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[ROUTE] MONT SAINT MICHEL-CHERBOURG-LE HAVRE – 09 JUIN 2020

1 août 2020 by Claude Enzer

Mt ST MICHEL – CHERBOURG – LE HAVRE

La mère à gauche, Eole de face et le ciel sur la tête !

9 – 12 Juin 2020

Claude & Nicolas 

 

9/6/20: Mt St Michel – Montchaton

14 :10 / 104 km / 4h40 / 892m D+

 

La journée commence par une séance de train interminable : Départ de Esbly à 6h11, vélo jusque Gare St Lazare, correspondance à Caen pour arriver à Pontorson à 13:50. Là, on lâche les chevaux jusqu’à la Caserne, lieu de pointage avant le Mont. Tout est désert, merci le confinement ! On pointe rapidement dans un hôtel et c’est parti. Ça commence fort: Vent de face, mais pas de pluie. Au bout de 15b, j’ai déjà perdu une tongue, la deuxième finit dans la poubelle. Belle vue de St Thomas sur le Mont. On ne s’arrête pas trop, on ne veut pas arriver trop tard à la chambre d’hôtes. Pointage chez un courtier en travaux à Avranches. Granville semble une très belle station avec pas mal de belles voitures. A visiter. Arrivée à Montchaton vers 18h30. Super gite et TB accueil. Nos hôtes sont un peu paniqués car nous sommes les premiers clients post confinement. La dame a visiblement un peu peur. Le resto a été réservé à 4km par les proprios.  (Regneville, en bordure du « havre » de la Sienne). TB mangé, protocole Covid très strict, diner sur la terrasse et dodo à 22:00.

 

10/6/20: Montchaton – Cherbourg

9:00 / 161 km / 10h40 / 1420mD+

Après un super petit déjeuner, départ tranquille jusqu’au premier pointage à Coutainville non loin de là. Les travaux nous obligent à suivre les bords de mer, notre premier détour de la journée. Ensuite, nous allons affronter la pluie sur une route droite et sans aucun intérêt, timing parfait. Nous arrivons vers 11h30 à Carteret, trempés, où nous prenons d’abord une boisson chaude avant de déjeuner rapidement. Le resto fut super. Nous n’avions seulement à ce moment que 60km et 100mD+. Puis nous avons quitté le parcours pour suivre la « route des caps » que l’on nous avait conseillé. Plus de km et de D+, mais de superbes panoramas avec une météo quasi parfaite. Nicolas voulant absolument voir de près une centrale nucléaire, nous avons poussé jusque Flamanville. On ne voit que le bâtiment turbine de Flamanville 3, ainsi que la partie administrative. Le reste est caché par la colline, symbole de toutes les centrales nucléaires normandes. Le centre pour visiteurs est évidemment fermé. De magnifiques petites routes, beaucoup de montées descentes et de superbes panoramas. On récupère le parcours à Vasteville. Nous prenons la direction de Beaumont Hague. On pointe rapidement dans un café, nous longeons l’usine de retraitement des déchets de la Hague. Encore un détour pour le nez de Jobourg, où l’on voit qq îles UK. (Jobourg est un petit village). Ensuite le bout du bout de la presqu’île (village de Goury) avec son sémaphore et ses murs de pierre. Par les paysages rencontrés, on se croit (un peu) en Irlande. Retour vers Cherbourg avec 2 bosses énormes, pas trop prévues. Arrivée vers 19h30. Le gîte est une maison en centre-ville. Stockage des vélos dans un couloir et gîte au deuxième. Hôtesse sympa qui nous conseille le resto « Yalta », juste en face du port (10mn à pied) spécialiste des burgers et glaces. Serveuses sympas, délicieux, bien que je n’aie pas fini le burger! Tiens, tiens et Aie ! Pointage des cartes et fin de notre premier relais, le tout au restaurant.

 

11/6/20 : Cherbourg – Courseulles

9h05 / 160km / 20,8 km/h / 900mD+

Départ 9:05 du gite après un bon petit déj. Dès la sortie de Cherbourg, (pas compliqué, il suffit de suivre la mer …à gauche) vent d’est, donc… de face. On sait que ça sera jusque Barfleur, au bout de la presqu’île. Beau paysage de la route du « Val de Saire », rivière que l’on retrouvera plus loin. Barfleur est une petite ville charmante mais arrêt court à cause du vent de face. En descendant vers le sud du Cotentin côté est, le vent est donc logiquement de côté, et donc moyennement gênant. Petits arrêts à Utah beach et autres mémoriaux, pour quelques photos souvenirs. Nous avons pris une piste cyclable qui devient de la terre sans prévenir sur une distance de 800m environ. Déjeuner sandwich a Quinéville, mangé sur place. La boulangère était là depuis un mois et …ne se plaignait pas, alors que le village est loin de tout. Mais un peu trop de mayonnaise. Peu après, je ressens mes premiers symptômes de soucis gastriques. Pointage à Carentan. Il nous reste 70 km pour rejoindre Courseulles-sur-Mer, avec un vent de 40km/h de face. Quelques bosses pas vraiment prévues, peu d’arrêts, car il pleut bien comme il faut. Les plages défilent, mais tant pis, on roule sans forcer avec des relais. Ouais, même Nicolas prend des relais bien comme il faut. Grosse hésitation à l’entrée de la voie rapide pour Isigny. On finit par trouver la route parallèle. Contrôle a Vierville sur mer, rapide dans un Cocci. Arrivée à Courseulles-sur-Mer vers 19h. Appart Rbnb, alors que j’avais réservé une chambre d’hôtes, une première pour moi. L’appart est juste pour nous, bonjour l’esprit gite. L’appartement est bien, avec une superbe vue directe sur la mer, seul le contexte n’est pas terrible. Par contre, étant fatigué, je n’ai pas faim et ne veux pas manger. Mais, c’est sans compter sur Nico qui trouve une pizzeria au pied de notre immeuble. Je le rejoints et finis par avaler un petit morceau de pizza et une dame blanche. Dodo à 22:30.

12/6 : Courseulles-sur-Mer – Le Havre

8h30 / 98 km / 21,1 km/h / 520 m D+

Départ de l’appartement vers 8:00, car le train part du Havre à 15h00, à ne pas rater. Petit déj (buffet) plus que copieux dans un hôtel et départ…sous la pluie. Les km ne défilent pas trop vite car le vent, bien que moins fort, n’en est pas moins présent. Premier pointage du matin à Ouistreham où nous pointons ds un petit café en 5 mn. Puis départ vers Honfleur à 50km. Passage du célèbre pont de Bénouville avec un arrêt bref au café du même nom, fermé pour cause de vacances. Les alentours de Bénouville sont assez folkloriques. Voies rapides mal indiquées et interdites aux vélos, etc. Les minutes défilent et un promeneur nous indique un moyen de ne pas perdre 15 mn. Nous devons simplement prendre sur environ 500m une voie non seulement rapide, mais.. à l’envers! Je pense que nous avons réalisé une première au club ! Les fesses étaient quand même bien serrées. Heureusement, pas de maréchaussée, sinon, ça nous aurait probablement coûté cher. A la sortie de Trouville, Nicolas qui ne roule qu’au GPS en profite pour me faire faire une bosse de 2b en gratuit. Mais belle descente à suivre, je ne lui mets donc pas de gages! Pointage à Honfleur, il est déjà 13h, il ne nous reste plus que 2h avant le départ du train. Pointage dans un café avec patron « ronchon ». Nous reprenons immédiatement la direction du pont de Normandie, la mer à gauche ! Petit passage sur voie rapide à l’entrée du pont, par manque de panneau adéquat. Puis montée sur le pont, un moment pas très agréable (travaux sur une voie, les camions nous frôlent et la bordure de trottoir n’est pas loin. La piste doit faire 1,2m de large. En haut, arrêt photo. (Privilège du cyclo) Dans la descente, j’en profite pour casser un rayon, le pire endroit pour ce genre de panne. Nicolas a failli me rentrer dedans. Entre camions et trottoir, on sert les fesses. Au final, plus de peur que de mal ! Puis retour rapide vers le Havre (enfin vent dans le dos) par les raffineries et surtout le port du havre, un des plus grands de France. Arrivée en gare avec 45mn d’avance.

Conclusion ; 2 beaux relais avec beaucoup de vent de face et de la pluie, mais aussi de superbes paysages et de soleil.  520km en 4 jours nous ont permis de prendre notre temps. Les 3 gîtes furent TB, chacun dans son style. Pour moi, qq soucis de digestion comme d’habitude. Qq belles rencontres! 520 km, moyenne de 21,5km/h, 3730m D+.

Bref, un bon entraînement pour Paris Luchon dans moins de 3 semaines maintenant. Pour ma part, 4kg de perdu en 4 jours, bref, rien de nouveau sous ..la pluie et le vent !

 

 

Claude et Nicolas.

 

Classé sous :Récits longues distances

[ROUTE] PARIS-CAHORS-LUCHON – 29 JUIN 2020

1 août 2020 by Claude Enzer

PARIS CAHORS – LUCHON

29 Juin – 5 Juillet 2020

29/06/20

Palaiseau – Mehun   216 km – 07h00h > 18h30 – D+ > 1345 m – 23,6 km/h sur le vélo

 

Après avoir préparé mes bagages, je les mets sur la balance (le rituel, quoi !): 3,4kg pour 4 jours, sacs compris, mais sans les sandwiches ! Comme nous savons que la météo est favorable, nous n’avons besoin de …rien ! Facile, non ?

La ballade commence comme d’habitude par le RER de 5h15 à Val d’Europe où nous rencontrons P. Bourguet, en route pour bosser, lui !!! Correspondance à Chatelet, puis après un peu de retard, arrivée à Palaiseau, où mes 2 compères (Nicolas et Laurent) peuvent pointer dans une boulangerie. Pour eux l’arrivée sera à Luchon, pour moi, clignotant à gauche à Cahors par manque de temps. Je ne suis là que pour leur « remonter le moral (lol) dans la morne plaine de la Beauce et dans l’ensemble des bosses du Limousin ». Bref, je les accompagne ! Nous avions prévu cette flèche à 3, il y a au moins 2-3 ans !

Départ donc de Palaiseau, direction Étampes où un café-croissant nous attend chez un ex-collègue. Ça tombe bien, le parcours passe devant chez lui, même pas de détour ! En attendant, parcours finalement relativement bosselé en attendant la Beauce qui commence réellement un peu après Étampes. En repartant de chez Patrick, ventre plein, nous suivons la petite vallée de la Juine, très sympa avant d’attaquer la Beauce. Nous aurons pendant tout le voyage une chance énorme. Pas de pluie et température tout à fait correcte : 25°C maximum pour un 15°C le matin. La météo n’est donc pas un sujet….pour une fois ! La Beauce est attaquée de pied ferme. Le vent est de ¾ face, pénible mais ne gêne pas vraiment notre progression. 24 de moyenne sur cette portion. Nous prenons des relais en éventail en nous protégeant mutuellement et tout se passe bien. Même Nicolas prend des relais et reste dans les roues ce qui doit être une quasi première mondiale, lol. Il m’avouera par la suite que pour lui, tout cela n’est vraiment pas naturel. Il préfère rester 10m derrière, seul. Ça me rappelle la diagonale Menton Dunkerque dans la vallée du Rhône. Le déjeuner est pris dans un restaurant à Neuville aux bois avec nos sandwiches tirés du sac. Premier jour d’ouverture du restaurant depuis le confinement, le patron nous demande simplement de nous installer sur la terrasse AR pour que personne ne nous voit. On n’est déjà plus à Paris ! L’après-midi sera donc juste … monotone ! On sait simplement qu’il faut le faire avant d’attaquer le limousin. Chambre d’hôtes dans le centre de Mehun, 2 chambres pour 3, prix raisonnable, diner dans le seul resto ouvert à 50m du gite : Un kebab ; Tant pis, ça fera l’affaire ! Ils avaient même une glace, dessert bien apprécié après une telle journée.  La dame du gîte nous a bien fait rire lorsqu’elle nous a demandé le nombre de km effectués dans la journée : « 215 ! Ah bah, ça ! Les autres, c’est toujours de 90 à 100 maximum ! Ben ouais, les fêlés, c’est nous ! » Nous finissons la journée à 23,6 km/h de moyenne sur le vélo.

 

01/07/20

Mehun – St Leonard de Noblat (où habitait Poupou !) : 191 km – 7:05h > 18:55h – D+ > 2352 m – 69km d’ascension sur 131 km env. – 21,8 km/h  

 

Départ après un petit déjeuner pris dans la boulange qui jouxtait le kebab et un café pris dans un ..café un peu plus loin. Un peu de confusion pour quitter Mehun et rebelote pour la Beauce. Dans mon récit de 2012, j’avais noté que les premières bosses était 30 km environ avant La Châtre. Ce fut effectivement le cas, bien que ce fût plus des faux plats que de véritables bosses. Pointage à La Châtre et là, ..changement de décor ! Dès la sortie, ça commence et comme dans mes plus « beaux » souvenirs, ça ne s’arrête plus ! On monte, on descend et on recommence ! Mais, compte tenu de ma différence de condition physique et surtout de mon esprit libéré des contraintes prof (pas comme en 2012), je vais passer une excellente journée et finir fatigué bien sûr, mais heureux. Mon compteur ne descendra jamais en dessous de 8km/h (en 2012, il s’était arrêté, ma vitesse étant inférieure à  ..3 km/h! ) . Nicolas et Laurent terminent toutes les bosses entre 50 et 200m en avance sur moi, donc leur attente est négligeable. Les paysages, au début plutôt sous forme de pâturages va se transformer en forêt, beaucoup plus agréables. Déjeuner pris sur le pouce à Aigurande. L’après-midi, long stop à Bénévent l’Abbaye pour une boisson bien appréciée. Malheureusement pas de vue sur le château (ou plutôt l’abbaye !)  Je ne reconnais pas le parcours effectué 8 ans plus tôt, je pense qu’il est différent, en fait non après vérification. J’ai juste tout oublié, la fatigue aidant ! Par contre, le soir arrivés à St Léonard, je retrouve le bar où je m’étais posé beaucoup de questions sur le fait de continuer ou pas. Là, tout va bien ! Le gîte est en fait un appart du style Airbnb dans un vieil immeuble. La propriétaire converse en permanence au tel et sur les réseaux sociaux avec Nicolas… hum hum, lol ! Dîner le soir près du gîte dans un super petit resto. Le menu est à l’effigie de Poupou jeune. Extinction des feux à 22h15.

