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[ROUTE] BRM 200 de Noisiel – le 12 mars

14 mars 2022 by Vincent Aguilera

Rédigé par Claude ENZER

Participants: Claude ENZER, Patricia BAUBET, Vincent AGUILERA

Départ de Noisiel à deux du VCVE, Vince et Claude, pour ce BRM 200. Le premier depuis 2019. Nicolas et Thierry, empêchés ce jour, effectueront pour leur part le brevet plus tard. Nous retrouverons Patricia en route.

Vince est venu en vélo depuis Villeneuve. Malgré une petite erreur de routage qui lui aura coûté quelques km en plus vers Conches-sur-Gondoire le rendez-vous est à l’heure prévue. Départ à 7h01, dans la deuxième vague. On retrouve Patricia comme convenu vers 7h45 entre Villeneuve-le-Comte et St-Denis. Le vent de Sud/Sud-Est, entre 15 et 20km/h, sera présent toute la journée, comme prévu. La température, entre 4 et 9°C, sera également conforme aux prévisions. L’allure est soutenue, un peu trop pour ce qui me concerne, mais ça aussi, c’était prévu! Seule incertitude: la pluie. Prévue vers 13-14h elle sera bien présente mais sous forme de bruine, donc pas gênante.

Vince est conforme aux prévisions, il roule la plupart du temps devant et à mon allure. Patricia partira devant de temps en temps mais restera le plus souvent avec nous en faisant quelques aller/retour. Les groupes se font et se défont comme toujours sur les BRM. Dans la vallée de la Marne nous roulons longtemps dans un groupe de randonneurs aguerris: leurs vélos les trahissent. Le premier contrôle est situé à Mont-St-Pierre au km90. Nous l’atteignons sur une moyenne de 25km/h. Déplacé un temps à Brasles lors de précédentes éditions, ce contrôle est revenu à Mont-St-Pierre. Un nouveau gérant a repris le café depuis un an. L’accueil y est aussi chouette qu’auparavant! On entend les participants parler du Brest, ça fait chaud au cœur. On avale un sandwich rapidement, puis départ direction Rebais pour 51km… et une bonne dose de D+.

La bruine fait son apparition, sans souci particulier. Nous nous faisons doubler par des petits groupes. Vince et Patricia, las de rouler à 25, se font plaisir dans les bosses… mais ils reviennent me faire coucou à chaque fois! Le vent venant du Sud, nous l’avons de face, ce qui avec la pluie nous maintient en forme! Puis, à un moment, Patricia prend un groupe et nous la reverrons à Rebais. Vince se sacrifie pour rouler avec moi! N’aimant pas trop sucer les roues, par moment ça me gonfle, mais de toutes façons, je ne peux pas rouler devant, donc pas le choix! (note de Vince: c’est vrai que mes roues ne sont pas toujours très propres).

Je monte la bosse de Bellot tranquillement pendant que Vince se fait plaisir. Arrivée à Rebais: 24km/h de moyenne générale. Le pointage se fait au café du commerce, au centre de Rebais, un café différent des autres années. Le bar des sports, lieu de contrôle habituel, est fermé. Nous croisons Patricia à l’entrée du café. Avec le froid qui commence à piquer elle préfère repartir dans un groupe à allure plus soutenue. Nous effectuons avec Vince un arrêt plus long qui nous permet de boire un thé bien chaud, de nous restaurer correctement pour les 60 derniers km, et de discuter un peu!

Nous reprenons nos montures. La pluie a cessé mais bien entendu la route reste mouillée. Nous continuons notre progression. Pour ma part, je crains un peu les deux dernières difficultés, surtout la bosse de Faremoutiers. Une crampe dans chaque cuisse, plus mon genou qui me fait mal depuis le matin me feront arriver loin derrière le groupe avec qui nous roulions. Du coup Vince aura grimpé cette bosse deux fois! Contre toute attente je serai finalement beaucoup plus à l’aise dans la montée de Tigeaux. Au croisement de la N36 ça sent l’écurie, même si la dernière petite difficulté de la mini bosse après la descente de Guermantes me rend toujours aussi pénible le retour vers Noisiel.

Arrivée à Noisiel à 16h22, fatigué mais content! Pour Vince, c’est juste content car pas fatigué! Ce sera son premier BRM officiel pour la préqualification Paris-Brest de l’année prochaine. Un chocolat chaud plus tard, il repart tranquillement vers Villeneuve pour terminer avec 245km au compteur. Pour ma part, bien content de retrouver ma voiture! Nous finissons à 23,7km/h de moyenne sur 200 bornes avec une température fraîche et un peu de pluie, ce n’est donc pas mal pour ce qui me concerne!

 

Classé sous :Récits longues distances

[Route] Paris-Le Havre-Dieppe-Paris, 2-4 Novembre 2021

6 novembre 2021 by Vincent Aguilera

Paris – Le Havre – Dieppe – Paris

du 2 au 4 novembre 2021

– Claude ENZER (Maître Yoda)
– Caroline SIMOES (La Mamma)
– Christophe MARETTE (Le Shadock)
– Vincent AGUILERA (Le Geek)

2 novembre. 185 km, 1260 d+.

3h30. Réveil très matinal, bon petit déjeuner, dernières vérifications du paquetage et du matériel, habillage… et c’est le départ pour cette rando de trois jours, une première pour Christophe et moi!

4h30. Vérification des éclairages et en avant pour rejoindre la gare RER de Chessy. À l’entrée du parking j’aperçois un cyclo avec paquetage et frontale: pas de doute, c’est Claude. Synchronisation parfaite, c’est bon signe! Nous prenons nos tickets et attendons Christophe, véhiculé par Caroline. Nous embarquons tous trois dans le train de 5h38 pour rejoindre Maisons-Laffitte: Caroline nous rejoindra en train le lendemain au Havre.

7h10. Sortie de la gare de Maisons-Laffitte. Un p’tit jus, pointage des cartes et premiers kilomètres tranquilles au milieu du trafic matinal… jusqu’au km 12 qui nous réserve la surprise de la côte de Chanteloup: 3 km d’ascension avec des passages à plus de 10%, de quoi bien apprécier le poids des bagages!

8h40. Premier contrôle à Meulan-en-Yvelines, puis après une bonne descente cap sur Vétheuil pour couper la boucle de la Seine de Mantes-la-Jolie au prix d’une longue ascension de 10 km. Nous longeons ensuite la Seine jusqu’au km 100 en profitant d’un temps idéal, d’un paysage automnal magnifique marqué par les falaises calcaires qui bordent la vallée de la Seine et traversons de très beaux villages: La Roche-Guyon, Giverny, Vernon, Port-Mort…

Nous quittons la Seine en franchissant l’A13 entre Saint-Pierre du Vouvry et Louviers et traversons un plateau vallonné jusqu’au contrôle de Bourg-Achard au km 150. L’allure est bonne, le vent modéré et rarement défavorable, les relais s’enchaînent bien. Les Padawans de la longue distance que nous sommes avec Christophe buvons les paroles de maître Yoda:

– sur le vélo pédaleras;

– aux contrôles ce que tu veux mangeras;

– pointer point n’oublieras.

Au km 160, alors que la luminosité baisse, les premières gouttes de pluie se font sentir. La descente jusqu’au bac de Quillebeuf se fera sous une pluie froide, l’eau pointe à travers les chaussures et les ongles commencent à piquer: vivement l’arrivée!

17h10. Embarquement à bord du bac. La traversée se fait sans difficulté, même si la descente de l’embarcadère est périlleuse avec les chaussures à cales. Quelques kilomètres de nuit dans la zone industrielle de Port-Jérôme et nous arrivons à l’hôtel à Lillebonne.

17h40. Après 185 km, 10h30 de route et une âpre discussion avec l’accueil de l’hôtel pour obtenir un abri sécurisé pour nos montures, on apprécie une douche bien chaude!

19h00. En tenue de ville, avec mention spéciale pour le short/claquettes de Claude, nous marchons quelques centaines de mètres dans Lillebonne by night pour trouver un restaurant et terminer de façon bien conviviale cette première étape.

3 novembre. 165 km, 1400 d+.

8h00. Après un copieux p’tit déj, départ pour le Havre où nous devons retrouver Caroline pour 10h00 à la gare. Après quelques kilomètres dans la zone portuaire nous quittons par inadvertance la trace GPS au niveau de Tancarville et continuons le long de l’autoroute. Nous décidons de ne pas revenir sur nos pas tout de suite. Bien nous en prend: nous découvrons l’amorce d’une véloroute qui nous amène jusqu’au Havre sur du plat. L’allure est bonne, nous arrivons à la gare à 9h40. Suffisamment tôt pour profiter d’un café en terrasse, et malheureusement un peu tard pour aller flâner quelques minutes sur le port admirer les bateaux au départ de la Jacques Vabre. Tant pis, la prochaine fois!

10h30. Cap sur Dieppe avec Caroline. Nous quittons le centre ville par le tunnel Jenner. Il est équipé d’une piste cyclable sécurisée. On a le temps d’apprécier: la pente est à 5%. Au sortir de Rouelles nous évitons la voie rapide indiquée à la fois sur le roadbook et la trace GPS et rejoignons l’itinéraire à Montivilliers, au prix d’une petite grimpette. Arrivée à Etretat sur le coup de midi, premier contrôle de l’étape. Dommage que l’amabilité des restaurateurs de la station touristique ne soit pas à la hauteur du paysage… nous nous rabattons sur les sandwiches de la supérette.

Après Etretat cap sur Fécamp. Succession de bosses le long de la côte dans la campagne normande. Beaucoup de vaches, normandes, et des noms de villes en ville: Bondeville, Clainville, Ecreteville,…

14h30. Contrôle de Fécamp. La grimpette qui suit nous permet d’admirer la vue sur le port.

Séneville-sur-Fécamp: le grimoire de Maître Yoda et la trace du Geek divergent. D79 (et D925 avec du trafic) ou petite route à travers champs ? Nous prenons l’option 2, très bucolique mais… très inondée: nous passons quand même, dans 20 cm d’eau!

 

Saint-Pierre en Port, Veulette-sur-Mer… nous entamons la succession des bosses de la route des falaises.

16h30. Arrivée à Saint-Valéry-en-Caux. Le Shadock craque: il a besoin de pomper. Le Geek et Maître Yoda se concertent pour aller prendre un café pendant que La Mamma tient compagnie au Shadock en savourant un chocolat cappuccino.

Au départ de Saint-Valéry la nuit tombe: allumage des feux et équipement nuit. Par sécurité nous roulons en formation serrée.

19h00. Arrivée à Dieppe après une longue descente magique dans la nuit. Nous nous installons rapidement à l’hôtel et partons à la recherche d’un resto. Après une petite marche dans le centre de Dieppe nous trouvons notre bonheur.

4 novembre. 174 km, 1200 d+.

7h30. Départ de Dieppe. Caroline rejoint la gare. Les sensations sont bonnes pour tout le monde au départ, notre trio est bien rodé, le vent nous est favorable. Les kilomètres s’enchaînent. Nous empruntons une véloroute aménagée dans l’emprise d’une ancienne voie ferrée pour arriver au premier contrôle à Neufchâtel-en-Bray. Le relief s’accentue à l’approche de Lyons la Forêt. R-à-s à part… une crevaison sur la véloroute pour Le Shadock.

12h00. Pause sandwich au km 80, Lyons-la-Forêt. Nous repartons après 45 min.

14h30. Chaumont en Vexin, km 120. L’allure est bonne, le temps se tient. D’après les prévisions météo pas de pluie avant 17/18h sur la région parisienne. On commence à se dire que la fin est proche. Mais c’est sans compter sur l’addiction du Shadock: crevaison lente sur la roue avant. On diminue l’allure et on s’arrête tous les 10 km pour qu’il puisse pomper. Du coup on peut vérifier l’exactitude des prévisions météo: l’arrivée sur Pontoise se fait à 18h sous la pluie. Mais du coup, on vérifie aussi l’inexactitude de la trace GPS! Elle nous amène à contresens sur un sens unique très circulé. On cherche un itinéraire vélo alternatif sur Maps. Il nous trouve un truc très très alternatif et presque pas vélo qui fait passer sur 1 km d’abord par une section gravel puis ensuite carrément… VTT. Nous poussons les bécanes dans la boue sur quelques centaines de mètres. Après cette petite galère nous retrouvons le bitume et arrivons à la gare RER de Franconville après 11h de périple.

18h30. RER direction Gare du Nord, puis changement à Châtelet et retour à Chessy.

20h30. Arrivée à Chessy. La Mamma nous attendait avec force victuailles et avait même monté son porte-vélo pour ramener tout le monde! Comme avec Claude nous habitons dans des directions opposées nous préférons décliner l’offre pour que chacun puisse arriver chez lui au plus tôt. Le froid est vif au sortir du RER, nous nous disons rapidement au-revoir.

Cette aventure n’est pas tout à fait finie. Il nous reste à trouver une date pour se remémorer ces bons moments autour d’un repas et certainement commencer à réfléchir à une prochaine expédition.

 

 

 

Classé sous :Récits longues distances, Route

[ROUTE] NICE – MARSEILLE 7 – 9 Septembre 2021

10 septembre 2021 by Claude Enzer

NICE – MARSEILLE

7 – 9 Septembre 2021

Nicolas Grappin / Claude Enzer

 

 

7 septembre 21

Nice – Greolières

59 km / 14:00 > 18 :00 / 1265m D+ 

 

Départ en ce mardi 7/9 de la gare de Lyon, à l’heure en TGV ! Arrivée à Nice à 13:10 comme prévu. Nous quittons la gare de Nice vers 13:35, vélos remontés. Nous commençons par le premier tampon dans un petit bistrot à 500m de la gare, et en profitons pour faire le plein des bidons. Départ 14 :00 du bistrot et nous récupérons rapidement la promenade des anglais. Nous voilà partis sur la piste cyclable que nous connaissons bien. Petite photo souvenir devant l’hôtel Negresco et la plage. Un peu de mal pour trouver la montée vers Greolières, où se trouve notre premier hébergement. Malgré le GPS, quelques km en rab ! Puis on attaque le col de Vence, bien connu de Patrick Aldon ! Montée régulière entre 6 et 8% pendant 11b env., 33deg en bas, 27 en haut ! Je suis monté en faisant attention à mon genou, toujours limite au niveau douleur. Vent faible tantôt de face pour nous rafraîchir, tantôt de dos au gré des virages. Paysages sublimes de collines rasées sur fond de mer ! Lors de la montée, nous voyons au loin une moto en train de s’arrêter. Les 2 motards se précipitent au milieu de la route, au mépris des voitures pour protéger une ….tortue qui traversait tranquillement la route ! Un miracle, elle en était déjà à la moitié sans être le moins du monde inquiétée. Photos au col à 963m puis descente et remontée vers Greolières pour une arrivée vers 18:00. Superbe accueil du couple qui tient le gîte, dîner en table d’hôtes et dodo vers 22:00.

 

8 Septembre 21

Greolières – Thoronet le 8 Septembre

149km / 08:15 > 17 :00 / 1841 m D+ 

 

Départ 08:15 après un bon petit déjeuner. On commence par 5b a 5% d’entrée, histoire de s’échauffer rapidement. Le paysage était magnifique, en particulier le lever du soleil sur le village de Greolières. Ensuite plutôt une route descendante nous emmène à Comps sur Artubie, porte d’entrée des gorges du Verdon côté amont. Nous prenons la rive gauche au sud du Verdon pour rejoindre une auberge « les cavaliers », seule auberge dans les gorges, côté sud. Auberge bien connue de 2 adhérents du club, +/- piégés il y a quelques années dans les gorges suite à des ennuis mécaniques. But du jeu ; Juste, récupérer le tampon de passage ! Nous aurons bataillé 25 km entre montées et descentes pour y aller et ..25 km de descentes et montées pour revenir à Comps! Mais le spectacle dans les gorges (qualifié aussi et à juste titre de canyon) est magnifique, bien que difficile à photographier. Quelques coups de tonnerre nous font un peu flipper mais rien ne se produit. Déjeuner sur le pouce à Comps, puis départ pour Draguignan. Longue descente pour y arriver, balade dans le centre-ville et surtout arrêt réhydratation ! Il nous reste 20km pour le Thoronet avec 200 m de D+. Hôtel un peu spécial, atteint vers 17:30, très bon repas dans le centre du Thoronet et extinction des feux vers 22:30. Résumé de la journée. Température un peu chaude, journée magnifique au niveau paysages, un peu difficile au niveau physique. Mon genou me lance de temps en temps, me permet d’avancer, mais je me pose des questions sur le relais Marseille Perpignan.

 

9 Septembre

Thoronet – Marseille

104 km / 09:30 > 17 :30 /  1204 m D+ 

 

Ce jour est un peu spécial. Je veux absolument visiter l’abbaye du Thoronet, pour moi, une des plus belles de France. Nous avons 6km pour y aller et l’ouverture des portes est à 10 :00. Donc grasse-mat dans le plus pur esprit cyclotouriste. Départ donc de l’hôtel à 9 :30. Je retrouve l’abbaye comme il y a 10 ans. Rien n’a changé, ce qui est logique, vu qu’elle a été construite entre 1160 et 1230 ! Nous avons eu droit au rayon de soleil matinal dans l’église, avec des reflets du plus bel effet ! Le soleil nous attendait ! Balade dans les jardins, bref un très bon moment ! Puis vers 11 :00, départ pour Marseille, à 100km de là. La route virevolte, mais est particulièrement horizontale. Ça fait peur, nous avons encore plus de 1000m de D+ en 100km prévu pour la journée ! Où sont-ils ? Les paysages sont superbes malgré un ciel nuageux et une temp. entre 27 et 31°C. Puis les bosses arrivent enfin. Les ingénieurs qui ont conçu cette route travaillaient en binaire. C’est simple : 0 ou 8-9% ! Dur-dur pour nos petits corps meurtris ! Vers 12 :00, record battu ; 32 km ont été effectués ! En diagonale à cette heure-là, nous sommes proches des 180 km ! Autres temps, autres mœurs ! A 12 :30, village de Mazeaud, nous décidons de nous restaurer. L’épicerie est fermée, le café est ouvert… sauf qd le restaurant est ouvert. Ne reste plus qu’à trouver ledit resto. Nous le trouvons un peu plus loin sur la route d’Aups. Repas complet, simple et délicieux pour 20€, comme on ne les trouve qu’en province. Nicolas roule souvent devant ce qui permet de préserver un peu mon genou. On repart en direction de la Ste Baume. Les paysages sont de plus en plus grandioses. Arrêt pointage à Aups après des ascensions à 8% sur des km ! Discussion avec la patronne, bien sympathique. Nous sommes maintenant à l’altitude du col de l’Espigoulet, dernière difficulté avant Marseille. Les paysages sont magnifiques ! Passage du col qui n’a même pas droit à un panneau et descente de toute beauté vers Gémenos. On voit les lacets en dessous de nous, ça rappelle l’Alpe d’huez ! Descente de rêve, où les lacets succèdent aux lacets ! Le bitume est parfait, la route large, les voitures peu nombreuses Les yeux vont et viennent entre route et paysages. Mais tout a une fin. Gémenos, 25 km de Marseille, début de la banlieue, 31deg, air lourd et étouffant, voitures, feux rouges, dos d’âne, etc. Nous rejoignons Marseille rapidement tout en étant plus que vigilants. Nous sommes à Marseille ! Photos du panneau Marseille, encore 12 km avant d’arriver au vieux port !

Nous avions prévu de rester 24h sur place pour visiter la ville, les calanques et le MUCEM. Nous maintenons ce programme. Mon genou restant douloureux, je décide de stopper et de ne pas partir en direction de Perpignan. Nicolas décide de faire comme moi, à ma grande surprise. Nous reviendrons donc l’année prochaine pour ce dernier morceau de tour de France entre Alpes et Pyrénées.  Nous rentrerons donc le samedi. Bref 0km et 0m de D+ pour ce vendredi ! Je dois encore remercier Nicolas. Compagnon très agréable pendant les arrêts, il n’est jamais très loin dans les ascensions. Il s’arrête régulièrement pour que l’écart ne soit jamais supérieur à 3-4 mn entre nous ! Je sais que je peux toujours compter sur lui ! Une bien belle équipe en somme ! Dommage que je doive renoncer à Marseille-Perpignan, mais je ne veux pas aggraver l’état de ce genou fragile. Il y a quand même 550 km et de la D+ importante entre les 2 villes.

Claude

 

Classé sous :Récits longues distances

[Route] Hendaye Bordeaux – 28 Juillet 2021

8 août 2021 by Claude Enzer

RELAIS HENDAYE BORDEAUX

28 Juillet – 1er Aout 2021

287 km prévu / 1684m D+

 

Ce fut un relais bien particulier. Mon fils allant à Messanges dans les Landes, à 20km au nord d’Hossegor en camping-car, je me suis dit que c’était une bonne opportunité d’effectuer Hendaye Bordeaux. Il y avait bien entendu quelques contraintes : nous sommes partis à 23h et avons roulé toute la nuit pour ne pas être embêté avec les jumeaux. Mission réussie : à 9h30, nous étions au camping ! Mais la journée n’était pas terminée… ni pour moi, ni pour JP !

