus réconfortante, car c’est celle de la bascule: à l’arrivée à Montbard tu sais que tu vas pouvoir dormir (un peu), que tu auras largement passé la moitié du kilométrage total, qu’il te restera ensuite une journée entière pour faire un gros 200… bref, entre les gouttes, tu commences à entrevoir la fin.

J’en étais là de ces réflexions lorsque suite à un petit choc en descente le support du téléphone se désolidarise du guidon. Au bruit de l’impact derrière moi je devine que téléphone et support se sont séparés en percutant le sol… Le temps de freiner et de faire demi-tour fissa pour retrouver le téléphone me paraît très long. Alimenté par le moyeu dynamo, le téléphone me sert de moyen de communication bien sûr, mais aussi de GPS. S’il est explosé ou si une voiture le transforme en crêpe je serai un peu dans la mouhise! Je le retrouve: à part un petit éclat sur l’écran en haut à gauche, ràs. Le support est quant à lui irrécupérable. Je réfléchis deux secondes à une solution de réparation et pense au bout de chambre à air dans ma trousse de réparation. J’envoie un SMS à José pour lui dire que j’aurai 30 minutes de retard, puis réussis à arrimer le téléphone à la potence. Le bout de chambre à air masque une zone de l’écran mais les informations nécessaires au guidage restent visibles. Encore un peu de bricole pour adapter la fixation du câble de charge et roule ma poule. Le plus dur dans tout ça est de tapoter sur le téléphone, parce qu’un écran tactile sous la flotte c’est un peu capricieux! Hors de l’étui protecteur du support il a vite fait d’interpréter chaque impact de goutte comme l’appui d’un doigt sur l’écran… et il pleut encore beaucoup. Ça clignote de partout, c’est le Noël des applis, le carnaval d’Androïd, je dois m’y reprendre à au moins dix fois pour arriver à activer la fonction verrouillage de l’écran de l’appli de navigation.

Sunset in Burgundy.

21h30: un beau coucher de soleil débute. Allumage des feux. Petit à petit le faisceau de la lampe avant s’impose comme seule source de lumière. Le relief, montée ou descente, devient beaucoup moins perceptible à l’œil. Par moment tu ne sais plus trop si tu n’avances plus parce que tu n’as plus de jambes ou juste parce que la route monte… ou les deux. Dans le silence nocturne certains bruits sont amplifiés de façon démesurée: les gouttes d’eau qui tombent des arbres, les hululements de chouettes, et plus généralement tous les sons qui proviennent des sous-bois et dont on espère que leurs auteurs y resteront: pas envie de croiser biches effrayées ou sangliers apeurés!

23h45: arrivée à Montbard. Le pointage est en théorie prévu dans le bar chez Fred, sensé être ouvert jusqu’à 2h00 du mat. En pratique, c’est le kebab d’en face de chez Fred qui accueille les randonneurs et tamponne les feuilles de route. José a trouvé une place idéale pour passer la nuit, sur le parking de chez Fred. Il pleut quelques gouttes, impossible de dormir à la belle étoile dans la chaise longue. Tant pis, ce sera siège passager pour moi, siège conducteur pour José.

Dimanche 26 juin

Je dors bien jusqu’à 3h00, puis me réveille plusieurs fois de suite.

3h45: pas la peine de traîner. Je réveille José et nous émergeons lentement. La pluie s’est calmée. Nous petit-déjeunons tranquillement et je commence à préparer les affaires. Mission de la matinée pour José, quelques courses: bananes, Saint-Yorre et surtout, surtout… des TUC. Car, très grave erreur, flagellation et repentance, j’ai oublié mes TUC au départ.

Etape 5: Montbard – Joigny. 96km, 763m d+.
5h00: alors que j’ai eu du mal à retrouver et à mettre une paire de chaussettes archisèches comme dirait l’archiduchesse, voilà que la pluie revient dans la partie, et pas qu’un peu! Bon, j’aurais eu les pieds au sec trois minutes… c’est mieux que rien. Réinstallation du téléphone dans son support chambre à air et départ pour Joigny après avoir viré trois ou quatre escargots qui s’étaient tranquillement installés sur le cadre: aucun doute, on est bien en Bourgogne.

Les 15 premiers kilomètres le long de la Brenne sont plats comme la main. Ça se corse ensuite! L’essentiel du dénivelé est localisé entre les kilomètres 15 et 45. Trois longues montées et quelques belles bosses. Dans la première montée j’aperçois au loin une cyclote en gilet orange qui zigzague au ralenti: pente forte et fatigue extrême. Je la rattrape rapidement, elle répond à mon salut: ça va, rien de grave… mais son regard est lointain. Dans les longues lignes droites qui suivent un groupe de trois gros rouleurs me rattrape. Ils sont un peu surpris de me croiser à nouveau puisqu’ils m’ont déjà doublé hier en fin de matinée. On discute, je me colle dans les roues, je prends des relais, et on file ensemble entre 32 et 35 km/h sur trente bornes. Ça fait du bien d’avoir de la compagnie, de changer de rythme et de lâcher quelques watts, même si les relais serrés sous la pluie ce n’est pas le plus agréable en vélo… bon, mais faut pas que je m’emballe non plus! Pause pipi pour mes trois compères, je continue et retrouve mon rythme de croisière pour rejoindre Joigny.

Café crème.

9h15: café crème et viennoiseries à Joigny dans le bar où a lieu le pointage. Discussion technique avec José pour remplacer l’installation chambre à air/téléphone par le GPS vélo que j’avais prévu en secours, et faire en sorte qu’il soit connecté au moyeu dynamo pour être en charge permanente. Pendant que José mécano oeuvre je m’offre une micro-sieste.

José la bricole à l’oeuvre.

Oklm.

Etape 6: Joigny – Moret-sur-Loing. 74km, 536m d+.
10h15: départ de Joigny. Après quelques kilomètres les trois compères me rattrapent à nouveau. Je profite à nouveau du train une trentaine de bornes, le rythme est un peu moins soutenu, on discute de deux-trois broutilles, de Paris-Brest… mais surtout pas de Brest-Paris! Jean-Luc, l’un des trois compères, l’a encore mauvaise: il a du abandonner à Brest lors de la dernière édition en 2019.

Les trois compères.

13h30: arrivée à Moret-sur-Loing. Pointage puis direction le centre de ce très beau village pour déjeuner dans un petit resto en terrasse avec José. 14h30: petite sieste au grand air sur les bords du Loing.

15h00: départ pour la dernière étape. Plus que 70 bornes!!!

Etape 7: Moret-sur-Loing – Le Perreux-sur-Marne. 74km, 471m d+.
Dans la bonne grimpette au sortir de Moret-sur-Loing je rattrape un brevettiste, un des membres du groupe d’hier matin au départ. Il n’a pas l’air au mieux, mais ça devrait aller pour être dans les délais. De mon côté j’essaie de ne pas tarder: Aïna et sa maman sont sorties de l’hôpital aujourd’hui et une petite fête est prévue à la maison ce soir. Je ne festoyerai certainement pas jusqu’au bout de la nuit mais je ne veux pas rentrer tôt tard non plus! J’arrive encore à enrouler sur le plat et intersecte avec plaisir à plusieurs reprises l’itinéraire VTT que nous avons emprunté lors de notre rando club VTT début juin (l’épique épopée du Malesherbois): Fontaine-le-Port, Moisenay, etc. A partir d’Aubigny/Limoges Fourches je retrouve des routes connues de la partie sud de mon terrain de jeu habituel. A Brie-Comte-Robert l’ambiance redevient clairement périurbaine: automobilistes et deux-roues franciliens, pistes cyclables, trottinettes. Il faut nettement augmenter le niveau d’attention. Jusqu’au Perreux-sur-Marne le tissu urbain se densifie. Les nombreux feux de circulation et la densité du trafic imposent de fréquents démarrages et relances qui pèsent un peu après 600 bornes.

18h25: après avoir retrouvé sur quelques centaines de mètres le calme de la piste cyclable des bords de Marne c’est l’arrivée au Perreux… Je peux enfin savourer le TUC de la victoire!

Bilan
Après 610km, 4580m de dénivelé positif, 37h30 de temps total dont 27h30 de roulage, une bonne douzaine de litres d’eaux minérales et un seul TUC (mais quel TUC!), je me sens plutôt bien, en tous cas beaucoup mieux qu’à l’arrivée du 300 d’Andrésy en avril!

J’ai pu valider certains choix d’organisation (dont bien entendu la voiture accompagnatrice) et de gestion de l’effort dans la durée: eaux minérales pour l’apport en sels minéraux, micro-siestes pour récupérer quand nécessaire, toutes les ascensions en danseuse pour varier les positions, soulager l’assise et le dos et faire travailler différemment les muscles des jambes. Au bilan des jours qui ont suivi la récupération a été bonne, pas de crampe, courbature ou autre douleur. Bref, dans la tête tout est ok pour pouvoir faire rapidement demi-tour vers Paris une fois arrivé à Brest!