 

2/7/20

St Leonard – Cahors: 205 km – 6:50h > 17:50h – D+ > 2352m en 65 km ascension – 22,1 km/h

 

Dernière journée ensemble puisque le soir je serais, soit à Cahors, soit à Paris en fonction de mon heure d’arrivée à Cahors et des horaires des trains ! Sortie de St Leonard, 9%, histoire de se chauffer les cuisses. La journée sera quelque part identique à celle de la veille. Ça monte et ça descend ! Les paysages sont plus jolis que la veille, beaucoup de petits châteaux. Un stop devant le château de Arnac Pompadour, avec boisson sur la terrasse, mais bien évidemment pas le temps de visiter.  Déjeuner à Larche. L’architecture des maisons et les paysages sont bien différents en fonction du département traversé. (Corrèze, Dordogne, lot). La traversée de la Vézère à Saillant est superbe, nous nous y arrêtons quelques minutes ! Le temps passe, nous prenons notre temps avec plusieurs arrêts et je prévois d’arriver à Cahors vers 19h00, ce qui ne me permettra pas de prendre un train le soir même.  Le parcours évolue entre passages bosselés et longs passages plats qui nous permettent de faire remonter un peu la moyenne. Arrêt boisson également dans le centre de Sarlat, magnifique. Nous nous séparons au carrefour de la D6 et la D660. Il me faudra 12km pour rejoindre la gare de Cahors que je connais déjà (en 2012, j’avais pris un train jusque Toulouse, tellement j’allais mal !) avec une très longue descente, suivie d’une belle … bosse ! Mes compères s’arrêteront eux à Sauzet, 20 km après notre séparation. La gare de Cahors est d’une tristesse incommensurable ! Triste pour une ville qui se veut touristique. L’herbe pousse sur les quais et sur les voies, là où les trains passent ! Évidemment, plus de guichets ouverts, l’automate d’achat de tickets est en panne, bref, il ne me reste qu’Internet pour attraper le premier train du matin à 6h44. Un seul hôtel ouvert près de la gare, une chambre est dispo. Je peux même avoir un petit déj dans ma chambre à 6h00 le lendemain matin. Les personnes à l’accueil sont vraiment charmant(e)s ! Dîner super dans une crêperie à 300m de l’hôtel.

 

03/07/20 : Cahors Paris en train.

 

Heureusement pas de souci pour le billet, à un prix défiant toute concurrence : 29 € en seconde et 35 € en première. Bon d’accord, ce n’est pas un TGV, mais un inter cité, et il ne va s’arrêter « que » 10 fois en 600 km ! Je serais seul dans la voiture et peut être 10 personnes dans le train au départ de Cahors. Mais le vélo ne sera pas démonté, juste fixé à une barre dans le « bar » du train, bien entendu pas en service. Les contrôleurs sont charmants, voyage sans souci donc, juste un peu long ! Ensuite, vélo entre gare d’Austerlitz et gare de l’Est, puis Transilien jusque Esbly.

 

Conclusion :

 

Très belle randonnée de 600b pour ce qui me concerne, 870 pour mes 2 compères qui arriveront à Luchon 1 ½ jours après. Heureux de l’avoir fait dans de bonnes conditions cette fois. Il me restera donc à faire le morceau Cahors – St Gaudens que je n’aurais fait ni en 2012, ni cette fois ! Aucun souci technique sur les 3 vélos, même Laurent… Étrange ! Serait-il malade, lol ?

Beaucoup de dénivelée sur une distance somme toute courte (nous sommes bien au-dessus des 1000m/100km sur les parties vallonnées)

Météo parfaite, rare à cette époque de l’année !

..Et aucun souci gastrique, eh eh !!! Me bonifierai-je avec l’âge ?

Bref, beaucoup de satisfactions pendant ces 3 jours de vélo, « hors du monde » ! Je me suis réconcilié avec mon épopée de 2012, même si la flèche n’a pas été effectué dans sa totalité.

Nus avons vu beaucoup de commerces fermés pendant ces 3 jours dans les villages et les petites villes. Conséquence du Covid ?

 

Claude

 

Bon maintenant, le morceau Cahors-Luchon effectué par Nicolas et Laurent :

 

3/7 : SAUZET-SAINT GAUDENS :  1700m de dénivelé

 

Nous sommes arrivés avec Nicolas dans un hôtel sympa où on a mangé comme des rois. Nous savons que le plus gros est fait, l’étape est moins longue et moins dure que la veille. Et notre chance nous suit. Là où on arrive on amène le beau temps !! mieux valait ne pas partir un jour plus tôt.

Nous sommes donc partis sous le soleil en direction de la ville de « Montcuq » ! Ensuite la Dordogne, un contrôle à Moissac puis le Gers où l’on se prend la tête avec des automobilistes sur des routes quasi désertes !! Comme quoi, tous les cons ne sont pas sur Paris !

On traverse plusieurs villages classés parmi les villages les plus beaux de France dont Simorre où l’on prend une longue pause en profitant du soleil, un véritable parcours de rêve qui ressemble un peu à la Toscane !!

Arrivés à Saint Gaudens sous le soleil (cela faisait une semaine qu’ils ne l’avaient pas vu) la patronne de l’hôtel est aux petits soins, faut dire qu’on est les seuls clients !! les restaurants en dehors de l’hôtel sont remplis et les gestes barrières ne sont pas vraiment respectés, on sent que les gens ont envie de s’amuser après un long confinement. Nous apprécions le repas tout en écoutant un karaoké.

 

4/7/20 Saint Gaudens-Luchon : 40kms, suivi de : Luchon-Montrejeau 44Kms

 

Grasse matinée aujourd’hui, notre chambre donne directement sur la chaine des Pyrénées ainsi que sur une grosse usine de fabrication de papier. Départ sous le soleil et par une température idéale à 9H30 pour une étape facile et agréable. Légère pente de 1% jusqu’à Luchon avec une piste cyclable et avec le soleil. Les montagnes pyrénéennes sont magnifiques, des parapentes s’en donnent à cœur joie. Photo au panneau de Luchon incontournable ! puis resto avec la bière que l’on s’était promise. Retour vent de face jusqu’à la gare de Montrejeau le long de la Garonne via une piste cyclable. TER jusqu’à Toulouse puis TGV jusqu’à Montparnasse (le train a 20 minutes de retard pour cause de désinfection).

A Montparnasse la femme de Nico nous attend en voiture, quel plaisir de ne pas devoir prendre les transports en commun à minuit !!

Pour moi 2kgs en moins, mal au « Q » et aux cuisses, ce n’est pas une flèche facile loin de là mais l’une des plus belles !  Nico a maintenant fini ses 20 flèches, bravo à lui !! Il va pouvoir continuer les relais (en fait le tour de la France en 5000km) avec Claude.

Pour moi, il me reste 4 flèches..et pas des moindres !!

Laurent et Nicolas

 

 

 

 

Classé sous :Récits longues distances

[ROUTE] Brevet 200 km – 14 mars 2020

17 mars 2020 by Thierry Morlet

En cette année 2020, maussade et post PBP, nous n’étions que 2 prévus. Et comme le Covid 19, petit mais efficace s’est invité, ce BRM a été annulé officiellement la veille! Qu’à cela ne tienne, nous avions prévu une journée de vélo, une journée de vélo il y aura ! Petite hésitation sur le choix du parcours. Le consensus s’est fait sur le parcours du BRM 200, mais … à l’envers !
Donc, départ prévu à 7h00 de chez Thierry, départ réalisé à 7h00 ! Temps frais et sec, un peu de vent mais somme toute, proche de conditions parfaites. Tout allait bien jusque … les cochons! Juste avant de rentrer dans la boue (km 13) (yen avait pas beaucoup) j’ai senti une crevaison lente à l’AR. Démontage, verification de l’intérieur du pneu et paf !… un gros morceau de verre avait traversé l’épaisseur du Durano. Il en a profité pour bien m’entailler le doigt . Bref, du sang un peu partout , sur le pneu, la chambre, le gant , les outils ! ideal pour commencer un 200. Réparation effectuée, nous traversons le peu de boue présente à faible vitesse, puis alors que nous reprenions notre vitesse de croisière, gros bruit dans le bois sur la droite. Après examen attentif, un sanglier de taille certaine voulait absolument traverser la route, juste à l’endroit où nous étions. Par chance, pas de trous dans le grillage, donc pas de souci !!! Ensuite, ce fut plus cool. On a roulé tranquille comme nous savons le faire au gré des bosses et descentes, juste gênés par un vent de 3/4 face pas vraiment fort mais pénible. Quelques gouttes par ci par là, mais rien de bien méchant. Petit arrêt à Verdellot (km 68) pour un petit sandwich tiré du sac. Petite erreur de parcours en repartant, mais rien de bien méchant. Qq km plus loin, nous avons commencé à croiser des cyclos qui faisaient le 200 aussi, mais à l’endroit ! Au total , nous aurons vu une 15aine de vélos jusque Mont St Père. Arrêt boisson chaude à Brasles, (km 110) lieu du « premier » contrôle. 2 autres mini sandwiches et une boisson chaude plus tard, nous sommes repartis. Nous avons quand même appris une théorie intéressante sur les boyaux et la pluie par un client du café: « Nous avions de la chance de rouler sous la pluie, car les boyaux glissent mieux sur la route quand c’est mouillé et donc, on va plus vite »! On se demande pourquoi les organisateurs du tour ne noient pas la route sous des tonnes d’eau, surtout dans les descentes de cols! Cette théorie là, je ne l’avais pas encore entendu! Le vent dans le dos fini, nous avons de nouveau récupéré le vent dans la tronche, le long de la vallée de la Marne. Vignes et villages se succèdent. Arrivés à la Ferté sous Jouarre, longue montée dans les bois vers Jouarre, arrêt de 5mn sur le trottoir et fin de parcours plutôt sous la pluie, mais là encore, pas méchant.
Retour à Coupvray à 16h30, bien cramé quand même pour ce qui concerne le Claude! Le premier 200 de l’année est toujours un peu dur. Ca nous fera donc 190 km à 22,4 de moyenne, et 1490 mD+, score correct si l’on considère le vent largement défavorable.
Maintenant on est dans la phase confinement, ça va être dur dur, ! On va donc devoir ressortir les home trainer pour se maintenir

Claude

Classé sous :Récits longues distances, Route

[ROUTE] Tour Cyclo Nord 77 – 23 DÉCEMBRE 2019

24 décembre 2019 by Claude Enzer

Thierry avait lancé une invitation à une 15 aine de personnes pour cette sortie sympa, nous n’étions que 2! Rendement somme toute médiocre!
Qu’à cela ne tienne , départ prévu 8h15, départ réel à 8h20 suite à des ennuis « électroniques » du Claude. Résultat , j’ai tout rangé dans mon sac de guidon et j’ai roulé « minimaliste » : Pas de vitesse, distance, cardiaque et autres cadence et j’en fus très heureux. Toutes ces indications sont le fruit d’un marketing bien compris et ne sont pas de toute façon pas nécessaires. Pour faire du vélo, il suffit de ..pédaler !!! Bon, ça c’était mon petit couplet « anti-marketing »!
Départ donc à 8h20 au sec mais sur route mouillée. Ca n’a pas duré très longtemps et c’était prévu. De « rares averses » nous ont accompagné toute la matinée, mais n’ont jamais été gênantes. Par contre un plaisir pour les yeux. Le Thierry mettait et enlevait ses différentes « protections ». J’y reviendrai plus loin.
Nous savions aussi que: Vent de dos pour partir, donc vent de face pour rentrer. Stratégie du Claude: Pas trop vite le matin, surtout ds les bosses et on verra bien cet après midi, le but étant de rentrer en « à peu près bon état ». Donc, le matin, on a roulé en convoi : Le Thierry devant et 50 m plus loin le Claude qui régulait sa vitesse! 2 petits arrêts ont ponctué la matinée. Le Thierry toujours prêt à trouver les meilleurs endroits romantiques pour s’arrêter a trouvé la seule station d’égout du Nord Seine & Marne. Bel exploit! Et qui plus est, à l’ombre, alors qu’à ce moment précis, le soleil pointait le bout de son nez . Résultat , un premier sandwich avalé rapidement, l’odeur étant infecte ! Puis arrêt mécanique court du Thierry: Sa chambre étant pincée;, démontage partiel de la dite chambre, ensuite les « shadoks pompèrent » et nous pûmes repartir. Succession de bosses longues ou courtes, averses, un peu de vent gênant mais rien de bien compliqué. Deuxième arrêt en haut d’une bosse vraiment longue au milieu d’un village et là.. pas d’égout … le pied ! Pâte de fruit avalée, histoire de remettre un peu de carburant dans la machine.
Arrivés vers Bellot, km 90 env. nous avons trouvé un bistrot ouvert (hier, c’était lundi et qui plus est, le 23 décembre, fallait pas les louper!). Chocolat et café chaud plus des verres d’eau et 30mn plus tard, nouveau départ. Mais avant, j’ai eu droit à un énième strip-tease du Thierry. « Je me remets le kilt écossais » , comprenez un espèce de bout de tissu que l’on met à l’AV du cuissard et qui tient avec des straps. Rigolo !
Dès le départ, une belle bosse (le parcours du 200 est qd même dur) puis on reprend le rythme. Bien entendu, nous avons de plus en plus de vent de face, mais ça passe encore ! Puis pendant une 20aine de km , on l’a eu vraiment de face et là, relais indispensables. Et là surprise, le Thierry me laissait prendre des relais. Je me sentais bien entendu un peu fatigué mais globalement , tout allait bien. Là, encore un strip du Thierry: Un espèce de bout de tissu tombe au sol. Je m’arrête, ramasse le dit « bout de tissu » sans forme et tout noir. Et là il m’explique: C’est un couvre chaussure qui se range facilement ds un sac de guidon ! Ah, OK , mais pas plus simple de le mettre le matin et de le garder jusqu’au soir ? Ben non, c’est mieux de les mettre et les de-mettre! Ah bon!!! .
La pluie ayant cessé et le vent n’étant plus vraiment gênant, fin de sortie très agréable! Troisième petit sandwich à Maisoncelles avec chocolat chaud, petit bistrot avec une patronne bien sympa et qui s’ennuyait ! Je sentais l’hypoglycémie qui arrivait , il était donc temps. Par contre, il était 16h, la nuit commençait à descendre. Donc, départ rapide, direction Crécy. Et là, au lieu de remonter sur Ferolles pour finir ce parcours, on est resté sur la N34 pour un retour rapide. Nous étions les 2 vélos les plus rapides entre 2 feux. Arrivés à Coupvray à 16h55, Thierry en pleine forme , moi, évidemment un peu moins. Mais même pas dormi avant 23h, après un dîner composé d’une soupe et ..d’une soupe !!!
Conclusion: Très bonne sortie longue fin décembre. Dommage que beaucoup d’entre vous ne soyez pas venu ! Ceci dit, 160b entre lever et coucher du soleil un 23 décembre, faut être un peu cinglé, pas la peine de nous le dire, on en est bien conscient ! Ah oui, au fait perdu 3kg dans la journée . Juste avant les fêtes, le pied, non !!!!