 

28/7 : Messanges-Hendaye-Bayonne

118 km / 12h00 – 19h30 / 21,3 km/h / 1112 m D+

Départ vers midi par les pistes cyclables pour aller chercher mon premier tampon à Hendaye. Le départ sur les pistes cyclables fut tranquille si l’on excepte les familles avec enfants, les piétons, les carrefours, donc bcp de ralentissements. Arrivé à Bayonne, plus de piste, je dois me débrouiller pour passer BAB (Bayonne, Anglet, Biarritz). Je suis les panneaux qui me conduisent sur des voies interdites aux vélos, Pas cool. Des klaxons, des insultes, mais bon, on est en vacances, non ! A la sortie de Biarritz, je retrouve des semi pistes cyclables, mais surtout un trafic intense où il faut vraiment faire attention. Je passe Bidart, Guethary et St jean de Luz au pas (roue) de course. Je retrouve Hendaye, ville où je passe régulièrement entre flèches, diagonales et relais ! Je n’y suis resté que 15 mn, temps de boire un diabolo et de récupérer un tampon. A l’entrée de celle-ci, alors que je faisais une photo du panneau, un cyclo lourdement chargé que j’avais préalablement doublé s’arrête. Il me prend en photo, je lui rends la pareille et on discute. Il venait de Roscoff, ville au nord de la Bretagne et point de départ de la vélo-odyssée. 900b en 9 jours avec son chargement, chapeau ! Et ça donne des IDs pour l’après relais ! Je repars vers Biarritz, puis Bayonne où m’attend un BnB au 6eme étage d’un immeuble dans la banlieue sud de Bayonne. Mon hôte est sympa, me met à dispo sa cuisine pour le petit déjeuner. Je tel à Régis, nous convenons de manger ensemble, il vient me chercher, direction l’Aviron Bayonnais pour un succulent diner composé de plats locaux le long de la Nive ! Vers 23h au retour, je suis en pleine forme, alors que je n’ai pas dormi depuis 36h !!!

 

29/7 : Bayonne – Messanges

79 km / 08h10 – 14h30 / 21,6 km/h / 591 m D+

Ce jour, pas beaucoup de km, donc, pas la peine de partir de bonne heure ! Départ donc vers 8h00 ! Et ça commence fort ! Le prochain contrôle est à Mouguerre, petit village sympathique, mais …en haut d’une sacrée bosse ! Je pointe dans l’Épicerie de Vincent, sympathique, qui connait bien les cartes de pointage du relais ! Je lui achète qq bricoles et me voilà reparti ! Superbe petite route jusque Urt, où je passe l’Adour, rivière d’une largeur époustouflante ! Tel avec Régis qui doit venir à ma rencontre, la liaison se fait un peu avant Biarotte, là où la route est également bien bosselée. Je ne suis pas encore dans les Landes ! Nous continuons gentiment jusque Hossegor, où je dois pointer, le temple du surf en France. Nous y arrivons vers midi, beaucoup de monde en centre-ville, mais pas grand monde attablé. Nous nous installons à une terrasse pour un succulent steak de thon. Dessert, café et nous partons. J’oublie complètement que je dois pointer ! Nous repartons sur les mêmes pistes cyclables que celles que j’ai emprunté la veille pour nous rendre à Messanges au camping où se trouve mon fils. Nous buvons un coup avec Régis tous ensemble avec JP et les jumeaux. Bien sympa ! mais Régis doit repartir vers Bayonne et nous nous séparons à regret ! A 18h00, alors que j’émerge de ma sieste, je réalise avoir oublié mon pointage à Hossegor. Sortie du vélo de la soute du CCar, remontage, 5mn plus tard je roule fort jusque Hossegor ! Pointage dans un bar, je repars pour le 4eme fois sur les pistes cyclables. Mais là, vu l’heure il y avait moins de monde, c’était cool ! Puis soirée tranquille avec JP, ses amis et les jumeaux. Le lendemain sera la plus longue journée de cette flèche.

 

30/7 : Messanges – Arcachon

145 km / 07h10 – 16h30 / 22,1 km/h / 468 m D+

Départ à 7h10 de Messanges, juste après une bonne averse. Les routes sont mouillées mais je roule au sec. Pistes cyclables plates comme la main jusque Léon, où l’arrêt est obligatoire pour un petit déjeuner sérieux. Je commence par une quiche Lorraine qui sort du four, il est 8h00, ça tombe sous le sens ! Les pains au chocolat et aux raisons sont stockés dans mon sac, pas faim ! Le patron du bistrot n’arrête pas de râler après les gens trop pressés qui veulent être servi tout de suite, rigolo ! Là, je perds la piste cyclable, la vélo-odyssée et donc je roule sur les routes plates et droites. Quelques gouttes de pluie et Mimizan est atteint. Il fait chaud, je dois pointer, arrêt dans un bistrot près du centre. A la sortie de Mimizan, Régis m’avait prévenu, il faut prendre la route qui passe près de l’étang de Parentis, et donc, par Gastes. Et évidemment, les panneaux à la sortie de Mimizan m’envoient sur l’autre route qui ne passe pas le long de l’étang. Résultat 7km AR en plus. Mais j’ai bien fait car l’arrivée sur l’étang est magnifique. J’en profite pour boire un coup près de l’étang et me détendre quelques minutes. Ce soir, je dors chez des amis à Arcachon (ils m’avaient suivi sur le PBP de 2011) et je vais être en retard sur l’heure que j’avais annoncé. Tout est plat, je roule sur des pistes, sur les routes, ça change tout le temps !

Je passe Parentis sans m’arrêter et je décide de déjeuner à Biscarosse. Je trouve un super petit resto où, pour une somme dérisoire, je ressors la peau du ventre tendue et le tout en quelques dizaines de minutes !!!  Je prends la direction de Biscarosse plage, atteint après une bonne quinzaine de km, mais quels km ! Des routes, des énormes  étangs magnifiques (Cazeaux et Sanguinet), des pistes cyclables agréablement fréquentées, puis des pistes dans les pinèdes avec des pourcentages de dingue, des descentes dangereuses si l’on se laisse embarquer. Bref le décor et son envers ! Biscarosse plage enfin atteint, je décide que c’est fini de jouer ! Je prends la route et direction Arcachon à 30 km/h de croisière. Jamais vu un relief aussi inexistant et une telle absence de virage. Je me fais klaxonner de temps en temps mais bon, tant pis, ça va de toute façon plus vite que la piste. Puis, alors que je me rapproche des dunes du Pilat, le relief revient. La route n’étant pas très large, je me sens contraint de reprendre les pistes. J’aperçois la dune du Pilat. Que les gens paraissent petits à côté ! Vu les fameux campings, célèbres avec les films ! Je continue, je suis en retard pour mon Rdv. Je rentre dans Pyla sur Mer, village apparemment à haut niveau de revenu. Je dois pointer. Je passe à 16h00 à un endroit où il y a une pizza, un resto et un bar de nuit. Le seul « ouvert » est le bar de nuit. Je m’arrête, je demande un diabolo et je pointe ! J’obtiens mon tampon et le diabolo est … gratuit. « Ben ouais, la caisse n’est pas encore ouverte ! ». Le jeune est admiratif : « Vous venez réellement de Hendaye à vélo ? « Le pauvre, s’il savait ! Je repars, j’atteints Arcachon après quelques hésitations, rejoints le centre-ville, je mets un coup de Waze et arrive chez mes amis vers 16h30 ! Ouf ! Après discussion entre nous et avec JP, je décide de ne reprendre la route que le dimanche matin vers Bordeaux où nous nous rejoindrons et reprendrons la route du retour vers Coupvray avec le ccar !

31/7 : Arcachon-Arcachon

Jour de repos donc, où la pluie nous a un peu contrarié ! petite balade le matin au centre d’Arcachon et l’après-midi sur les hauteurs d’Arcachon. (La ville d’hiver) A pied, le vélo est resté au sec. Un peu de tourisme fait du bien.

1/8 : Arcachon Bordeaux

70 km / 08h10 – 10h40 / 27,0 km/h / 143 m D+

Départ d’Arcachon vers 8h00 pour boucler les 70km restants. Sortie d’Arcachon facile, pas un chat, malgré le WE de chassé-croisé. La route est plate et droite, je fais 27 de moyenne entre le domicile de mes amis et le panneau « Bordeaux » dont je prends une photo. Fin du relais. Un p’tit coup à boire et hop, je repars immédiatement vers Cestas à 10km de là pour retrouver Jphilippe et mes amis sur un petit parking. On commence par un déluge d’eau puis un temps correct pour un pique-nique improvisé avant de ranger le vélo dans la soute et attaquer le long chemin du retour avec le ccar.

Conclusion

Un relais particulier, beaucoup plus long que les autres en termes de km / jour. Je suis même un peu hors délai puisque je n’ai pas tenu les 80km/jour du règlement ! Mais ce n’est pas tous les jours non plus que l’on peut joindre vélo et visite des amis en passant. Donc, ça le fera qd même !

Qq chiffres :

451 km en incluant mon AR à Hossegor / 2314 m D+ , bref un relais des plus simples. Une vraie allure de cyclotourisme !

Claude

Classé sous :Récits longues distances

Paris Brest en flèche le 13 Mai 2021 : Père et fils

14 juillet 2021 by Claude Enzer

PARIS BREST

13-16 Mai 21

Jean Philippe, Claude ENZER, père et fils !

 

 

13 mai 2021 :

Versailles – Alençon ; 205km ; 7h05 > 17h30 ; 22,2 km/h ; 1420 D+

 

Départ d’Esbly en train à 5h27 sous une pluie glaciale. Vélo entre Gare de l’est et St Lazare, je retrouve JP sur le quai, train jusque Versailles, pointage ds une boulangerie, et ….

Enfin ! Après des mois d’attente, les Enzer, père et fils vont s’élancer vers « The West » pour une mission délicate : Relier Brest en 3 1/2j malgré vent de face et pluie prévue et .. Prêts à en découdre !

Départ prudent, vent de face déjà présent ..et on sait que l’on va en bouffer pour 600 km ! Nous roulons à bonne allure, les pneus chuintent sur le goudron humide, très agréable, il ne pleut pas ..encore ! Les relais sont fluides. Voilà plusieurs années que nous n’avons pas roulé ensemble, mais les réflexes père fils reviennent très vite.

Montfort l’Amaury, km 30, mon genou me fait super mal d’un seul coup, puis la douleur s’estompe petit à petit ! Ouf ! Le vent se renforce à partir de Nogent le Roi, km 70. Il sera toujours de plus en plus fort, au fur et à mesure de notre progression vers l’ouest ! Déjeuner rapide dans une boulangerie à Châteauneuf en Thymerais, km 95, encore 105b pour l’après midi! Un super Panini au saumon. Nous repartons dare-dare, nous avons 200b à faire, nous ne voulons pas arriver trop tard à notre gîte. (Saint Germain, banlieue d’Alençon) Durant l’après-midi quelques épisodes de pluie glaciale, alimentés par le vent de face ne nous ralentissent pas vraiment. L’avantage du vent est qu’en quelques minutes, nous sommes quasi secs. Heureusement que nous n’avons rien apporté pour se protéger de la pluie. Après quelques arrêts courts comme à Longny au Perche, nous arrivons au gîte à 17h25. Nos hôtes sont charmants, nous mangeons avec eux une super pizza commandée localement. Longue discussion et extinction des feux à 22h00.

 

14 mai 2021 :

Alençon-Les Iffs ; 175km ; 08h30 > 18h55 ; 20,6 km/h ; 1880 m D+

 

Départ d’Alençon vers 8h30, après une bonne nuit et bon petit déj. Le vent nous accompagne toujours, zélé comme d’habitude. Nous retrouvons très vite le parcours. Long arrêt à St Généri le Gerei, classé « petite cité de caractère », un label principalement breton. Ce label est amplement mérité, ce village étant blotti au fond d’une vallée près d’un cours d’eau et visiblement étant habité par de nombreux artistes et artisans. Contrôle rapide à St Pierre dans une boulangerie. Nous n’irons pas à Lassay les châteaux que nous apercevrons de loin, point de passage connu sur le Brest. Je commence à montrer quelques signes de fatigue-lassitude, mais globalement, ça va ! Pas de coup de barre, c’est le plus important. La tendance entre JP et moi est la suivante : parts égales sur le plat avec une tendance de rouler un peu plus vite pour moi dans le vent. Par contre dans les bosses, les 33 ans et les 22 kg de différence ne font pas photo ! je monte à ma cadence, JP s’arrange pour que je le rattrape en haut et nous repartons aussitôt. La route est un véritable toboggan, les pourcentages ne sont jamais forts mais nous oblige, avec l’aide d’Éole à monter entre 15 et 20 km/h la plupart du temps.

Ambrières les vallées, autre point fort du Brest est passé sans un regard ! Ras le bol du vent !  Arrêt à Gorron pour un déjeuner boulangerie bien mérité. Je mange peu, conformément à mon habitude. Plus rien ne rentre et pas envie de manger une glace, la seule chose qui rentrerait vraiment bien, entre froid, vent et pluie glaciale !

Après de très longues lignes droites, Fougères est enfin atteint. Et là, alors que nous cherchons un café pour pointer, patatras : l’attache rapide de ma chaîne me lâche. Pas de panique, j’ai la pince et une autre attache que je traine depuis au moins 10ans dans mes affaires. Coup de bol, elle est compatible ! Je n’avais jamais vérifié ! Pendant que je répare, JP d’un coup de geek magique nous trouve un vélociste à moins de 5 mn. Nous rachetons, non pas une, mais 2 attaches rapides, on ne sait jamais ! Bref, à peine 15-20 mn de perdus au total ! Il nous reste encore 60 km jusque notre gîte situé aux Iffs, tout près de Becherel, la cité des livres anciens qui m’a toujours laissé un très bon souvenir ! (voir récit Brest Paris avec Nicolas) Nous passons Tinténiac avec son contrôle Brestois ! Juste après la voie rapide, à gauche, direction Les Iffs ! Petite route très sympathique, puis le GPS nous demande de prendre un chemin de terre, puis à droite, gauche, droite, et … une superbe bâtisse apparait. Passage du porche, plein de monde à l’intérieur. Je suis bien fatigué, mais heureusement pas si mal quand même ! Le logeur nous informe que l’épicerie qui devait nous alimenter est probablement fermée. Branle-bas de combat et finalement, on nous livre un super menu en boites de verre, une nouvelle tendance, probablement liée au confinement. Entrée, plat, dessert !! Je réussis à tout manger, YEESSS ! Nous sommes dans un gite super, tout équipé. Nous y passons une TB nuit !

 

15/5 Les Iffs – Callac: 8h35 > 18:00 ; 140 km ; 19,7 km/h ; 1772m D+

 

Petit déjeuner royal avec vue sur un immense jardin ! Départ ! Alors que nous pensions être au milieu du trou du cul du monde, nous sommes à seulement 200m du village des Iffs. Et l’église du XVème siècle était aussi belle qu’étrange ! Clocher de styles cornouaillais avec 4 cloches, magnifique. L’intérieur, visité rapidement est lui, plutôt sobre.

Première halte à 200m du départ, là on fait fort !

Puis départ en direction de Becherel et son antenne TV de plus de 100m de haut ! Becherel fut traversé sans véritablement s’arrêter, tant pis, ça sera pour la prochaine fois !

Ma chaine fonctionne de moins en moins bien, je la soupçonne d’être en fin de vie, lol ! j’ai donc les 3 pignons de gauche qui ne fonctionnent plus bien, ça devient cool de monter les bosses avec le vent de face ! Bref, pas qu’une partie de plaisir ! Par moment, nous entendons le vent souffler au niveau de la cime des arbres, et nous sur la route .. Nada ! mais évidemment, ce sont des moments plus que rares et éphémères. Le reste du temps, on le bouffe, le vent ! Nous discutons quelques minutes avec pas mal de bretons et à chaque fois, le sujet est le même : Le Brest ! Peu de bretons ne connaissent pas cette randonnée !  Arrivés à Callac, on fait les courses (le proprio nous avait prévenu qu’il nous mettait un micro-ondes à dispo) dans un supermarché (Surtout JP, moi, j’en ai profité pour dormir sur un banc). Ensuite un coup de waze pour trouver le gite, une maison un peu isolée à 3km de Callac. Très gentil, bricoleur, normand d’adoption et breton de cœur. La chambre est super, un bon bain où je n’avais vraiment plus envie de sortir ! On a mangé tranquillement, un peu léger pour moi, et un gros dodo pas trop tard. Demain, à part l’ascension du roc Trevezel, ça devrait être cool !

 

 

 

 

16/5 : Callac – Brest :   9:00 > 15:45 ; 103km ; 5h53 ; 17,6 km/h ; D+ ; 1705m

 

Départ de Callac par une température bien froide et le restera toute la journée (10 à 12°C) . Des toutes petites routes sympas nous permettent de rejoindre l’itinéraire. Le vent est comme annoncé, encore plus fort que la veille ! Au plus fort, il sera probablement vers 60km/h. Rouler à 20 km/h devient un exploit, même dans les descentes, nous devons nous employer pour ne pas « remonter ». Nous apercevons de loin, l’antenne TV du Roc. Elle est sur notre gauche, loin, très loin. Ou proche ! La sensation est étrange, le vent y est évidemment pour quelque chose. Nous nous arrêtons quelques minutes au croisement, point culminant de la Bretagne, bien connu des Brestois dans ce vent fort, puis direction Brest sur le même parcours que ..le Brest ! Depuis le début, lorsque nous voulons se parler sans s’arrêter, nous devons être vraiment proches et souvent, même comme cela, ça ne fonctionne pas.

La fin du parcours était le même que celui du Brest. Passage à Daoulas, même village que sur mon Nantes Brest il y a qq semaines ! Le monde est petit !

Passage obligé aussi sur le pont A. Louppe, le pont historique de la traversée de la rade de Brest. Le vent d’Ouest était tellement fort que le vélo était couché sur le côté ! Visiblement, pas de souci pour les autochtones qui roulaient sur leur vélo « couché » sans souci ! Je me suis même fait 2 AR sur le pont pour bien en profiter !

Déjeuner dans une biscuiterie ouverte le long de la mer. Un sandwich fera l’affaire. Pas pu manger à l’intérieur, Covid oblige. Alors un abri derrière la biscuiterie pour les fumeurs fera l’affaire. Dommage de prendre notre dernier repas dans ces conditions. Puis, nous roulons sans stress vers la fameuse gare de Brest (je la connais mieux que celle de Perpignan, comme dirait Dali !) Une attente de quelques heures nous y attend, le TGV est à l’heure au départ, arrivera à Paris avec une heure de retard nous privant de tout métro ou train. Donc, on roule jusque St Denis où habite provisoirement JP. Le lendemain, vélo jusque gare de l’Est, Esbly et retour « at Home ».

 

Conclusion

 

Nous avons dormi dans 3 chambres d’hôtes : Alençon, Les Iffs et Callac. Ce fut 3 hébergements complètement différents mais les 3 furent cool ! Il n’est pas toujours facile de trouver ces chambres d’hôtes sur notre parcours, mais ça reste beaucoup plus agréable que les hôtels.

95,6 kg au départ, 91,3 kg à l’arrivée, perte de poids « normale » !

D+ ; 6777 km pour 626 km ! pas de grosses bosses, mais ça n’arrête pas !

Beaucoup de vent de face, un peu de pluie froide par moments. Mais nous avons toujours fini quasiment secs !

Belle balade entre père et fils ! Pas facile de les organiser, alors on en profite au maximum. C’est sûr, nous remettrons le couvert pour d’autres randonnées !

 

Claude & JP

Classé sous :Récits longues distances

MENTON_DUNKERQUE 30 MAI_2 JUIN_2014

26 mars 2021 by Claude Enzer

Menton Dunkerque

Du 30 Mai au 3 juin 2014

JP Enzer, Nicolas Grappin, Laurent Mercier et Claude Enzer

 

29 Mai > TGV Paris Nice-Menton

Départ 14h49 de la gare de Lyon. Tout le monde est là, pas de compartiment vélo, on les a mis tous les 4 sous housse.
Heureusement, pas trop de monde, nous mettons 3 vélos à plat sur un emplacement de 4 personnes, le mien restant à l’endroit où les gens voyagent sans réservation.

Arrivés à Nice, nous manquons la correspondance pour menton de 3 mn. Nous allons donc manger un « hamburger maison » près de la gare. Nous arrivons à Menton à 22h40, nous nous couchons à 23h30 env.

 

Vendredi 30 Mai. Menton Forcalquier

Départ 8h. Arrivée 21h30. Km 0 à 220

Au départ du commissariat, un ancien collègue de Nicolas est là, nous discutons quelques minutes et faisons quelques photos. Dès la sortie de Menton par une bosse d’ 1,5 km, je sens mon genou qui craque! Je me dis alors que si ça doit continuer, autant arrêter l’aventure à Nice, ça sera plus simple! Le dimanche d’avant ma sortie de 60km m’avait aussi provoqué des douleurs. Je partais donc avec un moral à 0, mais bien entendu, chut ! Je change un peu ma manière de pédaler, j’utilise des tout petits braquets et …ça passe … pour le moment!

Nous rattrapons 2 VTTistes locaux qui vont nous guider sur les pistes cyclables du bord de mer, un peu délicates jusque Cagnes sur Mer, là où nous quittons la côte pour la montagne. Un arrêt de qq mn pour ravitaillement et crème solaire puis nous attaquons la montée de 40 km vers Gréollières. Rapidement des bruits intenses résonnent autour de nous. Ce sont des voitures de rallye qui vont effectuer des spéciales beaucoup plus haut. Env. 80 voitures vont nous doubler tout au long de ces 40 km.

Une voiture Rallye en panne à l’entrée de Gréolière  nous fait bien rire. Zon ka faire du vélo !

Nous prenons dans nos réserves pour un déjeuner expédié en qq minutes! Un tel pour synchroniser avec Patrice qui roule à notre rencontre. Et nous repartons, la route est encore longue, seuls 80 km ont été effectués.

