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Ocean’s ride

8 août 2022 by Vincent Aguilera

31 juillet/1er août 2022

de la Cerdagne aux Landes en passant par le Gers

Vince

Au programme cet été deux semaines à la montagne fin Juillet, à Bolquère près de Font-Romeu dans les Pyrénées Catalanes, suivies d’une semaine au bord de l’océan début Août, à Biscarosse dans les Landes. L’idée d’y greffer un périple vélo longue distance a germé début juillet. L’organisation s’est précisée en début de deuxième semaine à Bolquère: prévisions météo au top pour le weekend à venir, il ne reste plus qu’à définir l’itinéraire. Le parcours total fera 480 bornes divisé en deux journées de 240 bornes. Les étapes émergent: Mirepoix pour le samedi midi, le sud de Auch pour le samedi soir, Eauze pour le dimanche midi, arrivée à Biscarrosse.

Une recherche internet permet d’identifier rapidement un hébergement pour le samedi soir: le bikecamping de Villefranche-d’Astarac. Le site précise « Should you telephone and there is no reply, we are more than likely out cycling »… c’est plutôt bon signe! Je prends contact avec mon hôte, Eliane. On se comprend bien, on parle frenglish tous les deux. Je réserve une formule « caravane ».

Bon, ne reste plus qu’à pédaler… et là ça se complique. Mercredi nous avons en famille fait une très belle randonnée pédestre, l’ascension du pic Carlit depuis le lac des Bouillouses, une montée à 2900m avec près de 1000m de d+. A la descente je suis parti fou en descendant à moitié en courant façon trail. C’était bon… mais ça fait très longtemps que je n’ai pas couru, et encore plus longtemps que je n’ai plus la fraîcheur et la légèreté du cabri de printemps. Du coup énormes courbatures jeudi et vendredi, du genre à te faire vraiment réfléchir à trois fois devant chaque marche de chaque escalier. Samedi matin au réveil je serre encore très fort la rampe de l’escalier pour descendre à la cuisine. Au moins je ne descends plus les marches une à une, ça devrait passer! Petit-déjeuner, préparation des bagages, je fais dans le minimal: coupe-vent, brosse à dent/dentifrice, short/tee-shirt, chargeur de téléphone.

6h25, départ pour Mirepoix. 114 bornes, en théorie ce n’est que de la descente puisque l’altitude passe de 1600m à 300m. En pratique il y aura quand même 1100m d’ascension. Quand on vous dit que la différence entre théorie et pratique est plus grande en pratique qu’en théorie. Les premiers coups de pédales seront un peu douloureux. Je prends soin de bien mouliner les 40 premiers kilomètres. Heureusement que je les ai reconnus en début de semaine car le brouillard est épais depuis la Llagonne, le long du lac de Matemale et jusqu’à Puyvalador. Il se sera complètement dissipé pour permettre de découvrir, depuis une petite route accrochée à flanc de montagne au sein du parc naturel TM71 (du nom de la magnifique grotte qu’il protège), les fantastiques paysages de la vallée de l’Aude, canyon creusé dans les plis d’un manteau de chênes et de châtaigniers. Vigilance quand même: entre petits éboulements et micro-tunnels taillés dans la roche, mieux vaut ne pas trop lever les yeux de la route. Le relief s’adoucit le long de la vallée de l’Hers qui conduit jusqu’à Mirepoix.

Arrivé à Mirepoix je cherche rapidement un sandwich pour pouvoir prendre un peu de temps à visiter la ville médiévale extrêmement bien conservée, la place des Couverts, la cathédrale (réinterprétation par Viollet-le-Duc d’un édifice dont la construction aura duré six siècles) et son orgue unique. La fraîcheur des lieux invite à une méditation siestale, spirituellement beaucoup plus riche que la sieste méditative. C’est tentant, mais l’après-midi va être longue! Je repars direction Villefrance-d’Astarac. 130 bornes dans le relief vallonné du Gers, avec un peu moins de 700m de d+. La chaleur de l’après-midi et le vent, de face et qui a bien forci depuis la fin de la matinée, corsent un peu l’affaire. En cours de route j’informe régulièrement de mon avancée la famille et mes deux mentors du club, Thierry et Claude, par l’intermédiaire du groupe WhatsApp créé pour l’occasion. Leur soutien fait le plus grand bien. J’arrive au bikecamping à 19h01 pour une arrivée prévue à 19h00, bien vu! Jusqu’au dernier instant je pensais que j’aurai un peu d’avance, mais Eliane m’avait prévenu d’une petite surprise à l’arrivée. Tu m’étonnes! Un bon vieux raidard à 15-16% pour grimper jusqu’au gîte, ça finit de te dessécher le gosier!

Heureusement la première question d’Eliane sera: est-ce que tu aimes la bière ? Après la soif (une bière pour chaque jambe) on passe rapidement à la satisfaction des autres besoins élémentaires du cyclo rôti au soleil: manger, se laver, dormir. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire elle m’explique l’hébergement (un lit dans une ancienne caravane, l’accès à une zone cuisine/sanitaires) et amène le repas: pizza, salade de fruit, mousse au chocolat. Attablé à l’extérieur je savoure au soleil couchant en contemplant le panorama magnifique de la campagne gersoise et en profitant de son calme apaisant. Mark son mari passera discuter, un peu de tout et surtout de vélo. Rendez-vous est pris pour le petit-déjeuner demain 6h00. Je mets en charge les bidules électroniques (GPS, téléphone) et direction douche/lessive/dodo. Au matin, en plus du café croissants, Eliane me fournit une banane pour la route. Avant le départ nous ferons une petite séance photo au soleil levant. En résumé un accueil éminemment chaleureux et extraordinairement bien adapté aux besoins du cyclo randonneur, le tout pour un prix plus que très contenu! J’espère chers Eliane et Mark que votre entreprise rencontrera tout le succès qu’elle mérite.