Bon réveillon et bonnes fêtes à tous

Claude

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[Route] Tour de Corse – 7 au 14 septembre 2019

21 septembre 2019 by Claude Enzer

Etape 1 : Ajaccio Campomoro
Nous serons donc un groupe de 19 participants + 4 accompagnants. Le groupe est suivi par un minibus qui assure la logistique immédiate (Gilles) et une fourgonnette qui transporte les bagages et assure le repas du midi (Charles)
Partis D’Ajaccio ce matin à 8:45. 2 grosses difficultés au programme:
1 col de 15b 800D+ et un autre 22b 1100D+ déj en haut de la deuxième bosse. Arrivé dernier et HS, plus grand chose à manger. J’ai expédié le repas en 20mn et départ. Le moral est à zéro, je me dis qu’une semaine comme cela, ça va être long. Longue descente, plat et vent de face le tout à 29deg et dernière « petite » bosse avant arrivée : D+ 200m, donc rien ! Ce fut l’enfer. Arrêts « photo » mais aussi pour récupérer. Je suis limite hypo. Arrivé bien entendu dernier à 15:45. Douche, 2 glaces et dodo (ils sont tous à la plage, ça commence bien !). Demain, on convient que je pars avec au moins 30mn d’avance. J’ai pourtant l’impression de bien rouler, c’est juste qu’ils sont tous plus costauds que moi. Bref, 18 Gr1 et 1 Gr2!
Mon collègue de chambre Claude (donc un mec bien!) de Morteau est cool et on ne se prend pas la tête. Il ronfle un peu, mais il suffit de le secouer un peu pour que tout rentre dans l’ordre !

Etape 2 : Campomoro – Ghisoni
Une des étapes les plus dures. Malgré mon départ 30 minutes avant les costauds j’ai dû monter deux fois dans le minibus pour ne pas arriver complètement cramé. Résultat, je suis arrivé vers 16h en bon état relatif alors que sinon ça aurait été la cata. Beaucoup de vent quelquefois de dos quelquefois de face et même une mini tornade juste après être arrivé à l’hôtel. Joli paysage, tous pris avec mon appareil photo (mon téléphone a tendance à faire des siennes, même qd je ne lui demande rien. Le reportage photo sera donc après l’arrivée. Paysages de montagne (pas de mer sur cette étape et la suivante). Bcp de villages perchés dans la montagne en des endroits invraisemblables. Très peu de voitures. Comme je roule la plupart du temps derrière, je comprends vite que je vais passer la semaine seul sur le vélo. Dommage, ce n’est pas vraiment le but, mais d’un autre côté, je me gère comme je l’entends. Demain petit étape prévue 95 km 1200 D+. Là, je pense ne pas prendre le minibus. Par contre après demain étape très difficile, (je suis déjà prévenu) la plus dure du parcours. Ce midi, je n’ai quasiment pas pu manger, j’espère que ce soir ça va aller. Il me faudrait attendre 15-20 mn pour que l’appétit revienne et ..je ne peux pas attendre !

Etape 3 : Ghisoni – Piedicroce
Pendant que je dormais, le briefing de l’étape du jour a eu lieu et ils ont tous voté pour un ..Allongement de l’étape. Bref, même ce jour qui devait être une petite étape de transition devient une étape difficile. Je vais donc devoir refaire un peu de bus ! Pour ce qui est du bus, je suis parfaitement les recommandations de Charles et Gilles. Cela fait 20 ans qu’ils pratiquent ce genre de tour. Ils ont donc l’habitude de gérer des gens comme moi et je me laisse guider. J’ai bien fait car cela m’a permis de faire un maximum de km sans finir exténué. Nous passons encore la journée dans la montagne avec des routes secondaires désertes, soit en bon état, soit défoncées sans savoir pourquoi. Un peu de gravillons, des pierres font que descendre est un exercice qui demande beaucoup de concentration si
l’on ne veut pas se faire piéger. Il faut aussi faire attention aux cochons sauvages, aux sangliers, aux chèvres, aux vaches aux chevaux, j’ai même vu une biche de bonne heure le matin. Nous n’aurons aucun souci sur l’ensemble des participants du groupe. Côté logistique, bien entendu, il y avait des râleurs comme dans tout groupe. Mais dans l’ensemble, nous avons été TB accueillis, logés et nourris. Les Corses, à partir du moment où on les respecte, (ce qui est normal) sont des gens accueillants et sympas. Certains ont fait réparer leur vélo dans des villages, réparations hautement improbables sur le « continent ». Bien entendu, attention à qui et comment l’on parle lorsque le sujet est la Corse.

Etape 4 : Piedicroce – Marine de Sisco
Cette étape nous a fait passer dans la banlieue de Bastia, mais sans y passer. Encore une étape dantesque. Parti à 7:45, les premiers m’ont rattrapé au bout de 10 km, alors que je devais les revoir qu’au bout de 45-50km. Ils sont censés partir 30 à 45mn après moi, ils partent 10mn ! Quelques uns jouent le jeu comme les 2 calaisiens (Garry et Geoffroy) du coup, cela devient difficile pour les 2 suiveurs à cause des écarts. Dans les 19, il y avait 2 espagnols dont un ancien pro (Antonio) de 70ans qui avait participé au tour de France (11 étapes avant abandon). Il partait à donf, pas de photos, pas d’arrêts. Il était là pour rouler point barre. Côté météo, nous aurons eu une météo de rêve, sauf la chaleur trop importante pour moi (33deg l’après-midi, déjà 20deg en partant, quelquefois un bidon de vide après 25 km). En fin d’étape, on retrouve la mer que nous allons maintenant suivre jusque Ajaccio, peu ou prou. La fin de l’étape le long de la mer est pénible, on n’en voit pas le bout. Mais on ne peut pas être toujours dans des endroits idylliques. Plage au programme.

Etape 5 : Marine de Sisco – St Florent
Cette journée, ce fut le tour du Cap Corse. Nous avons été tout au nord du Cap corse, en passant quand même par l’intérieur des terres, afin de prendre de la hauteur et … d’augmenter la difficulté. Je n’ai pas encore parlé du fléchage au sol. Partout, des flèches bleues nous indiquaient la route à suivre. Fléchage parfait, aucune erreur en ce qui me concerne, quelques unes pour les autres mais rien de catastrophique. 7km de descente, 7 km de montée pour le cap Corse. 24 deg ce matin, 32 au plus chaud. Aucun souci particulier. Je continue à rouler à ma vitesse en partant plus tôt, et donc je n’ai pas de souci. Côté paysages, ce fut une journée magnifique. Le contraste entre mer et montagne était de tte beauté. Nous avons fait le détour par le cap corse. Petit port accueillant où j’ai bu une Orezza – Grenadine, eau pétillante Corse super bonne, très désaltérante. Ensuite, c’est piscine et/ou plage dans un super hôtel (Ondine). On arrive donc à conjuguer le plaisir et le plaisir ! Heureusement, pas de pluie, et juste un peu de vent. Des conditions de rêve !

Etape 6 : St Florent – Algajola
Départ a 8:00 comme dab. Montée immédiate d’un col de 8km en pente douce. Puis montée descente tte la matinée (plateau) avec rien de bien méchant. Jolis paysages avec la mer en fond d’écran. La temp augmentait régulièrement jusqu’à atteindre 35 deg. Et comme la route pour arriver au ravito était pénible à la fin (bord de mer avec bcp de voitures) et que l’après midi s’annonçait longue, (remontée, plateau et descente) je suis monté dans le bus pour la fin de l’étape. Résultat> mer , piscine, glace et visite du village. Bref le vélo vu autrement, et … c’est bien sympathique ! Superbe hôtel, très bon accueil, odeur de la bouffe pour ce soir qui me tord déjà l’estomac, ciel bleu, soleil, plage. Demain étape difficile (col a 10-15% d’après notre document) et le soir ballade en bateau pour visiter les calanques de Piana. Que la vie est dure ! Pas impossible que je remonte ds le bus pour préserver le plaisir!

Etape 7: Algajola – Porto (commune d’Uta)
Dès le départ, montée en pente douce par une route minuscule, puis plateau relativement tranquille. La mer est visible en contrebas. Descente, eau minérale bue rapidement , puis départ vers un col de 5b qui se termine par une bosse de 3b à plus de 10% , la partie la plus difficile du parcours. Mais le revêtement est parfait donc, en mettant tout à gauche et en passant tranquillement, aucun souci. Longue descente puis un col de 13km particulièrement long et pénible. Mais j’y aurais doublé le seul cyclo de tout le périple. Un gus de Montpellier en groupe avec son club, qui a voulu me suivre un moment et a craqué au bout de qq km. Enfin, j’ai doublé quelqu’un ! Photo en haut (Gilles m’attendait) et descente vers le piquenique près d’une petite fontaine. Je repars rapidement pour atteindre Porto vers 14h00, notre bateau pour les calanques de Piana étant à 16h30 ! Encore le temps de faire un peu de transat au bord de la piscine. Super ballade en bateau semi-rigide (80km/h max.) dans les calanques, puis diner dans le centre de Porto. Notre dernier diner tous ensemble.

Etape 8: Porto – Ajaccio
Notre dernière étape : Compte tenu que mes « poursuivants » partent maintenant sur mes talons et que le piquenique est relativement loin (85km avec pas mal de D+), je remonte dans le bus pour aller directement aux calanques de Piana vues d’en Haut. Cela m’évite 9km et 700m de D+. La traversée des calanques est magnifique, d’autant plus que vu l’heure, pas trop de trafic, juste quelques camping car. Ensuite, le parcours est en bord de mer, joli mais beaucoup de voitures. Charles qui m’attendait à un carrefour me demande de raccourcir en suivant le bord de mer, afin de m’éviter une remontée suivie d’une descente vers le pique nique. Je gagne 200mD+ et qq km ! Antonio, le coureur pro est parti le matin seul, a loupé des flèches, du coup est complètement perdu. Il ne sera pas au piquenique et nous rejoindra directement à Ajaccio avec 140b au compteur au lieu de 90. Du coup, j’arrive le premier au piquenique. Pas plus fier que cela mais bon ! Ensuite, on repart tous ensemble pour les 6 derniers km ! Arrivé sur le port autonome, où Cyrielle nous attend avec une citronelle, où chacun se dit au revoir !

Conclusion
Ce tour de Corse avec météo super, quoique trop chaude pour moi fût dur. Heureusement qu’e j’ai pu prendre le minibus à des moments clés, sinon ça aurait vite tourné au cauchemar ! Charles et Gilles ont été super, les propositions de Charles ont toujours été pertinentes pour ce qui me concerne ! Paysages magnifiques surtout la fin du tour en bordure de mer. La montagne est super, mais ça devient vite un peu lassant, d’autant plus que j’étais fatigué. La vue de villages en des endroits improbables est magnifique. Certaines maisons sont superbes. Bcp de maisons en ruine, lié à l’indivision au sein des familles. Charles a su trouver l’équilibre entre « faire du vélo » et garder la notion de plaisir ! Tout a été très bien organisé que ce soit les hôtels, le fléchage, le pique nique et les recommandations de Charles me concernant. Dans le groupe, le râleur, le pingre, celui qui roule mal, etc. … Ont très vite identifiés. Mais l’ensemble du groupe fut sympa et cool. Toujours un mot gentil me concernant. Patrice, Christophe, Geoffroy et Philippe ont fait qq km avec moi. J’aurais perdu environ 5kg sur ce tour, car nous avons toujours TB mangé que ce soit le matin ou le soir. Le midi, à cause de la fatigue, pas facile d’avaler quoique ce soit !
4 étapes faites en entier : 1, 4, 5, 7 4 étapes partielles : 2, 3, 6, 8

Claude

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[Route] Paris Brest 2019 – 18 au 22 août 2019

23 août 2019 by Emmanuel Vitrai

Paris Brest 2019, 1 220 km, 12 232 m de dénivelé, 6 700 participants, 1500 français, 67 nationalités, le vainqueur l’a fait en moins de 45 h. Départs sur 2 jours, pour ceux qui partaient pour 80 et 90 h max, le dimanche 18 août et pour ceux en 84h max, le lundi matin 19 août.
Majorité d’européens, allemands, italiens, espagnols, mais aussi beaucoup d’asiatiques, indiens qui n’avaient pas forcément tous passés les brevets, on a vu des abandons après 150 km… On parlait plus anglais sur le vélo que français, on voyait de pancartes free coffee, water sur les bords de route et sur les contrôles, les bénévoles avec une moyenne d’âge > à 65 ans avaient un peu de mal à communiquer, mais une ambiance internationale exceptionnelle.

J-1
Départ en train de Montparnasse pour contrôle technique des vélos à 12h45, je prends large car je pars à 10h. Déjà dans l’ambiance car toutes les places de vélo dans le train sont prises d’assaut par des PBP, essentiellement des étrangers.
Arrivé à Rambouillet, le trajet vers la Bergerie se fait sous des trombes d’eau, résultat, j’arrive avec les gants, chaussures et chaussettes trempées, pas le top pour partir.
Contrôle technique sans problème, récupération des plaques et autres formalités administratives, déjeuner avec Claude et Marc, puis Laurent nous rejoint.
On passe le reste de la journée à profiter des départ en vague, allons supporter Nicolas qui part seul vers 19h, on a loupé Thierry parti 2 h avant.
Nuit sur place, sur des lits de camp, sommaire mais pour 13€ on ne peut pas tout avoir.

Jour J
Lever à 4h, pas besoin de réveil car j’étais réveillé depuis 2h30, le stress du départ sans doute. Petit déjeuner copieux, on récupère les vélos, derniers préparatifs et on se dirige vers le SAS de départ dans la nuit noire. La température est très bonne. Dans la file d’attente, bizarre, alors que je n’ai pas stressé jusqu’à maintenant, je commence à psychoter, je crois avoir mal au ventre, au genou… Laurent veut que l’on se place derrière les voitures qui ouvrent la course pour éviter de se retrouver dans le gros peloton, alors on se place toute de suite dans les starting-blocks.