J’ai par contre rencontré un problème qu’il faudra absolument résoudre: le syndrome du canal carpien, un classique de la longue distance du fait des appuis prolongés et qui se traduit par une sorte de paralysie des mains, temporaire au début mais qui peut devenir chronique.

Pour finir un grand merci à José, compagnon agréable et au combien efficace, tour à tour chauffeur, secrétaire, photographe, intendant, mécano… J’espère qu’il aura pris autant de plaisir que moi à vivre cette aventure. En tous cas il est certainement déjà contaminé par le virus de la longue distance, et à tout prendre, ce n’est pas la pire des maladies!

Maintenant cap sur les Pyrénées en juillet et les 24h du Mans vélo fin août.

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[VTT] Randonnée Club, Pentecôte 2022

8 juin 2022 by Vincent Aguilera

Longue chappe et les sept mains
ou
L’histoire de sept mercenaires dans le Malesherbois

Fabrice, Fabulous Man
Pascal, Bodega Man
Sylvain, Junior Man
Alain, Wise Man
Fred, Princess Man
Patrick, Elfe Maléfique Man
Vince, Trace Man, l’auteur
(Claude, Gandalf Man, entre parenthèses sinon ça fait huit et le titre n’a plus aucun sens)
(Caroline, Caroline Woman, entre parenthèses aussi, parce que…)

L’histoire débute dans les frimas de novembre, en assemblée générale sous les vieilles pierres de la salle du château de Coupvray. Gandalf Man le Claude relance la quête mythique d’une sortie cohésion mêlant routiers et vttistes dans d’héroïques chevauchées à travers monts et collines, sous-bois et prairies, routes et chemins, cols escarpés et vallées profondes.

Un mois, une table ronde, deux pizzas et quelques bouteilles de rosé plus tard le groupe de travail chargé de l’organisation livre sur parchemin sa proposition à tous les membres du club. L’épopée aura lieu le weekend de Pentecôte en aller-retour depuis Magny et visera un château: Compiègne, Fontainebleau ou Château-Thierry. Les volontaires pour l’aventure ont tout le mois de janvier pour se manifester. En février l’hébergement est retenu. Princess Man a trouvé un gîte pouvant accueillir douze personnes et situé à Nangeville, dans le Loiret, à proximité de la base de loisirs de Buthiers. Heureusement car tous les hébergements de la base de loisirs sont déjà pris avant même l’ouverture officielle des réservations! A quelques semaines du départ Caroline Woman doit bien malheureusement renoncer: petit problème de santé, il vaut mieux prendre le temps de la guérison. Courant mai Gandalf Man réserve le minibus 9 places que la mairie de Coupvray met gracieusement à disposition des associations. Nous aurons un véhicule suiveur, bien pratique pour le transport des bagages et parer à d’éventuels coups de fatigue et pannes mécaniques. A une semaine du départ Trace Man concocte de savants itinéraires dans son chaudron numérique. Des itinéraires VTT puisqu’au final seuls des vttistes sont engagés dans l’aventure. L’aller, 100km depuis Magny, se fera en faisant étape à Brie-Comte-Robert, Saint-Fargeau Ponthierry et Milly-la-Forêt. Le retour, 100km également, passera plus au nord par Evry et Pontault-Combault. Chaque étape permet un ravito et un changement de conducteur. L’organisation se précise, le minibus sera récupéré la veille et stationné chez Gandalf Man. Les bagages seront déposés la veille pour ceux habitant à proximité de Magny. Le départ aura lieu depuis Magny à 8h00 pour récupérer ces messieurs les Vilcomtois et leurs bagages en leur fief de Villeneuve-le-Comte à 8h30.

Quelques jours avant le départ Gandalf Man nous fait part d’un empêchement: il ne pourra être des nôtres que lundi matin. Nous adaptons l’organisation des relais conducteurs et voilà, le grand jour est là, avec un peu d’appréhension au départ. Pour la majorité du groupe 100km c’est une première. Alors deux fois en trois jours, ça semble vraiment beaucoup. Trace Man rappelle le mantra de sagesse de Gandalf Man: « le vélo, c’est pas compliqué, suffit de pédaler ». Junior Man, Wise Man et Elfe Maléfique Man, partis en vélo depuis Magny, arrivent au rendez-vous chez Trace Man à 8h20, accompagnés de Président Man, Thierry, qui se fait un grand plaisir d’assister au départ. Gandalf Man, arrivé avec une minute d’avance sur l’horaire prévu est déjà là depuis 8h14 avec le minibus. Bodega Man véhicule Princess Man. Ils sont arrivés vers 8h10 malgré un réveil difficile de Bodega Man du fait que, je cite: « quand tu te couches tard et que le matin tu confonds la bouteille de jus d’orange avec celle de punch, hé ben ça fait tout drôle ». Chargement des bagages et des courses de la veille composées pour l’essentiel de quelques bouteilles d’une boisson fraîche, gazeuse et vitaminée que le commun des mortels non vttistes dénomme « bière », de cahouètes (attention, ne pas répéter la première syllabe, ça fait rire Elfe Maléfique Man) et de TUC. Pour les ignorants, le TUC est un petit biscuit salé, croustillant et doté de propriétés mystérieuses connues des seuls initiés.


8h32. Avec deux minutes de retard la joyeuse troupe s’ébroue sur les chemins en direction de Brie-Comte-Robert par Neufmoutiers et Tournan-en-Brie. La terre est sèche, l’air frais, le soleil radieux, les truffes humides, l’allure soutenue. Gandalf Man partage sa position GPS au WhatsApp du groupe. Un vrai geek. Il est en position au point prévu, juste avant de franchir la Francilienne au sortir de Brie. La trace nous fait passer par le centre historique de Brie-Comte-Robert et traverser le parc du château médiéval édifié au XIIème siècle. Quel univers impitoyable ce devait être!

Nous longeons la Francilienne pour rejoindre Moissy-Cramayel en traversant une belle plaine ondulée et ses champs de blé. De chemins en pistes cyclables nous arrivons rapidement à Saint-Fargeau Ponthierry. Le rendez-vous est fixé sur la parking de la gare. Gandalf Man nous attend, déjà prêt pour le retour à Coupvray en vélo. Nous lui disons un grand merci, au revoir et allons nous approvisionner à la boulangerie du coin. Un petit aller-retour le long de la Seine nous permet de trouver un coin à l’ombre en bord d’eau pour manger nos sandwichs.



Retour au minibus. L’ambiance se tend façon « Il était une fois dans l’Est ». Il va falloir désigner les prochains conducteurs. Bien entendu personne n’a envie de laisser sa monture. Il était convenu de tirer à la courte paille. Sur proposition de Fabulous Man nous décidons d’un moyen plus moderne: l’appli PloufPlouf. Elfe Maléfique Man se méfie, il demande s’il est possible de vérifier le code source du bouzin, mais finit quand même par accepter. Le hasard numérique désigne… Fabulous Man pour rejoindre Milly-la-Forêt puis Bodega Man pour la dernière étape jusqu’à Nangeville. Nous suivons un itinéraire magnifique le long de la vallée de l’Ecole, en passant par Dannemois (CloClo reviens!!) et le château de Courances.


La chaleur moîte des orages naissants devient pesante sur les hauteurs. Elle est heureusement compensée par de nombreux passages arborés en bord de rivière. C’est au cours de ce tronçon que le petit cliquetis du dérailleur de Princess Man s’est transformé en, pour employer un terme un peu technique du jargon vttiste, « crouic-crouic prononcé », provoquant une sortie de galet de la chaîne sur tout rétropédalage de vitesse angulaire significative. Bref, c’est quand même un peu la merde. En même temps, tant qu’il pédale, ça va. Et comme pour faire du vélo comme du VTT, il suffit de pédaler, eh ben on continue de pédaler. Mais sa chappe nous paraît douteuse, un peu toute fripée et tordue: on examinera ça plus tard.


Milly-la-Forêt. Malgré quelques errements entre la halle et l’église nous finissons par nous retrouver et profiter d’une agréable pause à l’ombre d’un ancien lavoir. Nous y dégustons des fruits d’été à noyaux. Nectarines, brugnons, quelle origine, quelles différences ? Le débat lancé par Elfe Maléfique Man est houleux et ne sera pas tranché: il est temps de repartir. Bodega Man prête sa monture à Princess Man et prend le volant du minibus. Cette dernière étape est la plus casse-pattes, avec deux beaux raidards pour quitter la vallée de l’Ecole puis franchir celle de l’Essonne. A dix kilomètres de l’arrivée le ciel se charge vraiment. Nous nous dirigeons droit vers une importante cellule orageuse et apercevons avec anxiété quelques éclairs. Heureusement notre itinéraire pique au Sud sur les derniers kilomètres. Nous laissons l’orage sur notre droite et arriverons au gîte à 16h30, au sec.