Nous repartons et dès la sortie, nous mesurons notre chance. La spéciale de 5 km démarre à la sortie de Gréolières. Elle est neutralisée au moment de notre passage. Sinon, nous aurions pu être bloqués plusieurs heures. Cela nous aura permis de passer en vélo sous un portique de rallye, sympa ! Quelques km plus loin, sur la N85, nous retrouvons Patrice venu à notre rencontre depuis Forcalquier. Pas de simagrées, une poignée de main et nous repartons aussitôt, la discussion se fera sur le vélo. Il nous annonce avoir déjà affronté un orage ! Pas bon signe ! La température est à ce moment de l’ordre de 32°C.  Et ce que nous redoutions, arriva ! La pluie et 2 mn plus tard, dans une descente, de gentils grêlons de 10mm de diamètre. Ca rebondissait sur les casques, ça tapait dans les bras, les jambes le visage, le vélo! Des petits hématomes se forment sur nos membres. La température est descendue à 5°C. La route est devenue blanche. Les motos, soit s’arrêtaient, soit descendaient à 10km/h avec ou sans pieds sur le sol. Nous nous arrêtons qq mn sous un abri de fortune, sommes repartis, puis de nouveaux arrêtés ds le coin d’une maison (JP était ds une cabine tel) avant de repartir dans une montée de 2km. Il ne faut pas non plus avoir froid. Pendant la montée, nous avons eu droit à une petite «haie d’honneur» de motards, non pas en colère mais admiratifs. Ils étaient à l’arrêt sous les arbres et nous on pédalait ! Nous étions à ce moment dans les gorges du Verdon, c’est une particularité bien connue de la région. Puis la grêle s’arrêta et la pluie continua. Premier contrôle de nos carnets de route à Castellane dans un café.

Nous nous sommes bien fait chambrer dans un premier temps qui s’est ensuite transformé en regards plus ou moins admiratifs. Encore un arrêt court, nous étions frigorifiés. Pas facile de repartir ! Laurent qui se sentait bien était à ce moment la plupart du temps devant. Arrivés à Moustiers Ste Marie, il y avait comme partout des ronds-points et donc Laurent aurait dû nous attendre ! Or, pas ou plus de Laurent! Une petite devinette;

Nous savons:

– qu’il n’a plus de forfait dans son tel qui est de toute manière HS à cause de la pluie;

– qu’il a le parcours papier du parcours mais que nous craignons le pire pour le papier becoz la pluie !;

– qu’il n’a pas l’adresse de Patrice où nous devons dormir;

– qu’il a toujours un pot pas possible.

Comment faire pour qu’il nous retrouve? Nous avons confiance ! Laurent est souvent en galère et retombe toujours sur ses pattes. Je dis à Nicolas qu’à priori, il va nous rattraper à la pancarte de  Forcalquier! J’avais presque raison ! Il est sur la place principale depuis 5 mn se demandant qd même comment retrouver la maison de Patrice au cas où! En faisant simple, il a trouvé une camionnette qui l’a ramené à 20km de Forcalquier!

Nous sommes arrivés à Forcalquier à 21h30 avec donc 30mn de retard sur notre planning. Après la douche, nous apprécions le bon diner que Dominique nous a préparé avec soupe (ce que nous apprécions le plus), dinde avec légumes, fromage, flan maison et thé/café. Merci Dominique, ce fut royal !

Dominique & patrice avaient démarré le chauffage pour sécher nos vêtements pendant la nuit…sauf que le système s’arrête automatiquement à 22h30 ! Bref, le matin Brrr ! Mais c’était quasiment sec, donc pas de soucis !

Dodo à 23h30

Samedi 31 Mai. Forcalquier > Bourgoin Jallieu

Lever 2h45 départ 4h arrivée 23h. Km 220 à 503.

Compte tenu que c’était le premier jour, un peu de confusion pour se préparer, nous avons donc une ½ heure de retard au départ. Nous devions partir à 3h30 !

Le départ de nuit est vraiment super, dommage que nous ne puissions admirer les paysages. Le lever du soleil se fait au moment où nous sommes au fond d’une vallée, un peu de regrets. Bien entendu, ça monte et ça descend, rien n’est plat. Le moral est néanmoins au beau fixe, tout baigne ! Il fait frais env. 5°C Le premier pointage de la journée a lieu à Sederon dont la boulangère,  jolie et très sympa nous donne du baume au cœur. Elle nous annonce que plus bas dans la vallée, il  y aura 6 deg de plus!  Nous faisons le plein de viennoiseries et repartons rapidement.

Nous passons ensemble le point culminant de notre randonnée: Le Col du Négron à 1242m qui m’a paru monstrueusement long.

Après 100 km, à Ste Jalle, Patrice nous annonce qu’il doit repartir! Merci encore, Patrice pour les km parcourus ensemble, ton accueil et ta fonction GPS vocal (lol), et surtout la fonction « Guide touristique». Nous avons bien apprécié ces 200 km parcourus ensemble. Pour toi, ça t’en aura qd même fait 400!

Nous attaquons le col de Sausse que nous devinons long et beau, Patrice dixit, ce qui fût le cas! En haut, le vent nous attendait, nous sommes donc rapidement redescendus en direction de Bourdeaux. Il est env. midi, heure de refaire le plein. Pour gagner du temps, nous optons pour le plein en supermarché avec déjeuner immédiat sur le parking qui sera en fait un petit parc avec une superbe table de piquenique. Le déjeuner sera suivi d’une micro sieste de 20mn qui nous fera le plus grand bien.

Nous repartons et là, surprise désagréable : Un vent de face d’un bon 50km/h que nous devrions avoir jusqu’au soir. Après discussion avec des locaux dans une boulangerie à Romans, on nous confirme plus ou moins que c’est un vent qui est originaire du Mistral « plus bas » ! La boulangère, à la vue de ma mine légèrement déconfite voulait appeler « qqun ». « Pas la peine madame, tout baigne, on repart ! » De plus, les routes sont d’une monotonie totale, quelquefois avec beaucoup de circulation. Nous sommes bien groupés, chacun prenant des relais. Seul Nicolas a tendance à trainer derrière à se fatiguer seul et en plus à ne pas aider le groupe. On le sait, c’est sa marque de fabrique !  Apres discussion le soir et surtout le lendemain soir, ça ira mieux !

Pendant ces km, JP part dans le fossé suite à un toucher de roue avec Laurent. Il en est quitte pour une belle peur de 30s avant de repartir, tout sourire !

Au niveau monotonie, le sommet est atteint entre Crest et Romans. Le parcours est usant, les vélos en face roulent à 40 sans forcer et nous, on rame! Vu l’heure et notre état de fatigue, nous prenons la décision de s’arrêter plus tôt (Bourgoin Jallieu au lieu de Pont de Cheruy, soit 25km de moins). Resa faite par tel à l’aide de nos 2 geeks. (Il faut reconnaitre que pour traverser des villes, trouver des hôtels et des restos, avoir des geeks avec soi, ça aide!). L’hôtel étant ouvert 24/24, nous n’avons plus de soucis. Nous arrivons au contrôle de Beaurepaire. Nous voulons manger car nous savons qu’à Bourgoin, plus rien ne sera ouvert. Le resto où nous pointons est fermé. Nous nous rabattons vers un autre resto, un 2 étoile où le serveur/maitre d’hôtel a un peu de mal à s’habituer à des clients comme nous. Nous mangeons des lasagnes escargots/cuisses de grenouille délicieuses mais en qté un peu juste! Tant pis nous complèterons avec nos réserves. Pas de dessert, le temps court! Le  morceau de route est long, très long. Beaucoup de bosses, plus nous avançons, plus Bourgoin recule ! Heureusement une super descente avant Bourgoin nous fait du bien. 70km/h atteints en pleine nuit, un peu limite coté sécurité mais tellement sympa!

Le « Mister Bed » nous accueille bien, les vélos sont stockés ds le hall, on règle la logistique du café du matin (3h45) et dodo vers 23h30

 

Dimanche 1 juin 14. B Jallieu > Montigny sur Aube

Lever 3h15, départ 4h. Km 503 à 807.

En se levant, tout va bien, pas de courbatures importantes. Après le petit déjeuner (café à 2h45 avec pains au chocolat tirés du sac, bananes, etc.) départ à 4h. Dès le départ, pas mal de bosses jusque Pont de Cheruy. Nous ne regrettons pas de nous être arrêtés plus tôt. Arrivée 5h20 à Pont, nous avons donc 2h20 de retard. JP en profite pour s’endormir et partir dans le fossé. Nous ne nous sommes rendu compte de rien, il nous l’a dit plus tard !

Petit déjeuner pris à Meximieux dans une boulangerie à-côté d’une boite de nuit. Tout était délicieux ! Pas le temps et ce n’est pas l’heure de s’arrêter à Pérouges. Ce n’est pas encore cette fois-ci que je le verrais ce village magnifique!

Pas de vent, un parcours monotone entre Meximieux et Bourg en Bresse. Nous sommes dans la Bresse : Cris d’oiseaux, petits lacs, animaux sont aperçus tout au long de cette route.

Pour le déjeuner, de nouveau un supermarché cette fois à Louhans.  Le parking fera  l’affaire. Après le déj, de nouveau micro sieste avant de repartir!

Et là encore, mauvaise surprise, le vent de face est de retour. Moins fort, d’accord, mais là quand même! De nouveau du plat, de grandes routes, de la monotonie et du vent. Nous essayons de rester ensemble bien calés et de prendre des relais corrects, chacun en fonction de ses capacités. Au fait, oublié de vous dire, mes genoux, surtout le gauche craquent de temps en temps. Je fais toujours attention à la façon de pédaler et d’utiliser les braquets, je ne mets en danseuse que lorsque c’est vraiment nécessaire, c’est une préoccupation de tous les instants, pour le moment ça marche ! Huile d’Arnica matin et soir, Doliprane, différentes doses d’homéopathie, et bien entendu Biafine et crème solaire sont notre pharmacopée traditionnelle. JP y rajoute du Baume St Bernard.

Nous arrivons à Dijon vers 16h  où nous contrôlons dans un café près de la gare et du tramway. Un peu avant, Nicolas et moi avons eu les mêmes douleurs dans les pieds ! D’un seul coup, la douleur devient insupportable. Elle est bien connue. Plus de compression par la marche habituelle sous les pieds, liés à une chaleur importante. Le remède est simple: Marcher 100 ou 200 m suffit à tout remettre dans l’ordre. Nous redevenons donc piétons pour qq minutes.   Ensuite, petite pause bienvenue avant de continuer vers Montigny. Notre moyenne a atteint 21,6 km/h avant de redescendre. Toute notre randonnée était calculée sur une moyenne de 22, le vent en aura décidé autrement.

Nous traversons donc Dijon, en direction de Montigny. Il est dimanche, nous devons faire attention à la fois à notre bouffe et notre eau dans les bidons, à notre réservation pour la nuit. A l’origine prévu à Montigny, nous l’avons décalé à Langley, avant de la remettre à Montigny. Bien nous en a pris, vous verrez pourquoi! Laurent qui jusque-là, roulait en ne se plaignant que d’une douleur fessière normale nous annonce que ça s’aggrave ! Or, pour un cyclo, ne plus pouvoir poser son derrière sur sa selle devient un véritable cauchemar ! On le voit donc passer de devant à derrière le groupe, à grimacer comme jamais je ne l’ai vu grimacer. Et pourtant Laurent, je le connais bien, ce n’est pas un tendre ! Il voit une pub pour une chambre d’hôtes dans le village, que dis-je le lieudit du Larcon, où il décide de s’arrêter. La maitresse de maison, une grand-mère en voyant écrit sur le vélo « Menton Dunkerque » s’esclaffe et n’en revient pas ! Laissons Laurent expliquer sa soirée et sa matinée :

 « Concernant, mon arrêt, Simone, (on a sympathisé) ma sympathique hôtesse a commencé par me dire qu’elle avait plus rien à manger, puis m’a dit « je vais voir ce que j’ai « . J’ai été prendre ma douche, puis je suis revenu dans la cuisine où elle a commencé par me servir un kir vin blanc, puis un potage maison (jamais mangé d’aussi bon) puis du roastbeef, de la charcuterie, des pâtes … bref de quoi nourrir l’armée française! Pour qq qui avait pas à manger … Pour faire passer ça du rosé, du rouquin (de bourgogne of course), bref j’ai senti qu’avec la fatigue et l’alcool j’étais schlass ! Elle me racontait sa vie, avec son accent bourguignon, une grand-mère vraiment gentille. Le lendemain, au  petit dej, les agriculteurs du coin venaient chez elle déjeuner, son auberge fait office de bar local, tellement elle est sympa. Puis elle m’a emmené en voiture à la gare d’Is sur tille à 30km, sans que je demande quoi que ce soit. Au moment de payer, elle me dit « comme y’avait pas grand-chose à manger, je vous prends que 5 euros pour le repas! » j’ai refusé bien sûr et lui ai donné le double de ce qu’elle demandait, et c’est elle qui me dit merci !!

Après, train jusqu’à Dijon, changement puis train pour Paris. Arrivée à 13h45 puis RER  pour Marne la vallée. Je vais chez Clode des fois que Délia ne travaille pas, mais elle travaille. Donc retour chez moi, sans jamais poser le cul sur la selle et …vent de face !!!! lol »

Rajout de Claude : Delia m’a confirmé que lorsque Laurent a récupéré sa voiture, la démarche n’était pas tout à fait conforme avec ce qu’elle aurait dû être !!! lol

Il est 19h, Nous nous séparons sur une dernière poignée de mains car la route est encore longue. Nous devons rejoindre notre chambre d’hôtes à Montigny. Le couple d’origine anglaise qui nous recevra, comprend que nous n’avançons pas bien vite, que nous arriverons vers 23h et nous demande ce que nous voulons manger. Bien entendu, pas de soucis si nous voulons repartir à 3h !

Après avoir laissé Laurent à notre grand regret, nous partons pour Montigny, à 3! Pas le temps de discuter très longtemps, il faut rouler, la route est encore longue !

De Larcon à Montigny, il y a relativement peu de bosses et nous arrivons à Montigny à 22h50, bref une heure « normale » pour nous maintenant!

Ce fût sur ce morceau que j’ai eu 2 brefs moment de vomissements, mais finalement sans conséquences! Je m’en sors bien !

Le couple d’écossais nous accueille à bras ouverts, nous mettent à dispo une superbe chambre remplie de lits où nous sommes comme des coqs en pâte !

Le diner, composé d’une soupe recette écossaise (à base d’orge) suivi d’un plat de pâtes digne d’un restaurant est super ! Nous prenons un peu de temps pour discuter avec eux, vraiment des gens sympa qui en avaient marre de la météo Ecossaise !

Nous sommes maintenant devant un dilemme. Pas de km de retard,  mais un gros déficit de sommeil (12 heures depuis vendredi matin) et des corps fatigués. Nous savons que la nuit prochaine sera blanche si nous voulons être à Dunkerque avant midi. Nous décidons donc de repartir à 6h après une nuit « presque » complète de sommeil !

Lundi-Mardi 2-3 juin 14. Montigny > Dunkerque.

807 à 1268 km

Lever 5h45. Départ à 6h20 … Bref une « grasse mat » !

Nous savons que la journée va être très longue puisqu’elle se terminera le lendemain midi à Dunkerque! Les consignes sont simples.

– On roule groupés.

– On prend tous des relais sauf bonne raison.

– On ne roule pas vite pour ne pas s’épuiser.

– On monte les bosses à notre main et on se regroupe dès le haut.

Le départ est donc prudent sur nos corps fatigués. Heureusement, pas de bosses ou si peu.

JP se plaint de douleur à ses tendons (douleur récurrente). Il tel à une amie kiné qui lui conseille des bains d’eau froide, la pose de straps et des massages élongations doux. Bref, que des choses facilement faisables lorsqu’on l’on pédale!

Encore une fois, JP est in attentionné, il va donc faire un tour dans le fossé. Il devra s’arrêter avant de repartir. On dirait que ça l’amuse de visiter les bas-côtés!

Les paysages évoluent bien entendu en fonction de la région. Après la bourgogne, la Champagne ! Toujours des vignes. Donc des bosses et des sévères!

Un peu avant Dompierre, notre seul erreur de parcours lié à la fatigue ! Nicolas a averti JP qui n’a pas réagi. 3 km de plus, rien de bien important. Je demande à Nicolas de ne pas hésiter à hurler! 2 mn d’arrêt sont beaucoup plus rapides que qq km de plus!

Contrôle à Dompierre. Le seul café du village étant fermé, nous nous rabattons sur le bureau de poste, où la retraitée de service qui veut faire un chèque nous laisse passer gentiment. Nous en profitons pour visiter la salle des fêtes adjacente ou trône encore l’isoloir pour notre « strip » matinal (on enlève le cuissard long pour le court). Une dame à bicyclette jette un coup d’œil….Tant pis pour elle!

Pour le déjeuner, nous comptons s’arrêter à Sonpuis qui parait relativement grand ! Rien, pas l’ombre d’un commerce ! Un coup de GPS/smart phone/ internet et le prochain resto est à Vatry, là où il y a un aéroport « low cost » !

Juste avant à Sompuis, j’avais fait une erreur de stabilotage de mon parcours. Heureusement que Nicolas a hurlé, ça aurait pu nous couter 20km de plus et sur la N4!

Nous arrivons au resto à Vatry à 13h. Le coup de feu est passé. Nous nous régalons de viande et petit pois et d’une crème au chocolat maison tellement délicieuse qu’elle en est simple. De plus, JP demande une bassine d’eau froide…qu’il obtient, lorsque le resto est vide! Nous repartons par des routes relativement plates, avec toujours un peu de vent de face, direction Ay, près d’Epernay ! A

Ay, nous trouvons notre première pharmacie ouverte. Et quelle pharmacie ! Une mauvaise pièce de théâtre. Nous devons acheter le strap de JP + une boite de doliprane + 1 bouteille de crème solaire. Le résultat fût un « pharmacien » complètement débordé. En plus, il fallut emprunter 4 paires de ciseaux pour y arriver ! Et bien entendu, aucune aide de leur part, ni lui, ni la patronne! Par contre bonne prise de fou-rires ds l’office! JP s’est débrouillé seul. Mais l’effet fut immédiat. Quasiment plus mal ! Par contre au niveau esthétique, pas terrible !!

L’après-midi, nous nous battrons avec les bosses de la montagne de Reims et cela, dès la sortie d’Hautvillers près d’Epernay, de loin le plus gros pourcentage de cette diagonale. Je vois Nicolas se battre dans la bosse de loin la plus dure de toute la diagonale comme un beau diable. (env. 15%). JP se rend compte en haut évidemment qu’il est sur la plaque !!! La fatigue ! A ma surprise, j’ai tendance maintenant à finir les bosses devant, JP et Nicolas commençant à baisser ! Il aura fallu attendre 950 km pour que les vieux reprennent le pouvoir, lol!

Passage à Fismes où nous sommes passés, lors de notre 300 BRM de nuit, il y a 15 jours. Ça fait drôle, nous savons que la maison est « toute proche »! Arrêt au supermarché pour notre longue nuit sur le vélo, il est 19h00.

Traversée du chemin des dames avec ses monuments et …ses belles bosses !

Diner et Contrôle à Laon dans une pizzeria. Un coup de GPS et en 2 mn, nous y sommes ! Nous sommes arrivés les derniers vers 21h: Lasagne / Pizzas et un super dessert (fraise melba pour moi) On sait que la nuit sera longue. Le patron nous offre 3 stylos lumineux ! (Ca pourra nous aider pour la nuit, en fait non!) Il nous propose même de prendre une douche dans l’appart au-dessus qui est vide. Nous refusons, pas le temps! Il n’est pas pressé et nous laisse dormir et nous préparer dans le resto.

Apres un somme de 15 mn nous partons (23h30). Sortie de Laon nickel, route plate sans bosses, nous roulons bien. Puis à Crécy sur Serre, arrive les bosses qui ne vont pas arrêter jusque Cambrai . JP est mal, a envie de dormir, pas une voiture, les villages sont noirs. JP mange comme 4. Nous faisons 2 micro-siestes de 15 mn dans l’herbe, heureusement pas mouillée, bien que fraiche. La nuit a été longue et éprouvante, très peu de km ont été accomplis De Laon à Cambrai, il y a 80 km accomplis en 5h30! Bref, maintenant nous sommes sur le fil au niveau délai. Ça peut encore le faire, mais chaque minute compte !

JP étant HS, il voit qd même des matelas sur le trottoir devant partir pour les encombrants. Ils vont nous sauver la mise ! Nous en tirons 3, chacun le sien et faisons encore une micro sieste de 15mn. Cette sieste nous sera salvatrice ! Nous réveillons Nicolas qui ronfle come un bienheureux avec son matelas sous les fenêtres d’un habitant. Un coup à se prendre une cartouche!

Nous repartons vers 5h00 ! Il nous reste 7h pour les derniers 120km. En temps normal ça passe facile, mais là !!!

Dès le départ, je me sens bien, pas de douleur, les jambes tournent facile ! JP ne peut plus prendre de relais, mais peut suivre, Nicolas prend des relais mais ne peut maintenir la bonne vitesse. Nous nous répartissons donc les rôles. Je roule devant, bref j’assure la cadence,  ils assurent le parcours pour ne pas commettre d’erreurs. On fait tous des calculs pour savoir si ça passe! JP et Nicolas sont confiants, moi moins! Je dois tenir 150km devant et quasi seul !

Nous nous arrêtons souvent d’une manière brève pour vérifier le parcours, uriner, changer de vêtements, boire un café dont la patron en nous entendant, comprend bien que nous ne sommes pas là pour amuser la galerie.  Nous repartons toujours très vite!

Le dernier contrôle de Lens se fera avec une photo à la pancarte pour ne pas perdre de temps, chaque minute compte!  Qd il y a des faux plats montants, j’aide JP « à la poussette » comme il m’a aidé le deuxième jour quand j’avais mal au dos dans la montagne!

Lens se traverse au GPS et à l’application smart phone sans soucis. Il est env. 8h, il semble que notre progression à 24-25 soit suffisante pour rentrer dans les délais. Je pense à 20mn d’avance env.