Cap sur Eauze, 96 bornes, 860m de d+ et toujours ce vent de face qui forcit en même temps que le soleil monte et chauffe le bitume. Ma traversée du pays d’Auch passe par Vic-Fezensac, fief du Tempo Latino, plus grand festival européen de musiques latines et afro-cubaines. J’y trouve cette ambiance particulière d’une grosse fête au matin, quand tu ne sais pas trop si les humanoïdes béats que tu croises sont tout juste réveillés ou pas encore couchés. J’aurais bien pris un café mais je tiens à être à Eauze avant midi: on est dimanche, Eauze est mon dernier point de ravitaillement à peu près certain avant la traversée des Landes. Les cultures du Gers cèdent peu à peu la place aux vignes de l’Armagnac. Dans une montée à quelques kilomètres d’Eauze un jeune cyclo me rattrape. On commence à papoter. Il s’appelle Théo, termine sa sortie du dimanche avec un copain et semble passionné de longue distance. Il habite tout prêt et m’invite à manger un morceau chez lui. J’accepte l’invitation avec plaisir. Nous passons un très agréable moment dans sa propriété à échanger sur nos expériences cyclotouristiques. Au moment du départ je prends quand même bien soin de ne pas confondre eau et Armagnac pour le remplissage des bidons! Nous échangeons nos coordonnées, j’espère que nous aurons un jour l’occasion de faire un bout de route ensemble, qui sait…

Je reprends mon chemin et arrive à Roquefort, celui des Landes, sur le coup de 15h00. Petit café en terrasse et récap de l’étape: sur les 130 bornes de l’après-midi je viens d’en faire 50 qui comprennent l’essentiel des 500m de d+. Les portions roulantes ont été avalées à une vitesse correcte, la moyenne depuis Eauze est à 24 km/h. Je me sens plutôt bien, j’ai déjà pratiqué les routes landaises à l’époque maintenant lointaine où je faisais du triathlon dans la région. C’est donc plutôt confiant et la fleur au fusil que j’imagine mettre tout à droite et en avant Guingamp, avaler les 80 bornes restantes en trois heures max… j’ai bien vite déchanté!

Le vent a vraiment forci. Il est assez constant et de face ou trois-quart face. La chaleur, sans être caniculaire, est élevée. Dans certaines lignes droites, vent de face, je suis sur le petit plateau à 14km/h! L’eau chauffe dans les bidons et devient impossible à boire. Le ciel est barré d’une étrange traînée. Je croise à deux reprises des camions de pompiers. J’apprendrai en arrivant que le feu de Landiras a repris et que le village de Mano a de nouveau été évacué. Et en même temps les canons d’irrigation continuent d’arroser des maïs secs comme des rouleaux de papyrus de l’ancienne égypte. Et soudain c’est le déclic! Il m’aura fallu du temps mais je crois que je commence à comprendre « en même temps » (je parle bien entendu du film de Kervern et Delépine). C’est très simple: les pins brûlent et en même temps tu arroses du maïs sec; tu te plains de la chaleur et en même temps tu mets la clim; tu trouves le gasoil trop cher et en même temps tu roules dans des bagnoles de plus en plus grosses. Et comme ça, en même temps, ça va aller mieux!

Labouhère, 18h00, 30 bornes de l’arrivée. Heureusement un troquet est ouvert. Ce doit être le seul du coin. Pas mal de soiffard-e-s sont là, les discussions sont animées. Je prends un jus de fruit. La patronne sympa remplit les bidons moitié eau moitié glaçons. On entame la discussion, elle demande où je vais d’où je viens. Elle et les piliers de son établissement n’en croient pas leurs oreilles quand ils apprennent que je suis parti hier matin d’un village des Pyrénées près de Font-Romeu. Ça permet à mon voisin de comptoir d’entamer le récit de ses fougueuses épopées cyclistes de jeunesse. Enfin, de son unique voyage de 400km pour rejoindre Châtellerault. Enfin, des premiers 200km parce malheureusement un oignon d’échauffement au pied l’a contraint à abandonner son périple, et par suite ses autres rêves de voyage en vélo. Je termine mon jus de fruit, décline poliment l’invitation faite à contempler l’oignon briseur de destin, salue cette sympathique assemblée et reprends ma route. Je mettrai encore une heure et demi pour arriver à Biscarrosse, profiter d’une bière fraîche et surtout d’une très belle semaine en famille.

Et maintenant, cap sur les 24h du Mans vélo les 27 et 28 août prochains, en équipe de quatre cette année !

Classé sous :Événements, Récits longues distances, Route

Baptême des 200km pour Denis et José, 9 juillet 2022

13 juillet 2022 by Vincent Aguilera

Baptême des 200km pour Denis et José

Le 9 juillet 2022

Rédigé par Denis

Ma première sortie aussi longue, 200km prévus. Départ de Magny-le-Hongre à 7h comme prévu, je retrouve Pascal, José, Ludovic et Frank. Nous passons par le haut de Magny et retrouvons Claude au rond-point d’Esbly.

Et voilà c’est le départ réel, direction Trilbardou, Etrépilly, Acy-en-Multien… Jusque-là je suis en territoire connu, puis je découvre de charmants petits villages que je ne connaissais pas, Antilly et bien d’autres. La route traverse alternativement des plaines et des bois, ce qui permet d’avoir de la fraîcheur vu la température. J’apprends à connaitre mes nouveaux équipiers en passant de l’un à l’autre tout au long de la route.

Arrivée à Pierrefonds, ville où il y a bien longtemps que je ne suis pas venu. Là je m’aperçois que je n’ai pas bien compris le principe du casse-croûte, je n’ai rien prévu. Heureusement je suis avec une équipe vraiment sympa et Pascal partage avec moi. Il y a une boulangerie ouverte et je vais donc acheter un autre casse-croûte en prévoyance pour déjeuner ce midi. Je n’ai prévu non plus de sacoche et le casse-croûte ne tient pas dans mes poches, c’est donc Ludovic qui est équipé d’un grand sac à dos qui le transportera.

Nous repartons en direction du Wagon de l’Armistices où nous ferons une pause, le wagon étant dans un hangar avec une entrée payante nous ne pourrons pas le voir. Départ en direction de Senlis à travers bois et sans voitures, nous nous arrêterons à Verberie pour déjeuner et prendre un café. Arrivée à Senlis, très jolie ville médiévale que j’aime beaucoup pour y être venu plusieurs fois, juste une petite crampe avant d’arriver qui passera très vite.

Pascal me donne un cachet et me conseille de boire beaucoup, ce que je fais rarement et je n’ai pris qu’un bidon, ce qui nous obligera à faire plusieurs haltes pour le remplir. Départ en direction de Chantilly, nous passons devant le château avec un arrêt, site toujours aussi remarquable.