Nos hôtes nous accueillent: charmants, sympathiques et prévenants. Bodega Man a déjà déchargé les bagages. Nous découvrons le jardin à l’arrière du gîte et nous concentrons sur l’essentiel: le pré-apéro. Equilibre délicat entre la sécheresse en bouche du TUC, l’apport hydrique de la boisson fraîche, gazeuse et vitaminée et l’onctuosité salée de la cahouète. Tout en évitant de s’étouffer en éclatant de rire avec les conneries des uns et des autres. L’orage atteint Nangeville juste après la douche. Le vent forcit. Nous craignons une chute de branche ou d’arbre et abritons les vélos… dans la salle à manger, avec l’accord de nos hôtes bien entendu.



Lili, notre gironde hôtesse et cuisinière du food-truck du gîte, présente le menu: salade de betteraves, hamburger maison et tiramisu de mangue. Mais la betterave, mon bon monsieur, c’est de la betterave d’ici, du Malesherbois, rien à voir avec la betterave de la Seine-et-Marne. Et puis le boeuf du burger, il se mange à la cuillère, il a confit six heures dans de la graisse de canard. Et puis la moutarde aussi, elle sera bientôt faite maison, et elle le serait si les Canadiens n’avaient pas chipé toutes les graines de moutarde depuis la guerre en Ukraine. Bref, chez Lili, tout est bon, préparé avec amour et générosité et uniquement avec des produits locaux. Comme nous sommes dans le Loiret nous avons quand même un petit doute sur le côté local de la mangue, mais bon qui sait, avec le changement climatique. En tous cas le dîner fut royal et conclu par une eau de vie de quetsche de trente ans d’âge magistralement dégoupillée par Wise Man. L’incertitude des prévisions météo nous amènera à la seule conclusion qui vaille: le dimanche, ifébo.




Avant le coucher un peu de mécanique s’impose sur le vélo de Princess Man. Nous retournons le bestiau dans la cuisine, Trace Man ramène ses outils, et c’est parti pour un diagnostic avant l’opération. Chacun ausculte le dérailleur, tripote les galets, secoue la chaîne et met la main à la chappe: aucun doute, ya un truc qui va pas. Trace Man retire deux maillons à la chaîne, attrape la chappe à pleines mains et la redresse un peu. Même sans lubrification ça crouic-crouique déjà beaucoup moins: les vitesses passent bien et le rétropadalage est possible. Ouf, on peut dormir tranquille.

Dimanche matin. Le petit déjeuner est également servi au gîte. Pour cinq euros par personne nous aurions eu tort de louper ça! Point météo: la journée s’annonce très belle. Après les courses pour le barbecue du soir c’est le départ par la route pour rejoindre la base de loisirs de Buthiers située à 10km. Nous réservons pour midi à l’auberge du coin et partons explorer les singles sableux entre pins et rochers. Quelques chutes, certaines spectaculaires et heureusement toutes sans gravité, nous rappelerons l’attention constante nécessaire sur ce terrain piégeux.


Troisième sur le podium de la gamelle du jour, Fabulous Man avec la classique « racine en travers que je la vois et que ça devrait passer mais que bien sûr ça passe pas et là, bam ». Deuxième Elfe Maléfique Man « ah ben là j’ai juste rien compris, t’as compris toi ? » pour un très beau et très pur plantage de la roue avant dans le sable. Premier et grand gagnant Princess Man pour son magnifique « over the bar », in french « rabotage de la planète avec la face après avoir franchi le guidon le corps à l’horizontale ». Nouveau point météo au cours du déjeuner: le temps a l’air de rester au beau. Nous partons sur le parcours proposé par Trace Man, adapté d’une trace du raid VTT du club local. Même si les premiers kilomètres empruntent les sentiers que nous avons déjà amplement exploré le matin, de petites variations et changements de sens nous les font paraître presque nouveaux. Les six kilomètres de cette partie technique seront parcourus en… une heure. Heureusement, la suite de la trace est plus roulante et nous conduit par chemins et petites routes jusqu’aux Deux Portes de Boulancourt, à l’entrée du parc du château d’Augerville, pour ensuite longer l’Essonne et remonter vers Malesherbes. A Malesherbes Princess Man et Wise Man rentrent tranquillement au gîte par la route. Le reste du groupe suit la trace qui mène à travers champs. Au bas d’une descente Fabulous Man fait preuve d’une incroyable maîtrise technique. Surpris par la présence d’une portion boueuse il part en glisse à gauche et à droite, manque de partir en soleil et termine sur le sec comme si de rien n’était. So Fabulous, Man! Après quelques montées en faux plat vent de face sur les chemins caillouteux nous arrivons au gîte.




Après le nettoyage des vélos, plus ou moins marqué suivant le choix de chacun en termes de politique de maintenance de la mécanique, et la douche des pilotes les ateliers « salade de pâtes », « saucisses/merguez », « apéro » et « mise de la table » s’organisent bien. Elfe Maléfique Man furète quelques brindilles pour l’allumage du barbecue. Grâce lui soit rendue ici car sans cette contribution majeure il est peu probable que le feu eût pris et que conséquemment la merguez grillât. Le coûcher est marqué d’un incident: Trace Man ne retrouve plus sa trousse de toilette! Balot pour se laver les dents… Encore plus étrange, après avoir retourné plusieurs fois tout le gîte pour la retrouver façon sanglier dans les sous-bois, il la découvrira plus tard dans la nuit… sous son oreiller. Au matin il en discute avec Wise Man, voisin de chambrée, qui lui aussi a étrangement retrouvé un objet sous son oreiller, en l’occurence sa poche à eau. Nous soupçonnons qu’un lutin farceur est à l’oeuvre, du genre à te faire quand même un peu regretter l’époque médiévale pour obtenir des réponses rapidement, du temps que les fers rouges et l’écartèlement ne rebutaient personne. Tiens, bizarrement, après avoir échangé avec tout le groupe, il se trouve que seul Elfe Maléfique Man n’avait rien sous son oreiller. Il nie admirablement bien être à l’origine de cet incident drolatique à souhait. Dommage, nous n’avons pas le temps de demander à Lili si sa cave est équipée pour un interrogatoire. Le mystère restera entier.

Chargement du minibus et début du retour. Trace Man a choisi un chemin qui passe plus au Nord qu’à l’aller, par Evry et les forêts de Sénart, Notre-Dame et Ferrières. Wise Man souhaite se préserver un peu, son programme de fin de semaine comprend trois jours de VTT dans les Vosges! Il prendra donc le volant jusqu’à Evry. Les chemins des 25 premiers kms sont très jolis mais les violents orages de la nuit les ont transformés en passages boueux. Il faut vite retrouver les réflexes de glisse du pilotage hivernal. Princess Man ne résiste pas à l’appel de la boue de l’Essone et en profite pour se faire un masque facial. Et il veut nous faire croire qu’il s’agit d’une nouvelle gamelle! Sa coquetterie le perdra. Premier ravito sur la place de l’église de Mondeville. Après deux jours d’efforts et ces premiers 25km dans la boue le chocolat fait recette.



A l’approche d’Évry le retour en zone urbanisée nous fait emprunter des pistes cyclables. La pause midi a lieu à la boulangerie Ange de Villabé. La terrasse ensoleillée en extérieur convient parfaitement à nos besoins. Princess Man prend le relais de Wise Man au volant du minibus. Nous retrouvons les chemins forestiers d’Évry à Pontault-Combault, en forêts de Sénart et de Nôtre-Dame, ainsi que quelques grimpettes au sortir des vallées de la Seine et de l’Yerres. Les derniers 25km se feront sur les chemins connus mais néanmoins boueux de la forêt de Ferrières. Wise Man nous gratifie d’une extraordinaire pirouette acrobatique. Suite à un freinage appuyé pour éviter Bodega Man qui partait (mille excuses, encore un terme technique) « en sucette sur le côté », il réussit l’exploit de se retrouver à distance de son vélo, debout dans une flaque et sans une trace de boue sur le corps. Tout ça dans une zone que même un sanglier adulte ne peut traverser qu’à la nage. Entre la ferme d’Hermières et le domaine des Trente Arpents la trace prévoit un passage original… mais surtout très impraticable. Un porté dans les sous-bois et nous retrouvons la longue ligne droite qui ramène à Villeneuve. Le sprint final se prépare dès le pont du TGV, avec une belle attaque de Fabulous Man qui franchit en tête le col du Ru de la Folie. La remise de gaz de Bodega Man dans les derniers hectomètres est impressionnante et lui permet d’emporter haut la main la pancarte de Villeneuve. Nous partageons les derniers TUC chez Trace Man, autour d’une boisson fraîche, gazeuse et vitaminée. Quelques kilomètres encore à parcourir en vélo pour Junior Man et Elfe Maléfique Man. Ce dernier fera même deux tours de son pâté de maison en plus pour atteindre 700m de dénivelé positif au compteur.



Au final nous garderons le souvenir de trois belles journées de VTT entre potes sous le soleil, avec beaucoup de chance d’être restés au sec au vu des orages qui ont arrosé l’Ile-de-France. Une expérience à renouveler donc!