La région de Cassel présente des faux plats qu’il faut négocier au mieux! Des indications farfelues sur les panneaux me font croire que ça ne va pas le faire, JP et Nicolas me rassurent, leurs info sont concordantes, ça passe sans problème ! Carte postale à Wormhout comme le veut le règlement, passage de Bergues à grande vitesse, j’enclenche le long du canal à 28-29, rien ne peut plus nous arriver ! Je sais que les 2 Djeuns tirent la langue, mais moi il faut que je roule. Je sais que les vomissements et le mal de genou sont passés, enfin je peux me détendre et me faire plaisir!

Nous arrivons au commissariat de Dunkerque à 11h23, soit 37mn d’avance sur 100h! Nous laissons éclater notre joie ! La femme présente nous demande d’attendre pour finir son tel. Hé là, pas longtemps !!! Ensuite, elle nous offre un paquet de gâteaux, vite engloutis par JP. J’envoie des SMS, Patrice me rappelle aussitôt pour nous féliciter! Et là, que vois je par la fenêtre ? Il pleut des cordes !! 5mn après notre arrivée!

Les vélos sont trempés, on s’en fout, on est heureux !

Bien entendu, impossible de poser nos fesses sur la selle pour aller à la gare, la tension est en train de tomber. Nous arrivons à la gare à midi, il y a un direct pour Paris à 12h30, nous le prenons. Le contrôleur nous « offrira » le compartiment vélo, pas besoin de remettre les housses que nous baladons depuis 1280 km !!!

Gare du nord à 14h, 15h45 à la maison, fin de l’aventure !!!

Quel beau souvenir, mais que c’est dur, surtout avec cette contrainte « temps » !

A noter :

– Le comportement quasi parfait de Laurent! On l’a même plus reconnu ! Pas d’ennuis technique et mécanique, à l’heure pour partir, il avait son parcours, le seul truc qu’il a oublié sont les « zip lock » contre la pluie. Irréprochable, l’ancien Laurent va nous manquer avec ses explosion de jantes, son dérailleur monté à l’envers, ses roues libres qui se dévissent à 23h le soir, ses retards, ses oublis, bref, tout ce qui fait son charme !

– Nous avions préparé une liste de choses communes que nous pouvions partager (outils, pneus, dentifrice, crème solaire, etc.. ) Cela nous a permis de gagner tous qq centaines de grammes.

– Nous avons vraiment fonctionné comme un groupe solidaire avec un seul objectif, rallier Dunkerque dans les délais. Le défi était immense et je n’ai jamais imaginé que nous pouvions arriver si près de la limite. Un seul regret, nous sommes 3 à l’arrivée au lieu d’être 4 !

Quelques chiffres

1289 km en 64h12 sur le vélo et 99h23mn au total

Moyenne 20,08 km/h sur le vélo et 12,97 km/h au total

Mon vélo pesait 18kg au départ, hors bidons

J’ai perdu 8kg en 4 j > efficace le régime, il faut que j’en parle aux diététiciens!

JP lui, a grossi d’1,5 kg > normal c’est lui qui portait la plus grosse partie de la bouffe, il s’est gavé ! lol !

Pas de soucis techniques : Un réglage de selle et d’étrier de freins sur le vélo de Nicolas

Point culminant : Col du Négron à 1242m

Dénivelé total:

10572m répartis en 3313 / 2991 / 1474 / 2256 et 538 m / jour

12h15 heures de sommeil en 3 nuits

Pour moi, 3600 km d’entraînement depuis le 1er janvier avec quelques 3 & 400 km indispensables dont un de nuit pour tenir une diagonale dans de bonnes conditions

Claude / Nicolas / Laurent / Jean Philippe

 

Lien photo sur Internet: plus.google.com/photos/10041503025311946…/6021023592939917137

 

 

 

Mails de Thierry

 

30/5

c’est parti pour les 4 mousquetaires : le clode, Laurent Mercier, Jean Philippe Enzer et Nicolas Grappin.
depart ce vendredi à 8h00 de Menton . Bord de mer jusqu’à Nice via Monaco. puis à Cagnes sur Mer, fo tourner à Droite pour les gorges du Loup et plus loin, fo grimper pendant 25 km pour aller à 1100 d’altitude jusqu’aux magnifiques rochers de Greolieres.. La haut, sous un grand soleil , 35°. ca ne dure pas. plus loin, le temps se gâte et pour masser les cuisses, averses de grêles de 10 mm. les cyclos ont cherché l’abri puis plus loin à Castellane, refuge dans un bar pour prendre un chocolat chaud. a l’heure qu il est, le tenancier éponge encore l’eau laissé par le quatuor.
le temps s’arrange doucement . A Moustiers sainte Marie, Laurent qui avait pris de l’avance se perd. Son itinéraire , non protégé pour la pluie est devenu une bouillie de papier. Comme il n’a plus de crédit sur son téléphone, il ne peut pas appeler. Les trois autres pensent qu’il est devant alors le trio roule sous la pluie sans s’arrêter.
Laurent perdu arrive à se faire prendre en stop dans une camionnette qui va en direction de Forcalquier. Il fera les 20  derniers km à velo quand même et attendra l’arrivée du trio pour trouver la maison de Patrice Levasseur.
fin de l’étape donc à 21h30 après 220 km difficile en raison du dénivelée. Nico a bien tenu cette première étape. clode a fait attention avec son genou qui lui fait mal de temps à autre.
Jean Philippe, recordman de France du cyclo qui part sur une diago avec le moins de km possible d’entrainement a géré également en restant à la fin avec le clode.
A 22h00, les 4  allaient à la douche ( ensemble?) pour un repas mérité ensuite et dodo vers 23h00 mini.
bilan satisfaisant pour l’alimentation pour les 4. je veux dire que le clode arrive à manger et n’effraie pas les villageois par ses vomissements en fin de journée!
le départ est prévu demain vers 3h30 voir  4h00.
a suivre donc.1/6

enfin des news
hier soir, nos 4 cyclos sont arrivés tard à l’étape vers 22h00 après une journée avec vent de face!
je n’ai pas eu le clode au tel . il avait appelé chez moi pour dire qu’ils étaient les 4 entames.
je viens d’avoir le clode à 20h45. il leur restait encore 50 km ce jour pour arriver au gite soit à peu près 23h00.
ils arriveront ce soir à Montigny sur Aube.
côté forme: nico coince un peu mais tient le coup ( il s’entraine pour perpignan paris avec bibi du  17 au 21 juin), le clode  fatigué mais ca tient, laurent a mal au périnée. personne ne veut le masser. c’est problématique d’autant qu’il restera ce soir 461 km  à parcourir .
fo lui envoyer de la pommade mytosil en super express.
Jen Philippe Enzer semble le mieux du lot.
demain, il fera moins chaud. 20  degres à l’ombre.  pour finir dans le délai, il faudra être à dunkerque pour 12h00 mardi.
aucun soucis mécanique signalé pour l’instant.
c’est jouable mais faudra pas lambiner.

2/6

voici le flash info de ce jour à 20h30.
laurent mercier n’était pas reparti ce matin suite à un problème de selle. ni constipée ni l’inverse mais la selle de velo !
les trois restants ont donc traversé la champagne et enfin , ils sont dans le 02 !
a  20h30, le trio se trouvait à 15 km au sud de Laon, au niveau du parc de l’ailette.
ils devaient ensuite se trouver une pizzeria pour manger et dormir un peu  à l’arrache sur les fauteuils. je vois ce que ca va donner pour les voisins quand on a les memes habits depuis 1000 km !
ils ont annulé la chambre à cambrai. cela aurait été une bêtise  puisqu ils ont quelques heures de retard à cause du vent du nord principalement.
ca sera donc nuit dans les fosses quand l’un d’eux commencera à dormir en pédalant ou aura des hallucinations.
si,si, ça marche comme ça .
côté forme, jp semble bien. le clode gere au mieux. nico a pris un doliprane pour le mal du périné.
pour soulager ses deux comparses, c’est jp  le jeunot qui porte la bouffe.
( tu as e dla chance que je ne sois pas là, jp !
allez, plus que 225 km pour rejoindre dunkerque.
je parie pour une arrivee à 10h00 au lieu du delai max de  12h00.

 

3/6

 

ben voilà, c’est fini. ils ont failli jouer les prolongations mais non. arrivee a 11h29 au lieu de 12h00.
que cela dut être dur en raison de plein de choses mais surtout un vent du nord qui a usé les organismes pendant  500 km.
ils n’ont jamais eu le vent favorable.
un sacré truc de ouf. un truc qui restera dans la tête toute leur vie.

 

Mails en vrac :

 

Mes mails

Et hop on est parti tous les 4. Ya pu ka. Claude:-)B-)

Allez hop, c parti pour 100h.:-P

Hier arrivée 21h30 à forcalquier mélange de chaleur 35 deg grelon 5 deg montées pluie vent rallye auto. Bref dur dur 🙂 le genou à tenu. Ce mat-m grasse mat. Départ 4h. Claude

100km de montagne et 180 km de vent de face à 40 km/h avec dedans des bosses de 10b. On est au resto. Il nous reste 40b après le resto. On est rinces vous les 4

On est parti ce matin à 4h00 avec donc 1h de retard sur je planning. On espère 1 bon météoB-). 7h40. Déjà 75 km au compteur. Bonne météo tout va bien. Pas beaucoup de sommeil. Bon dimanche B-)

Hier galère. Vent de face et bosses en fin de journée. 315km tout de meme avec arrivée à 22h50. Laurent à abandonné. Selle. Ce jour 1 challenge simple 460 km en 30h pour finir. La météo semble avec nous-:-O! La déjà 95 km de fait. Tout baigne. Claude

Resto vatry. Vent face. 22 deg. On est dans les temps. Jp > tendons nicolas>genou mollet. Claude> tout va bien eh eh :-). 330 km et c bon!

Resto et soir à laon. Il reste 210 km pour cette nuit et demain matin. ça va etre très long. Mais on est confiant ca va je faire. Rdv donc demain matin

On va faire des micros siestés de 15mn si nécessaire. Biz

ON A RÉUSSIB-) 99H24 POUR 100H MAXB-). Ce fut chaud depuis ce matin 5h. La dernière étape dura 30h avec 460km

 

Pascal L >        bravo à nos cocos qui en ont vraiment ch…   mais quel exploit ! Bonne récupération !
Dominique >     Merde, bon courage les ptio gars et allez penard sans se faire mal

Bravo les bilout bientôt le schnord! Dur dur tout ça mais vous êteCertainement ta plus dure diago. A ne plus refaire.

C est ta plus belle reussite depuis le brest 2007.

Repos maintenant.

85 km pour moi ce matin avec uneOn risque meme d’etre en avance. On est partis du chateau d’auvers s presque. Allez on pousse avec vous! forme en progres depuis 10 jours.s presque. Allez on pousse avec vous!

Trop fort. Celle la restera dans les anals surtout pour Laurent!

M

Classé sous :Récits longues distances

Nantes Brest le 15 mars 2021

19 mars 2021 by Claude Enzer

NANTES BREST

15 au 18 Mars 2021

610 km

En solitaire

 

 

15/3 NANTES CONCARNEAU

7h15- 16h50 – 172 km.

Après une bonne nuit à Pornic chez Marie-Christine et André, des amis de longue date, départ de Nantes à 7h15. Les 50 premiers kilomètres se passent très bien avec juste un tout petit peu de bruine. Même pas la peine de mettre les cache poussière pédestres à Thierry !  Quelques photos de la centrale de Cordemais, une des rares encore en activité en France). Puis, après la raffinerie de Donges le vent de face s’est bien levé (C’est le bout de l’estuaire de la Loire) et ce fut le début d’un bon petit calvaire. A quelques exceptions près, le vent fut toujours de face. A Saint-Nazaire, j’ai pris le temps de faire quelques photos des chantiers de l’Atlantique. Puis 1er casse-croûte sur le front de mer à la sortie de Saint-Nazaire. Bien discuté avec une superbe rwandaise qui apprenait à faire du roller. Puis, arrêt à Batz pour le premier contrôle. Pas de tampon chez la boulangère. Heureusement, j’avais fait une photo à l’entrée de Batz. Un couple de vététistes m’a indiqué le chemin. Je les ai retrouvés ensuite à la sortie des marais salants juste à côté de Guérande. Nous avons taillé une bonne bavette. La traversée des marais salants fut quelque chose de très intéressant. Petits, grands bassins, des canaux, bref tout un art séculaire ! 2 erreurs successives à la sortie de Guérande m’ont fait faire quelques kilomètres supplémentaires. Passage au barrage d’Arzal. A Arzal, là où je devais pointer, j’ai fait une photo à l’entrée puis j’ai essayé de pointer à la mairie. (Tout était fermé). Discussion avec 2 personnes devant le parvis de la mairie en chantier, L’un d’entre eux était tout simplement le maire d’Arzal. Une personne curieuse de ce que je faisais, d’ailleurs. Il m’a fait découvrir un superbe petit village, Lantiern, qui n’était pas sur le parcours, et qui évitait de prendre la grand-route. Ensuite, détour par Bourgerel aucun intérêt, puis arrêt à Muzillac pour boire un thé et manger un petit peu. La fatigue avec le vent commence à se faire sentir. De Muzillac jusqu’à Surzur, parcours très long. Puis un coursier me conseille de passer à Theix-Noyalo et de prendre la piste cyclable jusqu’à Vannes. Très bien au début, puis se transforme en Gravel, puis tout simplement disparaît un peu avant l’entrée de Vannes. Un petit coup de Waze (La seule fois de toute la rando.) pour trouver l’hôtel.  Arrivée à 16h50 à l’hôtel. Bien fatigué. Le repas en chambre fut tout simplement délicieux. De toute façon, j’avais toujours un peu de bouffe d’avance dans ma besace, compte tenu du contexte, au cas où. Bien dormi. Demain va être une autre journée.

16/3 VANNES CONCARNEAU

7h25-16h20

158km

Départ à 7h25 après une bonne nuit. Très rapidement, je suis à Sainte-Anne-D’auray, qui est un superbe sanctuaire. Malheureusement, tout est fermé, vu l’heure matinale et le contexte. Jolie côte autour de la Trinité-sur-Mer jusqu’à Carnac plage. Je décide de ne pas aller aux alignements, les connaissant déjà. Et à Erdeven, un peu plus loin, il y avait aussi des alignements de menhirs. L’arrivée sur Lorient fut très difficile car plus aucun panneau indique Lorient. La route était monotone avec pas mal de trafic. J’ai bien failli contourner Lorient par le Nord, ce qui n’était pas le bon choix. Heureusement un patron de restaurant kebab m’a indiqué la direction de Larmor plage. En plus, son hamburger bien chaud fut bien apprécié. Au début, grande route sans aucun intérêt puis celle-ci longe le bord de mer fut qui fut superbe.  Une bonne glace à la mangue dans une pizza fut, là aussi bien apprécié. Passage à Fort-Bloqué. Et son fort ! La route longe la plage jusqu’à Guidel plage. Là, ce fut la première véritable bosse à 8 %, suivi de plein d’autres entre 1 et 4 %. L’arrivée sur Concarneau est plutôt pénible, seul le passage de Pont-Aven fut sympa. Grandes routes monotones. À Concarneau, la patronne de l’hôtel avait oublié ma réservation, du coup j’ai pu me promener dans la « ville close » de Concarneau en attendant la préparation de ma chambre, qui est superbe. Mais beaucoup de boutiques sont fermés. Cet après-midi-là, 20 degrés beaucoup trop chaud pour moi, j’avais prévu plutôt des vêtements chauds. Ce matin, vent raisonnable de face mais cet après-midi difficile car le vent avait bien forci. Arrivée à Concarneau après 158 km vers 16h20. Le vent est vraiment bizarre. Par moments, je roule à plus de 30 sans aucune difficulté, l’instant d’après je roule à 18. Allez comprendre pourquoi ! Le vent de Bretagne, peut être!

17/3 CONCARNEAU – CAMARET.

7h30-17h05

171km

Départ de Concarneau vers 7h30 avec 5°C. Le soleil aidant, la temp monte rapidement à 10°C, comme d’ailleurs le lendemain. Dès la sortie de Concarneau quelques petites bosses et au bout de 8 km, du … 16 %, histoire de se mettre en jambe. Je roule proche de la mer superbe. Ensuite, départementale avec beaucoup de pistes cyclables, beaucoup de voitures et aucun intérêt. Côté pistes cyclables, il faut reconnaitre que la Bretagne est en avance. Ce sont souvent de simples bandes sur le côté de la route, mais on s’y sent qd même un peu plus en sécurité. J’ai évité celles qui s’éloignent trop de la route, ayant été échaudé précédemment. La route d’accès à la pointe du raz est magnifique, on passe à Plogoff, petit village, symbole de la lutte contre EDF qui voulait y construire une centrale nucléaire. J’y suis vers 11h30. La présence de l’iode est partout. Arrivé à la pointe du raz, quasiment tous les commerces sont fermés. Je pointe néanmoins dans une boutique de souvenirs, où la patronne m’explique ses difficultés liées au contexte. (Fermeture des restaurants, les gens ne restent pas) Visite en vélo jusqu’au sémaphore militaire puis je descends toujours avec le vélo jusqu’à la statue des naufragés. Vue sur l’île de Sein et sur le phare de la vieille, situé entre les deux. A la sortie de la pointe, remontée de nouveau d’une bosse de 16% en direction de Douarnenez. Bcp de vent, de dos pour une fois. Je vais visiter une des nombreuses « pointes » qui permettent de découvrir le relief tourmenté de la côte. Très beau paysage, avec toujours une bonne odeur d’iode. Difficile de sortir de Douarnenez en direction de Locronan puis de nouveau une route droite, bosselée sans intérêt, avec vent de face. Je n’ai pas pris de déjeuner, plus rien ne rentre ! Je roule donc sur mes réserves, importantes je vous l’accorde ! La route, plein nord maintenant, de temps en temps suit la côte. On y voit de temps en temps des chars à voile. A Crozon, début de la presqu’île, bien discuté avec un Réunionnais pour la direction de Camaret. Arrivé à Camaret à 17h05, le temps de faire quelques courses car l’hôtel ne fournit pas de plats en chambre. Je suis à l’hôtel à 17h30, bien fatigué. Je ne peux manger que vers 21h30, le temps de récupérer. Un bon dodo en attendant le dernier jour de cette balade. Je décide de prendre le TGV de 16h pour me laisser du temps pour faire les derniers 80 km, et profiter des derniers paysages.

18/3 CAMARET – BREST

08h00 – 14h30 – 109km

 

Départ à 8h de Camaret. 5°C, mails là aussi, la temp monte rapidement à 10°C. Départ par la pointe des Espagnols. La partie occidentale de cette pointe est très sauvage, aucune voiture, bref, le paradis ! A la pointe, Brest est à 2 km à vol d’oiseau… mais à 70 km par la route ! Il existe un peu plus loin un ferry, mais là n’est évidemment pas le but !  Super détour au lieu-dit le Loch, au bord de la mer. Les maisons sont superbes avec des jardins à la Monet. En remontant, je crois être sur la route du Faou, le prochain point sur le road book. Mais je suis sur la route de Landevennec, atteint au bout d’une descente de 3km. Et là, je me rends compte que Landevennec est un superbe .. Cul de sac ! Résultat, une remontée de 3 km, et 7b pour rejoindre la route du Faou. Mais le détour en valait la peine ! Passage du Pont de Terenez superbe par son architecture. Longue descente à 7% pour le rejoindre ! Petit arrêt au Faou, pour un chocolat chaud. Et discussion sympa avec une promeneuse, le long de la rivière. Retour sur le chemin du Paris-Brest à Daoulas, je rejoints les pistes cyclables qui passent par le pont A. Louppé, un des symboles forts du PBP (on a fait 615b, il n’en reste donc plus que .. 615 !) Ensuite traversée de Brest par la plage jusqu’à la gare, atteinte à 14h30. Vélo dans le sac poubelle, TGV, remontage sur le quai, vélo jusque gare de l’Est, train jusque Esbly et … fin de la ballade !

 

Conclusion :

 

Météo exceptionnelle, de l’avis même des bretons, même si le vent fut un peu pénible ! Routes souvent un peu monotones.

En étudiant mieux le parcours, il y avait plus d’endroits où l’on aurait pu suivre la côte. Il aurait juste fallu au moins ½ jour de plus! 120 km/jour aurait été un optimum pour vraiment en profiter.

J’ai perdu 6kg en 3j 1/2. Le vélo est vraiment efficace ! L’inconvénient, c’est que ça ne dure que quelques jours !

 

Claude

 

Classé sous :Récits longues distances

Le Havre-Dieppe-Calais-Lille du 27 au 29 janvier 2021

31 janvier 2021 by Thierry Morlet

Relais de France  Le Havre- Dieppe, Dieppe-Calais et Calais-Lille

Du mercredi 27  au vendredi 29 janvier 2021

 

Quelle idée de partir  trois jours fin janvier pour prendre du vent et de la flotte annoncée. Sont cinglés, psychopathes !!

Nico et moi, on s’en fout.

Depuis fin novembre, on cumule de longues sorties alors on ne se défile pas.

Bon, j’avoue. Si nous n’étions pas deux, je serais resté à la maison.

Mais à deux, c’est un autre monde. Ensemble, on est plus fort !

C’est avec des velos bien chargés que l’on se retrouve à la gare de Chessy pour le rer de 7h03 pour Paris.

Nous sommes venus sous un crachin et 3° qui fait que nous sommes déjà bien humides

Bien chargés car pas question de partir comme l’été avec un short et un maillot pour les soirées et nuitées. Et puis, cette année en période de confinement, il faut se débrouiller pour manger le soir puisque les restaurants sont fermés.

Vu la météo, il faut aussi partir avec des habits hiver et pluie. La Totale ! Mon vélo fera 16 kgs.