Rambouillet – Mortagne au Perche (120 km) ↑1116 ↓-1029
Départ sur les chapeaux de roue dans la nuit noire, c’est magique et nouveau pour moi de rouler avec des centaines de vélos, les motards suiveurs… on remonte plein de coureurs sur les premiers km à une moyenne de 30-35, c’est un peu vite pour moi, je le sais mais bon j’essaie de rester dans la roue de Laurent. J’entends des « les gars, il reste 1200 km à faire! ». Au bout du km 30, je m’aperçois que ce n’est pas Laurent qui est devant moi, il fera l’étape avec une moyenne de 30km/h, je réduis donc la vitesse et me mets dans des groupes dans une allure de croisière rapide quand même. Km 58, je m’arrête pour discuter avec Philippe, mon frère, qui est venu me supporter en voisin, ça fait juste une pause à la moitié: parfait. Je repars et dans l’euphorie me plante dans le trajet, comme je ne voyais plus de coureurs devant moi, vérification sur openrunner pour m’apercevoir que je devais revenir sur mes pas, mais pas trop grave, j’ai fait maximum 1 km en plus. Le reste de l’étape est fait en partie seul ou dans des petits groupes de 3-4 personne, notamment avec un américain qui roule en fixie! Je discute avec quelques coureurs, ça aide avec un léger vent 3/4 face, et j’arrive à Mortagne en 5h avec une bonne moyenne pour moi de 26 km/h. Laurent est déjà arrivé depuis 1 heure. On se ravitaille, pâte et sucre, et on repart après 30 mn, je me sens bien.

K 120 Mortagne au Perche – Vilaine le Juhel (98 km) ↑979 ↓-1043
Étape interminable avec un enchaînement de bosses et un vent de face qui nous obligent à rouler dans les roues. On roule dans des petits groupes, et on prend les relais, on ne passe pas encore des villages avec une grande ferveur qui aurait pu nous donner un peu de boost. On arrive finalement à Vilaine. Preuve que j’y ai laissé des plumes, lorsque j’arrive à Vilaine La Juhel, je ne vois pas Claude à l’arrivée et après le pointage, ayant mal lu le SMS de Claude, je pars dans le mauvais sens avant de m’arrêter, lire correctement le message et de rebrousser chemin pour retrouver Claude et Laurent qui se demandaient si je faisais la gueule. Non, ça m’apprendra à ne pas survoler les explications, résultats les 3 œufs au plat préparés par le Chef Claude sont froids. Après s’être restaurés, on se repose quelques minutes et on repart.

K 219 Vilaine -Fougere (89 km) ↑847 ↓-939 Le vent est moins fort, et l’étape doit se passer
sans difficulté majeure puisque ma mémoire fait
défaut pour cette étape, on arrive en début de
soirée à Fougères, nous restaurons et dormons 1 h avant de repartir à la tombée de la nuit.
La voiture suiveuse, c’est toute une logistique, finalement on dormira sur les sièges avant car tout enlever à chaque fois, c’est trop et de toute manière on s’endort n’importe où quand on est crevé

K 308 Fougères – Tinteniac (54 km) ↑427 ↓-479
On est arrivé en Bretagne, très vite, on est rattrapé par la pluie, une vraie bruine bretonne, pas forte mais juste assez pour nous emmerder. J’enlève finalement mes lunettes, car avec les phares dans la nuit et la fatigue, ça devient difficile mais les jambes vont bien. On croise les premiers, de mémoire 3 coureurs avec les motos de sécurité derrière: nous, on n’a plus vu une moto depuis Vilaine. La Bretagne ce n’est pas que la pluie, c’est une ferveur dans tous les villages, on est applaudi partout, dans un village une centaine de personnes nous encouragent, des enfants avec des paniers remplis de gâteaux qu’ils nous offrent, malheureusement on ne peut pas s’arrêter partout si l’on veut finir dans les temps.
Je commence à avoir mal au fessier, je pense que c’est la crème anti frottement qui en fait m’irrite, erreur de débutant, j’ai changé de marque et c’est la première fois que je l’utilise. Pour le 600, je n’avais pas réellement eu de souci. Et à partir de maintenant et jusqu’à la fin, je vais faire de la gestion de mon assise sur la selle ( !), heureusement, j’ai une bonne selle en cuir, si ça peut compenser.

Arrivé à Tinténiac, les jambes vont toujours bien mais je vais à l’infirmerie, les secouristes de la Protec me mettent une « seconde peau » et me promettent que je ne devrais plus avoir de souci mais au cas où, devrai aller voir leurs collègues à Loudéac…
Ravitaillement et on repart.

K 362 Tinteniac – Loudeac (84 km) ↑826 ↓-729
Première partie sans trop de difficulté dans la nuit, on enchaine les bosses à notre rythme, la température a baissé et on sent l’humidité du début de nuit. Km 26, on s’arrête à Quedillac pour prendre un café et un μsommeil (5 mn) et on repart.
Les premières minutes sont difficiles car il faut se réchauffer, même si on ne s’est pas arrêtés longtemps, c’était suffisant pour se refroidir. On pédale encore une bonne heure 1⁄2 et on s’arrête 1⁄4 d’heure dans un village avec un bar monté exprès pour le Paris Brest et des bretons suffisamment accueillants pour que l’on prenne une soupe bienvenue pour se réchauffer.
Mais le redémarrage est très difficile et les derniers km, 20, 30, je ne me rappelle plus mais je me souviens de claquer des dents pendant d’interminables minutes et de finir le trajet vers Loudéac vers 6H du matin sans être capable de réellement me réchauffer. Arrivé à Loudéac, après le contrôle, direction l’infirmerie où l’on me remet une nouvelle 2ème peau après nettoyage des féfesses de Manu, et dire que les secouristes sont bénévoles : respect.
Ravitaillement, courte sieste et on repart. On a fait 448 km en 24h, on est plutôt en avance sur nos prévisions mais attention on a dormi qu’une heure.

K 446 Loudéac – Carhaix (77 km) ↑869 ↓-856
On repart à l’aube avec une cote interminable (plusieurs km) et pentue et tout le parcours est un enchainement de bosses sans réel moment de repos mais la température est bonne, les bretons nous encouragent et la campagne est jolie : ça aide, arrivé à Carhaix, on se restaure, croisons Nicolas qui est déjà sur le retour alors que Thierry le 4ème du club a abandonné la veille vers Carhaix. Il fait plutôt chaud mais ça reste des chaleurs bretonnes. On repart, les Monts d’Arrée nous attendent.

K 523 Carhaix – Brest (89 km) ↑1033 ↓-1139
La montée est longue mais pas très pentue, donc une technique : profiter de la beauté de la forêt, du village de Huelgoat, de son petit lac et éviter de regarder trop loin devant car c’est très très long pour arriver à Roc Trévézel.

La descente vers Brest est très agréable d’autant plus que l’on croise les autres coureurs qui sont dans la montée dans l’autre sens. On a les plaisirs que l’on se crées ! Mais ensuite, l’arrivée vers Brest me paraît très longue, Laurent est loin devant moi et je n’arrête pas de relancer pour le garder en vue… On arrive enfin sur le pont de Brest : le grand Kiff

Mais pour aller au point de contrôle, on se tape une belle cote qui coupe les pattes car mentalement je me croyais arrivé mais il y avait encore qq km à parcourir. Ravitaillement sur un parking de centre commercial qui fait l’attraction des badauds et incite à la discussion…

K 612 Brest Carhaix (86 km) ↑1080 ↓-974
On repart de Brest avec un beau temps en fin d’après-midi, passons par Landerneau, des coins que je connais bien. Et on remonte vers les Monts d’Arrée, faut être un peu barge pour se taper le Roc Trévézel 2 fois dans la journée. Mais finalement, ce n’est pas si dur car peu de pourcentage (j’en profite dans la montée pour lire mes SMS, ce n’est pas très prudent mais ça détourne l’esprit de l’effort et à 12 km/h on ne prend pas de grands risques). Ensuite pour l’essentiel ça descend et l’arrivée sur Carhaix se fait à des vitesses élevées en début de soirée (record 70 km/h).
Arrivés à Carhaix, contrairement à ce que l’on avait pensé, on est trop fatigué pour repartir, on décide donc de se restaurer et de dormir 2 heures.

K 698 Carhaix – Loudéac (86 km) ↑996 ↓-1011
Réveil à 2 h et départ 15 mn après, c’est violent, j’ai l’impression que mes genoux vont se péter en deux, que je ne vais pas faire plus de 5 km et puis le corps se remet en place, la nuit est tiède. On se fait rattraper par un groupe qui roule bien et on se met dans leurs roues avec leur éclairage surpuissant, ça facilite l’étape. Les températures baissent en fin de nuit mais tant que l’on ne s’arrête pas c’est supportable. A un moment, on se plante de direction, le fléchage est super bien fait et si on ne voit pas d’indication dans un village, faut se poser des questions, heureusement openrunner est là et comme j’avais un doute, après vérification, on rebrousse chemin pour croiser un autre groupe, des nantais, qui connaissent Champ sur Layon (!), mon village de naissance dans le M&L, et on roule ensemble pratiquement jusqu’à Loudéac avec sur la dernière partie du parcours des descentes techniques dans lesquelles il vaut mieux rester concentré si on ne veut atterrir aux fraises.

K 784 Loudeac – Tinteniac (87 km) ↑734 ↓-830 Je fais réviser mon vélo car le décathlon premier
prix a atteint ses limites, les vitesses passent mal
et c’est pénalisant surtout dans les montées. On
voit plein d’abandons, les vélos sont mis dans des sacs plastiques et une navette emmène en continu les coureurs au TGV: on est chanceux car relativement en forme au km 784.
On repart tranquillement vers Tinténiac avec un contrôle secret à Quédillac. Arrivé à Tinténiac, je repasse à l’infirmerie pour soin des féfesses, ce sera le dernier passage aux soins. Ravitaillement sous un beau soleil et on repart…

K 846 Tinteniac – Fougères – (54 km) ↑487 ↓-438
Cette courte étape se fera sur un bon rythme, on croise un coureur breton du coin qui nous met dans sa roue, je discute avec un brésilien qui vient de Curitiba, et ça me ramène à mes vacances au Brésil… L’arrivée sur Fougères est un peu dangereuse car il y a pas mal de circulation et le contrôle est en plein centre de Fougères. Bon ravitaillement, avec des pates bolognaises, Claude est en mode amélioration continu, c’est son passé Alstom qui revient.

K 899 Fougères – Vilaine La Juhel – (89 km) ↑956 ↓-864
En sortie de Fougères, la montée est interminable, plusieurs km avant d’arriver dans un village où on fait une pose WC et prenons le temps de discuter avec les personnes qui offrent gâteaux, fruits, souvent des retraités et leurs petits-enfants. On repart et peu après on rejoint, une cycliste avec qui on a déjà fait un bout de chemin entre Loudéac et Tinténiac pour l’aider car elle était à la ramasse. On discute pas mal, et on s’arrête à 30 km de Vilaine pour prendre une glace dans un village sympa, mais son coach arrive et lui dit de remonter sur son vélo dare dare si elle ne veut pas louper son Paris Brest… Je ne comprends pas tout dans la stratégie, on a au moins 3 heures d’avance sur le temps maximum, je ne vois pas comment prendre une pause de 15 mn met en péril son PBP, mais bon c’est ma première expérience. Je repars, bien en jambes pour faire les 30 derniers km, dans le début de soirée pour finir de nuit et arriverai à Vilaine à 22h30. Petite frayeur dans une cote car ma chaine saute et reste coincée dans le dérailleur AV, à la lampe frontale, je regarde, heureusement, plus de peur que de mal, j’arrive à remettre la chaine et repars pour enchainer les cotes et les descentes techniques et passablement dangereuses. On n’est arrêté par les gyrophares… un anglais a eu un accident, en plus il roulait sans casque. Arrivé à Vilaine, j’appelle Claude et profite de l’ambiance de ce contrôle, c’est une vraie fête de village, s’y mélangent les coureurs et toute une population de tous les villages alentours car le Paris Brest est une date dans la région et on y vient pour y faire la fête. Je prends des sandwichs et repars.

K 1073 Vilaine La Juhel – Mortagne au Perche (84 km) ↑878 ↓-816
Laurent veut repartir tout de suite, mais je sens que je dois dormir 1 heure, finalement, je ne dors que 20 mn et on part dans la nuit noire vers minuit passé. Les premiers km se font à une bonne allure mais au bout de 2 heures, j’ai un coup de pompe comme je n’ai jamais eu, j’ai froid, envie de dormir, et je sens que je perds en lucidité, je n’arrive plus à passer les vitesses correctement, vois mal… Je dois m’arrêter, finalement, on s’arrête en pleine campagne sur le bord de la route et on s’endort, j’aurais dû prendre la couverture de survie car on se pèle, il fait froid et humide.
On repart après 10 mn 1⁄4 d’heure, je ne me souviens que tout
le reste du parcours va être l’enfer, c’est ce qui s’appelle
puiser au fond de ses réserves, je mange le sandwich que
j’avais gardé de la veille, mets la musique (ERA) bref, tout ce
qui peut m’aider à ne pas abandonner, ce serait con: si près
du but mais j’en bave vraiment, on parle du mental qui fait la
différence pour le Paris Brest, ça doit être ça… Mais
honnêtement, à ce stade, la frontière entre continuer ou
abandonner doit être très ténue. En plus, sur les 20 derniers
km, il y une sorte de brouillard, brume, qui me fait claquer
des dents et l’arrivée sur Mortagne se fait via une cote qui
me paraît interminable, mais finalement, à la gnaque, je vois
les lumières du contrôle, pose le vélo dès que je peux, vais au
contrôle avec Claude qui attendait, et me couche par terre
illico et m’endors la seconde d’après.

K 1040 Mortagne au Perche – Dreux (77 km) ↑642 ↓-807
Après 3⁄4 d’heure de sommeil, on repart, le moral est revenu au beau fixe, c’est bon il reste 100 km, à faire en 11 heures, c’est dans nos cordes. On roule plus lentement, il y a pas mal de cotes en sortant de Mortagne et les corps sont fatigués après 3 jours et 3 nuits, mais le moral est super bon, ça y est, on voit le bout et en plus la température est agréable. On passe un village où un bar a mis une grande table devant avec café et pains au chocolat, Laurent qui est devant moi ne s’arrête pas… merde, je me serais s bien arrêté pour profiter des derniers moments du PBP. On arrive finalement à Dreux, où Philippe et Titouan m’applaudissent en larmes, super émus… non, j’en rajoute un peu sur le coup.
On profite et prend le temps de se restaurer longuement, c’est bon, on l’a fait, il ne reste que 44 km.