Retour à la maison, nous nous arrêterons plusieurs fois pour remplir les gourdes et prendre des bains de pieds, Claude ayant mal aux pieds, voire pratiquement une douche pour José. J’avoue qu’ayant un pied abîmé qui me fait souffrir de temps en temps, cela m’a fait du bien.

Arrivée Magny vers 19h/19h30, je ne me souviens pas très bien, avec des distances allant de 220 à 240km pour chacun d’entre nous. J’ai passé une superbe journée avec une super équipe très attentive, j’avais une appréhension sur la distance mais tout s’est bien passé. Merci à tous, je suis prêt à récidiver, mais je serai mieux équipé, promis!

La merveille de ce circuit intelligemment tracé, nous sommes restés à l’ombre et au frais sur la plus grande partie du circuit. Les routes forestières bien lisses, désertes, dans un environnement sylvestre, un vrai régal. Cela a été, pour une grande partie, la clé de la réussite de cette sortie.

 

 

Classé sous :Événements, Récits longues distances, Route

BRM600 Le Perreux-sur-Marne, 25-26 juin 2022

4 juillet 2022 by Vincent Aguilera

Une histoire de TUC, de Solexine et de chambre à air

Vince, crédit photo José

Vendredi 24 juin.
Après un BRM 300 en avril qui m’a laissé bien rincé, l’impossibilité de réaliser un 400 en mai et un agenda familial en juin chargé d’heureux événements (dont en particulier la naissance de ma petite fille Aïna le 21 juin!), j’appréhende un peu ce 600. D’autant qu’il s’agit pour moi du vrai point de choix pour le Paris-Brest-Paris 2023. Après une année préparation intense à la longue distance, si ça ne passe pas c’est que l’objectif est trop ambitieux.

Je vise 35h de temps total avec une tactique simple: toujours rester « en dedans », pas trop vite au début, tranquille au milieu, calme sur la fin.

Révision de la mécanique: c’est évidemment aujourd’hui que le couple manette gauche/dérailleur avant décide d’entrer en crise. Je passe beaucoup (trop) de temps et pas mal de nerfs à tester et modifier des réglages sans réussir à aboutir à un fonctionnement satisfaisant: tant pis, on fera avec.

Samedi 25 juin, 3h00.
Couché à 23h00 hier soir, réveillé plusieurs fois… malgré cela le réveil n’est finalement pas trop difficile. Rendez-vous est pris à 4h00 avec José. Car oui, ce premier 600 se fera en mode grand luxe, avec voiture accompagnatrice que je retrouverai à chaque point de contrôle sur le parcours, tous les 100km environ. J’étais organisé pour partir en solo mais quinze jours avant le départ José m’a très gentiment proposé son assistance. J’ai sauté sur l’occasion car c’est l’organisation que j’envisage pour le Paris-Brest-Paris. Une très bonne occasion donc de tester la formule. Bon, une heure pour petit-déjeuner, s’habiller et préparer le chargement de la voiture, il ne faut pas traîner: réserves d’eau, de nourriture, matériel de réparation, chaise longue.

La dream team.

4h15: fin du chargement. José prends les commandes de ma voiture et nous arrivons au Perreux-sur-Marne à 4h40. La plupart des participants sont déjà là. Contrôle des équipements de sécurité, récupération de la carte de pointage. Le petit monde de la longue distance est représenté dans toute sa diversité: chaque engin est différent, depuis le carbone dernier cri jusqu’au vieux biclou hors d’âge, en passant par deux vélos couchés dont un caréné, certains chargés avec sacoche et bikepacking comme pour un tour du monde. Quelques cyclotes et globalement pas mal de jeunes, on sent le renouveau de l’esprit baroudeur amené par la mode gravel.

5h00: c’est le départ, au goutte-à-goutte pour éviter la formation d’un peloton au départ.

C’est parti!

Etape 1: Brasles. 97km, 777m d+.
Nous sortons de la zone urbaine au soleil levant par la piste cyclable des bords de Marne. Je roule par intermittence avec un petit groupe qui se fait et se défait. Dans la montée de Champs-sur-Marne un gars se retourne et me demande, l’air inquiet: c’est encore loin le départ ? Euh, ben, comment te dire… c’est dans l’autre sens et ça fait presque une heure qu’on est partis !! Il fait demi tour en catastrophe… et un grand fou rire ne tarde pas à traverser le groupe. Après Torcy on retrouve l’itinéraire du BRM 200 de Noisiel fait en mars avec Claude et Patou: Guermantes, Villeneuve-le-Comte (tout ça pour ça…), Tigeaux, Crécy-la-Chapelle, la D21 jusqu’à La-Ferté-sous-Jouarre puis la route des bords de Marne pour rejoindre Brasles par Château-Thierry.

9h00: arrivée à Brasles. Pile-poil l’heure prévue avec José! Je lui confie une mission de la plus haute importance: trouver du Bépanthène pour l’intégrité future de mon assise.

Les vélos couchés.

Etape 2: Bisseuil. 59km, 500m d+.
Le pointage de Brasles se fait rapidement. Plein des bidons avec un savant mélange d’eaux minérales, l’une qui va fort et l’autre riche en magnésium (mélange que José appelle « essence et Solexine ») et départ pour Bisseuil, au sud de Reims, à 9h10. Nous traversons le magnifique parc naturel de la montagne de Reims, au milieu du vignoble champenois et de ses domaines aux styles variés: du sobre, du clinquant, de l’artisanal, de l’industriel, du chic, du m’as-tu-vu, tous les goûts sont dans la nature!

11h40: arrivée à Bisseuil. Le pointage se fait dans un bar juste après le pont tournant sur le canal latéral de la Marne. José est garé sur la place un peu plus loin. Un peu de nourriture (salade de riz, fromage, banane), déploiement de la chaise longue et micro-sieste au soleil de 12h20 à 12h40.

Le pont tournant de Bisseuil.

Etape 3: Troyes. 114km, 614m d+.
13h00: plein de Solexine, bépanthénage soigneux et c’est le départ pour Troyes, la plus longue étape de ce périple. Pas de souvenir particulier sur ce tronçon, si ce n’est celui des magnifiques paysages vallonnés de l’Aube. Les sensations sont bonnes, la chaleur présente sans être intense. Mes mains commencent cependant à s’engourdir et j’ai de plus en plus de mal à changer de plateau avec ce dérailleur avant récalcitrant. Tant pis, je resterai sur la plaque jusqu’à la fin (pour les techniciens pas d’affolement, mon pédalier est un sub-compact 44/30).