Pas grave, retour à la méthode des randonneurs. Le kit réchaud et vaisselle (800g) trouvera place dans une sacoche.

Rer jusqu’à Auber puis court trajet à vélo jusqu’à la gare St Lazare. Il ne fait bien chaud dans le hall de gare. Le train annoncé avec 30 mn de retard est finalement à l’heure !!

On s’installe dans le train et grand luxe, on peut suspendre nos vélos près de l’espace bagages.

C’est parti pour 2h15 de trajet pour arriver au Havre à  10h55.

Rapidement, c’est parti sous un crachin et une température de 9° que nous commençons la virée. Au 2eme kilomètre, belle montée dans un tunnel avec voie pour les vélos.

Rapidement, nous empruntons des routes bien mouillées et assez sales. Nous n’avons pas bien équipés nos vélos pour protéger celui qui est derrière.

Le 2eme a droit à une projection continue d’eau sale.

Le parcours évite la zone portuaire et pétrolière pour, au contraire, emprunter de petites routes bucoliques si on avait le soleil. Ça donne envie d’y retourner aux beaux jours.  Premier contrôle de passage à Etretat, désertée en cette période. Même en janvier, ce lieu attire toujours des touristes habituellement.

Je pointe dans un commerce de conserverie de la mer. La vendeuse a une manucure magnifique. Je lui en fais la remarque qu’elle apprécie en me gratifiant de son plus beau sourire.

Une photo vite fait montrant une partie des falaises et hop, il faut repartir  pour continuer le toboggan des côtes de la Seine Maritime.

A chaque fois, ce sont des côtes à pourcentage raisonnable de deux kilomètres.

Au pointage de Fécamp vers 12h30, le contrôle se fera au carrefour city. Dès la sortie de Fécamp,

C’est reparti pour la belle côte de Notre dame du salut. Malheureusement, le brouillard se densifie et la visibilité est autour de 150 m.

Nous sommes dans une période très humide (de saison). Les cultures sont détrempées, les fossés sont pleins ! Nous empruntons une petite route inondée sur une trentaine de mètres, environ 10 cm d’eau. Ça passe mais ma roue avant passe dans un bon trou. Ouf, juste un léger voile.

Une roue cassée, ça peut arriver très vite et adieu le périple.

Même avec le brouillard plus ou moins dense, c’est un plaisir de traverser St Valéry en Caux. Nouveau pointage de passage. Nous y ferons un arrêt boulangerie.

Plus loin, Veules les Roses, petite station très parisienne et désertée aussi.

Nous arrivons sur Dieppe vers 17h15. Nous traversons le centre-ville piéton à la recherche d’une supérette pour acheter notre repas du soir. Près de l’église, Nicolas glisse à faible vitesse sur une bordure de trottoir et chute sur les pavés. Deux femmes volent à son secours mais il se relève rapidement. Quel artiste !!

Nous achetons notre pitance et on gagne l’hôtel à la sortie de Dieppe après une dernière montée.

Il est 17h50.

La réceptionniste nous autorise a mettre nos vélos dans un local près de l’accueil. Impec.

On déleste les sacoches et on investit la chambre. En 5 mn, nos habits sont au séchage sur tout ce qui peut servir. Un vrai spectacle.

Une belle étape  malgré un début à 11h05 : 130 km et 1400 m de dénivelé.

Une canette de bière ne se fera pas prier.

Au resto chez Thierry : coleslaw carottes-cèleri, cassoulet et clémentines.

Rapidement, le sommeil se fera sentir : extinction des yeux très rapide.

 

Jeudi 28 janvier :DIEPPE-CALAIS 201 KM

Réveil 6h15.

Aucun soucis pour le réveil, puisqu’à 20h45 pour moi et 21h00 pour nico, nous avions été dans un sommeil profond.

Pas d’eau ce matin à l’hôtel en raison de travaux sur le réseau d’eau potable. Le réceptionniste nous offre des bouteilles d’eau.

On déjeune le café soluble et les croissants en sachet. On ouvre le double rideau. Il pleut bien !

C’était prévu par la météo. On s’habille de suite en mode pluie.

On prépare les vélos et on met de l’huile sur les chaines car la journée de la veille, elles ont bien pris l’eau et la terre sableuse. On part à 7h23.

On sort de Dieppe par une route secondaire car la grande route  vers Le Tréport est très fréquentée

Vers 8h20, la pluie s’arrête. On en profite pour resserrer les câbles de nos freins car en une journée la veille de pluie et terre mélangée, les patins se sont considérablement usés.

On arrive sur le Tréport et on pointe notre carte à Eu à la boulangerie.

Au moment de repartir, le tenancier d’un bar situé en face vient nous voir et nous propose de venir prendre un café. La pause de 10 mn nous a déjà refroidis. Il fait environ 10 degrés mais avec l’humidité, dès que l’on s’arrête, on refroidit vite.

Il nous explique qu’il fait partie de la secte des cyclos très étranges qui participent au Paris Brest Paris, le graal des randonneurs européens.

On discute 1mn mais on ne prend pas le café. Il comprend car on se refroidit.

Une belle côte à la sortie d’Eu nous réchauffe, environ 120 m de dénivelé. Voici Cayeux sur mer et puis le cap du Hourdel marquant l’estuaire de Somme. Pointage par photo au phare car les rares commerces sont fermés en janvier et covid.

Le vent nous pousse fortement sur la première moitié de la baie de Somme jusqu’à Noyelles et là on suit de nouveau la baie mais d’est en ouest. Vent de face, pas plus de 18 km/h pendant 15 km jusqu’au contour du Crotoy, la seule station du secteur nord de la France exposée plein sud.

A contrôle de Rue, un sandwich thon crudités nous fait le plus grand bien. Nous le mangerons en deux fois pour éviter un «  coup de digestion » qui endort.

Enfin le Pas de calais et nous arrivons sur l’entrée de Berck. Notre timing ne nous permet pas d’aller revoir cette belle station balnéaire où les commerces sont en front de mer ni d’aller voir le banc de phoques et veaux de mer venant se chauffer à marée basse sur un banc de sable à  l’embouchure de l’Authie.

Le ciel est bien menaçant mais il ne repleut pas.

Nous passons près du Touquet et faisons notre pause repas à Etaples, à une friterie.

Je craque pour un américain fricadelles et Nico des bonnes frites. Un rapport qualité prix imbattable ! Quasi des portions doubles. Ça fait du bien d’avoir du chaud dans le ventre par ce temps humide.

Le  vent nous aide maintenant et voici à Outreau juste avant Boulogne. Vu qu’à la descente sérieuse juste avant, nous avons dû descendre en freinant très souvent pour ne pas prendre de vitesse en raison de nos patins de freins usés, nous faisons un arrêt au magasin de cycles. 15 euros la paire de patins, un prix bien élevé !!

Je monte rapidement les patins sur nos vélos et hop, on traverse Boulogne pour gagner maintenant la route côtière menant à calais. Belle côte à la sortie de Boulogne mais le ciel chargé ne permet pas de voir les côtes anglaises. Nous traversons les stations de Wimereux, Ambleteuse, audresselles. Le soleil se pointe, oui oui. Il rend de suite la mer plus belle.

Nous obliquons pour la route à gauche pour le cap Gris-Nez. 3 km de bon vent de face avec une belle côte pour aller au cap.

Nous y faisons une photo sous un fort vent. On ne traine pas. 2 km plus loin, fin du soleil et retour du brouillard en 10 mn.

Le vent nous pousse. dans une longue descente, nos vélos chargés atteignent 70 km/h . Pas de soucis, on a des freins !!

A Escales, dernière grosse côte avec un gros pourcentage au pied. Petit développement obligatoire.

Voici Sangatte connu pour lieu de rassemblements de migrants souhaitant la Grande Bretagne.

A Blériot-plage, nous continuons un peu trop vers Calais. Nous récupèrerons la route de notre hôtel en périphérie ouest de Calais par un sentier praticable à vtt !

Arrêt au Lidl pour le repas du soir et nous arrivons à notre hôtel à 17h58. Dans les temps pour le respect du couvre-feu après 201 km et 1486 de dénivelé +.

Encore une belle étape. Notre premier 200 de l’année. Nous arrivons sec et c’est bien agréable.

Apres la douche méritée, envoi de messages divers et appel à nos épouses.

Vient la pression salvatrice et le 2eme resto réchaud : encore un coleslaw, raviolis et clémentines.

Nous veillons ce soir au moins jusqu’à 21h50, le sommeil venant moins vite que la veille.

 

3eme relais : CALAIS –LILLE 135 km

Réveil à 8h00. Nous avons du temps aujourd’hui. Le soleil est là  avec le vent d’ouest puissant.

Nous partons de l’hôtel à 9h15 après huilage des chaines.

Direction calais à 3 km et la traversée ouest-est de la ville. Les 80 premiers kilomètres de cette étape sont plats, plats. Passage par Gravelines et enfin Bergues !!, bourg qui servit au tournage de «  Bienvenue chez les ch’ti ». Contrôle à la boucherie où je prends une tarte au Maroilles, réchauffée par le boucher. Un délice sous le soleil.

Photo du beffroi et il faut repartir. Là, c’est vent de face pdt 15 km. 18 km/h, pas plus. Nous arrivons à Cassel et là, il faut monter environ 130 m pour atteindre la ville haute du Mont Cassel. Il pleut depuis quelques kilomètres et la descente par les pavés est périlleuse. Content d’être  en bas sans perte de contrôle.

Il pleut, il ne pleut plus, il pleut…

A Steenvoorde, pas le temps de faire un petit crochet pour la photo du moulin. Vu la flotte, la seule idée, c est Lille !

A Godewaerswelde, il faut tourner à droite pour monter au Mont des Cats. Nico tente bien de me dire de prendre la pancarte en bas pour le contrôle. Niet, on y monte malgré une pluie battante. En haut, le seul commerce pour le pointage est logiquement fermé. Une photo et ça ira. Une photo, ça parait tellement simple mais quand vous avez les gants détrempés, il faut parvenir à les retirer et .. à les remettre. Et puis, il faut enlever la buée sur l’appareil photo…

Il reste 40 km pour Lille. Voici la jolie ville de Bailleul, bien marquée par l’architecture des Flandres. La Belgique est toute proche.

La route est presque frontalière, à moins de 100 mètres. Vu la pluie, pas de photo au panneau Belgique. Voici Armentières, ville de Dany Boon et les faubourgs de Lille.

15 km de circulation assez dense, pas agréables en final surtout sous les averses.

Nous passons devant plusieurs stations de lavage mais aucune à nettoyeur haute pression pour passer un coup de nettoyage à nos vélos vraiment sales.

Enfin, il ne pleut plus et les derniers kilomètres dans Lille se font avec prudence.

Nous arrivons à la gare de Lille Flandres vers 16h20. Une boisson chaude au Mac do de la gare. qu’il est bon ce chocolat bien chaud quand tu as pris plusieurs douches dans l’après-midi !!

J’aime bien ch’nord mais aujourd’hui, hormis les monts Cassel et des Cats ainsi que la petite ville de Bailleul, pas grand-chose à voir. Il faudra que j’emmène Nico plus bas vers la Thiérache Avesnoise !

On se change dans un recoin, on emballe nos vélos dans nos grands sacs et il est temps de prendre place dans le Tgv qui partira comme, quasiment tout le temps, à ; l’heure. 18h20 à Chessy !!!!

 

On l’a fait !! Et on finit en état correct.

Merci à Schwable d’avoir inventé les pneus Durano Plus pour avoir parcouru ces 460 km de routes sales  sans crevaison après avoir circulé sur des milliers de cailloux.

Le lendemain matin, nettoyage complet du vélo, démontage de la chaine pour trempage indispensable dans du gaz oil  avant séchage et huilage, lubrification des câbles……

Le vélo avait besoin d’une sacré toilette aussi.

Comme Anatole France, nous préférons notre folie à la sagesse de l’indifférence.

 

Après cette bonne préparation hivernale, d’autres voyages devraient venir. Après tout, l’appétit vient en mangeant !

 

Thierry M

 

 

 

 

 

Classé sous :Récits longues distances, Route

[ROUTE] TRAVERSEE DES PYRENEES – 23 SEPTEMBRE 2018

23 août 2020 by Claude Enzer

Traversée des Pyrénées

Perpignan – Luchon – Hendaye

677 km – 12447 m D+

23 – 29 Septembre 2018

 

 

23 Septembre

Perpignan – Camurac – 130 km- 2571 m D+

6h45 – 19h00

Nous serons donc 2 sur cette traversée effectuée avec Alain. Un peu d’appréhension au départ, sachant que les Pyrénées sont un massif où les cols sont courts mais violents à la différence des Alpes. Mon sac est réduit à sa plus simple expression : 2kg à l’avant et 2,5 kg à l’arrière. Et à la fin, il y avait encore 1 kg de trop à l’arrière!

 

Départ à la lumière, sachant que le jour était en train de se lever. Fait un peu frisquet, mais rien de bien méchant. Sortie de Perpignan au GPS sans aucun souci. Départ prudent sachant que la journée sera dure et longue. La chaleur monte rapidement et donc .. Premier arrêt déshabillage ! Il y en aura d’autres entre départs du matin et descente de cols. Le premier col (La Bataille à 265m) nous met tout de suite dans l’ambiance. 7-8% soit autant que les Alpes au maximum. Et celui là ne fait que 265m ! Le col d’Auzines à 620m et le col d’Aussières à 1020m constitueront le menu de la matinée. Dans la longue et magnifique descente de ce col, vu le château de Puylaurens, magnifiquement construit sur un promontoire au dessus de la vallée. Déjeuner à La Pradelle où nous prendrons notre temps puisque nous repartirons vers 15h00, sous 35deg. Dès le départ, le col de Camperié à 500m, pointage à  Axat, dans un café. La mauvaise nouvelle est que le road book nous fait sortir par une route étroite à 11%. Après quelques km, Alain s’arrête, sort le GPS et s’aperçoit que nous ne sommes plus sur le parcours. Heureusement, que 220m D+ et 2 km en trop. Le bon chemin était une petite route étroite et défoncée, non indiquée et qui paraissait une voie privée. Descente jusque Cailla, puis lente remontée jusque Camurac dans la vallée de la Rebenty et le défilé de Joucou. Notre premier gîte est atteint. Arrivée au château de Camurac tenu par des danois. Une Ferrari nous accueille ! Nous proposons l’échange aux propriétaires anglais de nos vélos et de sa voiture, mais curieusement, ils ont refusé ! Le repas est  simple et succulent. J’ai un peu de mal à manger. Ca sera la seule petite alerte de ce long périple. Dodo pas trop tard.

24 Septembre

Camurac – Castillon – 154 km- 2370 m D+

8h05 – 18h30

 

Changement de décor : Départ sous la pluie pour une journée mouillée, la seule de notre périple. En haut d’une longue bosse, (col de Marmare) nous devions tourner à droite et passer par une corniche. Mais la route est fermée hermétiquement. Probablement plus de sous pour la maintenance. Nous tentons de passer mais 12 km de route mouillée et condamnée et surtout recouverte de feuilles mouillées (un tapis), ça fait beaucoup. Nous choisissons donc la sécurité, descente vers Ax les Thermes où Alain est passé il y a 15j en VTT. Nous sommes bien mouillés. Contrôle à Ax au lieu de Lordat. Chocolat chaud bien apprécié. On continue dans la vallée par Tarascon jusque Foix. Pointage, déjeuner rapide car la route est encore longue. Sortie de Foix au GPS. L’après midi, succession de cols qui en fait ne constituent véritablement qu’une seule montée de 15 km. Cols des Marroux, Jouels, Péguères, Caugnoux, du Four, d’Espiès). Au sommet du dernier col, un panneau indique une descente à 18% de 4 km. Il pleut, la route est mouillée. Bon, tant pis, il faut y aller ! On serre les fesses. Arrêt vers la fin pour resserrer les patins, les jantes sont brûlantes. La vitesse max fût 30-35 et encore pas souvent. Bref, pas cool du tout!  Arrêt rapide a Seix (Mais non, Ya pas de fautes d’orthographe !) pour pointer dans une épicerie. Discussions avec Alain sur l’opportunité de passer par le col de la Core, compte tenu de la pluie, donc que l’on ne verra rien (comme depuis le matin), du risque lié à la route mouillée et de l’heure, déjà bien avancée. Nous décidons là encore de jouer la sécurité. Nous passerons donc par Girons et les vallées correspondantes. Cela nous fait 15km de plus mais tant pis. Arrivée au gîte à Castillon. Très bien reçus, là encore bon dîner « en famille » donc dans l’esprit des chambres d’hôtes. Je n’oublie pas mon pointage.

 

25 Septembre

Castillon – Bagnères de Luchon – 63 km- 1441 m D+

9h00 – 14h30

Départ tranquille vers 9h00, peu de km pour cette dernière étape. Ceci dit, il ne fait pas chaud. Mais rapidement la montée du col de Portet d’Aspet (1069m), premier col « célèbre » franchi nous réchauffe. Les pourcentages sont élevés. Les commentaires au sol nous indiquent que « le tour est passé par là »  ce qui n’est d’ailleurs pas très surprenant ! Le village de Portet d’Aspet est joli. Ensuite longue descente difficile quelquefois à env. 18% vers le pont de l’Oule, puis le col de Mente. Nous manquons (juste aperçue)  la stèle en bas du col de Portet à la mémoire de Casartelli, champion olympique à Barcelone qui s’est tué à 25 ans dans cette descente en 1995. Le col de Mente est lui aussi redoutable avec ses pourcentages élevés. Ensuite, descente vers Bagnères de Luchon, on rattrape la route de la flèche, Ensuite on remonte en direction de Bagnères pour une arrivée vers 13h30. Déjeuner avec des « tartines » avant accès au gîte le long de l’avenue d’Etigny où se trouvent les thermes. Nous passons par les thermes pour voir de quoi nous pouvons bénéficier. (Nous nous octroyons une journée de repos comme à Briançon dans les Alpes.). Nous y découvrons un hammam naturel (vaporarium)  composé de 180m de galeries. L’eau y est a 74deg, soufrée bien entendu, la particularité de Luchon. Je me fais également plaisir avec un massage tonique des jambes et du dos, qui me fera le plus grand bien. Les douches à la sortie du vaporarium me donnent la possibilité sympathique de se retourner des seaux d’eau glacée sur la tête « à la suédoise ». Super sensation. Bon d’accord, il faut aimer ! Alain, lui préfère ne pas essayer ! Sinon, première étape réussie sans souci avec 6389 m de dénivelé (D+) et 339 km.

26 Septembre

Bagnères de Luchon, pas de vélo

Journée farniente où Alain doit prendre son vélo pour se payer 4 patins neufs. Repos, Hammam, douches, petite visite de Luchon, le temps passe très vite. Notre gîte, quasiment au pied des thermes est tenu par une famille d’anglais très sympa. Ils nous proposent une lessive complète de nos vêtements que nous acceptons sans rechigner. Le repos est de mise car le lendemain, le programme est copieux.

 

27 Septembre

Bagnères de Luchon  – Argeles Gazost

111 km- 2994 m D+ – 7h15 – 18h00

 

Le programme du jour est copieux avec 3 cols hors catégorie. Nous décidons de partir de bonne heure vers 6h45. Grosse frayeur, le matin, impossible de retrouver mon compteur. Tout a été retourné sans succès. Nous perdons dans l’histoire 30mn. Je pars donc sans compteur en laissant un mot sur la table au cas où. Cela me contrarie pas mal, les montées de cols, surtout avec cette difficulté s’effectuent plus surement avec des infos sur son état.

Dès la sortie de Luchon nous sommes dans  le Peyresourde, tout de suite dans le dur. Rampes de 8% sans un instant de répit. Mon esprit vagabonde et soudain, presque au sommet (8km quand même)  l’illumination ! Je sais où j’ai oublié mon compteur. Bon sang, mais c’est bien sûr ! Près de la cheminée. là où je n’ai pas cherché. Ouf ! Il n’y a plus qu’à téléphoner et organiser le retour du dit compteur vers Coupvray. Je suis tellement content que je rattrape Alain qui normalement finit toujours qq minutes devant moi dans les longues montées (1569m, atteint 9h15). Quelques minutes et photos plus tard en haut du col

et descente « en ‘ligne droite » vers Arreau. Nous avons allègrement dépassé les 70 km/h. Je pense qu’avec une ou deux reconnaissances de plus, on doit pouvoir dépasser allègrement les 75, voire atteindre les 80km/h. A Arreau, téléphone au gîte

juste pour confirmer mon intuition, boire un chocolat. (il ne fait pas encore bien chaud). un peu de discussion (jour de marché) et départ pour la 2ème difficulté de la journée,

le col d’Aspin que j’avais déjà monté il y a quelques années. Là aussi, pas de round d’observation, dès la sortie de Arreau, on est a 7%, puis un plat à 2-3. %. Passage d’un petit pont à droite et là, c’est du lourd : 8% jusqu’au sommet (1489m, atteint à 10h30). Dans la montée, on se fait doubler par un septuagénaire local, accompagné de sa femme (en voiture)qui finira un peu avant Alain.