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[Route] Relais Perpignan-Marseille, 2-5 mai 2022

30 mai 2022 by Vincent Aguilera

Relais Perpignan-Marseille

2 – 5 Mai 2022

N. Grappin / C. Enzer / V. Aguiléra

Rédacteur: C. Enzer

Nous aurions dû être 4 au départ de ce relais. Dame nature en a décidé autrement. Caroline ayant des soucis de santé a dû décliner. Ce relais était prévu depuis des mois, elle se faisait une grande joie d’y participer: la douleur et la raison en ont décidé autrement.

2 Mai. Perpignan – Laroque de Fa

12h55 – 17h55 : 92 km /1395m D+

Nous partons Nicolas et moi de la Gare de Lyon à 7h11 direction Perpignan. Voyage sans histoire, nos montures étant camouflées dans leurs belles housses. C’est plus cher, mais ça a quand même plus de classe que les grands sacs poubelle que nous avons auparavant utilisé pour cet usage. Au passage, petits remerciements à la SNCF : s’il y avait un compartiment vélo, ça serait encore plus cool !

Arrivés à 12h12 à Perpignan on retrouve Vince venu quelques jours auparavant en famille. Remontage des vélos, vérification que tout fonctionne et zou, contrôle dans une boulangerie… qui n’a pas de tampon ! On commence fort ! Mais bon, pas grave, on récupère le ticket de caisse, on avale quelques viennoiseries et zou, direction Marseille.

La première étape est courte, mais avec un chouille de D+ concentré sur la fin. On risque en baver pour cette première étape ! Sortie facile de Perpignan avec les GPS des deux geeks, direction Vingrau. Dès la sortie de Perpignan, ça monte, oh, pas bien haut, mais ça n’arrête pas ! Montées et descentes s’enchaînent. On a aperçu de magnifiques châteaux Cathares le long de la route, mais toujours un peu trop loin. Les vignes nous encouragent à aller de l’avant, hips !

Le premier contrôle dans une épicerie à Duillac fut un grand moment ! Ladite épicerie était plus un dépôt de nourriture variée qu’une vraie épicerie, mais elle avait un tampon. Le village était vraiment joli ! Mais, comme d’habitude, pas trop le temps de flâner, juste des photos au fil de la route. Arrivée à Laroque de Fa, dans une très grande propriété. Nous avions un gîte 9 personnes pour nous 3 ! En accord avec les propriétaires, un dîner nous attendait. Nous devions juste réchauffer ce qui avait été préparé. Le couscous fut royal, et très correctement arrosé d’un petit vin de pays, éh éh !!!

3 Mai. Laroque de Fa – Clermont l’hérault

7h55 – 19h30 : 167 km / 1573m D+

Petit déjeuner au gîte, aussi parfait que le dîner de la veille et avec croissants frais: de quoi bien démarrer la journée. Départ un peu tardif pour une étape relativement longue, vu le dénivelé !

Le départ se fait tranquille, le ciel est nuageux, la journée sera longue. Nous commençons par une jolie montée avec un passage remarqué au village de Lagrasse où trône une superbe abbaye. Le premier contrôle a lieu à Minerve, dans le minervois, haut lieu du vignoble et de la tradition vinicole française. De toute façon, des vignes, on en voit depuis hier midi et nous en verrons quasiment jusqu’au bout ! Un pot sur une mini terrasse dans le centre village bâti sur un promontoire. Certaines parties du parcours sont communes avec la flèche Paris-Perpignan que j’avais faite en… 2007 ! Nicolas aussi reconnaît des passages de sa flèche, effectuée plus récemment. Ça ne nous rajeunit pas ! Au passage du col de Sainte-Colombe, un des points culminants du parcours, nous avons affaire avec ce qui nous menace depuis quelques heures : une pluie bien froide et bien forte ! Descente prudente donc, pas la peine de risquer la chute. Arrivés au village de Saint-Pons-de-Thomière il est 13h30 ! Allons-nous pouvoir manger ? Réponse positive, YEEESSS ! Nous attendons 10mn sous la protection d’un store d’un libraire tabac que la pluie se calme un peu et rejoignons le restaurant du village qui nous accueille chaleureusement malgré notre état très « humide » ! Nous mangeons… et attendons beaucoup. Malgré l’heure tardive, presque 1h30 pour déjeuner! C’est long… Cela ne nous fait pas rattraper notre retard. Grande descente encore un peu « mouillée », grandes lignes droites, dans lesquelles je me crame un peu, routes pas trop agréables car beaucoup de voitures et toujours, bien sûr, ça monte et ça descend ! Le scénario est toujours le même : je prends ma vitesse de croisière, Nico et Vince caracolent devant et m’attendent en haut de chaque bosse quelle que soit sa longueur ! De ce fait, jamais de gros retard et je bénéficie des roues éventuelles sur le plat ! A Mourèze, une crêperie nous accueille pour un chocolat chaud puis nous rejoignons Clermont l’Héraut ou notre hôtel nous attend ! Le proprio nous accueille et nous demande si nous rentrons avant 21h00 du restaurant. Nous affirmons que oui et… comme nous jacassons pas mal au restaurant, nous ne tiendrons pas parole ! Mais nous pouvons rentrer et mettre nos vélos dans nos chambres !!! La suite demain matin, …eh eh ! Le restaurant du tournesol fut tout simplement excellent en centre-ville !

4 Mai. Clermont l’hérault – Arles

8h00 – 18h30 : 154 km / 533m D+

Au réveil, le proprio se retourne vers nous, fou de rage, car les vélos étaient dans nos chambres et non pas dans le garage ! Horreur, crime et châtiment, une roue avait légèrement touché le mur du couloir ! Il a tenu à montrer la vidéosurveillance à Vince qui avec son flegme « légendaire » a présenté nos plus plates excuses. Bref, hôtel sympa … sauf le proprio, pas cool du tout !

Après ce petit-déjeuner mouvementé départ à 8h00 pour la fin de la partie montagneuse et le retour vers la Grande Bleue. Le départ se fait sur le plat, jusqu’à atteindre une barre montagneuse qui nécessite 10 bornes de montée gentille ! Descente, atteinte du village de Cournonteral qui marque la fin de la montagne. A partir de maintenant, il n’y aura plus de grosse difficulté. Arrêt obligatoire à Palavas pour boire un coup sur le port ! Ça change de la montagne, vive le vélo ! De longues pistes cyclables ! Nous suivons le canal du Rhône à Sète sur une quinzaine de km sur une piste gravel, préférable malgré tout à la route très circulée. J’en profite pour tester le prolongateur de guidon sur le vélo de Nicolas, test réussi ! Déjeuner dans une paillotte le long de la mer au Grau du Roi ! Royal ! A la sortie du restaurant, je dois constater une roue avant à plat, probablement suite aux 15km le long du canal. Maintenant c’est la Camargue : des chevaux et les taureaux partout ! Les restos proposent du taureau, autre monde ! Ambiance particulière ! J’adôôôre ! Longue, très longues lignes droites vers les Saintes-Maries-de-la-mer !!! Que de voitures… dommage !! La météo est parfaite, du soleil, mais pas trop chaud (25deg), le pied !! Contrôle dans un café et un peu de repos avant de repartir dans l’autre sens pour d’autres grandes lignes droites pleines d’automobiles au milieu des étangs et des zones humides. Il devrait y en avoir beaucoup plus en France, ce sont des zones importantes pour le maintien de la biodiversité ! Nous n’avons pas pris le temps de voir l’église des Saintes-Maries, par contre les arènes ne nous ont pas échappé ! Là j’éprouve quelques signes de vomissement probablement liés à une vitesse un peu excessive… mais bon, ce ne sont que des signes ! Notre appart hôtel, gîte pour ce soir se trouve à quelques km d’Arles, dans une zone remplie de « villages » ! Une structure énorme, où nous constatons de visu le manque de personnel concernant l’hôtellerie et la restauration. Je ne rentrerai pas dans les détails. Que des jeunes manifestement non formés, pas encadrés, et complètement dépassés par l’arrivée d’un très gros groupe de 300 personnes. Impossible d’accéder à nos deux studios réservés. Finalement après de longues minutes d’attente nous bénéficierons d’un grand appart ! Dîner un peu plus loin dans un buffalo grill !