K 1175 Dreux – Rambouillet (44 km) ↑356 ↓-276
Les derniers km se font à une vitesse de tortue, la décompression, je roule avec Laurent mais à un moment il s’arrête pour prendre un doliprane donné par un autre cycliste et je file. Mais je ne le reverrai plus jusqu’à l’arrivée, je ne comprends pas, est-ce qu’il m’a doublé quand je m’étais arrêté pisser ou quand on s’est un peu paumé à l’arrivée sur Rambouillet. Bref, j’arrive seul à Rambouillet, en fait Laurent a cassé sa chaine juste après que je l’ai quitté, et il n’avait pas de dérive chaine, moi si… mais, on finit tous les 2 avec 4 heures d’avance avec la banane ; ça y est, je l’ai fait, et ce pari à la con fait il y a 1 an, à savoir toiser Claude à la fin d’un repas bien arrosé en lui disant que je ferais le PBP avec lui s’il le faisait… est devenu réalité.

K 1219

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[Route] Paris Brest 2019 – 18 au 22 août 2019

22 août 2019 by Laurent Mercier

Paris Brest Paris c‘est pas du gâteau !

4 du VCVE ont réussi les brevets pour participer à ces jeux olympiques des cyclotouristes qui se tiennent tous les 4 ans. Cette année, départ à la Bergerie Nationale de Rambouillet -78- Au programme, 1219 km et 10200 m de dénivelé en 80, 84 ou 90 h selon l‘heure du départ. 6673 participants, 66 nationalités, parmi eux, 1600 Français (24 % seulement) et 534 femmes… (j‘ai lu sur internet que la récente vainqueur de la race accross America, a pris le départ du PBP venant de Brest … à vélo !!).

Départs en 26 vagues (plaques de A à Z) de 300 du dimanche 18 à 16h au lundi 19 à 5h30.

Au départ, des vélos de toutes sortes, du plus élaboré au plus fantasque (un Breton s‘est fait voler son vélo à 10000 euros sur un contrôle)… vélo carènés, couché, pliant, pignon fixe, roues 12 pouces, VTT (Président faut que tu motives tes troupes pour dans 4 ans !) et même un fat bike, ce gros pneu gonflé à 1,5 bar ! J‘ai vu des vélos pourris qu‘on ramasserait pas sur une décharge (appartenant notamment à un hindou ). Beaucoup ne rallieront pas l‘arrivée et j‘ai du mal à comprendre comment certains rajoutent de la difficulté là où y‘en manque déjà pas ! Le masochisme poussé à l‘extrême…

Je prends avec Manu le dernier départ à 5h30, après une nuit passée sur place. Il fait nuit mais il fait bon, un super temps pour faire du vélo : on va être servi ! Tout de suite ça part vite, malgré les motos ouvreuses qui sont sensées réfréner l‘allure, mais l‘adrénaline et l‘impatience jouent à plein. Des vagues de 300, c‘est beaucoup trop, surtout que beaucoup savent pas rouler, ont peur et font des vagues. Sur la série X partie 1⁄2 h avant nous, une chute en a envoyé 6 à l‘hosto. Je dis à Manu de remonter les cassures pour choper les bonnes roues et s‘éviter de prendre les relais. Quand le jour arrive, Manu a sauté, je suis dans un groupe d‘une quinzaine avec qui je remonte des pelotons partis avant nous, grisant !! A Mortagne (120 km) atteint en 4h, je rejoins Claude qui nous assiste sur ce PBP, vivant par procuration cette épreuve qu‘il a courue 5 fois. Il nous installe deux chaises longues à chaque contrôle, nous prépare à manger…C‘est grâce à lui qu‘on parviendra au bout de cette épreuve.

Dans les premières heures, plusieurs chutes, un Américain qui a heurté un blaireau, un Russe qui est tombé sur les dents, un neo Zélandais,,, venir d‘aussi loin pour abandonner si vite !

Finalement, on repart ensemble avec Manu pour Villaines la Juhel -53- sur un tronçon“mal plat“ et mauvaise surprise avec un vent 3⁄4 face gênant. Thierry, parti la veille, informe par tel que sur la Bretagne, c‘est pire et que le vent est de face ! Moment de doute, on se dit que la partie s‘annonce plus coriace que prévu. Car côté météo, on sortait de 20 jours pourris sur la Bretagne, avec de la pluie, du vent jusqu‘à 90 km/h, du froid …Le beau temps était annoncé le jour même du départ du PBP, le bol ! Quoique le matin du départ on a pris un orage 5 XL sur Rambouillet, mais le soleil est vite revenu et les premiers sont partis sur des routes sèches.

Inexplicablement, quand on est reparti de Villaines, le vent est tombé, OUF !! On arrive à Fougères avec la nuit, où Claude nous attend pour une soupe. Une heure de micro sommeil et on repart, après que notre coach nous ait dit : “ça va monter et il devrait pas pleuvoir !“. Forts des conseils du coach, on repart. A peine sorti de Fougères on est pris sous la pluie sur une route résolument… plate !! On a bien rigolé. Ca a duré 1/2h environ et ça n‘a pas empêché les Bretons de nous encourager en pleine nuit pour nous offrir à manger et à boire. Vraiment sympa ! La deuxième partie de nuit par contre a été glaciale (4 degrés) avec du vent qui nous congelait. C‘est à 22 km de Tinténiac qu‘on a croisé les 4 premiers, déjà sur le retour. Au petit jour, on arrive à Loudéac à 5h50, Il fait encore froid mais beau. On mange et on consulte tous les deux la sécurité civile pour le mal à la selle, déjà !! On repart et on arrive à midi à Carhaix sous le soleil, On croise Nico, qui revient déjà de Brest. A ce moment, un journaliste du Télégramme de Brest nous demande s‘il peut faire un reportage sur nous, qui paraîtra le lendemain, On accepte, il nous questionne, prend un dizaine de photos et s‘en va. Le lendemain, on regarde le journal, il y a un super article sur le PBP, mais pas de photos de nous. Finalement, Claude lit l‘article, et il y a deux phrases qui parlent de … Claude ! Le seul qui roule pas. Lol moi qui avait vendu à ma femme par tel qu‘on avait un article sur nous !

L‘accueil des Bretons a été exceptionnel. Sur le bord des routes, de jour, de nuit, à nous offrir à boire ou à manger gratuitement… j‘ai vu devant une maison la nuit, une lampe tempête qui éclairait de l‘eau, du coca, des bières (? c‘est dans 4 ans qu‘il y aura des VTTistes du VCVE !) et le panneau : “servez vous“. Cette année où les Français sont sous représentés, ils écrivent “coffe, water, free“ plutôt qu‘en français. Au sommet d‘une bosse, je vois un ado avec sa mère qui distribue de l‘eau, je lui demande de remplir mon bidon, le gamin se tourne vers sa mère :“Maman, y‘a un Français !“. Manu arrive, demande la même chose,“Maman deux Français !!“. Mais le point d‘orgue de l‘accueil fut à Brest. De partout, on nous encourage, félicite, on nous offre à boire (je vois encore un petit garçon timide qui tient sa bouteille d‘eau et qui n‘ose pas la proposer, des jeunes filles qui nous tendent de l‘eau …) car nous sommes les dernières vagues, les 6000 ème ! Ils pourraient se lasser mais non, on est reçu comme des rois. Pas un automobiliste, que pourtant on gêne, ne s‘énerve, et s‘il klaxonne, c‘est pour nous encourager !

On mange à Brest à 17h30 sur un parking de supermarché, où là aussi on nous félicite. On repart pour Carhaix où on arrive à 22h30. L‘idée est de poursuivre sur Loudéac, mais Claude voyant nos yeux éteints, nous conseille sagement de
dormir 2 h dans sa voiture. Sage décision, on tient plus debout. Après 41h, on a dormi deux fois 1h, en début et fin de la 1ére nuit. C‘est “la“ difficulté de l‘épreuve, gérer son temps de sommeil. On repartira plus frais dans une nuit fraiche mais beaucoup moins que la première, pour arriver à Loudéac à 7h15, sous le soleil.

Re passage à la protection civile, on morfle !.Tinténiac est rejoint à 13h, Fougères à 16h sous 28 degrés !! Là des Asiatiques sont habillés comme nous les très gros hivers, surchaussure, gant d‘hiver, veste chaude, gilet fluo … Manu leur demande s‘ils ont pas chaud, ils répondent : “chez nous il fait 40 degrés !“ Il demande à un Honk Kongais comment il s‘entraîne (le pays est sururbanisé et fait 70 km du nord au sud), il répond :“ on cherche une route de 10 km un peu tranquille et on fait des allers retours dessus ! “ Il y a 25 représentant de Honk Kong cette année.

On s‘élance pour les derniers 300 et notre dernière nuit sur le vélo. Elle sera plus douce au niveau de la température, mais le manque de sommeil va nous frapper tous les deux, dans la Sarthe où une interminable ligne droite de 30 km avec des centaines de feux rouges vont nous détruire les yeux. Avant Villaine, un Anglais a chuté dans une descente sans casque (pas obligatoire) l‘ambulance a retardé le peloton de Manu pour le charger. On mange à Villaine et c‘est la digestion combinée au sommeil qui va faire de cette nuit la plus longue depuis le départ. A un moment, on s‘arrête et on s‘endort tel que sur la route comme des clodos, ivres de fatigue. Partout dans les fossés, des cyclos pioncent … Un gars est allongé dans l‘herbe perpendiculaire à la route, la tête à la limite de la route … Comme un mec qui veut se suicider et qui ose pas ! Finalement on repart mais on sent qu‘on a moins la pêche, de mental. Le grand coup de mou du PBP 2019 … Avant Mortagne, on chope des brumes froides, jusque là il faisait bon. Au contrôle, vers 4h/5h, des centaines de cyclos dorment à même le sol, sous les tables, là où y‘a de la place …Tout le monde est rincé, dans un triste état. On dort avec Manu 1h30 et on repart avec le jour, avec le mal à la selle aussi ! Je vais pédaler en danseuse pendant plus de 100 km pour finir. L‘étape d‘après est plus plate et avec le beau temps, nous arrivons à Dreux à 10h30, où le frère de Manu est venu l‘encourager. On Il nous reste 44 km, il fait beau, on est largement dans les temps, bref c‘est gagné, une douce euphorie nous gagne.

En repartant, alors que Manu se trouve devant moi,(peut être la 1ère fois depuis le départ) je pète ma chaîne. Je l‘appelle, le siffle il m‘entends pas. Evidemment, je n‘ai pas de dérive chaine pour m‘allèger et je peux pas réparer. Je demande aux rares coureurs qui passent -tous étrangers- s‘ils peuvent m‘aider et c‘est un Croate qui va carrémént me donner un dérive chaîne ! Sympa. Alors que je répare, une nana descend d‘une moto et me filme en me questionnant; Je lui demande pour quel journal elle bosse, elle me répond qu‘elle fait le CD du PBP ! 3 jours sans dormir, j‘ai sacrifié pas mal de maillons avant d‘arriver à réparer ! Lol Je termine donc seul et finis 1/2h après Manu qui réussi haut la main son pari et a même bluffé son coach qui pensait le voir en chier un peu plus !! 80h sur 84, à part le mal au Q, on arrive relativement frais ! (j‘ai bien dit relativement). Bravo à lui.

Nico a fini avant nous, bénéficiant de l‘assistance de sa femme et de sa mère, qui comme Claude sont à féliciter. Ce n‘est pas reposant du tout, quelques heures de sommeil volées durant 3 jours. Claude a même perdu 5 kg !!! (je sais il peut se le permettre) Grâce à lui, moi j‘en ai perdu aucun !

Cette année, le peu de Français au départ va faire du bruit, dû à une demande de préinscription qu‘on demandait pas avant. Le problème c‘est que chez nous, c‘est sérieux contrairement à certains étrangers, notamment asiatiques, qui achèteraient leurs brevets, et prennent nos places sans avoir le niveau. Ainsi on a vu au 170 ème km des cyclos asiatiques prendre le train pour rentrer sur Rambouillet ! Une bénévole me disait que des asiatiques ont pris une chambre à Maurepas dans la banlieue de Rambouillet la 1ère nuit ! Cette année malgré la météo exceptionnelle, 20 % d‘abandons et énormément de hors délai …

Personnellement je finis mon 4 ème et je pense dernier PBP, mais comme m‘a dit mon fils, “tu dis ça à chaque fois !“

Laurent

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[Route] BRM 200 Noisiel G1 – 9 Mars 2019

14 mars 2019 by Thierry Morlet

Pour le G1, je ferai plus court. Départ des à 7h05 pour les 4 pour Patricia, Philippe B , Jean Luc L et Thierry M comme prévu.

Départ assez rapide mais pas trop par prudence car il fallait garder de l’essence pour le retour.

Nous laissons partir les plus rapides. Nous arrivons à Brasles au premier contrôle du km 84 à 29 de moyenne sans avoir forcer.

8 km plus loin, le parcours oblique à 90° et vent de travers mais cela va encore. Depuis le haut de Crecy, nous sommes 6 ( eric du club de conches « les randonneurs de la brie ) et un autre. Le groupe est homogène et c’est parfait comme cela. Joel P ‘ ex vcve et maintenant au club précité reste avec nous , décroche à Crecy, revient , décroche définitivement avant les corbiers. Il se fera reprendre par le groupe du clode.

A partir de Condé en Brie, changement de cap et là, le vent prévu est là surtout sur les sommets de plateaux. On se relaie et ça se gère bien.

A Rebais, on prend le temps de prendre une boisson et nous repartons. Encore un morceau de vent avant Giremoutiers puis le plus dur est fait. Les dernières côtes se montent à un train contrôlé.

Arrivée à Noisiel à 15h05. En roulant toujours à 5 ou 6, nous avons bien géré cette sortie.

Rdv le 13 avril pour le 300. Là, c’est autre chose. Le côté randonneur prend plus le pli sur le côté cyclosport du 200.

Thierry M

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[Route] BRM 200 Noisiel G2 – 9 Mars 2019

14 mars 2019 by Claude Enzer

Nous étions 5 Gr2 au départ de ce 200 BRM de Noisiel. Laurent, Nicolas, Emmanuel, Géraldine et moi. Géraldine n’est pas au club, mais beaucoup la connaissent. Elle était bénévole sur l’organisation de notre raid VTT de Juin 2018. Elle est en cours de préparation de quelque chose que même les plus « longues distances » du VCVE n’envisagent même pas! Nous avons pu admirer son nouveau vélo, taillé à sa mesure et ..pour la longue distance!

Mais bon, passons aux choses sérieuses. Départ, 8deg, dans la vague des 7:25, un peu plus tôt que ce que j’avais envisagé. Le Gr1 étant parti à 7:05, nous étions certains de ne pas les voir. Au départ, aperçu un revenant: Joël … mais nous y reviendrons !