Vaches moutons et chevaux seront en liberté pendant plusieurs cols dès que nous serons en altitude. Vue superbe sur le pic du midi et son observatoire (j’en profite pour signaler que le nouveau record de nombre de jours sans température négative au pic vient de passer de 78 à 107 j, merci le réchauffement climatique) Photos et vue du paysage à une heure où il ne faitpas encore très chaud. Puis descente prudente jusque Ste Marie Campans, où nous déjeunons d’un « plat du jour » dans un petit resto sympathique. Alain s’est fait une belle frayeur en se retrouvant nez à nez avec des vaches à la sortie d’un virage. Je les avais vu, mais j’étais passé une ou 2 minutes plus tôt sans souci. Départ après le dit repas. Il fait 35 deg, presque 14h au pied du Tourmalet, le seigneur des Pyrénées. Bref, on n’est pas bien, docteur ! Départ prudent car là encore, c’est tout de suite du 8%, comme l’indique les panneaux kilométriques. Heureusement, au fur et a mesure que nous montons, la température diminue jusque …19 deg… !  Sortie de la forêt, on pénètre dans le domaine des paravalanches, puis entrée dans la Mongie à… 10% comme prévu ! On avait aussi prévu de s’arrêter pour « boire un coup » ce que nous fîmes ! Ensuite et toujours à 10% jusqu’au sommet dénudé (2115m, atteint 16h00) et bien connu, orné de la statue d’Antoine Lapize, premier vainqueur de cette légendaire ascension en vélo. Dans la montée, discussion avec un local, 75 ans qui en était à peu près à sa 70ème ascension. Il revenait de Colombie et il montait « sans entraînement » preuve qu’avec de la volonté, on peut faire des miracles. Qq minutes en haut, qq photos, pas de pointage car « tout est fermé ». Descente prudente au début (beaucoup de virages délicats) puis a donf

vers Barèges et  Luz Saint sauveur où la chaleur est prenante.  On change de monde, on est maintenant dans la partie occidentale des Pyrénées! Descente par une départementale pas agréable et avec beaucoup de voitures jusque Argelès Gazost, petite station thermale bien sympathique. Hôtel un peu vieillot, atteint à 18h00). Super resto bio dans le centre d’Argeles recommandé par les proprios du gîte de Luchon, petite ballade piétonne et dodo, le programme du lendemain étant lui aussi copieux.

28 Septembre

Argeles Gazost – Oloron Sainte Marie

92 km- 2082 m D+ – 8h05 – 17h00

Encore une sacrée étape ce jour, la dernière difficile avec de nouveau 3 cols célèbres  et les parcours de liaison qui vont bien. Le premier col fut le Soulor, monté tranquillement avec des pourcentages importants. (1474m, atteint 9h15) Véritable rampe d’accès au 2eme col de la journée, l’Aubisque. Photos en haut, descente pas trop rapide, puis très vite montée sur l’Aubisque, absolument superbe. Les pourcentages sont élevés, mais la route le long de la corniche est de toute beauté. Les paysages sont infinis, on retrouve un peu la Bonnette, toute proportion gardée. Le chalet immaculé est visible de loin. Bref, un de mes meilleurs souvenirs de cette traversée. Le sommet est atteint à 11h30 pour une altitude de 1709m. Nous décidons de nous sustenter. Un croque monsieur fera l’affaire. pointage de rigueur. Descente tranquille vers Gourette et Eaux Bonnes, paisible station thermale. Déjeuner dans une boulangerie à Laruns. Encore un peu de vallée jusque Bielle où mon contrôle se fera avec

une photo. A la sortie de Bielle, nous attaquons le col de Marie Blanque, dernier grand col de cette traversée. Puis, dans la chaleur, encore du 8%! Route étroite, sympa avec une partie presque plate voué aux activités pastorales. Superbe. Que des sons de cloche, presque pas de voitures. Puis le sommet est atteint avec un pourcentage très faible, col surprenant. (1035m, atteint à 15h15). Photos puis descente un peu limite à cause de passages mouillés. En bas, petite route sympa, arrêt boisson à un café. Les Pyrénées sont maintenant derrière nous, même si il reste encore 160km au total. Ballade tranquille jusque Oloron Sainte Marie,

petite ville cool  qui a vu le passage du tour. De nombreuses compétitions cyclo y passent au point que la ville vit presque au rythme du cyclisme. Hôtel de la paix près de la gare, le gâteau local s’appelle le « russe » (gâteau à base de crème d’amandes, délicieux) trouvé  en ville. Nous avons mangé dans  un resto sympa une « garbure » soupe à base de canard, haricots blanc, poitrine fumée, et pain trempé. Un vrai délice, et …ça tient au corps !

Ballade à pied autour d’une église superbe et déjà typiquement béarnaise.

29 Septembre

Oloron Sainte Marie – Hendaye

135 km- 974 m D+ – 8h05 – 17h10

Le matin, départ au lever du  soleil. Pour cette dernière étape, Alain va m’accompagner 40 km puis faire  demi-tour car il doit prendre  le train à Oloron pour Toulouse. Après 40km effectués à bonne allure, la séparation s’effectuera  à Sauveterre dans  un café.

Je continue donc seul en direction d’Hendaye. Routes sympas dans le pays basque, où les maisons pour la plupart, blanches avec volets rouges sont de toute beauté. Longues montées,  rencontres improbables constitueront l’essentiel de cette journée. Déjeuner à Hasparren, où j’ai assisté à un défilé superbe de « sonneurs de cloches basques » pour éloigner les démons. Spectacle typique du pays basque. De la chance ! J’ai quand même pu manger rapidement un plat du jour et me rendre à Cambo les bains pour le dernier pointage de la journée. Pas eu ni le temps ni l’envie de visiter la maison de Rostand (Arnaga).

Passage rapide à Espelette et ensuite les routes empruntées avaient un trafic important. Je devais passer par la montagne pour éviter le trafic (itinéraire de la flèche emprunté il y a quelques années), mais j’avais à ce point, hâte de poser le vélo. Arrivée à saint jean de Luz,

petite ballade en ville puis emprunt de la route de la corniche jusque Hendaye, route que nous avions déjà emprunté avec Laurent lors de la diagonale Dunkerque Hendaye.

Arrivée à Hendaye tranquillement vers 17h10 à l’hôtel.

S’ensuivra 3 jours de farniente avec une superbe météo pour thalasso, visite de la grotte de Sare, dégustation de produits régionaux, ballades en Espagne et en France, le tout en ouature de location. Mais c’était bien mérité!

 

Conclusion :

Avec ces 2 étapes de montagne, je boucle la partie difficile de ces 20 étapes des relais de France. Maintenant, il ne me reste plus que la partie « côte d’Azur »(Nice – Marseille – Perpignan) puis Hendaye Dieppe en suivant le littoral et en passant par Brest soit 2100 km. Nous avons eu que ce soit dans les Alpes ou les Pyrénées une bonne météo avec très peu de pluie lors de ces 1400km et 24000 m de dénivelé. Le poids des bagages pour 6j: 4,5kg et j’avais encore 1 kg de trop ! Preuve s’il en est que l’on peut optimiser avec un peu de volonté.

Je suis bien content d’avoir fini ces 4 étapes avec Alain et maintenant place à de nouvelles aventures pour l’année prochaine (année PBP… .! )

 

Claude & Alain

 

 

 

Claude & Alain

 

 

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[ROUTE] MONT SAINT MICHEL-CHERBOURG-LE HAVRE – 09 JUIN 2020

1 août 2020 by Claude Enzer

Mt ST MICHEL – CHERBOURG – LE HAVRE

La mère à gauche, Eole de face et le ciel sur la tête !

9 – 12 Juin 2020

Claude & Nicolas 

 

9/6/20: Mt St Michel – Montchaton

14 :10 / 104 km / 4h40 / 892m D+

 

La journée commence par une séance de train interminable : Départ de Esbly à 6h11, vélo jusque Gare St Lazare, correspondance à Caen pour arriver à Pontorson à 13:50. Là, on lâche les chevaux jusqu’à la Caserne, lieu de pointage avant le Mont. Tout est désert, merci le confinement ! On pointe rapidement dans un hôtel et c’est parti. Ça commence fort: Vent de face, mais pas de pluie. Au bout de 15b, j’ai déjà perdu une tongue, la deuxième finit dans la poubelle. Belle vue de St Thomas sur le Mont. On ne s’arrête pas trop, on ne veut pas arriver trop tard à la chambre d’hôtes. Pointage chez un courtier en travaux à Avranches. Granville semble une très belle station avec pas mal de belles voitures. A visiter. Arrivée à Montchaton vers 18h30. Super gite et TB accueil. Nos hôtes sont un peu paniqués car nous sommes les premiers clients post confinement. La dame a visiblement un peu peur. Le resto a été réservé à 4km par les proprios.  (Regneville, en bordure du « havre » de la Sienne). TB mangé, protocole Covid très strict, diner sur la terrasse et dodo à 22:00.

 

10/6/20: Montchaton – Cherbourg

9:00 / 161 km / 10h40 / 1420mD+

Après un super petit déjeuner, départ tranquille jusqu’au premier pointage à Coutainville non loin de là. Les travaux nous obligent à suivre les bords de mer, notre premier détour de la journée. Ensuite, nous allons affronter la pluie sur une route droite et sans aucun intérêt, timing parfait. Nous arrivons vers 11h30 à Carteret, trempés, où nous prenons d’abord une boisson chaude avant de déjeuner rapidement. Le resto fut super. Nous n’avions seulement à ce moment que 60km et 100mD+. Puis nous avons quitté le parcours pour suivre la « route des caps » que l’on nous avait conseillé. Plus de km et de D+, mais de superbes panoramas avec une météo quasi parfaite. Nicolas voulant absolument voir de près une centrale nucléaire, nous avons poussé jusque Flamanville. On ne voit que le bâtiment turbine de Flamanville 3, ainsi que la partie administrative. Le reste est caché par la colline, symbole de toutes les centrales nucléaires normandes. Le centre pour visiteurs est évidemment fermé. De magnifiques petites routes, beaucoup de montées descentes et de superbes panoramas. On récupère le parcours à Vasteville. Nous prenons la direction de Beaumont Hague. On pointe rapidement dans un café, nous longeons l’usine de retraitement des déchets de la Hague. Encore un détour pour le nez de Jobourg, où l’on voit qq îles UK. (Jobourg est un petit village). Ensuite le bout du bout de la presqu’île (village de Goury) avec son sémaphore et ses murs de pierre. Par les paysages rencontrés, on se croit (un peu) en Irlande. Retour vers Cherbourg avec 2 bosses énormes, pas trop prévues. Arrivée vers 19h30. Le gîte est une maison en centre-ville. Stockage des vélos dans un couloir et gîte au deuxième. Hôtesse sympa qui nous conseille le resto « Yalta », juste en face du port (10mn à pied) spécialiste des burgers et glaces. Serveuses sympas, délicieux, bien que je n’aie pas fini le burger! Tiens, tiens et Aie ! Pointage des cartes et fin de notre premier relais, le tout au restaurant.

 

11/6/20 : Cherbourg – Courseulles

9h05 / 160km / 20,8 km/h / 900mD+

Départ 9:05 du gite après un bon petit déj. Dès la sortie de Cherbourg, (pas compliqué, il suffit de suivre la mer …à gauche) vent d’est, donc… de face. On sait que ça sera jusque Barfleur, au bout de la presqu’île. Beau paysage de la route du « Val de Saire », rivière que l’on retrouvera plus loin. Barfleur est une petite ville charmante mais arrêt court à cause du vent de face. En descendant vers le sud du Cotentin côté est, le vent est donc logiquement de côté, et donc moyennement gênant. Petits arrêts à Utah beach et autres mémoriaux, pour quelques photos souvenirs. Nous avons pris une piste cyclable qui devient de la terre sans prévenir sur une distance de 800m environ. Déjeuner sandwich a Quinéville, mangé sur place. La boulangère était là depuis un mois et …ne se plaignait pas, alors que le village est loin de tout. Mais un peu trop de mayonnaise. Peu après, je ressens mes premiers symptômes de soucis gastriques. Pointage à Carentan. Il nous reste 70 km pour rejoindre Courseulles-sur-Mer, avec un vent de 40km/h de face. Quelques bosses pas vraiment prévues, peu d’arrêts, car il pleut bien comme il faut. Les plages défilent, mais tant pis, on roule sans forcer avec des relais. Ouais, même Nicolas prend des relais bien comme il faut. Grosse hésitation à l’entrée de la voie rapide pour Isigny. On finit par trouver la route parallèle. Contrôle a Vierville sur mer, rapide dans un Cocci. Arrivée à Courseulles-sur-Mer vers 19h. Appart Rbnb, alors que j’avais réservé une chambre d’hôtes, une première pour moi. L’appart est juste pour nous, bonjour l’esprit gite. L’appartement est bien, avec une superbe vue directe sur la mer, seul le contexte n’est pas terrible. Par contre, étant fatigué, je n’ai pas faim et ne veux pas manger. Mais, c’est sans compter sur Nico qui trouve une pizzeria au pied de notre immeuble. Je le rejoints et finis par avaler un petit morceau de pizza et une dame blanche. Dodo à 22:30.

12/6 : Courseulles-sur-Mer – Le Havre

8h30 / 98 km / 21,1 km/h / 520 m D+

Départ de l’appartement vers 8:00, car le train part du Havre à 15h00, à ne pas rater. Petit déj (buffet) plus que copieux dans un hôtel et départ…sous la pluie. Les km ne défilent pas trop vite car le vent, bien que moins fort, n’en est pas moins présent. Premier pointage du matin à Ouistreham où nous pointons ds un petit café en 5 mn. Puis départ vers Honfleur à 50km. Passage du célèbre pont de Bénouville avec un arrêt bref au café du même nom, fermé pour cause de vacances. Les alentours de Bénouville sont assez folkloriques. Voies rapides mal indiquées et interdites aux vélos, etc. Les minutes défilent et un promeneur nous indique un moyen de ne pas perdre 15 mn. Nous devons simplement prendre sur environ 500m une voie non seulement rapide, mais.. à l’envers! Je pense que nous avons réalisé une première au club ! Les fesses étaient quand même bien serrées. Heureusement, pas de maréchaussée, sinon, ça nous aurait probablement coûté cher. A la sortie de Trouville, Nicolas qui ne roule qu’au GPS en profite pour me faire faire une bosse de 2b en gratuit. Mais belle descente à suivre, je ne lui mets donc pas de gages! Pointage à Honfleur, il est déjà 13h, il ne nous reste plus que 2h avant le départ du train. Pointage dans un café avec patron « ronchon ». Nous reprenons immédiatement la direction du pont de Normandie, la mer à gauche ! Petit passage sur voie rapide à l’entrée du pont, par manque de panneau adéquat. Puis montée sur le pont, un moment pas très agréable (travaux sur une voie, les camions nous frôlent et la bordure de trottoir n’est pas loin. La piste doit faire 1,2m de large. En haut, arrêt photo. (Privilège du cyclo) Dans la descente, j’en profite pour casser un rayon, le pire endroit pour ce genre de panne. Nicolas a failli me rentrer dedans. Entre camions et trottoir, on sert les fesses. Au final, plus de peur que de mal ! Puis retour rapide vers le Havre (enfin vent dans le dos) par les raffineries et surtout le port du havre, un des plus grands de France. Arrivée en gare avec 45mn d’avance.

Conclusion ; 2 beaux relais avec beaucoup de vent de face et de la pluie, mais aussi de superbes paysages et de soleil.  520km en 4 jours nous ont permis de prendre notre temps. Les 3 gîtes furent TB, chacun dans son style. Pour moi, qq soucis de digestion comme d’habitude. Qq belles rencontres! 520 km, moyenne de 21,5km/h, 3730m D+.

Bref, un bon entraînement pour Paris Luchon dans moins de 3 semaines maintenant. Pour ma part, 4kg de perdu en 4 jours, bref, rien de nouveau sous ..la pluie et le vent !

 

 

Claude et Nicolas.

 

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[ROUTE] PARIS-CAHORS-LUCHON – 29 JUIN 2020

1 août 2020 by Claude Enzer

PARIS CAHORS – LUCHON

29 Juin – 5 Juillet 2020

29/06/20

Palaiseau – Mehun   216 km – 07h00h > 18h30 – D+ > 1345 m – 23,6 km/h sur le vélo

 

Après avoir préparé mes bagages, je les mets sur la balance (le rituel, quoi !): 3,4kg pour 4 jours, sacs compris, mais sans les sandwiches ! Comme nous savons que la météo est favorable, nous n’avons besoin de …rien ! Facile, non ?

La ballade commence comme d’habitude par le RER de 5h15 à Val d’Europe où nous rencontrons P. Bourguet, en route pour bosser, lui !!! Correspondance à Chatelet, puis après un peu de retard, arrivée à Palaiseau, où mes 2 compères (Nicolas et Laurent) peuvent pointer dans une boulangerie. Pour eux l’arrivée sera à Luchon, pour moi, clignotant à gauche à Cahors par manque de temps. Je ne suis là que pour leur « remonter le moral (lol) dans la morne plaine de la Beauce et dans l’ensemble des bosses du Limousin ». Bref, je les accompagne ! Nous avions prévu cette flèche à 3, il y a au moins 2-3 ans !

Départ donc de Palaiseau, direction Étampes où un café-croissant nous attend chez un ex-collègue. Ça tombe bien, le parcours passe devant chez lui, même pas de détour ! En attendant, parcours finalement relativement bosselé en attendant la Beauce qui commence réellement un peu après Étampes. En repartant de chez Patrick, ventre plein, nous suivons la petite vallée de la Juine, très sympa avant d’attaquer la Beauce. Nous aurons pendant tout le voyage une chance énorme. Pas de pluie et température tout à fait correcte : 25°C maximum pour un 15°C le matin. La météo n’est donc pas un sujet….pour une fois ! La Beauce est attaquée de pied ferme. Le vent est de ¾ face, pénible mais ne gêne pas vraiment notre progression. 24 de moyenne sur cette portion. Nous prenons des relais en éventail en nous protégeant mutuellement et tout se passe bien. Même Nicolas prend des relais et reste dans les roues ce qui doit être une quasi première mondiale, lol. Il m’avouera par la suite que pour lui, tout cela n’est vraiment pas naturel. Il préfère rester 10m derrière, seul. Ça me rappelle la diagonale Menton Dunkerque dans la vallée du Rhône. Le déjeuner est pris dans un restaurant à Neuville aux bois avec nos sandwiches tirés du sac. Premier jour d’ouverture du restaurant depuis le confinement, le patron nous demande simplement de nous installer sur la terrasse AR pour que personne ne nous voit. On n’est déjà plus à Paris ! L’après-midi sera donc juste … monotone ! On sait simplement qu’il faut le faire avant d’attaquer le limousin. Chambre d’hôtes dans le centre de Mehun, 2 chambres pour 3, prix raisonnable, diner dans le seul resto ouvert à 50m du gite : Un kebab ; Tant pis, ça fera l’affaire ! Ils avaient même une glace, dessert bien apprécié après une telle journée.  La dame du gîte nous a bien fait rire lorsqu’elle nous a demandé le nombre de km effectués dans la journée : « 215 ! Ah bah, ça ! Les autres, c’est toujours de 90 à 100 maximum ! Ben ouais, les fêlés, c’est nous ! » Nous finissons la journée à 23,6 km/h de moyenne sur le vélo.

 

01/07/20

Mehun – St Leonard de Noblat (où habitait Poupou !) : 191 km – 7:05h > 18:55h – D+ > 2352 m – 69km d’ascension sur 131 km env. – 21,8 km/h  

 

Départ après un petit déjeuner pris dans la boulange qui jouxtait le kebab et un café pris dans un ..café un peu plus loin. Un peu de confusion pour quitter Mehun et rebelote pour la Beauce. Dans mon récit de 2012, j’avais noté que les premières bosses était 30 km environ avant La Châtre. Ce fut effectivement le cas, bien que ce fût plus des faux plats que de véritables bosses. Pointage à La Châtre et là, ..changement de décor ! Dès la sortie, ça commence et comme dans mes plus « beaux » souvenirs, ça ne s’arrête plus ! On monte, on descend et on recommence ! Mais, compte tenu de ma différence de condition physique et surtout de mon esprit libéré des contraintes prof (pas comme en 2012), je vais passer une excellente journée et finir fatigué bien sûr, mais heureux. Mon compteur ne descendra jamais en dessous de 8km/h (en 2012, il s’était arrêté, ma vitesse étant inférieure à  ..3 km/h! ) . Nicolas et Laurent terminent toutes les bosses entre 50 et 200m en avance sur moi, donc leur attente est négligeable. Les paysages, au début plutôt sous forme de pâturages va se transformer en forêt, beaucoup plus agréables. Déjeuner pris sur le pouce à Aigurande. L’après-midi, long stop à Bénévent l’Abbaye pour une boisson bien appréciée. Malheureusement pas de vue sur le château (ou plutôt l’abbaye !)  Je ne reconnais pas le parcours effectué 8 ans plus tôt, je pense qu’il est différent, en fait non après vérification. J’ai juste tout oublié, la fatigue aidant ! Par contre, le soir arrivés à St Léonard, je retrouve le bar où je m’étais posé beaucoup de questions sur le fait de continuer ou pas. Là, tout va bien ! Le gîte est en fait un appart du style Airbnb dans un vieil immeuble. La propriétaire converse en permanence au tel et sur les réseaux sociaux avec Nicolas… hum hum, lol ! Dîner le soir près du gîte dans un super petit resto. Le menu est à l’effigie de Poupou jeune. Extinction des feux à 22h15.