17h45: arrivée au pointage de Troyes. Je commence à ressentir l’échauffement des plantes de pied que j’avais déjà éprouvé sur la fin du 300. José a fait connaissance de Didier Innocent, membre éminent de l’Audax Club Parision qui organise (entre autres!!) cette manifestation, et me le présente. Nous échangeons, je lui fais part de mes problèmes plantaires. Il me dit qu’il a failli abandonner un PBP à cause de ça et me refile le tuyau qu’un ancien lui avait transmis à l’époque: c’est tout bête, tu arroses les arpions. Je m’exécute, l’effet est immédiat! Bon à savoir! Pendant cet arrêt le ciel s’est assombri et la pluie commence à tomber au moment de partir.

Didier Innocent au contrôle de Troyes.

Etape 4, Troyes – Montbard, 96km, 918m d+.
18h30. Je parie sur une pluie légère et enfile juste un débardeur rétroréfléchissant. Après quelques kilomètres une pluie froide tombe franchement. Un petit arrêt sous un arrêt de bus s’impose pour enfiler un coupe-vent léger. Un bon point pour la pluie: l’échauffement plantaire a complètement disparu.

Cette étape vers Montbard s’annonce ardue: la pluie, le dénivelé (plus de 900m d’ascension), la nuit qui viendra en milieu d’étape, la fatigue de cette longue journée. Paradoxalement, c’est aussi la plus réconfortante, car c’est celle de la bascule: à l’arrivée à Montbard tu sais que tu vas pouvoir dormir (un peu), que tu auras largement passé la moitié du kilométrage total, qu’il te restera ensuite une journée entière pour faire un gros 200… bref, entre les gouttes, tu commences à entrevoir la fin.

J’en étais là de ces réflexions lorsque suite à un petit choc en descente le support du téléphone se désolidarise du guidon. Au bruit de l’impact derrière moi je devine que téléphone et support se sont séparés en percutant le sol… Le temps de freiner et de faire demi-tour fissa pour retrouver le téléphone me paraît très long. Alimenté par le moyeu dynamo, le téléphone me sert de moyen de communication bien sûr, mais aussi de GPS. S’il est explosé ou si une voiture le transforme en crêpe je serai un peu dans la mouhise! Je le retrouve: à part un petit éclat sur l’écran en haut à gauche, ràs. Le support est quant à lui irrécupérable. Je réfléchis deux secondes à une solution de réparation et pense au bout de chambre à air dans ma trousse de réparation. J’envoie un SMS à José pour lui dire que j’aurai 30 minutes de retard, puis réussis à arrimer le téléphone à la potence. Le bout de chambre à air masque une zone de l’écran mais les informations nécessaires au guidage restent visibles. Encore un peu de bricole pour adapter la fixation du câble de charge et roule ma poule. Le plus dur dans tout ça est de tapoter sur le téléphone, parce qu’un écran tactile sous la flotte c’est un peu capricieux! Hors de l’étui protecteur du support il a vite fait d’interpréter chaque impact de goutte comme l’appui d’un doigt sur l’écran… et il pleut encore beaucoup. Ça clignote de partout, c’est le Noël des applis, le carnaval d’Androïd, je dois m’y reprendre à au moins dix fois pour arriver à activer la fonction verrouillage de l’écran de l’appli de navigation.

Sunset in Burgundy.

21h30: un beau coucher de soleil débute. Allumage des feux. Petit à petit le faisceau de la lampe avant s’impose comme seule source de lumière. Le relief, montée ou descente, devient beaucoup moins perceptible à l’œil. Par moment tu ne sais plus trop si tu n’avances plus parce que tu n’as plus de jambes ou juste parce que la route monte… ou les deux. Dans le silence nocturne certains bruits sont amplifiés de façon démesurée: les gouttes d’eau qui tombent des arbres, les hululements de chouettes, et plus généralement tous les sons qui proviennent des sous-bois et dont on espère que leurs auteurs y resteront: pas envie de croiser biches effrayées ou sangliers apeurés!

23h45: arrivée à Montbard. Le pointage est en théorie prévu dans le bar chez Fred, sensé être ouvert jusqu’à 2h00 du mat. En pratique, c’est le kebab d’en face de chez Fred qui accueille les randonneurs et tamponne les feuilles de route. José a trouvé une place idéale pour passer la nuit, sur le parking de chez Fred. Il pleut quelques gouttes, impossible de dormir à la belle étoile dans la chaise longue. Tant pis, ce sera siège passager pour moi, siège conducteur pour José.

Dimanche 26 juin

Je dors bien jusqu’à 3h00, puis me réveille plusieurs fois de suite.

3h45: pas la peine de traîner. Je réveille José et nous émergeons lentement. La pluie s’est calmée. Nous petit-déjeunons tranquillement et je commence à préparer les affaires. Mission de la matinée pour José, quelques courses: bananes, Saint-Yorre et surtout, surtout… des TUC. Car, très grave erreur, flagellation et repentance, j’ai oublié mes TUC au départ.

Etape 5: Montbard – Joigny. 96km, 763m d+.
5h00: alors que j’ai eu du mal à retrouver et à mettre une paire de chaussettes archisèches comme dirait l’archiduchesse, voilà que la pluie revient dans la partie, et pas qu’un peu! Bon, j’aurais eu les pieds au sec trois minutes… c’est mieux que rien. Réinstallation du téléphone dans son support chambre à air et départ pour Joigny après avoir viré trois ou quatre escargots qui s’étaient tranquillement installés sur le cadre: aucun doute, on est bien en Bourgogne.

Les 15 premiers kilomètres le long de la Brenne sont plats comme la main. Ça se corse ensuite! L’essentiel du dénivelé est localisé entre les kilomètres 15 et 45. Trois longues montées et quelques belles bosses. Dans la première montée j’aperçois au loin une cyclote en gilet orange qui zigzague au ralenti: pente forte et fatigue extrême. Je la rattrape rapidement, elle répond à mon salut: ça va, rien de grave… mais son regard est lointain. Dans les longues lignes droites qui suivent un groupe de trois gros rouleurs me rattrape. Ils sont un peu surpris de me croiser à nouveau puisqu’ils m’ont déjà doublé hier en fin de matinée. On discute, je me colle dans les roues, je prends des relais, et on file ensemble entre 32 et 35 km/h sur trente bornes. Ça fait du bien d’avoir de la compagnie, de changer de rythme et de lâcher quelques watts, même si les relais serrés sous la pluie ce n’est pas le plus agréable en vélo… bon, mais faut pas que je m’emballe non plus! Pause pipi pour mes trois compères, je continue et retrouve mon rythme de croisière pour rejoindre Joigny.