5 Mai. Arles – Marseille

8h05 – 16h30 : 140 km / 1337m D+

Contrairement à ce que l’on nous avait dit la veille, impossible de prendre un petit déjeuner dans le restaurant du « Village » ! Donc, départ vers Arles pour se sustenter dans une boulangerie, pas d’hypo en vue, donc ! Puis, au milieu du plat pays, une barre montagneuse à franchir en direction des Baux-de-Provence ! Nous faisons l’impasse de la montée vers la cité historique, une photo du panneau d’entrée de ville sera suffisante ! Le parcours GPS concocté par Vince ne nous a pas fait passer devant le moulin de Fontvieille, vu lors de la flèche Marseille. D’ailleurs le GPS de Vince nous a fait passer par des chemins improbables lors de la traversée des villes/villages le long du parcours. Et en plus, à chaque fois, il ne s’est même pas trompé ! Traversée de la belle ville de Salon-de-Provence ! Et une crevaison, encore à l’avant, pour Nico cette fois ! Un morceau de verre sera retrouvé. En traversant Istres les estomacs crient famine, il est temps de les remplir. Nous cherchons une boulangerie, nous finirons dans un « café poussette », lieu improbable qui permet aux jeunes parents d’échanger autour d’un verre/snack pendant que les enfants jouent. Chouette concept ! Nous y mangeons un bagel délicieux, les vélos se reposent dans l’atelier peinture et nous discutons avec la très sympathique patronne. Mais il nous faut quitter ce lieu pour rejoindre Marseille sans trop traîner : Nico a son train en fin d’après-midi. Martigues nous fait une frayeur : le pont est levé, pas d’autre chemin que l’autoroute. Mais l’attente ne durera pas plus de 5 mn ! Puis Carry-le-Rouet et la bosse légendaire de l’Estaque, plusieurs km avec des pourcentages pas négligeables, le tout sous une température digne du sud de la France. Le Klode finit cette bosse un peu secoué ! Ensuite longue descente vers Marseille, retour à la civilisation des grandes villes avec le risque constant de se retrouver sur une autoroute. Mais finalement tout se passe bien. Petit coup à boire avant la séparation et là, que nous arrive-t-il ? Un bel orage éclate, une bonne averse bien froide tombe d’un coup. Nico est déjà parti vers la gare, il réussira à s’abriter. Vince et moi restons sagement sous le parasol en attendant que ça passe, puis nous partons jusqu’au Vieux Port où nos chemins se séparent.

Fin du relais… malheureusement ! Ce fut une super ballade en moyenne montagne, puis au bord de la mer, dans des régions superbes et avec une météo idéale si l’on oublie la pluie du mardi.

Nico, Vince et Klode

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[ROute] Gorges de la Nesque et Mont Ventoux

26 avril 2022 by Vincent Aguilera

21-22 Avril 2022

Thierry MORLET, Nicolas GRAPIN, Vincent AGUILERA

à la plume: Thierry et Vince

Vendredi 20h07, arrivée du TGV en gare de Chessy: fin de l’aventure. Vélos démontés et houssés, nous nous extirpons du train la tête encore pleine des souvenirs tous frais de ces deux jours dans le Vaucluse, un brin décalés au milieu de la foule des vacanciers venus rencontrer une souris géante.

Le Ventoux! Dans la tribu cyclo ce nom évoque un univers fantasmagorique, une ascension dantesque sous une chaleur étouffante, des derniers kilomètres souvent synonymes de lutte solitaire contre un vent terrible, la pente âpre d’un désert rocailleux, un soleil écrasant ou un froid glacial, la fin tragique de Tom Simpson et avec elle un monde douteux et que l’on espère passé de certains excès du cyclisme professionnel.

Thierry nous rappelle la genèse de cette randonnée: « de retour des relais Hendaye-Bordeaux-La Rochelle début février avec Nicolas, alors que nous saluons notre ballade autour d’un verre de Bordeaux blanc moelleux, le Mont Ventoux survient dans la conversation. Nico me dit qu’il ne l’a jamais monté et que ça le tente. Bingo! Moi qui le monte fréquemment, mais de moins en moins vite, depuis une première le 15 juin 1989, je lui propose un petit séjour Vaucluse comme je l’ai déjà fait à trois reprises avec des copains du club. Vendu, le projet fait son chemin. Lors d’une sortie j’en parle à Vince qui lui non plus ne connaît pas encore cet épouvantail à cyclistes. Les dates se calent en fonction des disponibilités de chacun. Ce sera les 21 et 22 avril 2022. Je m’occupe des billets de train avec les meilleurs horaires et prix ainsi que de trouver un gîte bien situé et qui accepterait que l’on pose des bagages avant d’aller monter le Ventoux et de les récupérer après l’ascension. C’est décidé, nous ferons l’ascension la plus connue et réputée la plus difficile, par Bédoin, celle traditionnellement empruntée par le Tour de France. »

Jeudi 21 avril. Nous nous retrouvons à la gare de Chessy pour le Ouigo de 7h13. Nous arrivons à caser deux vélos dans le compartiment bagages. Nico mettra le sien dans une autre voiture. Depuis une semaine nous surveillons attentivement les prévisions météo. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elles évoluent rapidement! Notre plan initial était, une fois arrivés à Avignon, de rejoindre notre gîte situé à Aubignan, à une quarantaine de kilomètres, et d’y laisser le gros des bagages pour faire la boucle du Ventoux. La veille du départ des conditions orageuses sont prévues dans l’après-midi du jeudi. Nous décalons le Ventoux à vendredi. Thierry adapte les parcours en conséquence.

Ce jeudi sera donc consacré aux gorges de la Nesque, sans passer comme prévu initialement par le gîte. Vince n’a pas eu le temps d’adapter son paquetage aux nouveaux itinéraires. Le menu déjà copieux de cette étape lui fera amèrement regretter le choix d’un sac à dos qu’il devra du coup porter sur 140km avec 1450m de dénivelé positif. Au sortir d’Avignon, mises à part des pointes d’odeurs de garrigue qui effleurent déjà les narines, les premiers kilomètres n’offrent aucun charme particulier. Puis peu à peu l’agglomération s’estompe. En quittant la vallée de la Durance le relief de Provence s’installe. Après 30km nous arrivons à l’Isle-sur-la-Sorgue et flanons dans son marché. « Du vrai, sincère, pur, large, en un seul mot, authentique » pour reprendre l’envolée célèbre de Jean de Florette. Ca de l’authentique on en a eu! Du vrai, du pur Nico! Déjà dimanche au cours de la sortie club il a rencontré une panne pour le moins rarissime. Son petit plateau est devenu inutilisable car tordu après que trois vis cheminées ont choisi la poudre d’escampette. Avec une révision réalisée mardi chez un vélociste nous pouvions nous imaginer à l’abri de soucis mécaniques sur sa monture. Grave erreur… à nouveau la même panne! Décidément un brin fumeuse cette histoire de vis cheminées. Google indique un vélociste ouvert à Pernes-les-Fontaines, environ 10km. Vince appelle, sans succès. Nous décidons de poursuivre et de faire le point à Pernes. Là Thierry appelle son ami Christian qui habite dans le coin. Il est 12h30. Pendant que Thierry discute au téléphone Vince poursuit le chemin pour voir si le vélociste est ouvert. Miracle, c’est le cas! Deux jeunes l’accueillent bien sympathiquement et sont d’accord pour voir ce qu’il est possible de faire. Vince rapporte la bonne nouvelle au groupe, nous revenons tous trois au magasin et laissons Nico entre de bonnes mains pendant que nous prenons un petit café avec Thierry. En moins de quarante-cinq minutes d’arrêt l’affaire aura été réglée. Un grand merci et un peu de pub au passage pour le magasin « L’Officina, bici da corsa » à Pernes-les-Fontaines, sans eux notre périple aurait pris une tournure différente. Sur le coup de 14h00 nous visitons le magnifique village de Venasque et entrerons vers 15h00 dans les gorges de la Nesque. Trois heures magiques dans ce canyon grandiose et sauvage où nous croisons plus de cyclos que de voitures. Nous profitons de ce paysage formidable, en particulier depuis le belvédère de Castellaras si bien décrit par Mistral: « Cette Nesque s’engouffre dans une gorge anfractueuse et sombre; et vient ensuite un point où le roc brusquement et incroyablement se cabre… C’est du Rocher du Cire qu’il s’agit: ni chat ni chèvre, ni satyre, Je vous en réponds bien, jamais n’y grimperont! Seule l’hirondelle de roche le rase de son aile. »
Les conditions météo auront été bien agréables tout au long de cette première journée. Nous aurons tout juste essuyé quelques gouttes dans la longue descente sur Méthamis et terminons cette première journée en rejoignant Aubignan vers 18h15. Thierry se transmute alors immédiatement en chef cuistot: courses rapides pendant que Nico et Vince investissent le gîte et préfèrent vérifier le confort du canapé plutôt que de continuer à pédaler sur la dernière boucle de 18km que leur avait concocté Thierry. Patates au beurre, sardines tomate, yaourts: un repas simple et bien réconfortant après huit heures de ballade. Sans oublier les délicieuses fraises que nous a apporté Christian, le copain de Thierry, venu tailler le bout de gras. Une soirée bien agréable et puis une douche et au lit, parce que demain…