 

2/7/20

St Leonard – Cahors: 205 km – 6:50h > 17:50h – D+ > 2352m en 65 km ascension – 22,1 km/h

 

Dernière journée ensemble puisque le soir je serais, soit à Cahors, soit à Paris en fonction de mon heure d’arrivée à Cahors et des horaires des trains ! Sortie de St Leonard, 9%, histoire de se chauffer les cuisses. La journée sera quelque part identique à celle de la veille. Ça monte et ça descend ! Les paysages sont plus jolis que la veille, beaucoup de petits châteaux. Un stop devant le château de Arnac Pompadour, avec boisson sur la terrasse, mais bien évidemment pas le temps de visiter.  Déjeuner à Larche. L’architecture des maisons et les paysages sont bien différents en fonction du département traversé. (Corrèze, Dordogne, lot). La traversée de la Vézère à Saillant est superbe, nous nous y arrêtons quelques minutes ! Le temps passe, nous prenons notre temps avec plusieurs arrêts et je prévois d’arriver à Cahors vers 19h00, ce qui ne me permettra pas de prendre un train le soir même.  Le parcours évolue entre passages bosselés et longs passages plats qui nous permettent de faire remonter un peu la moyenne. Arrêt boisson également dans le centre de Sarlat, magnifique. Nous nous séparons au carrefour de la D6 et la D660. Il me faudra 12km pour rejoindre la gare de Cahors que je connais déjà (en 2012, j’avais pris un train jusque Toulouse, tellement j’allais mal !) avec une très longue descente, suivie d’une belle … bosse ! Mes compères s’arrêteront eux à Sauzet, 20 km après notre séparation. La gare de Cahors est d’une tristesse incommensurable ! Triste pour une ville qui se veut touristique. L’herbe pousse sur les quais et sur les voies, là où les trains passent ! Évidemment, plus de guichets ouverts, l’automate d’achat de tickets est en panne, bref, il ne me reste qu’Internet pour attraper le premier train du matin à 6h44. Un seul hôtel ouvert près de la gare, une chambre est dispo. Je peux même avoir un petit déj dans ma chambre à 6h00 le lendemain matin. Les personnes à l’accueil sont vraiment charmant(e)s ! Dîner super dans une crêperie à 300m de l’hôtel.

 

03/07/20 : Cahors Paris en train.

 

Heureusement pas de souci pour le billet, à un prix défiant toute concurrence : 29 € en seconde et 35 € en première. Bon d’accord, ce n’est pas un TGV, mais un inter cité, et il ne va s’arrêter « que » 10 fois en 600 km ! Je serais seul dans la voiture et peut être 10 personnes dans le train au départ de Cahors. Mais le vélo ne sera pas démonté, juste fixé à une barre dans le « bar » du train, bien entendu pas en service. Les contrôleurs sont charmants, voyage sans souci donc, juste un peu long ! Ensuite, vélo entre gare d’Austerlitz et gare de l’Est, puis Transilien jusque Esbly.

 

Conclusion :

 

Très belle randonnée de 600b pour ce qui me concerne, 870 pour mes 2 compères qui arriveront à Luchon 1 ½ jours après. Heureux de l’avoir fait dans de bonnes conditions cette fois. Il me restera donc à faire le morceau Cahors – St Gaudens que je n’aurais fait ni en 2012, ni cette fois ! Aucun souci technique sur les 3 vélos, même Laurent… Étrange ! Serait-il malade, lol ?

Beaucoup de dénivelée sur une distance somme toute courte (nous sommes bien au-dessus des 1000m/100km sur les parties vallonnées)

Météo parfaite, rare à cette époque de l’année !

..Et aucun souci gastrique, eh eh !!! Me bonifierai-je avec l’âge ?

Bref, beaucoup de satisfactions pendant ces 3 jours de vélo, « hors du monde » ! Je me suis réconcilié avec mon épopée de 2012, même si la flèche n’a pas été effectué dans sa totalité.

Nus avons vu beaucoup de commerces fermés pendant ces 3 jours dans les villages et les petites villes. Conséquence du Covid ?

 

Claude

 

Bon maintenant, le morceau Cahors-Luchon effectué par Nicolas et Laurent :

 

3/7 : SAUZET-SAINT GAUDENS :  1700m de dénivelé

 

Nous sommes arrivés avec Nicolas dans un hôtel sympa où on a mangé comme des rois. Nous savons que le plus gros est fait, l’étape est moins longue et moins dure que la veille. Et notre chance nous suit. Là où on arrive on amène le beau temps !! mieux valait ne pas partir un jour plus tôt.

Nous sommes donc partis sous le soleil en direction de la ville de « Montcuq » ! Ensuite la Dordogne, un contrôle à Moissac puis le Gers où l’on se prend la tête avec des automobilistes sur des routes quasi désertes !! Comme quoi, tous les cons ne sont pas sur Paris !

On traverse plusieurs villages classés parmi les villages les plus beaux de France dont Simorre où l’on prend une longue pause en profitant du soleil, un véritable parcours de rêve qui ressemble un peu à la Toscane !!

Arrivés à Saint Gaudens sous le soleil (cela faisait une semaine qu’ils ne l’avaient pas vu) la patronne de l’hôtel est aux petits soins, faut dire qu’on est les seuls clients !! les restaurants en dehors de l’hôtel sont remplis et les gestes barrières ne sont pas vraiment respectés, on sent que les gens ont envie de s’amuser après un long confinement. Nous apprécions le repas tout en écoutant un karaoké.

 

4/7/20 Saint Gaudens-Luchon : 40kms, suivi de : Luchon-Montrejeau 44Kms

 

Grasse matinée aujourd’hui, notre chambre donne directement sur la chaine des Pyrénées ainsi que sur une grosse usine de fabrication de papier. Départ sous le soleil et par une température idéale à 9H30 pour une étape facile et agréable. Légère pente de 1% jusqu’à Luchon avec une piste cyclable et avec le soleil. Les montagnes pyrénéennes sont magnifiques, des parapentes s’en donnent à cœur joie. Photo au panneau de Luchon incontournable ! puis resto avec la bière que l’on s’était promise. Retour vent de face jusqu’à la gare de Montrejeau le long de la Garonne via une piste cyclable. TER jusqu’à Toulouse puis TGV jusqu’à Montparnasse (le train a 20 minutes de retard pour cause de désinfection).

A Montparnasse la femme de Nico nous attend en voiture, quel plaisir de ne pas devoir prendre les transports en commun à minuit !!

Pour moi 2kgs en moins, mal au « Q » et aux cuisses, ce n’est pas une flèche facile loin de là mais l’une des plus belles !  Nico a maintenant fini ses 20 flèches, bravo à lui !! Il va pouvoir continuer les relais (en fait le tour de la France en 5000km) avec Claude.

Pour moi, il me reste 4 flèches..et pas des moindres !!

Laurent et Nicolas

 

 

 

 

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[ROUTE] Brevet 200 km – 14 mars 2020

17 mars 2020 by Thierry Morlet

En cette année 2020, maussade et post PBP, nous n’étions que 2 prévus. Et comme le Covid 19, petit mais efficace s’est invité, ce BRM a été annulé officiellement la veille! Qu’à cela ne tienne, nous avions prévu une journée de vélo, une journée de vélo il y aura ! Petite hésitation sur le choix du parcours. Le consensus s’est fait sur le parcours du BRM 200, mais … à l’envers !
Donc, départ prévu à 7h00 de chez Thierry, départ réalisé à 7h00 ! Temps frais et sec, un peu de vent mais somme toute, proche de conditions parfaites. Tout allait bien jusque … les cochons! Juste avant de rentrer dans la boue (km 13) (yen avait pas beaucoup) j’ai senti une crevaison lente à l’AR. Démontage, verification de l’intérieur du pneu et paf !… un gros morceau de verre avait traversé l’épaisseur du Durano. Il en a profité pour bien m’entailler le doigt . Bref, du sang un peu partout , sur le pneu, la chambre, le gant , les outils ! ideal pour commencer un 200. Réparation effectuée, nous traversons le peu de boue présente à faible vitesse, puis alors que nous reprenions notre vitesse de croisière, gros bruit dans le bois sur la droite. Après examen attentif, un sanglier de taille certaine voulait absolument traverser la route, juste à l’endroit où nous étions. Par chance, pas de trous dans le grillage, donc pas de souci !!! Ensuite, ce fut plus cool. On a roulé tranquille comme nous savons le faire au gré des bosses et descentes, juste gênés par un vent de 3/4 face pas vraiment fort mais pénible. Quelques gouttes par ci par là, mais rien de bien méchant. Petit arrêt à Verdellot (km 68) pour un petit sandwich tiré du sac. Petite erreur de parcours en repartant, mais rien de bien méchant. Qq km plus loin, nous avons commencé à croiser des cyclos qui faisaient le 200 aussi, mais à l’endroit ! Au total , nous aurons vu une 15aine de vélos jusque Mont St Père. Arrêt boisson chaude à Brasles, (km 110) lieu du « premier » contrôle. 2 autres mini sandwiches et une boisson chaude plus tard, nous sommes repartis. Nous avons quand même appris une théorie intéressante sur les boyaux et la pluie par un client du café: « Nous avions de la chance de rouler sous la pluie, car les boyaux glissent mieux sur la route quand c’est mouillé et donc, on va plus vite »! On se demande pourquoi les organisateurs du tour ne noient pas la route sous des tonnes d’eau, surtout dans les descentes de cols! Cette théorie là, je ne l’avais pas encore entendu! Le vent dans le dos fini, nous avons de nouveau récupéré le vent dans la tronche, le long de la vallée de la Marne. Vignes et villages se succèdent. Arrivés à la Ferté sous Jouarre, longue montée dans les bois vers Jouarre, arrêt de 5mn sur le trottoir et fin de parcours plutôt sous la pluie, mais là encore, pas méchant.
Retour à Coupvray à 16h30, bien cramé quand même pour ce qui concerne le Claude! Le premier 200 de l’année est toujours un peu dur. Ca nous fera donc 190 km à 22,4 de moyenne, et 1490 mD+, score correct si l’on considère le vent largement défavorable.
Maintenant on est dans la phase confinement, ça va être dur dur, ! On va donc devoir ressortir les home trainer pour se maintenir

Claude

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[ROUTE] Tour Cyclo Nord 77 – 23 DÉCEMBRE 2019

24 décembre 2019 by Claude Enzer

Thierry avait lancé une invitation à une 15 aine de personnes pour cette sortie sympa, nous n’étions que 2! Rendement somme toute médiocre!
Qu’à cela ne tienne , départ prévu 8h15, départ réel à 8h20 suite à des ennuis « électroniques » du Claude. Résultat , j’ai tout rangé dans mon sac de guidon et j’ai roulé « minimaliste » : Pas de vitesse, distance, cardiaque et autres cadence et j’en fus très heureux. Toutes ces indications sont le fruit d’un marketing bien compris et ne sont pas de toute façon pas nécessaires. Pour faire du vélo, il suffit de ..pédaler !!! Bon, ça c’était mon petit couplet « anti-marketing »!
Départ donc à 8h20 au sec mais sur route mouillée. Ca n’a pas duré très longtemps et c’était prévu. De « rares averses » nous ont accompagné toute la matinée, mais n’ont jamais été gênantes. Par contre un plaisir pour les yeux. Le Thierry mettait et enlevait ses différentes « protections ». J’y reviendrai plus loin.
Nous savions aussi que: Vent de dos pour partir, donc vent de face pour rentrer. Stratégie du Claude: Pas trop vite le matin, surtout ds les bosses et on verra bien cet après midi, le but étant de rentrer en « à peu près bon état ». Donc, le matin, on a roulé en convoi : Le Thierry devant et 50 m plus loin le Claude qui régulait sa vitesse! 2 petits arrêts ont ponctué la matinée. Le Thierry toujours prêt à trouver les meilleurs endroits romantiques pour s’arrêter a trouvé la seule station d’égout du Nord Seine & Marne. Bel exploit! Et qui plus est, à l’ombre, alors qu’à ce moment précis, le soleil pointait le bout de son nez . Résultat , un premier sandwich avalé rapidement, l’odeur étant infecte ! Puis arrêt mécanique court du Thierry: Sa chambre étant pincée;, démontage partiel de la dite chambre, ensuite les « shadoks pompèrent » et nous pûmes repartir. Succession de bosses longues ou courtes, averses, un peu de vent gênant mais rien de bien compliqué. Deuxième arrêt en haut d’une bosse vraiment longue au milieu d’un village et là.. pas d’égout … le pied ! Pâte de fruit avalée, histoire de remettre un peu de carburant dans la machine.
Arrivés vers Bellot, km 90 env. nous avons trouvé un bistrot ouvert (hier, c’était lundi et qui plus est, le 23 décembre, fallait pas les louper!). Chocolat et café chaud plus des verres d’eau et 30mn plus tard, nouveau départ. Mais avant, j’ai eu droit à un énième strip-tease du Thierry. « Je me remets le kilt écossais » , comprenez un espèce de bout de tissu que l’on met à l’AV du cuissard et qui tient avec des straps. Rigolo !
Dès le départ, une belle bosse (le parcours du 200 est qd même dur) puis on reprend le rythme. Bien entendu, nous avons de plus en plus de vent de face, mais ça passe encore ! Puis pendant une 20aine de km , on l’a eu vraiment de face et là, relais indispensables. Et là surprise, le Thierry me laissait prendre des relais. Je me sentais bien entendu un peu fatigué mais globalement , tout allait bien. Là, encore un strip du Thierry: Un espèce de bout de tissu tombe au sol. Je m’arrête, ramasse le dit « bout de tissu » sans forme et tout noir. Et là il m’explique: C’est un couvre chaussure qui se range facilement ds un sac de guidon ! Ah, OK , mais pas plus simple de le mettre le matin et de le garder jusqu’au soir ? Ben non, c’est mieux de les mettre et les de-mettre! Ah bon!!! .
La pluie ayant cessé et le vent n’étant plus vraiment gênant, fin de sortie très agréable! Troisième petit sandwich à Maisoncelles avec chocolat chaud, petit bistrot avec une patronne bien sympa et qui s’ennuyait ! Je sentais l’hypoglycémie qui arrivait , il était donc temps. Par contre, il était 16h, la nuit commençait à descendre. Donc, départ rapide, direction Crécy. Et là, au lieu de remonter sur Ferolles pour finir ce parcours, on est resté sur la N34 pour un retour rapide. Nous étions les 2 vélos les plus rapides entre 2 feux. Arrivés à Coupvray à 16h55, Thierry en pleine forme , moi, évidemment un peu moins. Mais même pas dormi avant 23h, après un dîner composé d’une soupe et ..d’une soupe !!!
Conclusion: Très bonne sortie longue fin décembre. Dommage que beaucoup d’entre vous ne soyez pas venu ! Ceci dit, 160b entre lever et coucher du soleil un 23 décembre, faut être un peu cinglé, pas la peine de nous le dire, on en est bien conscient ! Ah oui, au fait perdu 3kg dans la journée . Juste avant les fêtes, le pied, non !!!!

Bon réveillon et bonnes fêtes à tous

Claude

Classé sous :Récits longues distances, Route

[Route] Tour de Corse – 7 au 14 septembre 2019

21 septembre 2019 by Claude Enzer

Etape 1 : Ajaccio Campomoro
Nous serons donc un groupe de 19 participants + 4 accompagnants. Le groupe est suivi par un minibus qui assure la logistique immédiate (Gilles) et une fourgonnette qui transporte les bagages et assure le repas du midi (Charles)
Partis D’Ajaccio ce matin à 8:45. 2 grosses difficultés au programme:
1 col de 15b 800D+ et un autre 22b 1100D+ déj en haut de la deuxième bosse. Arrivé dernier et HS, plus grand chose à manger. J’ai expédié le repas en 20mn et départ. Le moral est à zéro, je me dis qu’une semaine comme cela, ça va être long. Longue descente, plat et vent de face le tout à 29deg et dernière « petite » bosse avant arrivée : D+ 200m, donc rien ! Ce fut l’enfer. Arrêts « photo » mais aussi pour récupérer. Je suis limite hypo. Arrivé bien entendu dernier à 15:45. Douche, 2 glaces et dodo (ils sont tous à la plage, ça commence bien !). Demain, on convient que je pars avec au moins 30mn d’avance. J’ai pourtant l’impression de bien rouler, c’est juste qu’ils sont tous plus costauds que moi. Bref, 18 Gr1 et 1 Gr2!
Mon collègue de chambre Claude (donc un mec bien!) de Morteau est cool et on ne se prend pas la tête. Il ronfle un peu, mais il suffit de le secouer un peu pour que tout rentre dans l’ordre !

Etape 2 : Campomoro – Ghisoni
Une des étapes les plus dures. Malgré mon départ 30 minutes avant les costauds j’ai dû monter deux fois dans le minibus pour ne pas arriver complètement cramé. Résultat, je suis arrivé vers 16h en bon état relatif alors que sinon ça aurait été la cata. Beaucoup de vent quelquefois de dos quelquefois de face et même une mini tornade juste après être arrivé à l’hôtel. Joli paysage, tous pris avec mon appareil photo (mon téléphone a tendance à faire des siennes, même qd je ne lui demande rien. Le reportage photo sera donc après l’arrivée. Paysages de montagne (pas de mer sur cette étape et la suivante). Bcp de villages perchés dans la montagne en des endroits invraisemblables. Très peu de voitures. Comme je roule la plupart du temps derrière, je comprends vite que je vais passer la semaine seul sur le vélo. Dommage, ce n’est pas vraiment le but, mais d’un autre côté, je me gère comme je l’entends. Demain petit étape prévue 95 km 1200 D+. Là, je pense ne pas prendre le minibus. Par contre après demain étape très difficile, (je suis déjà prévenu) la plus dure du parcours. Ce midi, je n’ai quasiment pas pu manger, j’espère que ce soir ça va aller. Il me faudrait attendre 15-20 mn pour que l’appétit revienne et ..je ne peux pas attendre !

Etape 3 : Ghisoni – Piedicroce
Pendant que je dormais, le briefing de l’étape du jour a eu lieu et ils ont tous voté pour un ..Allongement de l’étape. Bref, même ce jour qui devait être une petite étape de transition devient une étape difficile. Je vais donc devoir refaire un peu de bus ! Pour ce qui est du bus, je suis parfaitement les recommandations de Charles et Gilles. Cela fait 20 ans qu’ils pratiquent ce genre de tour. Ils ont donc l’habitude de gérer des gens comme moi et je me laisse guider. J’ai bien fait car cela m’a permis de faire un maximum de km sans finir exténué. Nous passons encore la journée dans la montagne avec des routes secondaires désertes, soit en bon état, soit défoncées sans savoir pourquoi. Un peu de gravillons, des pierres font que descendre est un exercice qui demande beaucoup de concentration si
l’on ne veut pas se faire piéger. Il faut aussi faire attention aux cochons sauvages, aux sangliers, aux chèvres, aux vaches aux chevaux, j’ai même vu une biche de bonne heure le matin. Nous n’aurons aucun souci sur l’ensemble des participants du groupe. Côté logistique, bien entendu, il y avait des râleurs comme dans tout groupe. Mais dans l’ensemble, nous avons été TB accueillis, logés et nourris. Les Corses, à partir du moment où on les respecte, (ce qui est normal) sont des gens accueillants et sympas. Certains ont fait réparer leur vélo dans des villages, réparations hautement improbables sur le « continent ». Bien entendu, attention à qui et comment l’on parle lorsque le sujet est la Corse.

Etape 4 : Piedicroce – Marine de Sisco
Cette étape nous a fait passer dans la banlieue de Bastia, mais sans y passer. Encore une étape dantesque. Parti à 7:45, les premiers m’ont rattrapé au bout de 10 km, alors que je devais les revoir qu’au bout de 45-50km. Ils sont censés partir 30 à 45mn après moi, ils partent 10mn ! Quelques uns jouent le jeu comme les 2 calaisiens (Garry et Geoffroy) du coup, cela devient difficile pour les 2 suiveurs à cause des écarts. Dans les 19, il y avait 2 espagnols dont un ancien pro (Antonio) de 70ans qui avait participé au tour de France (11 étapes avant abandon). Il partait à donf, pas de photos, pas d’arrêts. Il était là pour rouler point barre. Côté météo, nous aurons eu une météo de rêve, sauf la chaleur trop importante pour moi (33deg l’après-midi, déjà 20deg en partant, quelquefois un bidon de vide après 25 km). En fin d’étape, on retrouve la mer que nous allons maintenant suivre jusque Ajaccio, peu ou prou. La fin de l’étape le long de la mer est pénible, on n’en voit pas le bout. Mais on ne peut pas être toujours dans des endroits idylliques. Plage au programme.

Etape 5 : Marine de Sisco – St Florent
Cette journée, ce fut le tour du Cap Corse. Nous avons été tout au nord du Cap corse, en passant quand même par l’intérieur des terres, afin de prendre de la hauteur et … d’augmenter la difficulté. Je n’ai pas encore parlé du fléchage au sol. Partout, des flèches bleues nous indiquaient la route à suivre. Fléchage parfait, aucune erreur en ce qui me concerne, quelques unes pour les autres mais rien de catastrophique. 7km de descente, 7 km de montée pour le cap Corse. 24 deg ce matin, 32 au plus chaud. Aucun souci particulier. Je continue à rouler à ma vitesse en partant plus tôt, et donc je n’ai pas de souci. Côté paysages, ce fut une journée magnifique. Le contraste entre mer et montagne était de tte beauté. Nous avons fait le détour par le cap corse. Petit port accueillant où j’ai bu une Orezza – Grenadine, eau pétillante Corse super bonne, très désaltérante. Ensuite, c’est piscine et/ou plage dans un super hôtel (Ondine). On arrive donc à conjuguer le plaisir et le plaisir ! Heureusement, pas de pluie, et juste un peu de vent. Des conditions de rêve !

Etape 6 : St Florent – Algajola
Départ a 8:00 comme dab. Montée immédiate d’un col de 8km en pente douce. Puis montée descente tte la matinée (plateau) avec rien de bien méchant. Jolis paysages avec la mer en fond d’écran. La temp augmentait régulièrement jusqu’à atteindre 35 deg. Et comme la route pour arriver au ravito était pénible à la fin (bord de mer avec bcp de voitures) et que l’après midi s’annonçait longue, (remontée, plateau et descente) je suis monté dans le bus pour la fin de l’étape. Résultat> mer , piscine, glace et visite du village. Bref le vélo vu autrement, et … c’est bien sympathique ! Superbe hôtel, très bon accueil, odeur de la bouffe pour ce soir qui me tord déjà l’estomac, ciel bleu, soleil, plage. Demain étape difficile (col a 10-15% d’après notre document) et le soir ballade en bateau pour visiter les calanques de Piana. Que la vie est dure ! Pas impossible que je remonte ds le bus pour préserver le plaisir!