Café crème.

9h15: café crème et viennoiseries à Joigny dans le bar où a lieu le pointage. Discussion technique avec José pour remplacer l’installation chambre à air/téléphone par le GPS vélo que j’avais prévu en secours, et faire en sorte qu’il soit connecté au moyeu dynamo pour être en charge permanente. Pendant que José mécano oeuvre je m’offre une micro-sieste.

José la bricole à l’oeuvre.

Oklm.

Etape 6: Joigny – Moret-sur-Loing. 74km, 536m d+.
10h15: départ de Joigny. Après quelques kilomètres les trois compères me rattrapent à nouveau. Je profite à nouveau du train une trentaine de bornes, le rythme est un peu moins soutenu, on discute de deux-trois broutilles, de Paris-Brest… mais surtout pas de Brest-Paris! Jean-Luc, l’un des trois compères, l’a encore mauvaise: il a du abandonner à Brest lors de la dernière édition en 2019.

Les trois compères.

13h30: arrivée à Moret-sur-Loing. Pointage puis direction le centre de ce très beau village pour déjeuner dans un petit resto en terrasse avec José. 14h30: petite sieste au grand air sur les bords du Loing.

15h00: départ pour la dernière étape. Plus que 70 bornes!!!

Etape 7: Moret-sur-Loing – Le Perreux-sur-Marne. 74km, 471m d+.
Dans la bonne grimpette au sortir de Moret-sur-Loing je rattrape un brevettiste, un des membres du groupe d’hier matin au départ. Il n’a pas l’air au mieux, mais ça devrait aller pour être dans les délais. De mon côté j’essaie de ne pas tarder: Aïna et sa maman sont sorties de l’hôpital aujourd’hui et une petite fête est prévue à la maison ce soir. Je ne festoyerai certainement pas jusqu’au bout de la nuit mais je ne veux pas rentrer tôt tard non plus! J’arrive encore à enrouler sur le plat et intersecte avec plaisir à plusieurs reprises l’itinéraire VTT que nous avons emprunté lors de notre rando club VTT début juin (l’épique épopée du Malesherbois): Fontaine-le-Port, Moisenay, etc. A partir d’Aubigny/Limoges Fourches je retrouve des routes connues de la partie sud de mon terrain de jeu habituel. A Brie-Comte-Robert l’ambiance redevient clairement périurbaine: automobilistes et deux-roues franciliens, pistes cyclables, trottinettes. Il faut nettement augmenter le niveau d’attention. Jusqu’au Perreux-sur-Marne le tissu urbain se densifie. Les nombreux feux de circulation et la densité du trafic imposent de fréquents démarrages et relances qui pèsent un peu après 600 bornes.

18h25: après avoir retrouvé sur quelques centaines de mètres le calme de la piste cyclable des bords de Marne c’est l’arrivée au Perreux… Je peux enfin savourer le TUC de la victoire!

Bilan
Après 610km, 4580m de dénivelé positif, 37h30 de temps total dont 27h30 de roulage, une bonne douzaine de litres d’eaux minérales et un seul TUC (mais quel TUC!), je me sens plutôt bien, en tous cas beaucoup mieux qu’à l’arrivée du 300 d’Andrésy en avril!

J’ai pu valider certains choix d’organisation (dont bien entendu la voiture accompagnatrice) et de gestion de l’effort dans la durée: eaux minérales pour l’apport en sels minéraux, micro-siestes pour récupérer quand nécessaire, toutes les ascensions en danseuse pour varier les positions, soulager l’assise et le dos et faire travailler différemment les muscles des jambes. Au bilan des jours qui ont suivi la récupération a été bonne, pas de crampe, courbature ou autre douleur. Bref, dans la tête tout est ok pour pouvoir faire rapidement demi-tour vers Paris une fois arrivé à Brest!

J’ai par contre rencontré un problème qu’il faudra absolument résoudre: le syndrome du canal carpien, un classique de la longue distance du fait des appuis prolongés et qui se traduit par une sorte de paralysie des mains, temporaire au début mais qui peut devenir chronique.

Pour finir un grand merci à José, compagnon agréable et au combien efficace, tour à tour chauffeur, secrétaire, photographe, intendant, mécano… J’espère qu’il aura pris autant de plaisir que moi à vivre cette aventure. En tous cas il est certainement déjà contaminé par le virus de la longue distance, et à tout prendre, ce n’est pas la pire des maladies!

Maintenant cap sur les Pyrénées en juillet et les 24h du Mans vélo fin août.

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[VTT] Randonnée Club, Pentecôte 2022

8 juin 2022 by Vincent Aguilera

Longue chappe et les sept mains
ou
L’histoire de sept mercenaires dans le Malesherbois

Fabrice, Fabulous Man
Pascal, Bodega Man
Sylvain, Junior Man
Alain, Wise Man
Fred, Princess Man
Patrick, Elfe Maléfique Man
Vince, Trace Man, l’auteur
(Claude, Gandalf Man, entre parenthèses sinon ça fait huit et le titre n’a plus aucun sens)
(Caroline, Caroline Woman, entre parenthèses aussi, parce que…)

L’histoire débute dans les frimas de novembre, en assemblée générale sous les vieilles pierres de la salle du château de Coupvray. Gandalf Man le Claude relance la quête mythique d’une sortie cohésion mêlant routiers et vttistes dans d’héroïques chevauchées à travers monts et collines, sous-bois et prairies, routes et chemins, cols escarpés et vallées profondes.