Nous ne parlerons pas de la première partie. 85km, vent dans le dos, 26 de moyenne, on n’a pas arrêté de discuter, bref très agréable, du vrai cyclotourisme. Mais … vent dans le dos !!

Arrêt de 15mn à Brasles. Sandwich tiré du sac, on a mangé debout sur la terrasse, même pas pris de boissons.

Départ de Brasles, en sachant que le pain blanc avait été mangé, passons maintenant au pain sec et à l’eau ! Encore qq minutes jusque Mont St Père, puis on tourne à droite, et … quasiment pas de vent ! Mais non, ne rêvons pas, il nous attendait juste un peu plus loin. Et là, ce que je redoutais …arriva! Emmanuel avait du mal à suivre! Entre le paysage vallonné et le vent, soit de face, soit de ¾, dur dur pour lui! Je restais donc avec lui, pendant que les 3 autres étaient devant, nous attendaient, s’arrêtaient. En plus, un peu comme Nicolas, il a du mal à rouler « dans la roue » souvent à 2, 3 m quelquefois plus! Les km défilaient gentiment, Qq arrêts de qq minutes pour boire, manger, se reposer. Mais bon, pas le choix, il fallait repartir et rouler gentiment mais sûrement vers Rebais, lieu de notre deuxième contrôle. Un peu de pluie que je redoutais depuis le début arriva, mais ne nous gênât en rien. Quelques km avant Rebais, nous avons récupéré Sophie, une jeune cyclo de Fontenay sous Bois qui compte s’aligner sur le PBP. Elle nous a fait goûter des barres céréales qu’elle a préparé elle-même, je vous dis pas ! Et en plus, ça a l’air d‘être très facile à préparer! A Rebais, les visages étaient fatigués, sauf Géraldine et Sophie, toujours aussi souriantes et le visage impassible! Grrr !

Une boisson et un peu de nourriture plus tard, on repart. Ah, oublié de vous dire ! On a retrouvé Joël, vous savez, l’ancien du club qui était dans le groupe 1. Pour faire court, dès Jouarre (km 30), il était dans le vent ! On l’a à peine reconnu, tellement son visage était décomposé. Même plus envie de « faire du Hongrois » (les anciens connaissent, ça remonte à 2003!)

Nous étions donc maintenant un groupe de 7! Emmanuel se sentit mieux. Il était toujours derrière mais arrivait à mieux « gérer » l’allure du groupe. Il nous restait encore 2 grosses bosses pour finir, Faremoutiers et Tigeaux. Le groupe se disloquait dans la montée, mais arrêt en haut pour regroupement. Laurent nous a fait un petit coup d’hypo à Mouroux, arrêté le long du cimetière. Tigeaux fut monté comme Faremoutiers avec regroupement des 7 en haut (Nicolas et Sophie sont passés par le mur pour « découvrir ») Retour tranquille des 7 Gr2 jusque Noisiel, atteint à 17:45, pointage des cartes, et .. tarte aux pommes amené le matin par Géraldine, venue en vélo de Bondy et repartie de même en vélo. J’en rêvais depuis une bonne vingtaine de km! (La tarte, pas le retour en vélo!) Innovation à perpétrer, vraiment une super idée!

Conclusion : Une bonne sortie cyclo, tranquille, dans des conditions météo difficiles sur le retour. Beaucoup d’échanges entre nous, et c’est cela l’essentiel!

Claude

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[Route] Le 200 des bourrins – 3 février 2019

3 février 2019 by Claude Enzer

Départ 6h40 du RER Val d’Europe sous une petite pluie pas vraiment gênante. Direction Villeneuve le Comte par une nuit noire et quelques voitures égarées.

Enfin la paix ! Plus de voitures, une belle nuit noire, plus de lumières parasites, nous sommes quasiment seuls, direction Villenauxe dans l’Aube.

Nous discutons beaucoup (on a pas trop l’occasion de se voir), les km défilent tranquillement, allure paisible. La température est légèrement positive, encore beaucoup de neige sur les côtés de la route. De temps en temps, nous sentons le vent qui nous pousse, ce qui nous prépare un retour difficile. Le 200 des bourrins va encore une fois être à la hauteur de sa réputation. Petite erreur de parcours vers Donnemarie Dontilly vite récupérée, grâce aux cartes que j’ai pris soin de prendre. On en profite pour avaler rapidement un sandwich et une barre énergétique, suivi du thé au miel contenu dans mon bidon. Bref, tout roule.

Passage de la N19 et début des hostilités. 3 belles bosses à partir de Plessis Meriot et jusque Villenauxe. Les 2 km nous permettant de rejoindre la D76 (plein Nord) nous donnent une idée encore plus précise de ce qui nous attend l’après-midi. Grande descente jusque Villenauxe et arrivée à 11h45, heure convenue avec la patronne du restaurant appelée la veille. Bref un planning parfait, mieux que sur le plan !

Thé chaud, bavette d’Aloyau, tarte Tatin et café, petite discussion politique de bistrot sur notre belle France et 1h15 plus tard, nous revoilà repartis.

Emmanuel a été mis au courant, le retour va être difficile. Mais comme il est de nature optimiste, il voit le retour « en rose », eh eh !!!

Montée le long de la Noxe au milieu de hauteurs de neiges impressionnantes et dès le haut de la bosse, eh eh , … Vent plein Nord, bien froid ce qui était prévu. La météo prévoyait 20 km/h, je pencherai plutôt pour 30. Nous n’avons que 10 km plein Nord, avant de tourner à gauche, plein Ouest.

Et là, vent de ¾ Nord Ouest de face. Je préviens Emmanuel, que là, ça va être comme cela pendant 70 b environ. Entre temps, il aura pris 2 ou 3 relais où son inexpérience du vent de face va lui coûter cher! Le vent est plus fort que nous, il faut composer et régler sa vitesse, et non pas l’inverse.

Je vais prendre donc quasiment tous les relais où il va tenter de rester « en éventail ». Mais les coups de pompe vont s’enchaîner et là, où je pensais qu’il était à côté, il était en fait à 50 m, seul. Heureusement que j’avais mon rétroviseur.

Bref et pour faire court, ce fut difficile pour lui. Des petits villages vides, personne, pas de bistrot bien entendu, pas de voitures. Arrivés à Amillis, un bistrot que je ne connaissais pas, arriva à point. 2 chocolats chauds plus tard, nous reprenons notre progression. Emmanuel va un peu mieux. Le jour tombe doucement mais sûrement. Finalement et après qq péripéties, nous arrivons à la gare de Val d’Europe à 18h40. 195 km au compteur pour 12 h d’efforts, arrêts compris, bref une non performance sur le plan sportif, mais une belle expérience pour nous deux où il nous a fallu se battre pour rentrer.

Pour moi, cela m’a fait 211 km. Pour un premier 200 2019, une belle expérience ! Heureusement, pas de pluie au retour, alors qu’elle était prévue.

Claude & Emmanuel

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[Route] Traversée des Pyrénées – 23 – 29 Septembre 2018

23 septembre 2018 by Claude Enzer

Perpignan – Luchon – Hendaye

677 km – 12447 m D+

23 – 29 Septembre 2018

23 Septembre

Perpignan – Camurac

130 km- 2571 m D+

6h45 – 19h00

Nous serons donc 2 sur cette traversée effectuée avec Alain. Un peu d’appréhension au départ, sachant que les Pyrénées sont un massif où les cols sont courts mais violents à la différence des Alpes. Mon sac est réduit à sa plus simple expression : 2kg à l’avant et 2,5 kg à l’arrière. Et à la fin, il y avait encore 1 kg de trop à l’arrière!

Départ à la lumière, sachant que le jour était en train de se lever. Fait un peu frisquet, mais rien de bien méchant. Sortie de Perpignan au GPS sans aucun souci. Départ prudent sachant que la journée sera dure et longue. La chaleur monte rapidement et donc .. Premier arrêt déshabillage ! Il y en aura d’autres entre départs du matin et descente de cols. Le premier col (La Bataille à 265m) nous met tout de suite dans l’ambiance. 7-8% soit autant que les Alpes au maximum. Et celui là ne fait que 265m ! Le col d’Auzines à 620m et le col d’Aussières à 1020m constitueront le menu de la matinée. Dans la longue et magnifique descente de ce col, vu le château de Puylaurens, magnifiquement construit sur un promontoire au dessus de la vallée. Déjeuner à La Pradelle où nous prendrons notre temps puisque nous repartirons vers 15h00, sous 35deg. Dès le départ, le col de Camperié à 500m, pointage à Axat, dans un café. La mauvaise nouvelle est que le road book nous fait sortir par une route étroite à 11%. Après quelques km, Alain s’arrête, sort le GPS et s’aperçoit que nous ne sommes plus sur le parcours. Heureusement, que 220m D+ et 2 km en trop. Le bon chemin était une petite route étroite et défoncée, non indiquée et qui paraissait une voie privée. Descente jusque Cailla, puis lente remontée jusque Camurac dans la vallée de la Rebenty et le défilé de Joucou. Notre premier gîte est atteint. Arrivée au château de Camurac tenu par des danois. Une Ferrari nous accueille ! Nous proposons l’échange aux propriétaires anglais de nos vélos et de sa voiture, mais curieusement, ils ont refusé ! Le repas est simple et succulent. J’ai un peu de mal à manger. Ca sera la seule petite alerte de ce long périple. Dodo pas trop tard.

24 Septembre

Camurac – Castillon

154 km- 2370 m D+

8h05 – 18h30

Changement de décor : Départ sous la pluie pour une journée mouillée, la seule de notre périple. En haut d’une longue bosse, (col de Marmare) nous devions tourner à droite et passer par une corniche. Mais la route est fermée hermétiquement. Probablement plus de sous pour la maintenance. Nous tentons de passer mais 12 km de route mouillée et condamnée et surtout recouverte de feuilles mouillées (un tapis), ça fait beaucoup. Nous choisissons donc la sécurité, descente vers Ax les Thermes où Alain est passé il y a 15j en VTT. Nous sommes bien mouillés. Contrôle à Ax au lieu de Lordat. Chocolat chaud bien apprécié. On continue dans la vallée par Tarascon jusque Foix. Pointage, déjeuner rapide car la route est encore longue. Sortie de Foix au GPS. L’après midi, succession de cols qui en fait ne constituent véritablement qu’une seule montée de 15 km. Cols des Marroux, Jouels, Péguères, Caugnoux, du Four, d’Espiès). Au sommet du dernier col, un panneau indique une descente à 18% de 4 km. Il pleut, la route est mouillée. Bon, tant pis, il faut y aller ! On serre les fesses. Arrêt vers la fin pour resserrer les patins, les jantes sont brûlantes. La vitesse max fût 30-35 et encore pas souvent. Bref, pas cool du tout! Arrêt rapide a Seix (Mais non, Ya pas de fautes d’orthographe !) pour pointer dans une épicerie. Discussions avec Alain sur l’opportunité de passer par le col de la Core, compte tenu de la pluie, donc que l’on ne verra rien (comme depuis le matin), du risque lié à la route mouillée et de l’heure, déjà bien avancée. Nous décidons là encore de jouer la sécurité. Nous passerons donc par Girons et les vallées correspondantes. Cela nous fait 15km de plus mais tant pis. Arrivée au gîte à Castillon. Très bien reçus, là encore bon dîner « en famille » donc dans l’esprit des chambres d’hôtes. Je n’oublie pas mon pointage.

25 Septembre

Castillon – Bagnères de Luchon

63 km- 1441 m D+

9h00 – 14h30

Départ tranquille vers 9h00, peu de km pour cette dernière étape. Ceci dit, il ne fait pas chaud. Mais rapidement la montée du col de Portet d’Aspet (1069m), premier col « célèbre » franchi nous réchauffe. Les pourcentages sont élevés. Les commentaires au sol nous indiquent que « le tour est passé par là » ce qui n’est d’ailleurs pas très surprenant ! Le village de Portet d’Aspet est joli. Ensuite longue descente difficile quelquefois à env. 18% vers le pont de l’Oule, puis le col de Mente. Nous manquons (juste aperçue) la stèle en bas du col de Portet à la mémoire de Casartelli, champion olympique à Barcelone qui s’est tué à 25 ans dans cette descente en 1995. Le col de Mente est lui aussi redoutable avec ses pourcentages élevés. Ensuite, descente vers Bagnères de Luchon, on rattrape la route de la flèche, Ensuite on remonte en direction de Bagnères pour une arrivée vers 13h30. Déjeuner avec des « tartines » avant accès au gîte le long de l’avenue d’Etigny où se trouvent les thermes. Nous passons par les thermes pour voir de quoi nous pouvons bénéficier. (Nous nous octroyons une journée de repos comme à Briançon dans les Alpes.). Nous y découvrons un hammam naturel (vaporarium) composé de 180m de galeries. L’eau y est a 74deg, soufrée bien entendu, la particularité de Luchon. Je me fais également plaisir avec un massage tonique des jambes et du dos, qui me fera le plus grand bien. Les douches à la sortie du vaporarium me donnent la possibilité sympathique de se retourner des seaux d’eau glacée sur la tête « à la suédoise ». Super sensation. Bon d’accord, il faut aimer ! Alain, lui préfère ne pas essayer ! Sinon, première étape réussie sans souci avec 6389 m de dénivelé (D+) et 339 km.

26 Septembre

Bagnères de Luchon, pas de vélo

Journée farniente où Alain doit prendre son vélo pour se payer 4 patins neufs. Repos, Hammam, douches, petite visite de Luchon, le temps passe très vite. Notre gîte, quasiment au pied des thermes est tenu par une famille d’anglais très sympa. Ils nous proposent une lessive complète de nos vêtements que nous acceptons sans rechigner. Le repos est de mise car le lendemain, le programme est copieux.

27 Septembre

Bagnères de Luchon – Argeles Gazost

111 km- 2994 m D+

7h15 – 18h00

Le programme du jour est copieux avec 3 cols hors catégorie. Nous décidons de partir de

bonne heure vers 6h45. Grosse frayeur, le matin, impossible de retrouver mon compteur.

Tout a été retourné sans succès. Nous perdons dans l’histoire 30mn. Je pars donc sans

compteur en laissant un mot sur la table au cas où. Cela me contrarie pas mal, les montées

de cols, surtout avec cette difficulté s’effectuent plus surement avec des infos sur son état.

Dès la sortie de Luchon nous sommes dans le Peyresourde, tout de suite dans le dur.