Etape 7: Algajola – Porto (commune d’Uta)
Dès le départ, montée en pente douce par une route minuscule, puis plateau relativement tranquille. La mer est visible en contrebas. Descente, eau minérale bue rapidement , puis départ vers un col de 5b qui se termine par une bosse de 3b à plus de 10% , la partie la plus difficile du parcours. Mais le revêtement est parfait donc, en mettant tout à gauche et en passant tranquillement, aucun souci. Longue descente puis un col de 13km particulièrement long et pénible. Mais j’y aurais doublé le seul cyclo de tout le périple. Un gus de Montpellier en groupe avec son club, qui a voulu me suivre un moment et a craqué au bout de qq km. Enfin, j’ai doublé quelqu’un ! Photo en haut (Gilles m’attendait) et descente vers le piquenique près d’une petite fontaine. Je repars rapidement pour atteindre Porto vers 14h00, notre bateau pour les calanques de Piana étant à 16h30 ! Encore le temps de faire un peu de transat au bord de la piscine. Super ballade en bateau semi-rigide (80km/h max.) dans les calanques, puis diner dans le centre de Porto. Notre dernier diner tous ensemble.

Etape 8: Porto – Ajaccio
Notre dernière étape : Compte tenu que mes « poursuivants » partent maintenant sur mes talons et que le piquenique est relativement loin (85km avec pas mal de D+), je remonte dans le bus pour aller directement aux calanques de Piana vues d’en Haut. Cela m’évite 9km et 700m de D+. La traversée des calanques est magnifique, d’autant plus que vu l’heure, pas trop de trafic, juste quelques camping car. Ensuite, le parcours est en bord de mer, joli mais beaucoup de voitures. Charles qui m’attendait à un carrefour me demande de raccourcir en suivant le bord de mer, afin de m’éviter une remontée suivie d’une descente vers le pique nique. Je gagne 200mD+ et qq km ! Antonio, le coureur pro est parti le matin seul, a loupé des flèches, du coup est complètement perdu. Il ne sera pas au piquenique et nous rejoindra directement à Ajaccio avec 140b au compteur au lieu de 90. Du coup, j’arrive le premier au piquenique. Pas plus fier que cela mais bon ! Ensuite, on repart tous ensemble pour les 6 derniers km ! Arrivé sur le port autonome, où Cyrielle nous attend avec une citronelle, où chacun se dit au revoir !

Conclusion
Ce tour de Corse avec météo super, quoique trop chaude pour moi fût dur. Heureusement qu’e j’ai pu prendre le minibus à des moments clés, sinon ça aurait vite tourné au cauchemar ! Charles et Gilles ont été super, les propositions de Charles ont toujours été pertinentes pour ce qui me concerne ! Paysages magnifiques surtout la fin du tour en bordure de mer. La montagne est super, mais ça devient vite un peu lassant, d’autant plus que j’étais fatigué. La vue de villages en des endroits improbables est magnifique. Certaines maisons sont superbes. Bcp de maisons en ruine, lié à l’indivision au sein des familles. Charles a su trouver l’équilibre entre « faire du vélo » et garder la notion de plaisir ! Tout a été très bien organisé que ce soit les hôtels, le fléchage, le pique nique et les recommandations de Charles me concernant. Dans le groupe, le râleur, le pingre, celui qui roule mal, etc. … Ont très vite identifiés. Mais l’ensemble du groupe fut sympa et cool. Toujours un mot gentil me concernant. Patrice, Christophe, Geoffroy et Philippe ont fait qq km avec moi. J’aurais perdu environ 5kg sur ce tour, car nous avons toujours TB mangé que ce soit le matin ou le soir. Le midi, à cause de la fatigue, pas facile d’avaler quoique ce soit !
4 étapes faites en entier : 1, 4, 5, 7 4 étapes partielles : 2, 3, 6, 8

Claude

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[Route] Paris Brest 2019 – 18 au 22 août 2019

23 août 2019 by Emmanuel Vitrai

Paris Brest 2019, 1 220 km, 12 232 m de dénivelé, 6 700 participants, 1500 français, 67 nationalités, le vainqueur l’a fait en moins de 45 h. Départs sur 2 jours, pour ceux qui partaient pour 80 et 90 h max, le dimanche 18 août et pour ceux en 84h max, le lundi matin 19 août.
Majorité d’européens, allemands, italiens, espagnols, mais aussi beaucoup d’asiatiques, indiens qui n’avaient pas forcément tous passés les brevets, on a vu des abandons après 150 km… On parlait plus anglais sur le vélo que français, on voyait de pancartes free coffee, water sur les bords de route et sur les contrôles, les bénévoles avec une moyenne d’âge > à 65 ans avaient un peu de mal à communiquer, mais une ambiance internationale exceptionnelle.

J-1
Départ en train de Montparnasse pour contrôle technique des vélos à 12h45, je prends large car je pars à 10h. Déjà dans l’ambiance car toutes les places de vélo dans le train sont prises d’assaut par des PBP, essentiellement des étrangers.
Arrivé à Rambouillet, le trajet vers la Bergerie se fait sous des trombes d’eau, résultat, j’arrive avec les gants, chaussures et chaussettes trempées, pas le top pour partir.
Contrôle technique sans problème, récupération des plaques et autres formalités administratives, déjeuner avec Claude et Marc, puis Laurent nous rejoint.
On passe le reste de la journée à profiter des départ en vague, allons supporter Nicolas qui part seul vers 19h, on a loupé Thierry parti 2 h avant.
Nuit sur place, sur des lits de camp, sommaire mais pour 13€ on ne peut pas tout avoir.

Jour J
Lever à 4h, pas besoin de réveil car j’étais réveillé depuis 2h30, le stress du départ sans doute. Petit déjeuner copieux, on récupère les vélos, derniers préparatifs et on se dirige vers le SAS de départ dans la nuit noire. La température est très bonne. Dans la file d’attente, bizarre, alors que je n’ai pas stressé jusqu’à maintenant, je commence à psychoter, je crois avoir mal au ventre, au genou… Laurent veut que l’on se place derrière les voitures qui ouvrent la course pour éviter de se retrouver dans le gros peloton, alors on se place toute de suite dans les starting-blocks.

Rambouillet – Mortagne au Perche (120 km) ↑1116 ↓-1029
Départ sur les chapeaux de roue dans la nuit noire, c’est magique et nouveau pour moi de rouler avec des centaines de vélos, les motards suiveurs… on remonte plein de coureurs sur les premiers km à une moyenne de 30-35, c’est un peu vite pour moi, je le sais mais bon j’essaie de rester dans la roue de Laurent. J’entends des « les gars, il reste 1200 km à faire! ». Au bout du km 30, je m’aperçois que ce n’est pas Laurent qui est devant moi, il fera l’étape avec une moyenne de 30km/h, je réduis donc la vitesse et me mets dans des groupes dans une allure de croisière rapide quand même. Km 58, je m’arrête pour discuter avec Philippe, mon frère, qui est venu me supporter en voisin, ça fait juste une pause à la moitié: parfait. Je repars et dans l’euphorie me plante dans le trajet, comme je ne voyais plus de coureurs devant moi, vérification sur openrunner pour m’apercevoir que je devais revenir sur mes pas, mais pas trop grave, j’ai fait maximum 1 km en plus. Le reste de l’étape est fait en partie seul ou dans des petits groupes de 3-4 personne, notamment avec un américain qui roule en fixie! Je discute avec quelques coureurs, ça aide avec un léger vent 3/4 face, et j’arrive à Mortagne en 5h avec une bonne moyenne pour moi de 26 km/h. Laurent est déjà arrivé depuis 1 heure. On se ravitaille, pâte et sucre, et on repart après 30 mn, je me sens bien.

K 120 Mortagne au Perche – Vilaine le Juhel (98 km) ↑979 ↓-1043
Étape interminable avec un enchaînement de bosses et un vent de face qui nous obligent à rouler dans les roues. On roule dans des petits groupes, et on prend les relais, on ne passe pas encore des villages avec une grande ferveur qui aurait pu nous donner un peu de boost. On arrive finalement à Vilaine. Preuve que j’y ai laissé des plumes, lorsque j’arrive à Vilaine La Juhel, je ne vois pas Claude à l’arrivée et après le pointage, ayant mal lu le SMS de Claude, je pars dans le mauvais sens avant de m’arrêter, lire correctement le message et de rebrousser chemin pour retrouver Claude et Laurent qui se demandaient si je faisais la gueule. Non, ça m’apprendra à ne pas survoler les explications, résultats les 3 œufs au plat préparés par le Chef Claude sont froids. Après s’être restaurés, on se repose quelques minutes et on repart.

K 219 Vilaine -Fougere (89 km) ↑847 ↓-939 Le vent est moins fort, et l’étape doit se passer
sans difficulté majeure puisque ma mémoire fait
défaut pour cette étape, on arrive en début de
soirée à Fougères, nous restaurons et dormons 1 h avant de repartir à la tombée de la nuit.
La voiture suiveuse, c’est toute une logistique, finalement on dormira sur les sièges avant car tout enlever à chaque fois, c’est trop et de toute manière on s’endort n’importe où quand on est crevé

K 308 Fougères – Tinteniac (54 km) ↑427 ↓-479
On est arrivé en Bretagne, très vite, on est rattrapé par la pluie, une vraie bruine bretonne, pas forte mais juste assez pour nous emmerder. J’enlève finalement mes lunettes, car avec les phares dans la nuit et la fatigue, ça devient difficile mais les jambes vont bien. On croise les premiers, de mémoire 3 coureurs avec les motos de sécurité derrière: nous, on n’a plus vu une moto depuis Vilaine. La Bretagne ce n’est pas que la pluie, c’est une ferveur dans tous les villages, on est applaudi partout, dans un village une centaine de personnes nous encouragent, des enfants avec des paniers remplis de gâteaux qu’ils nous offrent, malheureusement on ne peut pas s’arrêter partout si l’on veut finir dans les temps.
Je commence à avoir mal au fessier, je pense que c’est la crème anti frottement qui en fait m’irrite, erreur de débutant, j’ai changé de marque et c’est la première fois que je l’utilise. Pour le 600, je n’avais pas réellement eu de souci. Et à partir de maintenant et jusqu’à la fin, je vais faire de la gestion de mon assise sur la selle ( !), heureusement, j’ai une bonne selle en cuir, si ça peut compenser.

Arrivé à Tinténiac, les jambes vont toujours bien mais je vais à l’infirmerie, les secouristes de la Protec me mettent une « seconde peau » et me promettent que je ne devrais plus avoir de souci mais au cas où, devrai aller voir leurs collègues à Loudéac…
Ravitaillement et on repart.

K 362 Tinteniac – Loudeac (84 km) ↑826 ↓-729
Première partie sans trop de difficulté dans la nuit, on enchaine les bosses à notre rythme, la température a baissé et on sent l’humidité du début de nuit. Km 26, on s’arrête à Quedillac pour prendre un café et un μsommeil (5 mn) et on repart.
Les premières minutes sont difficiles car il faut se réchauffer, même si on ne s’est pas arrêtés longtemps, c’était suffisant pour se refroidir. On pédale encore une bonne heure 1⁄2 et on s’arrête 1⁄4 d’heure dans un village avec un bar monté exprès pour le Paris Brest et des bretons suffisamment accueillants pour que l’on prenne une soupe bienvenue pour se réchauffer.
Mais le redémarrage est très difficile et les derniers km, 20, 30, je ne me rappelle plus mais je me souviens de claquer des dents pendant d’interminables minutes et de finir le trajet vers Loudéac vers 6H du matin sans être capable de réellement me réchauffer. Arrivé à Loudéac, après le contrôle, direction l’infirmerie où l’on me remet une nouvelle 2ème peau après nettoyage des féfesses de Manu, et dire que les secouristes sont bénévoles : respect.
Ravitaillement, courte sieste et on repart. On a fait 448 km en 24h, on est plutôt en avance sur nos prévisions mais attention on a dormi qu’une heure.

K 446 Loudéac – Carhaix (77 km) ↑869 ↓-856
On repart à l’aube avec une cote interminable (plusieurs km) et pentue et tout le parcours est un enchainement de bosses sans réel moment de repos mais la température est bonne, les bretons nous encouragent et la campagne est jolie : ça aide, arrivé à Carhaix, on se restaure, croisons Nicolas qui est déjà sur le retour alors que Thierry le 4ème du club a abandonné la veille vers Carhaix. Il fait plutôt chaud mais ça reste des chaleurs bretonnes. On repart, les Monts d’Arrée nous attendent.

K 523 Carhaix – Brest (89 km) ↑1033 ↓-1139
La montée est longue mais pas très pentue, donc une technique : profiter de la beauté de la forêt, du village de Huelgoat, de son petit lac et éviter de regarder trop loin devant car c’est très très long pour arriver à Roc Trévézel.

La descente vers Brest est très agréable d’autant plus que l’on croise les autres coureurs qui sont dans la montée dans l’autre sens. On a les plaisirs que l’on se crées ! Mais ensuite, l’arrivée vers Brest me paraît très longue, Laurent est loin devant moi et je n’arrête pas de relancer pour le garder en vue… On arrive enfin sur le pont de Brest : le grand Kiff

Mais pour aller au point de contrôle, on se tape une belle cote qui coupe les pattes car mentalement je me croyais arrivé mais il y avait encore qq km à parcourir. Ravitaillement sur un parking de centre commercial qui fait l’attraction des badauds et incite à la discussion…

K 612 Brest Carhaix (86 km) ↑1080 ↓-974
On repart de Brest avec un beau temps en fin d’après-midi, passons par Landerneau, des coins que je connais bien. Et on remonte vers les Monts d’Arrée, faut être un peu barge pour se taper le Roc Trévézel 2 fois dans la journée. Mais finalement, ce n’est pas si dur car peu de pourcentage (j’en profite dans la montée pour lire mes SMS, ce n’est pas très prudent mais ça détourne l’esprit de l’effort et à 12 km/h on ne prend pas de grands risques). Ensuite pour l’essentiel ça descend et l’arrivée sur Carhaix se fait à des vitesses élevées en début de soirée (record 70 km/h).
Arrivés à Carhaix, contrairement à ce que l’on avait pensé, on est trop fatigué pour repartir, on décide donc de se restaurer et de dormir 2 heures.

K 698 Carhaix – Loudéac (86 km) ↑996 ↓-1011
Réveil à 2 h et départ 15 mn après, c’est violent, j’ai l’impression que mes genoux vont se péter en deux, que je ne vais pas faire plus de 5 km et puis le corps se remet en place, la nuit est tiède. On se fait rattraper par un groupe qui roule bien et on se met dans leurs roues avec leur éclairage surpuissant, ça facilite l’étape. Les températures baissent en fin de nuit mais tant que l’on ne s’arrête pas c’est supportable. A un moment, on se plante de direction, le fléchage est super bien fait et si on ne voit pas d’indication dans un village, faut se poser des questions, heureusement openrunner est là et comme j’avais un doute, après vérification, on rebrousse chemin pour croiser un autre groupe, des nantais, qui connaissent Champ sur Layon (!), mon village de naissance dans le M&L, et on roule ensemble pratiquement jusqu’à Loudéac avec sur la dernière partie du parcours des descentes techniques dans lesquelles il vaut mieux rester concentré si on ne veut atterrir aux fraises.

K 784 Loudeac – Tinteniac (87 km) ↑734 ↓-830 Je fais réviser mon vélo car le décathlon premier
prix a atteint ses limites, les vitesses passent mal
et c’est pénalisant surtout dans les montées. On
voit plein d’abandons, les vélos sont mis dans des sacs plastiques et une navette emmène en continu les coureurs au TGV: on est chanceux car relativement en forme au km 784.
On repart tranquillement vers Tinténiac avec un contrôle secret à Quédillac. Arrivé à Tinténiac, je repasse à l’infirmerie pour soin des féfesses, ce sera le dernier passage aux soins. Ravitaillement sous un beau soleil et on repart…

K 846 Tinteniac – Fougères – (54 km) ↑487 ↓-438
Cette courte étape se fera sur un bon rythme, on croise un coureur breton du coin qui nous met dans sa roue, je discute avec un brésilien qui vient de Curitiba, et ça me ramène à mes vacances au Brésil… L’arrivée sur Fougères est un peu dangereuse car il y a pas mal de circulation et le contrôle est en plein centre de Fougères. Bon ravitaillement, avec des pates bolognaises, Claude est en mode amélioration continu, c’est son passé Alstom qui revient.

K 899 Fougères – Vilaine La Juhel – (89 km) ↑956 ↓-864
En sortie de Fougères, la montée est interminable, plusieurs km avant d’arriver dans un village où on fait une pose WC et prenons le temps de discuter avec les personnes qui offrent gâteaux, fruits, souvent des retraités et leurs petits-enfants. On repart et peu après on rejoint, une cycliste avec qui on a déjà fait un bout de chemin entre Loudéac et Tinténiac pour l’aider car elle était à la ramasse. On discute pas mal, et on s’arrête à 30 km de Vilaine pour prendre une glace dans un village sympa, mais son coach arrive et lui dit de remonter sur son vélo dare dare si elle ne veut pas louper son Paris Brest… Je ne comprends pas tout dans la stratégie, on a au moins 3 heures d’avance sur le temps maximum, je ne vois pas comment prendre une pause de 15 mn met en péril son PBP, mais bon c’est ma première expérience. Je repars, bien en jambes pour faire les 30 derniers km, dans le début de soirée pour finir de nuit et arriverai à Vilaine à 22h30. Petite frayeur dans une cote car ma chaine saute et reste coincée dans le dérailleur AV, à la lampe frontale, je regarde, heureusement, plus de peur que de mal, j’arrive à remettre la chaine et repars pour enchainer les cotes et les descentes techniques et passablement dangereuses. On n’est arrêté par les gyrophares… un anglais a eu un accident, en plus il roulait sans casque. Arrivé à Vilaine, j’appelle Claude et profite de l’ambiance de ce contrôle, c’est une vraie fête de village, s’y mélangent les coureurs et toute une population de tous les villages alentours car le Paris Brest est une date dans la région et on y vient pour y faire la fête. Je prends des sandwichs et repars.

K 1073 Vilaine La Juhel – Mortagne au Perche (84 km) ↑878 ↓-816
Laurent veut repartir tout de suite, mais je sens que je dois dormir 1 heure, finalement, je ne dors que 20 mn et on part dans la nuit noire vers minuit passé. Les premiers km se font à une bonne allure mais au bout de 2 heures, j’ai un coup de pompe comme je n’ai jamais eu, j’ai froid, envie de dormir, et je sens que je perds en lucidité, je n’arrive plus à passer les vitesses correctement, vois mal… Je dois m’arrêter, finalement, on s’arrête en pleine campagne sur le bord de la route et on s’endort, j’aurais dû prendre la couverture de survie car on se pèle, il fait froid et humide.
On repart après 10 mn 1⁄4 d’heure, je ne me souviens que tout
le reste du parcours va être l’enfer, c’est ce qui s’appelle
puiser au fond de ses réserves, je mange le sandwich que
j’avais gardé de la veille, mets la musique (ERA) bref, tout ce
qui peut m’aider à ne pas abandonner, ce serait con: si près
du but mais j’en bave vraiment, on parle du mental qui fait la
différence pour le Paris Brest, ça doit être ça… Mais
honnêtement, à ce stade, la frontière entre continuer ou
abandonner doit être très ténue. En plus, sur les 20 derniers
km, il y une sorte de brouillard, brume, qui me fait claquer
des dents et l’arrivée sur Mortagne se fait via une cote qui
me paraît interminable, mais finalement, à la gnaque, je vois
les lumières du contrôle, pose le vélo dès que je peux, vais au
contrôle avec Claude qui attendait, et me couche par terre
illico et m’endors la seconde d’après.

K 1040 Mortagne au Perche – Dreux (77 km) ↑642 ↓-807
Après 3⁄4 d’heure de sommeil, on repart, le moral est revenu au beau fixe, c’est bon il reste 100 km, à faire en 11 heures, c’est dans nos cordes. On roule plus lentement, il y a pas mal de cotes en sortant de Mortagne et les corps sont fatigués après 3 jours et 3 nuits, mais le moral est super bon, ça y est, on voit le bout et en plus la température est agréable. On passe un village où un bar a mis une grande table devant avec café et pains au chocolat, Laurent qui est devant moi ne s’arrête pas… merde, je me serais s bien arrêté pour profiter des derniers moments du PBP. On arrive finalement à Dreux, où Philippe et Titouan m’applaudissent en larmes, super émus… non, j’en rajoute un peu sur le coup.
On profite et prend le temps de se restaurer longuement, c’est bon, on l’a fait, il ne reste que 44 km.

K 1175 Dreux – Rambouillet (44 km) ↑356 ↓-276
Les derniers km se font à une vitesse de tortue, la décompression, je roule avec Laurent mais à un moment il s’arrête pour prendre un doliprane donné par un autre cycliste et je file. Mais je ne le reverrai plus jusqu’à l’arrivée, je ne comprends pas, est-ce qu’il m’a doublé quand je m’étais arrêté pisser ou quand on s’est un peu paumé à l’arrivée sur Rambouillet. Bref, j’arrive seul à Rambouillet, en fait Laurent a cassé sa chaine juste après que je l’ai quitté, et il n’avait pas de dérive chaine, moi si… mais, on finit tous les 2 avec 4 heures d’avance avec la banane ; ça y est, je l’ai fait, et ce pari à la con fait il y a 1 an, à savoir toiser Claude à la fin d’un repas bien arrosé en lui disant que je ferais le PBP avec lui s’il le faisait… est devenu réalité.

K 1219

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