Un mois, une table ronde, deux pizzas et quelques bouteilles de rosé plus tard le groupe de travail chargé de l’organisation livre sur parchemin sa proposition à tous les membres du club. L’épopée aura lieu le weekend de Pentecôte en aller-retour depuis Magny et visera un château: Compiègne, Fontainebleau ou Château-Thierry. Les volontaires pour l’aventure ont tout le mois de janvier pour se manifester. En février l’hébergement est retenu. Princess Man a trouvé un gîte pouvant accueillir douze personnes et situé à Nangeville, dans le Loiret, à proximité de la base de loisirs de Buthiers. Heureusement car tous les hébergements de la base de loisirs sont déjà pris avant même l’ouverture officielle des réservations! A quelques semaines du départ Caroline Woman doit bien malheureusement renoncer: petit problème de santé, il vaut mieux prendre le temps de la guérison. Courant mai Gandalf Man réserve le minibus 9 places que la mairie de Coupvray met gracieusement à disposition des associations. Nous aurons un véhicule suiveur, bien pratique pour le transport des bagages et parer à d’éventuels coups de fatigue et pannes mécaniques. A une semaine du départ Trace Man concocte de savants itinéraires dans son chaudron numérique. Des itinéraires VTT puisqu’au final seuls des vttistes sont engagés dans l’aventure. L’aller, 100km depuis Magny, se fera en faisant étape à Brie-Comte-Robert, Saint-Fargeau Ponthierry et Milly-la-Forêt. Le retour, 100km également, passera plus au nord par Evry et Pontault-Combault. Chaque étape permet un ravito et un changement de conducteur. L’organisation se précise, le minibus sera récupéré la veille et stationné chez Gandalf Man. Les bagages seront déposés la veille pour ceux habitant à proximité de Magny. Le départ aura lieu depuis Magny à 8h00 pour récupérer ces messieurs les Vilcomtois et leurs bagages en leur fief de Villeneuve-le-Comte à 8h30.

Quelques jours avant le départ Gandalf Man nous fait part d’un empêchement: il ne pourra être des nôtres que lundi matin. Nous adaptons l’organisation des relais conducteurs et voilà, le grand jour est là, avec un peu d’appréhension au départ. Pour la majorité du groupe 100km c’est une première. Alors deux fois en trois jours, ça semble vraiment beaucoup. Trace Man rappelle le mantra de sagesse de Gandalf Man: « le vélo, c’est pas compliqué, suffit de pédaler ». Junior Man, Wise Man et Elfe Maléfique Man, partis en vélo depuis Magny, arrivent au rendez-vous chez Trace Man à 8h20, accompagnés de Président Man, Thierry, qui se fait un grand plaisir d’assister au départ. Gandalf Man, arrivé avec une minute d’avance sur l’horaire prévu est déjà là depuis 8h14 avec le minibus. Bodega Man véhicule Princess Man. Ils sont arrivés vers 8h10 malgré un réveil difficile de Bodega Man du fait que, je cite: « quand tu te couches tard et que le matin tu confonds la bouteille de jus d’orange avec celle de punch, hé ben ça fait tout drôle ». Chargement des bagages et des courses de la veille composées pour l’essentiel de quelques bouteilles d’une boisson fraîche, gazeuse et vitaminée que le commun des mortels non vttistes dénomme « bière », de cahouètes (attention, ne pas répéter la première syllabe, ça fait rire Elfe Maléfique Man) et de TUC. Pour les ignorants, le TUC est un petit biscuit salé, croustillant et doté de propriétés mystérieuses connues des seuls initiés.


8h32. Avec deux minutes de retard la joyeuse troupe s’ébroue sur les chemins en direction de Brie-Comte-Robert par Neufmoutiers et Tournan-en-Brie. La terre est sèche, l’air frais, le soleil radieux, les truffes humides, l’allure soutenue. Gandalf Man partage sa position GPS au WhatsApp du groupe. Un vrai geek. Il est en position au point prévu, juste avant de franchir la Francilienne au sortir de Brie. La trace nous fait passer par le centre historique de Brie-Comte-Robert et traverser le parc du château médiéval édifié au XIIème siècle. Quel univers impitoyable ce devait être!

Nous longeons la Francilienne pour rejoindre Moissy-Cramayel en traversant une belle plaine ondulée et ses champs de blé. De chemins en pistes cyclables nous arrivons rapidement à Saint-Fargeau Ponthierry. Le rendez-vous est fixé sur la parking de la gare. Gandalf Man nous attend, déjà prêt pour le retour à Coupvray en vélo. Nous lui disons un grand merci, au revoir et allons nous approvisionner à la boulangerie du coin. Un petit aller-retour le long de la Seine nous permet de trouver un coin à l’ombre en bord d’eau pour manger nos sandwichs.



Retour au minibus. L’ambiance se tend façon « Il était une fois dans l’Est ». Il va falloir désigner les prochains conducteurs. Bien entendu personne n’a envie de laisser sa monture. Il était convenu de tirer à la courte paille. Sur proposition de Fabulous Man nous décidons d’un moyen plus moderne: l’appli PloufPlouf. Elfe Maléfique Man se méfie, il demande s’il est possible de vérifier le code source du bouzin, mais finit quand même par accepter. Le hasard numérique désigne… Fabulous Man pour rejoindre Milly-la-Forêt puis Bodega Man pour la dernière étape jusqu’à Nangeville. Nous suivons un itinéraire magnifique le long de la vallée de l’Ecole, en passant par Dannemois (CloClo reviens!!) et le château de Courances.


La chaleur moîte des orages naissants devient pesante sur les hauteurs. Elle est heureusement compensée par de nombreux passages arborés en bord de rivière. C’est au cours de ce tronçon que le petit cliquetis du dérailleur de Princess Man s’est transformé en, pour employer un terme un peu technique du jargon vttiste, « crouic-crouic prononcé », provoquant une sortie de galet de la chaîne sur tout rétropédalage de vitesse angulaire significative. Bref, c’est quand même un peu la merde. En même temps, tant qu’il pédale, ça va. Et comme pour faire du vélo comme du VTT, il suffit de pédaler, eh ben on continue de pédaler. Mais sa chappe nous paraît douteuse, un peu toute fripée et tordue: on examinera ça plus tard.


Milly-la-Forêt. Malgré quelques errements entre la halle et l’église nous finissons par nous retrouver et profiter d’une agréable pause à l’ombre d’un ancien lavoir. Nous y dégustons des fruits d’été à noyaux. Nectarines, brugnons, quelle origine, quelles différences ? Le débat lancé par Elfe Maléfique Man est houleux et ne sera pas tranché: il est temps de repartir. Bodega Man prête sa monture à Princess Man et prend le volant du minibus. Cette dernière étape est la plus casse-pattes, avec deux beaux raidards pour quitter la vallée de l’Ecole puis franchir celle de l’Essonne. A dix kilomètres de l’arrivée le ciel se charge vraiment. Nous nous dirigeons droit vers une importante cellule orageuse et apercevons avec anxiété quelques éclairs. Heureusement notre itinéraire pique au Sud sur les derniers kilomètres. Nous laissons l’orage sur notre droite et arriverons au gîte à 16h30, au sec.