Sommet à 1910m. 21km de montée avec une pente moyenne de près de 10% sur les 10km qui séparent le virage du restaurant de Sainte Colombe et le chalet Reynard. 10km dans un bois sans repère hormis les bornes kilométriques qui annoncent l’altitude et le pourcentage à venir. 10km où le coeur est au maximum, où l’on paye cash les développements trop grands ou les grammes en trop, qu’ils soient sur la monture ou sur le bonhomme. 10km où ça tire, ça coince, ça chauffe, ça brûle. Chacun s’installe dans son rythme. Le plus important: ne pas se mettre dans le rouge. Vider la tête, laisser venir les idées mauvaises pour mieux les laisser glisser. Le pied à terre, l’abandon? Oui, oui, si vous voulez. Venez. Partez devant. Retrouvez-moi là-haut, on en recausera. Une fois passée l’altitude de 1000m un cap est franchi. Objectif chalet Reynard, 1400m. A partir de 1200m le paysage change. La forêt clairsemée laisse apercevoir les pierriers du sommet. Au chalet Reynard se fait la jonction avec la montée par Sault, moins éprouvante paraît-il que celle par Bédoin. La petite pause en terrasse et le retour en société cycliste contrastent avec les longues minutes d’effort solitaire. Conditions météo idéales. Soleil, pas de vent, température fraîche. Tu peux maintenant rouler crânement sur la tête de calcaire du géant chauve, profiter que la pente soit un peu moins raide pour enfin sentir du répondant sous les pédales. Les congères qui persistent le long de la route, les piquets neige démesurés qui balisent le chemin et l’absence de végétation te rappellent quand même que tu frôles l’univers de la haute montagne. Tu apprécies d’autant plus le ciel clair qui permet aujourd’hui de profiter pleinement du paysage au sommet. La fraîcheur t’oblige malgré tout à penser rapidement à la descente. Tu enfiles un coupe-vent et des gants longs. Le soleil brille, le collant restera dans la sacoche. Vérification des freins, de la pression des pneus, et c’est parti pour la descente vers Malaucène. Le col est encore fermé à la circulation routière de ce côté-ci. Les éboulements de l’hiver mordent encore par endroits sur une bonne partie de la chaussée, cailloux et gravillons sont nombreux, il va falloir être vigilant dans la descente! Trente minutes de pur bonheur cycliste, comme en tapis volant, pour atterrir à Malaucène où le trio se reforme pour partager un croque-monsieur et un café. La route retour vers Aubignan nous permet de profiter encore de la Provence avec la boucle de Suzette, les extraordinaires aiguilles des Dentelles de Montmirail et le passage par Beaumes-de-Venise. Un peu avant 14h nous aurons récupéré nos affaires au gîte et arriverons à la gare d’Avignon TGV vers 16h30 avec tout le temps nécessaire pour démonter les vélos et accéder au quai. Dans le train, il paraît que certains ont dormi…

 

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[Route] BRM 300 Andrésy – 10 avril

11 avril 2022 by Vincent Aguilera

BRM 300 d’Andrésy
Dimanche 10 avril 2022
Vincent Aguiléra

Samedi, 15h00
Vélo vérifié, provisions, sac à dos: tout est prêt. Direction Chessy en vélo pour prendre le RER vers Conflans-Fin-d’Oise. Ce sera mieux pour le retour: j’imagine mal pour revenir dimanche soir devoir traverser la région parisienne en bagnole avec 300 bornes dans les pattes.

Dimanche, 3h20
Comme souvent je me réveille dans la nuit… 3h20!!?? ALERTE ROUGE. J’ai pourtant bien programmé une alarme à 2h45 mais ce p*** de téléphone n’a pas sonné! Le départ de ce BRM est ouvert entre 4h et 5h du matin. J’avais prévu d’y être un peu avant 4h, histoire d’être sûr de partir avec un groupe, et je suis à 25min en vélo, dans un hôtel « Première Classe » à Conflans-Sainte-Honorine. Un hôtel pas spécialement touristique… ni vraiment première classe mais bon, pour 28€ il est bien suffisant pour se reposer quelques heures. Bref: debout, faut pas traîner! Un brin de toilette, habillage, une banane en pti déj, paquetage dans le sac à dos, c’est parti.

3h45
Je pars de l’«hôtel». Mis à part quelques tests, c’est la première fois que j’utilise en conditions réelles ces nouveaux éclairages branchés sur moyeu dynamo. Le tout fonctionne bien, je rejoins dans la nuit le lieu du départ à Andrésy.

4h10
A l’approche du gymnase je vois partir quelques loupiotes de cyclos, j’en croise d’autres qui arrivent. Contrôle du vélo, récupération de la carte de route, un pti café et c’est le départ parmi un groupe d’une dizaine de cyclos. Le parcours débute par un morceau de choix: la côte de Chanteloup, classée cat. 4 avec des passages à 13%. Tout se passe bien sauf que… j’ai oublié de laisser le sac à dos au gymnase pour le récupérer à l’arrivée! Pas question de faire 300 bornes avec donc: demi-tour…

4h30
Là, c’est le vrai départ… sauf qu’à cette heure-ci il n’y a plus foule. Deux/trois retardataires se pointent tout juste pour les formalités de départ. Rien ne sert d’attendre, s’ils roulent bien ils me rattraperont. Je repars seul. Clap: côte de Chanteloup, 2ème… Quand on n’a pas de tête, il faut des jambes! C’est la première fois que je roule seul en nocturne. Quel plaisir! Toutes les sensations sont décuplées. Bien sûr une très grande vigilance devient nécessaire à la sortie de la zone urbanisée en traversée de la forêt de l’Hautil. Je suis content d’avoir pu fin mars reconnaître le parcours jusqu’à Beauvais parce que ça aide quand même bien d’avoir en tête une carte mentale de la route. Après 25km j’aperçois la lumière d’un cyclo dans le rétroviseur. Je ralentis un peu le rythme, on se rejoint, on commence à rouler ensemble et à discuter. Un peu de chaleur humaine fait du bien parce que là, le froid commence à piquer sérieusement. On sent bien qu’on arrive au point du jour, au moment où les températures sont les plus basses. Les prévisions annonçaient -2°. Dans les cuvettes en fond de vallée c’est même certainement moins. Vers 6h30 le jour commence à se lever, nous quittons la partie francilienne du Vexin. Arrivé sur un plateau le fond de l’air est tout d’un coup beaucoup plus chaud. Ouf, fini les mains et les pieds qui piquent! La belle journée annoncée débute sur un magnifique lever de soleil.

7h10
Arrivée à Beauvais. Un bistrot est ouvert juste après le pont de Paris. Nous décidons d’avancer un peu dans le centre ville. Mauvaise pioche, pas un troquet n’est ouvert. Retour à la case départ pour prendre un petit café au chaud. Discussion de comptoir avec les piliers du bar. Avec eux c’est sûr le jaune ce n’est pas qu’un maillot! Andrésy-Beauvais: 61km et 500m de d+. Ça, c’est fait.

7h30
Cap sur Ally-sur-Noye. 47km et 260m de d+ au programme. Près de la cathédrale nous croisons une randonneuse égarée. Elle cherche désespérément un contrôle organisé, croyant que ça se passerait à l’identique de son BRM 200. Nous lui expliquons que là c’est différent tout en n’étant pas pareil: il faut faire tamponner la carte du parcours. Nous l’aidons à trouver une boulangerie et l’attendons pour repartir. A trois, sur cette étape peu dénivelée avec un léger vent favorable et de bons relais nous roulons sans forcer à plus de 30. Sur les quelques bosses que nous rencontrons mes deux compagnons de route semblent un peu à la peine. Pour ma part j’applique ma stratégie: tout doux sur les 100 premiers kms, et après… ce sera juste un 200!

9h25
Arrivée à Ally-sur-Noye. Nous retrouvons une quinzaine de randonneurs. Le temps d’attente à la boulangerie explique probablement ce regroupement. C’est l’affolement au comptoir! On discute. Tous les participants que je rencontre sont en préparation pour Paris-Brest-Paris 2023. J’espère que nous pourrons accrocher les wagons de ce groupe mais nous tardons à repartir et ratons le train de quelques minutes, c’est bien dommage.

9h50
Départ pour Vic-sur-Aisne. Au programme 80km et 500m de d+. Sur les premiers kms mes deux compagnons sont à la peine à la fois dans les bosses et sur le plat. Le vent s’est renforcé et est maintenant de face. Nous nous arrêtons pour aider un cyclo qui a crevé. Assez de temps perdu, je souhaite bon courage pour la suite à ce nouveau trio et continue à mon rythme. Après 4 ou 5 km les sensations sont bonnes, le temps idéal, frais et ensoleillé, je sens monter l’envie de mettre quelques watts jusqu’à Vic-sur-Aisne. Au fond je sais que ce n’est pas super finaud, voire complètement débile, mais bon, il faut bien faire son expérience. Jusqu’à midi ça enroule bien, pour une fois pas de problème de selle. Mais l’ennemi que je crains le plus pointe le bout de son nez. Je ne l’ai encore jamais affronté en vélo et le sais sournois: c’est le sommeil. Je commence à lutter, le corps se refroidit, il devient dur de fournir un effort, la moyenne chute et l’heure prévue d’arrivée à Vic-sur-Aisne augmente irrémédiablement.

13h17
Arrivée à Vic-sur-Aisne. Avec 190 bornes au compteur, la fatigue et maintenant la faim, une grande pause s’impose. La place du village offre une boulangerie et un petite épicerie. Le soleil réconforte la dizaine de cyclos arrêtés et assis un peu partout sur les marches d’escaliers et bordures de trottoir. Un brin de causette, on fait connaissance. Je repars avec deux compagnons de sandwichs.