Rampes de 8% sans un instant de répit. Mon esprit vagabonde et soudain, presque au

sommet (8km quand même) l’illumination ! Je sais où j’ai oublié mon compteur. Bon sang,

mais c’est bien sûr ! Près de la cheminée. là où je n’ai pas cherché. Ouf ! Il n’y a plus qu’à

téléphoner et organiser le retour du dit compteur vers Coupvray. Je suis tellement content

que je rattrape Alain qui normalement finit toujours qq minutes devant moi dans les longues

montées (1569m, atteint 9h15). Quelques minutes et photos plus tard en haut du col

et descente « en ‘ligne droite » vers Arreau. Nous avons allègrement dépassé les

70 km/h. Je pense qu’avec une ou deux reconnaissances de plus, on doit pouvoir

dépasser allègrement les 75, voire atteindre les 80km/h. A Arreau, téléphone au gîte

juste pour confirmer mon intuition, boire un chocolat. (il ne fait pas encore bien chaud)

un peu de discussion (jour de marché) et départ pour la 2ème difficulté de la journée,

le col d’Aspin que j’avais déjà monté il y a quelques années. Là aussi, pas de round

d’observation, dès la sortie de Arreau, on est a 7%, puis un plat à 2-3. %. Passage d’un petit

pont à droite et là, c’est du lourd : 8% jusqu’au sommet (1489m, atteint à 10h30). Dans la

montée, on se fait doubler par un septuagénaire local, accompagné de sa femme (en voiture)

qui finira un peu avant Alain.

Vaches moutons et chevaux seront en liberté pendant plusieurs cols dès que nous serons en

altitude. Vue superbe sur le pic du midi et son observatoire (j’en profite pour signaler que le

nouveau record de nombre de jours sans température négative au pic vient de passer de 78 à

107 j, merci le réchauffement climatique) Photos et vue du paysage à une heure où il ne fait

pas encore très chaud. Puis descente prudente jusque Ste Marie Campans, où nous

déjeunons d’un « plat du jour » dans un petit resto sympathique. Alain s’est fait une

belle frayeur en se retrouvant nez à nez avec des vaches à la sortie d’un virage.

Je les avais vu, mais j’étais passé une ou 2 minutes plus tôt sans souci. Départ après le dit

repas. Il fait 35 deg, presque 14h au pied du Tourmalet, le seigneur des Pyrénées. Bref,

on n’est pas bien, docteur ! Départ prudent car là encore, c’est tout de suite du 8%

comme l’indique les panneaux kilométriques. Heureusement, au fur et a mesure que

nous montons, la température diminue jusque …19 deg… ! Sortie de la forêt, on pénètre

dans le domaine des paravalanches, puis entrée dans la Mongie à… 10% comme prévu !

On avait aussi prévu de s’arrêter pour « boire un coup » ce que nous fîmes ! Ensuite et toujours

à 10% jusqu’au sommet dénudé (2115m, atteint 16h00) et bien connu, orné de la statue

d’Antoine Lapize, premier vainqueur de cette légendaire ascension en vélo. Dans la montée,

discussion avec un local, 75 ans qui en était à peu près à sa 70ème ascension.

Il revenait de Colombie et il montait « sans entraînement » preuve qu’avec de la volonté,

on peut faire des miracles. Qq minutes en haut, qq photos, pas de pointage car

« tout est fermé ». Descente prudente au début (beaucoup de virages délicats) puis a donf

vers Barèges et Luz Saint sauveur où la chaleur est prenante. On change de monde,

on est maintenant dans la partie occidentale des Pyrénées!

Descente par une départementale pas agréable et avec beaucoup de voitures jusque

Argelès Gazost, petite station thermale bien sympathique. Hôtel un peu vieillot, atteint à

18h00). Super resto bio dans le centre d’Argeles recommandé par les proprios du gîte de

Luchon, petite ballade piétonne et dodo, le programme du lendemain étant lui aussi copieux.

28 Septembre

Argeles Gazost – Oloron Sainte Marie

92 km- 2082 m D+

8h05 – 17h00

Encore une sacrée étape ce jour, la dernière difficile avec de nouveau 3 cols célèbres et

les parcours de liaison qui vont bien. Le premier col fut le Soulor, monté tranquillement

avec des pourcentages importants. (1474m, atteint 9h15) Véritable rampe d’accès au 2eme col

de la journée, l’Aubisque. Photos en haut, descente pas trop rapide, puis très vite montée

sur l’Aubisque, absolument superbe. Les pourcentages sont élevés, mais la route le long de la

corniche est de toute beauté. Les paysages sont infinis, on retrouve un peu la Bonnette,

toute proportion gardée. Le chalet immaculé est visible de loin. Bref, un de mes meilleurs

souvenirs de cette traversée. Le sommet est atteint à 11h30 pour une altitude de 1709m.

Nous décidons de nous sustenter. Un croque monsieur fera l’affaire. pointage de rigueur.

Descente tranquille vers Gourette et Eaux Bonnes, paisible station thermale. Déjeuner dans

une boulangerie à Laruns. Encore un peu de vallée jusque Bielle où mon contrôle se fera avec

une photo. A la sortie de Bielle, nous attaquons le col de Marie Blanque, dernier grand col

de cette traversée. Puis, dans la chaleur, encore du 8%! Route étroite, sympa avec une partie

presque plate voué aux activités pastorales. Superbe. Que des sons de cloche, presque pas

de voitures. Puis le sommet est atteint avec un pourcentage très faible, col surprenant.

(1035m, atteint à 15h15). Photos puis descente un peu limite à cause de passages mouillés.

En bas, petite route sympa, arrêt boisson à un café. Les Pyrénées sont maintenant derrière

nous, même si il reste encore 160km au total. Ballade tranquille jusque Oloron Sainte Marie,

petite ville cool qui a vu le passage du tour. De nombreuses compétitions cyclo

y passent au point que la ville vit presque au rythme du cyclisme. Hôtel de la paix près de la

gare, le gâteau local s’appelle le « russe » (gâteau à base de crème d’amandes, délicieux)

trouvé en ville. Nous avons mangé dans un resto sympa une « garbure » soupe à base de

canard, haricots blanc, poitrine fumée, et pain trempé. Un vrai délice, et …ça tient au corps !

Ballade à pied autour d’une église superbe et déjà typiquement béarnaise.

29 Septembre

Oloron Sainte Marie – Hendaye

135 km- 974 m D+

8h05 – 17h10

Le matin, départ au lever du soleil. Pour cette dernière étape, Alain va m’accompagner

40 km puis faire demi-tour car il doit prendre le train à Oloron pour Toulouse. Après 40km

effectués à bonne allure, la séparation s’effectuera à Sauveterre dans un café.

Je continue donc seul en direction d’Hendaye. Routes sympas dans le pays basque, où

les maisons pour la plupart, blanches avec volets rouges sont de toute beauté. Longues

montées, rencontres improbables constitueront l’essentiel de cette journée. Déjeuner à

Hasparren, où j’ai assisté à un défilé superbe de « sonneurs de cloches basques » pour éloigner

les démons. Spectacle typique du pays basque. De la chance ! J’ai quand même pu manger

rapidement un plat du jour et me rendre à Cambo les bains pour le dernier pointage de

la journée. Pas eu ni le temps ni l’envie de visiter la maison de Rostand (Arnaga).

Passage rapide à Espelette et ensuite les routes empruntées avaient un trafic important.

Je devais passer par la montagne pour éviter le trafic (itinéraire de la flèche emprunté il y a

quelques années), mais j’avais à ce point, hâte de poser le vélo. Arrivée à saint jean de Luz,

petite ballade en ville puis emprunt de la route de la corniche jusque Hendaye, route que nous

avions déjà emprunté avec Laurent lors de la diagonale Dunkerque Hendaye.

Arrivée à Hendaye tranquillement vers 17h10 à l’hôtel.

S’ensuivra 3 jours de farniente avec une superbe météo pour thalasso, visite de la grotte

de Sare, dégustation de produits régionaux, ballades en Espagne et en France, le tout en

ouature de location. Mais c’était bien mérité!

Conclusion :

Avec ces 2 étapes de montagne, je boucle la partie difficile de ces 20 étapes des relais de

France. Maintenant, il ne me reste plus que la partie « côte d’Azur »(Nice – Marseille – Perpignan)

puis Hendaye Dieppe en suivant le littoral et en passant par Brest soit 2100 km. Nous avons

eu que ce soit dans les Alpes ou les Pyrénées une bonne météo avec très peu de pluie

lors de ces 1400km et 24000 m de dénivelé. Le poids des bagages pour 6j: 4,5kg et j’avais

encore 1 kg de trop ! Preuve s’il en est que l’on peut optimiser avec un peu de volonté.

Je suis bien content d’avoir fini ces 4 étapes avec Alain et maintenant place à de

nouvelles aventures pour l’année prochaine (année PBP… .! )

Claude & Alain

Classé sous :Récits longues distances

[Route] Bellegarde Nice – 11 – 15 Juin 2018

15 juin 2018 by Thierry Morlet

BELLEGARDE sur Valserine-BRIANCON-NICE
Du lundi 11 au vendredi 15 juin 2018

Après la traversée des Pyrénées ( Perpignan-Hendaye) en juin 2017, je m’étais fixé l’objectif de faire mon
plus gros défi de montagne pour 2018 à savoir Bellegarde-Briançon-Nice avec environ 16 000 m de
dénivelé en 4 jours et demi.
Les années passent , je n’ai pas un gabarit léger et moins de temps pour m’entrainer depuis 4 ans.
Les capacités physiques dimimuent un peu quoique mon dernier electrocardiogramme à l’effort au
printemps était excellent.
Faute d’avoir trouvé un ou plusieurs copains pour le faire, me voici lancer dans ce défi .
Lundi 11 juin : Bellegarde ( Ain)-Beaufort (Savoie) 148 km 3296 m de dénivelé. 7H50 de velo
5h : le reveil sonne après une nuit courte en raison d’une journée de travail bien remplie la veille. Il ne faut
pas trainer. Un bon petit dej avec mes rillettes préférées et hop, je quitte la maison à à 5h40 pour prendre
à velo sous quelques gouttes le rer à Chessy à 6h09 pour la gare de Lyon à Paris. Je déambule avec le
velo encore monté et une fois arrivé près du quai, je demonte les roues que j’attache au cadre. Je mets le
tout dans un sac poubelle format container et hop, me voici dans le TgV.
Tout se passe bien. Pas de soucis de voyage hormis un léger retard. Arrivé à Bellegarde à 9h50, je
remonte le vélo sans soucis. Il Pleut et bien ! Pas terrible pour commencer un périple en montagne.
Je vais prendre un café dans un bar et pointer ma carte de contrôle de passage .
Dès le départ, ça monte gentiment. Direction Genève alors il y a du monde. Ca redescend pour traverser
le Rhone et c’est l’entrée en Haute Savoie. Ca remonte pendant 5 km avant de redescendre sur Cruseilles.
Au contrôle de La Roche sur Foron au km 62 à 13h05 je prends un café chaud. La pluie cesse !!
Alleluia. J’arrive dans les montagnes que j’aime, celles avec les vaches et les cloches autour du cou.
Place à la vraie montagne maintenant après l’entrée.
Passage à la premiere station La Clusaz, que je ne reconnais plus depuis mon passage en …1988 !
Je suis hyper excité par l’envie d’en découdre avec les montées !! depuis trois mois, je ne pense plus qu’à
cela, je m’entraine pour cela ! Aucun pépin de préparation. Tout a été calculé.
J’arrive bien au sommet du premier col ; celui des Aravis à 1486 m. Un gamin de 13 ans environ me
double à une vitesse impressionnante et ce , sans forcer. C’est le règne du vtt electrique où selon le niveau
d’aide, le résultat est impressionnant sur une heure.
Aussitôt, ça redescend à Flumet à 900m puis ça repart pour le col des Saisies(1650) via Notre dame de
Bellecombe.
J’avais prévu de m’arrêter à cet endroit car il y avait déjà 2305 m de denivelé mais je suis super motivé et
il est tôt. Il fait soleil maintenant alors, je fonce.
Je passe le col des saisies et hop je plonge sur Beaufort sur Doron , au cœur des productions fromageres
de Savoie.
Il est 18h35. Je trouve un hôtel rapidement qui me propose une formule avec repas. Tout ce qu’il me faut.
Je laisse mon gros bagage à la reception et je vais pointer ma carte à la station d’ Areches situé six
kilometres plus haut à 1025m. Une fois ma formalité faite, je reviens à l’hôtel pour 19h15.
L’ ‘étape est remplie plus que prévue, 148 km et 3296 m.
Repas parfait : assiettes de crudités, poulet en sauce avec crozet de Savoie et une salade de fruit.
Je serais au lit vers 21h30.
Mardi 12 juin Beaufort-Briançon 179 km 4454m de dénivelé.
Reveil 5h15 . Petit dejeuner improvisé dans la chambre car l’établissement ne sert qu’à partir de 7h00. Pas
grave, j’ai prévu la veille pour avoir de quoi dejeuner mais manque mon bol de café du matin !!
Il pleut et je fais grise mine à entendre la pluie tombée depuis la chambre. Pas trop envie d’y aller.
On dirait mon vieux chat affalé dans le canapé et que je le sors histoire qu’il prenne l’air.
6h03 : c’est parti . Comme il fait 13°, je ne mets que les jambieres pluies ( rainleggs) , la casquette pluie
qui m’évite de prendre l’eau directement sur le visage et un imper leger.
Comme le col de l’Iseran n’est pas encore réouvert en raison d’un enneigement exeptionnel cet hiver, j’ai