Nos hôtes nous accueillent: charmants, sympathiques et prévenants. Bodega Man a déjà déchargé les bagages. Nous découvrons le jardin à l’arrière du gîte et nous concentrons sur l’essentiel: le pré-apéro. Equilibre délicat entre la sécheresse en bouche du TUC, l’apport hydrique de la boisson fraîche, gazeuse et vitaminée et l’onctuosité salée de la cahouète. Tout en évitant de s’étouffer en éclatant de rire avec les conneries des uns et des autres. L’orage atteint Nangeville juste après la douche. Le vent forcit. Nous craignons une chute de branche ou d’arbre et abritons les vélos… dans la salle à manger, avec l’accord de nos hôtes bien entendu.



Lili, notre gironde hôtesse et cuisinière du food-truck du gîte, présente le menu: salade de betteraves, hamburger maison et tiramisu de mangue. Mais la betterave, mon bon monsieur, c’est de la betterave d’ici, du Malesherbois, rien à voir avec la betterave de la Seine-et-Marne. Et puis le boeuf du burger, il se mange à la cuillère, il a confit six heures dans de la graisse de canard. Et puis la moutarde aussi, elle sera bientôt faite maison, et elle le serait si les Canadiens n’avaient pas chipé toutes les graines de moutarde depuis la guerre en Ukraine. Bref, chez Lili, tout est bon, préparé avec amour et générosité et uniquement avec des produits locaux. Comme nous sommes dans le Loiret nous avons quand même un petit doute sur le côté local de la mangue, mais bon qui sait, avec le changement climatique. En tous cas le dîner fut royal et conclu par une eau de vie de quetsche de trente ans d’âge magistralement dégoupillée par Wise Man. L’incertitude des prévisions météo nous amènera à la seule conclusion qui vaille: le dimanche, ifébo.




Avant le coucher un peu de mécanique s’impose sur le vélo de Princess Man. Nous retournons le bestiau dans la cuisine, Trace Man ramène ses outils, et c’est parti pour un diagnostic avant l’opération. Chacun ausculte le dérailleur, tripote les galets, secoue la chaîne et met la main à la chappe: aucun doute, ya un truc qui va pas. Trace Man retire deux maillons à la chaîne, attrape la chappe à pleines mains et la redresse un peu. Même sans lubrification ça crouic-crouique déjà beaucoup moins: les vitesses passent bien et le rétropadalage est possible. Ouf, on peut dormir tranquille.

Dimanche matin. Le petit déjeuner est également servi au gîte. Pour cinq euros par personne nous aurions eu tort de louper ça! Point météo: la journée s’annonce très belle. Après les courses pour le barbecue du soir c’est le départ par la route pour rejoindre la base de loisirs de Buthiers située à 10km. Nous réservons pour midi à l’auberge du coin et partons explorer les singles sableux entre pins et rochers. Quelques chutes, certaines spectaculaires et heureusement toutes sans gravité, nous rappelerons l’attention constante nécessaire sur ce terrain piégeux.


Troisième sur le podium de la gamelle du jour, Fabulous Man avec la classique « racine en travers que je la vois et que ça devrait passer mais que bien sûr ça passe pas et là, bam ». Deuxième Elfe Maléfique Man « ah ben là j’ai juste rien compris, t’as compris toi ? » pour un très beau et très pur plantage de la roue avant dans le sable. Premier et grand gagnant Princess Man pour son magnifique « over the bar », in french « rabotage de la planète avec la face après avoir franchi le guidon le corps à l’horizontale ». Nouveau point météo au cours du déjeuner: le temps a l’air de rester au beau. Nous partons sur le parcours proposé par Trace Man, adapté d’une trace du raid VTT du club local. Même si les premiers kilomètres empruntent les sentiers que nous avons déjà amplement exploré le matin, de petites variations et changements de sens nous les font paraître presque nouveaux. Les six kilomètres de cette partie technique seront parcourus en… une heure. Heureusement, la suite de la trace est plus roulante et nous conduit par chemins et petites routes jusqu’aux Deux Portes de Boulancourt, à l’entrée du parc du château d’Augerville, pour ensuite longer l’Essonne et remonter vers Malesherbes. A Malesherbes Princess Man et Wise Man rentrent tranquillement au gîte par la route. Le reste du groupe suit la trace qui mène à travers champs. Au bas d’une descente Fabulous Man fait preuve d’une incroyable maîtrise technique. Surpris par la présence d’une portion boueuse il part en glisse à gauche et à droite, manque de partir en soleil et termine sur le sec comme si de rien n’était. So Fabulous, Man! Après quelques montées en faux plat vent de face sur les chemins caillouteux nous arrivons au gîte.




Après le nettoyage des vélos, plus ou moins marqué suivant le choix de chacun en termes de politique de maintenance de la mécanique, et la douche des pilotes les ateliers « salade de pâtes », « saucisses/merguez », « apéro » et « mise de la table » s’organisent bien. Elfe Maléfique Man furète quelques brindilles pour l’allumage du barbecue. Grâce lui soit rendue ici car sans cette contribution majeure il est peu probable que le feu eût pris et que conséquemment la merguez grillât. Le coûcher est marqué d’un incident: Trace Man ne retrouve plus sa trousse de toilette! Balot pour se laver les dents… Encore plus étrange, après avoir retourné plusieurs fois tout le gîte pour la retrouver façon sanglier dans les sous-bois, il la découvrira plus tard dans la nuit… sous son oreiller. Au matin il en discute avec Wise Man, voisin de chambrée, qui lui aussi a étrangement retrouvé un objet sous son oreiller, en l’occurence sa poche à eau. Nous soupçonnons qu’un lutin farceur est à l’oeuvre, du genre à te faire quand même un peu regretter l’époque médiévale pour obtenir des réponses rapidement, du temps que les fers rouges et l’écartèlement ne rebutaient personne. Tiens, bizarrement, après avoir échangé avec tout le groupe, il se trouve que seul Elfe Maléfique Man n’avait rien sous son oreiller. Il nie admirablement bien être à l’origine de cet incident drolatique à souhait. Dommage, nous n’avons pas le temps de demander à Lili si sa cave est équipée pour un interrogatoire. Le mystère restera entier.