13h50
Cap sur Creil, 60 bornes et 480m de d+ concentrés au début. Des groupes se font et se défont dans les bosses qui précèdent l’arrivée en forêt de Compiègne. Après Saint-Jean-aux-Bois nous enchaînons les très longues lignes droites en forêt. Je suis maintenant dans un groupe de cinq. Nous menons le train principalement à deux avec des relais bien huilés. Tout ce que j’aime pour avaler ces kilomètres sinon bien monotones.

16h25
Arrivée à Creil. La circulation se densifie. Pas de doute, nous sommes bien de retour en Île-de-France un dimanche en fin d’après-midi. Nous ne trouvons pas mieux qu’une station service pour pointer et faire le plein d’eau. Les deux caissières sont bien sympathiques et se démènent pour trouver un tampon « qui n’a pas dû servir depuis 10 ans ». Le truc tamponne « Immobilier » puis quelque chose d’illisible. On s’en fout un peu, on tamponne les cartes à la chaîne, on se détend, on discute de tout, de rien. Trois membres du groupe font partie du club de Bois d’Arcy qui organise un 600 en septembre. Ils l’appellent le 600 de rattrapage, pour ceux qui auraient loupé juin/juillet. Au départ de la pause notre groupe s’est renforcé de deux unités.

16h40
Plus que 54 km et 317m de d+ pour rejoindre Andrésy. A partir d’Asnières-sur-Oise de plus en plus de feux, de stops et de voitures freinent notre progression et imposent, en plus d’une vigilance accrue, des relances fréquentes. Rouler en groupe dans ces conditions présente avantages et inconvénients: effet protecteur du groupe mais interactions plus délicates avec l’homo automobilis dans sa déplaçoire à roulettes.

19h02
Arrivée à Andrésy après une dernière bonne grimpette dans le dernier kilomètre depuis les bords de Seine. On rend nos cartes de route au contrôle pour validation. Sandwichs et boissons à l’arrivée sont les bienvenus. Je reprends vite fait mon sac avant de risquer l’oublier, histoire de finir la journée mieux qu’elle n’a commencé. Encore quelques kilomètres pour rejoindre le RER et c’est le retour vers Marne-la-Vallée.

Au final je finis bien content… et bien rincé. Je me fixais comme objectif 15h en temps total, je fais 14h30 dont près d’1h30 de pause (Claude, Thierry: ne vous étranglez pas!). Donc a priori une marge suffisante pour aborder le 400, mais il va falloir maintenant mieux gérer l’effort sur la durée. Sur un 300 une 1/2h de pause en moins c’est l’équivalent d’1 km/h de moyenne en moins. Il vaut évidemment mieux viser 14h de roulage et 1h de pause que 13h de roulage et 2h de pause: même temps total, mais 21 de moyenne roulante contre 23, la fraîcheur à l’arrivée n’est pas la même!

En conclusion, de l’arithmétique à la pratique il reste encore pas mal de tours de roue… et c’est bien là le principal, avec toutes ces belles rencontres sur la route.

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[ROUTE] BRM 200 de Noisiel – le 12 mars

14 mars 2022 by Vincent Aguilera

Rédigé par Claude ENZER

Participants: Claude ENZER, Patricia BAUBET, Vincent AGUILERA

Départ de Noisiel à deux du VCVE, Vince et Claude, pour ce BRM 200. Le premier depuis 2019. Nicolas et Thierry, empêchés ce jour, effectueront pour leur part le brevet plus tard. Nous retrouverons Patricia en route.

Vince est venu en vélo depuis Villeneuve. Malgré une petite erreur de routage qui lui aura coûté quelques km en plus vers Conches-sur-Gondoire le rendez-vous est à l’heure prévue. Départ à 7h01, dans la deuxième vague. On retrouve Patricia comme convenu vers 7h45 entre Villeneuve-le-Comte et St-Denis. Le vent de Sud/Sud-Est, entre 15 et 20km/h, sera présent toute la journée, comme prévu. La température, entre 4 et 9°C, sera également conforme aux prévisions. L’allure est soutenue, un peu trop pour ce qui me concerne, mais ça aussi, c’était prévu! Seule incertitude: la pluie. Prévue vers 13-14h elle sera bien présente mais sous forme de bruine, donc pas gênante.

Vince est conforme aux prévisions, il roule la plupart du temps devant et à mon allure. Patricia partira devant de temps en temps mais restera le plus souvent avec nous en faisant quelques aller/retour. Les groupes se font et se défont comme toujours sur les BRM. Dans la vallée de la Marne nous roulons longtemps dans un groupe de randonneurs aguerris: leurs vélos les trahissent. Le premier contrôle est situé à Mont-St-Pierre au km90. Nous l’atteignons sur une moyenne de 25km/h. Déplacé un temps à Brasles lors de précédentes éditions, ce contrôle est revenu à Mont-St-Pierre. Un nouveau gérant a repris le café depuis un an. L’accueil y est aussi chouette qu’auparavant! On entend les participants parler du Brest, ça fait chaud au cœur. On avale un sandwich rapidement, puis départ direction Rebais pour 51km… et une bonne dose de D+.

La bruine fait son apparition, sans souci particulier. Nous nous faisons doubler par des petits groupes. Vince et Patricia, las de rouler à 25, se font plaisir dans les bosses… mais ils reviennent me faire coucou à chaque fois! Le vent venant du Sud, nous l’avons de face, ce qui avec la pluie nous maintient en forme! Puis, à un moment, Patricia prend un groupe et nous la reverrons à Rebais. Vince se sacrifie pour rouler avec moi! N’aimant pas trop sucer les roues, par moment ça me gonfle, mais de toutes façons, je ne peux pas rouler devant, donc pas le choix! (note de Vince: c’est vrai que mes roues ne sont pas toujours très propres).

Je monte la bosse de Bellot tranquillement pendant que Vince se fait plaisir. Arrivée à Rebais: 24km/h de moyenne générale. Le pointage se fait au café du commerce, au centre de Rebais, un café différent des autres années. Le bar des sports, lieu de contrôle habituel, est fermé. Nous croisons Patricia à l’entrée du café. Avec le froid qui commence à piquer elle préfère repartir dans un groupe à allure plus soutenue. Nous effectuons avec Vince un arrêt plus long qui nous permet de boire un thé bien chaud, de nous restaurer correctement pour les 60 derniers km, et de discuter un peu!

Nous reprenons nos montures. La pluie a cessé mais bien entendu la route reste mouillée. Nous continuons notre progression. Pour ma part, je crains un peu les deux dernières difficultés, surtout la bosse de Faremoutiers. Une crampe dans chaque cuisse, plus mon genou qui me fait mal depuis le matin me feront arriver loin derrière le groupe avec qui nous roulions. Du coup Vince aura grimpé cette bosse deux fois! Contre toute attente je serai finalement beaucoup plus à l’aise dans la montée de Tigeaux. Au croisement de la N36 ça sent l’écurie, même si la dernière petite difficulté de la mini bosse après la descente de Guermantes me rend toujours aussi pénible le retour vers Noisiel.

Arrivée à Noisiel à 16h22, fatigué mais content! Pour Vince, c’est juste content car pas fatigué! Ce sera son premier BRM officiel pour la préqualification Paris-Brest de l’année prochaine. Un chocolat chaud plus tard, il repart tranquillement vers Villeneuve pour terminer avec 245km au compteur. Pour ma part, bien content de retrouver ma voiture! Nous finissons à 23,7km/h de moyenne sur 200 bornes avec une température fraîche et un peu de pluie, ce n’est donc pas mal pour ce qui me concerne!

 

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[VTT] Lagny – 6 février 2022

6 février 2022 by Vincent Aguilera

Sept mercenaires pour le départ VTT ce matin à Magny. Nous rejoindrons Jérôme et Didier sur à Montévrain après quelques kilomètres vent de face sur le circulaire. Depuis Montévrain descente sur Lagny et Pomponne par les bords de Marne puis première grimpette après le passage en tunnel sous la voie ferrée.

Nous suivons la promenade de la Dhuys à Thorigny et Dampmart pour rejoindre l’écluse de Chalifert.
Concertation pour la pause: pas de pause! Enzo et FLorian doivent rentrer tôt, et puis nous n’avons ni foie gras ni crêpe, alors… (Dom, reviens!!!).
Petite hésitation sur l’itinéraire: le passage du tunnel au niveau de l’écluse est très (très) boueux. Tout le groupe passe quand même et nous remontons le coteau vers la route de Jablines.
Le dérailleur du Vince n’apprécie pas un pti coup de watts dans le dernier raidard. Crac, boum, la patte de dérailleur explose. Pour le coup, impossible de réparer avec un bout de chambre à air. On fixe le dérailleur sous la selle avec un rilsan, Florian raccourcit la chaîne pour passer en single speed, et ça repart. Mais, en montée ou dans la boue, la chaîne saute. Florian dégaine son arme fatale: une sangle élastique. Le premier remorqueur est Sylvain. En montée dans la boue, c’est chaud! Changement de remorqueur à l’arrivée sur la route de Jablines. Jean-Marc prend le relais avec son électrique et ça repart. Le retour par le circulaire se passe bien, mais le vent devient très froid et ça commence à piquer. Le groupe se disperse à Magny.
Xavier me raccompagne jusqu’au passage sur l’autoroute à l’entrée de la route des cochons. Entre-temps la chaîne est montée d’un pignon. Elle est tendue comme un string dans le bois de Boulogne, mais au moins elle ne saute plus. Je pédale « sur des œufs » jusqu’à Villeneuve. Content d’arriver car il commence à faire vraiment froid!
Bref, encore une belle sortie et un grand merci à tout le groupe!