Chargement du minibus et début du retour. Trace Man a choisi un chemin qui passe plus au Nord qu’à l’aller, par Evry et les forêts de Sénart, Notre-Dame et Ferrières. Wise Man souhaite se préserver un peu, son programme de fin de semaine comprend trois jours de VTT dans les Vosges! Il prendra donc le volant jusqu’à Evry. Les chemins des 25 premiers kms sont très jolis mais les violents orages de la nuit les ont transformés en passages boueux. Il faut vite retrouver les réflexes de glisse du pilotage hivernal. Princess Man ne résiste pas à l’appel de la boue de l’Essone et en profite pour se faire un masque facial. Et il veut nous faire croire qu’il s’agit d’une nouvelle gamelle! Sa coquetterie le perdra. Premier ravito sur la place de l’église de Mondeville. Après deux jours d’efforts et ces premiers 25km dans la boue le chocolat fait recette.



A l’approche d’Évry le retour en zone urbanisée nous fait emprunter des pistes cyclables. La pause midi a lieu à la boulangerie Ange de Villabé. La terrasse ensoleillée en extérieur convient parfaitement à nos besoins. Princess Man prend le relais de Wise Man au volant du minibus. Nous retrouvons les chemins forestiers d’Évry à Pontault-Combault, en forêts de Sénart et de Nôtre-Dame, ainsi que quelques grimpettes au sortir des vallées de la Seine et de l’Yerres. Les derniers 25km se feront sur les chemins connus mais néanmoins boueux de la forêt de Ferrières. Wise Man nous gratifie d’une extraordinaire pirouette acrobatique. Suite à un freinage appuyé pour éviter Bodega Man qui partait (mille excuses, encore un terme technique) « en sucette sur le côté », il réussit l’exploit de se retrouver à distance de son vélo, debout dans une flaque et sans une trace de boue sur le corps. Tout ça dans une zone que même un sanglier adulte ne peut traverser qu’à la nage. Entre la ferme d’Hermières et le domaine des Trente Arpents la trace prévoit un passage original… mais surtout très impraticable. Un porté dans les sous-bois et nous retrouvons la longue ligne droite qui ramène à Villeneuve. Le sprint final se prépare dès le pont du TGV, avec une belle attaque de Fabulous Man qui franchit en tête le col du Ru de la Folie. La remise de gaz de Bodega Man dans les derniers hectomètres est impressionnante et lui permet d’emporter haut la main la pancarte de Villeneuve. Nous partageons les derniers TUC chez Trace Man, autour d’une boisson fraîche, gazeuse et vitaminée. Quelques kilomètres encore à parcourir en vélo pour Junior Man et Elfe Maléfique Man. Ce dernier fera même deux tours de son pâté de maison en plus pour atteindre 700m de dénivelé positif au compteur.



Au final nous garderons le souvenir de trois belles journées de VTT entre potes sous le soleil, avec beaucoup de chance d’être restés au sec au vu des orages qui ont arrosé l’Ile-de-France. Une expérience à renouveler donc!

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[CLUB] Mai à Vélo – 21 MAI

21 mai 2022 by Florian Godard

🚴‍♂️ Le Vélo Club Val d’Europe était présent à l’organisation mai à vélo organisé par le service mobilité de Val d’Europe Agglomération dans le parc du château de Chessy. L’occasion de rencontrer et d’échanger avec de nombreux cyclistes et passionnés de la petite reine habitant le Val d’Europe et les alentours !

Merci à Thierry, José, Alain kolopp, Alain Eeckhoutte, Jean-Phi, Rahim et Enzo d’avoir representé notre club !

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[INFO] Report du Tour Cyclo Nord 77 et du Raid VTT

10 avril 2021 by Florian Godard

Compte tenu de la propagation du coronavirus et des mesures de confinement en résultant, le 2nd Tour Cyclo Nord 77 est reporté au Samedi 9 Octobre 2021. Le 9e Rando / Raid VTT est reporté au Dimanche 17 Octobre.
Nous vous remercions de votre compréhension et espérons pouvoir vous accueillir dans les meilleures conditions en octobre !

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[ÉVÉNEMENTS] Les chouquettes – 5 janvier 2020

10 janvier 2020 by Thierry Morlet

ce dimanche 5 janvier, nous étions 34 à la salle Goudaillier prêtée par la mairie de Magny pour notre traditionnel moment d’échanges de vœux en toute simplicité .

Comme à l’accoutumée, vins chauds( fifi pour le rouge, pascal pour le blanc) , chouquettes et galettes.

un bon moment partagé,

Thierry

le coq

 

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[Événements] Le VCVE présent à ASSOMANIA – 31 août 2019

8 septembre 2019 by Thierry Morlet

Cette journée de promotion de notre association nous a permit de partir à la rencontre du public, des jeunes et des élus.
Le club a été représenté tout au long de la journée, de 8h50 à 19h45. La journée a été chaude, marquée par des températures avoisinant les 32 degrés.

10 copains sont venus faire ce devoir : Michel O., Michel A., Fifi, Jean-Phi, Enzo, Guillaume, Gillou, Fred et notre président.

14 000 visiteurs selon l organisation sur l ensemble de la journée. Comme le site est très grand, l affluence semblait normale.

Environ une centaine de jeunes sont venus s’amuser sur le mini parcours VTT mis en place à la demande de Val d’Europe Agglomération.

Bien sur, il y a eu partie de manivelles entre nous et à ce petit jeu, c’est Guillaume qui a eu le meilleur chrono pour 16 centièmes!

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Évènements à venir

Avr 2
8 h 00 min - 12 h 00 min

[VTT] Taverny – La Michel Bazire Tabernacienne

Avr 16
8 h 00 min - 12 h 00 min

[VTT] Saint Rémy Les Chevreuse – La Jean Racine

Avr 23
8 h 00 min - 12 h 00 min

[VTT] Meaux – Montapeine

Mai 13
8 h 00 min - 12 h 00 min

[ROUTE] Coupvray – 4ème Tour Cyclo Nord 77

Mai 14
8 h 00 min - 12 h 00 min

[VTT] Magny-Le-Hongre – 11ème Rando Raid VTT Magny

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