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[Route] Paris-Le Havre-Dieppe-Paris, 2-4 Novembre 2021

6 novembre 2021 by Vincent Aguilera

Paris – Le Havre – Dieppe – Paris

du 2 au 4 novembre 2021

– Claude ENZER (Maître Yoda)
– Caroline SIMOES (La Mamma)
– Christophe MARETTE (Le Shadock)
– Vincent AGUILERA (Le Geek)

2 novembre. 185 km, 1260 d+.

3h30. Réveil très matinal, bon petit déjeuner, dernières vérifications du paquetage et du matériel, habillage… et c’est le départ pour cette rando de trois jours, une première pour Christophe et moi!

4h30. Vérification des éclairages et en avant pour rejoindre la gare RER de Chessy. À l’entrée du parking j’aperçois un cyclo avec paquetage et frontale: pas de doute, c’est Claude. Synchronisation parfaite, c’est bon signe! Nous prenons nos tickets et attendons Christophe, véhiculé par Caroline. Nous embarquons tous trois dans le train de 5h38 pour rejoindre Maisons-Laffitte: Caroline nous rejoindra en train le lendemain au Havre.

7h10. Sortie de la gare de Maisons-Laffitte. Un p’tit jus, pointage des cartes et premiers kilomètres tranquilles au milieu du trafic matinal… jusqu’au km 12 qui nous réserve la surprise de la côte de Chanteloup: 3 km d’ascension avec des passages à plus de 10%, de quoi bien apprécier le poids des bagages!

8h40. Premier contrôle à Meulan-en-Yvelines, puis après une bonne descente cap sur Vétheuil pour couper la boucle de la Seine de Mantes-la-Jolie au prix d’une longue ascension de 10 km. Nous longeons ensuite la Seine jusqu’au km 100 en profitant d’un temps idéal, d’un paysage automnal magnifique marqué par les falaises calcaires qui bordent la vallée de la Seine et traversons de très beaux villages: La Roche-Guyon, Giverny, Vernon, Port-Mort…

Nous quittons la Seine en franchissant l’A13 entre Saint-Pierre du Vouvry et Louviers et traversons un plateau vallonné jusqu’au contrôle de Bourg-Achard au km 150. L’allure est bonne, le vent modéré et rarement défavorable, les relais s’enchaînent bien. Les Padawans de la longue distance que nous sommes avec Christophe buvons les paroles de maître Yoda:

– sur le vélo pédaleras;

– aux contrôles ce que tu veux mangeras;

– pointer point n’oublieras.

Au km 160, alors que la luminosité baisse, les premières gouttes de pluie se font sentir. La descente jusqu’au bac de Quillebeuf se fera sous une pluie froide, l’eau pointe à travers les chaussures et les ongles commencent à piquer: vivement l’arrivée!

17h10. Embarquement à bord du bac. La traversée se fait sans difficulté, même si la descente de l’embarcadère est périlleuse avec les chaussures à cales. Quelques kilomètres de nuit dans la zone industrielle de Port-Jérôme et nous arrivons à l’hôtel à Lillebonne.

17h40. Après 185 km, 10h30 de route et une âpre discussion avec l’accueil de l’hôtel pour obtenir un abri sécurisé pour nos montures, on apprécie une douche bien chaude!

19h00. En tenue de ville, avec mention spéciale pour le short/claquettes de Claude, nous marchons quelques centaines de mètres dans Lillebonne by night pour trouver un restaurant et terminer de façon bien conviviale cette première étape.

3 novembre. 165 km, 1400 d+.

8h00. Après un copieux p’tit déj, départ pour le Havre où nous devons retrouver Caroline pour 10h00 à la gare. Après quelques kilomètres dans la zone portuaire nous quittons par inadvertance la trace GPS au niveau de Tancarville et continuons le long de l’autoroute. Nous décidons de ne pas revenir sur nos pas tout de suite. Bien nous en prend: nous découvrons l’amorce d’une véloroute qui nous amène jusqu’au Havre sur du plat. L’allure est bonne, nous arrivons à la gare à 9h40. Suffisamment tôt pour profiter d’un café en terrasse, et malheureusement un peu tard pour aller flâner quelques minutes sur le port admirer les bateaux au départ de la Jacques Vabre. Tant pis, la prochaine fois!

10h30. Cap sur Dieppe avec Caroline. Nous quittons le centre ville par le tunnel Jenner. Il est équipé d’une piste cyclable sécurisée. On a le temps d’apprécier: la pente est à 5%. Au sortir de Rouelles nous évitons la voie rapide indiquée à la fois sur le roadbook et la trace GPS et rejoignons l’itinéraire à Montivilliers, au prix d’une petite grimpette. Arrivée à Etretat sur le coup de midi, premier contrôle de l’étape. Dommage que l’amabilité des restaurateurs de la station touristique ne soit pas à la hauteur du paysage… nous nous rabattons sur les sandwiches de la supérette.

Après Etretat cap sur Fécamp. Succession de bosses le long de la côte dans la campagne normande. Beaucoup de vaches, normandes, et des noms de villes en ville: Bondeville, Clainville, Ecreteville,…

14h30. Contrôle de Fécamp. La grimpette qui suit nous permet d’admirer la vue sur le port.

Séneville-sur-Fécamp: le grimoire de Maître Yoda et la trace du Geek divergent. D79 (et D925 avec du trafic) ou petite route à travers champs ? Nous prenons l’option 2, très bucolique mais… très inondée: nous passons quand même, dans 20 cm d’eau!

 

Saint-Pierre en Port, Veulette-sur-Mer… nous entamons la succession des bosses de la route des falaises.

16h30. Arrivée à Saint-Valéry-en-Caux. Le Shadock craque: il a besoin de pomper. Le Geek et Maître Yoda se concertent pour aller prendre un café pendant que La Mamma tient compagnie au Shadock en savourant un chocolat cappuccino.

Au départ de Saint-Valéry la nuit tombe: allumage des feux et équipement nuit. Par sécurité nous roulons en formation serrée.

19h00. Arrivée à Dieppe après une longue descente magique dans la nuit. Nous nous installons rapidement à l’hôtel et partons à la recherche d’un resto. Après une petite marche dans le centre de Dieppe nous trouvons notre bonheur.

4 novembre. 174 km, 1200 d+.

7h30. Départ de Dieppe. Caroline rejoint la gare. Les sensations sont bonnes pour tout le monde au départ, notre trio est bien rodé, le vent nous est favorable. Les kilomètres s’enchaînent. Nous empruntons une véloroute aménagée dans l’emprise d’une ancienne voie ferrée pour arriver au premier contrôle à Neufchâtel-en-Bray. Le relief s’accentue à l’approche de Lyons la Forêt. R-à-s à part… une crevaison sur la véloroute pour Le Shadock.

12h00. Pause sandwich au km 80, Lyons-la-Forêt. Nous repartons après 45 min.

14h30. Chaumont en Vexin, km 120. L’allure est bonne, le temps se tient. D’après les prévisions météo pas de pluie avant 17/18h sur la région parisienne. On commence à se dire que la fin est proche. Mais c’est sans compter sur l’addiction du Shadock: crevaison lente sur la roue avant. On diminue l’allure et on s’arrête tous les 10 km pour qu’il puisse pomper. Du coup on peut vérifier l’exactitude des prévisions météo: l’arrivée sur Pontoise se fait à 18h sous la pluie. Mais du coup, on vérifie aussi l’inexactitude de la trace GPS! Elle nous amène à contresens sur un sens unique très circulé. On cherche un itinéraire vélo alternatif sur Maps. Il nous trouve un truc très très alternatif et presque pas vélo qui fait passer sur 1 km d’abord par une section gravel puis ensuite carrément… VTT. Nous poussons les bécanes dans la boue sur quelques centaines de mètres. Après cette petite galère nous retrouvons le bitume et arrivons à la gare RER de Franconville après 11h de périple.

18h30. RER direction Gare du Nord, puis changement à Châtelet et retour à Chessy.

20h30. Arrivée à Chessy. La Mamma nous attendait avec force victuailles et avait même monté son porte-vélo pour ramener tout le monde! Comme avec Claude nous habitons dans des directions opposées nous préférons décliner l’offre pour que chacun puisse arriver chez lui au plus tôt. Le froid est vif au sortir du RER, nous nous disons rapidement au-revoir.

Cette aventure n’est pas tout à fait finie. Il nous reste à trouver une date pour se remémorer ces bons moments autour d’un repas et certainement commencer à réfléchir à une prochaine expédition.

 

 

 

Classé sous :Récits longues distances, Route

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