du modifier le parcours car il faut aller à St Michel de Maurienne. Je descends doucement sur Albertville(
450m) et je remonte gentiment la vallée de la Tarentaise par une route paralléle qui evite la double voie.
Me voici au pied du col de la Madeleine. Il faut passer de 420 m à 1995m. La pluie ralentit.
J’attaque les premiers kilomètres de la montée avec prudence car les jambes ne répondent pas bien.
Pris par mon excitation la veille de faire une grosse étape sur 2/3 de journée, je n’ai pas du m’hydrater
assez et je n’ai pas assez manger en journée. Je sens tout de suite que la montée sera longue et difficile. Je
mets souvent mon petit developpement pour gerer les passages les plus pentus. A mi col, la route
redescend pdt 2 km avant de reprendre à monter. Quand on est dans le dur, on n’aime pas du tout cela. On
se dit que l’on monte inutilement pour redescendre et remonter ce que ‘lon vient de descendre.
Je compte bien prendre mon café au village de Celliers mais il est fermé !. Si je n’ai pas mon grand café le
matin, je rage.
Alors je continue ce col et j’arrive dans les pourcentages moyens à 9%. Je cale un peu et je ferais deux
courtes pauses. La pluie s’arrête au moment où j’arrive dans les nuages vers 1500m.
J’allège ma tenue et je continue. Les deux derniers kilomètres du col sont jolis avec des neves résiduels et
une route en lacet. J’arrive enfin sous moitié soleil, moitié nuages au sommet. Il fait 6°.
Deux photos , le coupe vent et hop, je ne traine pas. Je redescend sur la Lechere. J’entre dans une pizza
pour prendre une part de pizza maison. Humm. Pour le café, je me dis que je le prendrais finalemen
maintenant à St Michel de Maurienne 24 km plus loin puisque je dois pointer ma carte de route.
Je repars donc vers St Michel. Cela monte doucement puisqu’il faut passer de 450 m à 700 m. Cette partie
de la vallée est très industrialisée. La route longe l’autoroute qui mene à l’Italie via le tunnel du Frejus.
A st Michel, il est temps que je fasse le plein des bidons, prenne un peu à manger pour que je finisse mon
étape à Valloire.
J’entre dans un Carrefour market de ville. Je prends du sirop, des biscuits. Je mange une patisserie qu’il
me reste.je m’installe un peu « en bordel » près des caddies. Je remplis, je range mes sacoches.
Je traverse la rue pour aller enfin au bar prendre mon double café. Mais elle est ou ma sacoche qui me suit
depuis des années ?? je retourne tout. Je retourne pres des caddies, je re-retourne tout. Je retourne à
l’acceuil où j’ai pointé ma carte de contrôle . Rien. Là, grosse suée !! déjà que j’ai les jambes très
moyennes. Me voici dans un centime, plus un papier, plus de carte bancaire, CNI, chèque d’avance, carte
vitale et mes cartes de pointage.
En clair, même pas de quoi prendre un seul hebergement ni manger. Il ne me reste que mon billet de tgv
retour mais à deux jours et demi de velo de là.
Je previens mon épouse par téléphone. On se dit qu’elle aille à la Poste pour un mandat à la poste de
Briançon puisqu’ à Valloire, ce sera fermé.
Aie, il faut que je monte le Télégraphe mais aussi le Galibier et ça, c’est en plus !!
J’attaque donc la montée du Télégraphe pour monter de 700 m à 1570 m. La montée est pentue dès la
sortie de St Michel. Je sens que cela va être dur . Je suis en permanence sur mon plus petit
développement. Je monte à 8-9 km/h.J’essaie de boire au mieux. Sur les derniers kilometres, cela s’adoucit
un peu et j’arrive enfin au sommet . La météo est ensoleillé mais le ciel est chargé.
Je descends sur Valloire 1400 m.Hormi les residants à l’année, la station est fermée. Il serait temps que je
passe à table mais pas un centime. Je finis ma cannette de boisson à la pomme.
Je fais une pause de 5 mn et je repars à l’assaut du Galibier ( 1400m- 2645 m) en 18 km.Ca monte raide
dès la sortie de Valloire puis 2 km après, ça va mieux . Je monte comme je peux jusqu’au plan Lachat et là
, le calvaire commence. Je n’ai plus de jus. Juste de l’eau dans le bidon et il reste 700 m à monter. Je me
retrouve comme en 2015 où en pleine canicule, j’avais monté ce col en étant déshydraté.Je monte km par
km et je dois faire plusieurs pauses dans le col. Ya un velo electrique qui traine par ici ?? Je n’arrive plus à
monter à mon rythme cardiaque normal. Le corps se met en reserve.La pluie arrive à 3 km du sommet .
Même pas envie de me couvrir. Je veux finir , je dois finir cette montée pour basculer vers Briançon. Il
faut que j’y arrive pour aller à la Poste chercher des espèces.
Enfin le sommet. Il fait du vent. Un touriste m’aide à enfiler mon habit de pluie. J’ai du mal à prendre une
photo avec le telephone. Les doigts ne savent plus essyer l’humidité sur l’écran tactile.
En tout, jai du rester moins de deux minutes. De toute façon, au sommet, le ciel est bien encombré.
Je commence la descente sinueuse vers le col du Lautaret ( 2035m). Je descends calmement car je suis
moyennement lucide. Au col , il ne pleut plus et le ciel se degage.
Je descends donc pour 28 km mais le vent est de face. Arrivé à Monetier les Bains, il fait un petit soleil et
la température est subitement remonté à 17° alors qu’au sommet , il ne faisait que 7° et pluie.
Je retire vite les protections pluie et je pédale jusqu’à Briançon vers le bas du centre ville.

Tiens, ma banque !! je me présente et je raconte mon histoire. Avec mes elements verbaux sur mon
compte, elle accède à mon dossier et voit sur la photo du dossier que je suis bien le vrai Thierry M, !! Un
appel téléphonique à mon agence de Seine et Marne et on me remet un carte de retrait unique de 400
euros de quoi finir mon périple. Ouf, à 5 mn de la fermeture.
Pour les formalités administratives, je dois déposer une plainte pour vol simple de ma petite sacoche alors
je me rends au commissariat de Briançon. Il est situé dans une pente à 13% !!. J’y suis bien reçu. Je fais
connaissance avec mon alter ego prêt à me dépanner de tout sur ma bonne tête !!.
L’esprit « grande maison » me touche. On boira une mousse le soir et dinerons avec sa compagne !!
le repas à la cafétaria sera délicieux et copieux, de quoi me refaire de l’essence.
Je me couche vers 21h30, le gros coup de stress bien retombé ( merci la Leffe).

Mercredi 13 juin : Briançon-Jausiers 97 km 2549 m 5h33 de velo
Je sais que l’étape sera courte puisque je prevois de dormir à Jausiers.
Vu mon état de fatigue de la veille, pas question de partir sur une étape marathon.
J’ai donc le temps de me lever. J’entends la pluie depuis une bonne partie de la nuit alors je n’ai pas envie
de me lever. Quand je regarde par la fenêtre, c’est pour voir les gouttes tombées dans les flaques d’eau.
Pas envie de me presser.
Je vais au buffet petit dejeuner copieux et je me prends mon temps. Je décolle enfin à 8h30 mais la pluie
n’est plus qu’un crachin. Comme j’attaque d’entrée le col de l’Izoard ( 1220 m-2361 m), pas besoin de me
couvrir. Je vais vite être en transpiration.
Ce col est mythique dans le Tour de France surtout par le côté sud pour les étapes historiques et longues
de Nice-Briançon et le spectacle du passage dans les roches rouges de la « casse deserte »
Dès les premiers hectometres, je sens que mes jambes vont beaucoup mieux que la veille. On le sent vite
quand ça va ou cela ne va pas.
La pluie s’arrête totalement après trois kilometres et le ciel se dégage rapidement.
Comme je monte par le côté nord, je suis à l’abri du soleil.
La montée de 20 km se passe bien sportivement. J’ai la malchance de partager la route avec un
regroupement de vieilles voitures , principalement des Porsche venant de Belgique, qui m’envoient
beaucoup de gaz d’échappement riche en essence car à la montée n’est qu’une succession d’acceleration
pour les moteurs. Je suis les alvéloles pulmonaires totalement ouvertes et j’en prends plein !!. surtout
lorsque quelques uns me mettent un coup de gaz juste en me doublant.
J’arrive finalement bien au sommet peu enneigé.
Comme le ciel est encore agité, il y a du vent et je ne traine pas au sommet. Je veux plutot m’arrêter plus
bas à la « casse déserte » pour faire la photo.

Comme il ne fait que 6°, je ne traine pas. Toujours la peur d’avoir un coup de froid. Je descend sur
Brunissard, le côte plus difficile , Arvieux puis les gorges du guil qui permettent d’arriver à Guillestre. Je
me pause 40 minutes à une terrasse de café. Je me prends un chocolat chaud, un panini puis un grand
café. J’en repars vers 11h30 avec un bon mental .
Le soleil revient et j’attaque dès le centre de Guillestre la montée pour le col de Vars ( 1030-2110m). La
montée est de 19 km mais l’essentiel est sur les 8 premiers kilometres. Ca monte assez raide mais régulier
et puis, quand on a les jambes, tout va.
A mi parcours, il y a quelques kilometres de recupération avant 7 km de montée pour finir.
J’arrive content de moi au sommet.
Il n’y a pas grand chose au sommet de ce col isolé hormis une belle vue . Je peux y rester quelques
minutes car il fait 13° et le vent raisonnable. Cela fait longtemps que cela ne m’est pas arrivé.
Je commence la descente vers Jausiers. Après 3 km, j’entends un bruit sec venant de l’arriere. Je m’arrête
et je réalise très vite que j’ai un rayon cassé à la roue arriere. Un seul rayon cassé sur 24 et la roue se voile
tant que la jante touche les patins de freins à chaque tour de roue. Je dessere le frein arrière. Je sors la
trousse à outils du fond des bagages et je ressers et dessers quelques rayons pour obtenir un voile de roue

permettant de rouler. Le pire est que le rayon cassé est du côté roue libre et qu’il faut un demonte roue
libre, un fouet à chaine et une clé de 15 pour retirer la roue libre et changer le rayon.
Bon, je reprends la descente en sentant que la roue arriere ne tourne pas parfaitement. Pourvu que je ne
casse pas un autre rayon. Il reste 25 km à parcourir. J’arrive à Jausiers à 14h30. Il y a un magasin de sports
et velo mais il n’ouvre qu’à 16h00.
Zut, cette affaire me retarde car même si mon étape s’arrêtait à Jausiers, je serais bien reparti pour monter
le col de la Bonnette aujourd’hui.
Bon, je vais à l’office du tourisme pour voir les hebergements disponibles . J’explique mon affaire de
mécanique et l’hotesse , après quelques recherches me présente une caisse à outils spécial vélo avec tout
ce qu’il faut dedans !!! une chance sur combien que cela arrive ???
je m’installe au sol sur le trottoir et je demonte totalement la roue arriere. Je change le rayon cassé par un
de mes deux rayons d’avance et à 15h30 mon velo est réparé.
Je rends la caisse à outils. Je regarde le ciel vers la bonnette mais il est bien couvert et menaçant.
Je prends la décision de ne pas tenter le diable et vu l’effort trop important de la veille, je decide de
prendre un hebergement sur place où j’aurais un gite complet pour moi seul.
Il s’agit d’un couple de Belges qui est venu s’installer à Jausiers , qui a aménagé une grande maison pour y
habiter et faire quatres chambres d’hôtes et un gite.
Le tenancier fait du velo alors cela facilite aussi l’échange.
Je retournerai ensuite dans le centre bourg pour composer mon gouter et mon repas du soir ainsi que le
petit dejeuner et j’aurais pas mal de repos en cette fin de journée.
Au lit à 21h00 .
Jeudi 14 juin Jausiers- La grave de Peille 172 km 3829 m 9h14 de velo
Reveil matinal à5h30. Il ne pleut pas et il fait 13°. j’ai passé une bonne nuit.
Je dejeune avec appêtit. Je peux me faire un vrai grand bol de café !!
quand l’appêtit va, tout va ! A 6H17, je suis parti. Tout de suite, c’est pour du long, le col de Restefond La
Bonnette. 21 km d’ascension.
Dès les premiers hectometres, je sens que le corps va bien. Je sens que les jambes, le cœur tout va bien.
Aucun nuage.
Au fur et à mesure de l’ascension, la tempetature descend. Je reste en maillot court. Mon corps degage pas
mal de chaleur avec la transpiration du à l’effort. Je garde le rythme cardiaque d’environ 148 pulsations.
Ce n’est pas très haut mais je veux gerer ma journée.
Arrivé à 2250 m, je m’arrête pour une breve pause photo. Je ne pouvais pas louper ce lac d’altitude où la
montagne se reflete dedans comme dans un miroir.
Si je dois mourir , c’est là !!
En cette période de fonte des neiges, plusieurs petits torrents passent sous la route et agrémentent mon
effort solitaire.
Ma roue arriere tient le coup. Le voile est maitrisée. Heureusement que j’avais un rayon de secours et la
clé à rayons !
Je me sens mieux qu’en 2014 où j’avais déjà remonté ce grand col après une premiere fois le 27 juin 1989.
A partir de ce niveau, des marmottes sortent pour profiter des premiers rayons de soleil qui arrivent vers
le sommet.
Elles ne sont pas effrayées par le bruit d’un velo et je peux meme en prendre en photos.
en 2h18’53  », je suis au sommet du col mais je ne peux monter les 90 derniers metres de dénivelé en
raison de la route encore enneigée et la présence de deux engins fermant la route.
Il fait 5° et un franc soleil . Le vent est faible. Pour la premiere fois, je peux rester environ 5 mn pour
prendre des photos et me couvrir pour la longue longue descente vers la vallée de la Tinée.
Juste avant St Etienne, je croise ma route avec une transhumance montant vers les hauteurs du
Mercantour . Un vrai plaisir de la voir car aujourd’hui, les montées des animaux se font souvent en poids
lourds ce qui romp avec la tradition des montagnes.

Ast Etienne de Tinée, pause chocolat chaud avec sa chantilly et une part de flan, le tout sur une table au
soleil. Que j’y suis bien.
Après 15 mn de farniente et quelques textos, je reprends la route qui continue à descendre jusqu’à St
Sauveur sur Tinée. En tout, 54 km de descente ou legerement descendante. Difficile de faire plus.
A St Sauveur, je reprends un pain au chocolat et une part de pizza dans une boulangerie. Je mange un peu
et plus loin, je quitte la descente à l’atitude 450 m pour la montée du col de st martin station de la Simiane
à 1516 m.
Il fait 34° au compteur au soleil . Ca chauffe bien donc en plein soleil mais supportable.
Le pied est difficile . Je mets mon plus petit developpement. Pas la peine de se fatiguer inutilement. En
montagne, les defaillances sont terribles.
Il y a deux jours, je revais d’avoir un velo à assistance electrique pour finir le Galibier tant j’étais sans
force.
Au sommet, je mange la part de pizza achetée plus bas et je descends vers st martin Vesubie, lieu de
contrôle de passage. Il fait un temps superbe maintenant. Je prends un panaché. Je pourrai m arreter ici
mais il est tôt . Alors, je decide de prolonger l’étape avec une troisieme ascension du jour, celle du col de
Turini . Pas de sieste car il y a un risque d’orages en fin d’apres midi comme chaque jour.
J’aurai bien pris mes 20 mn quand même. J’attaque donc cette montée de 15,5 km. Dès le début, c’est
pentu et ça continue comme cela pendant 12 km à 7 pour cent environ. Le cumul de dénivelé etant déjà
elevé pour moi ce jour avec mes bagages, je monte souvent avec le petit developpement. Comme je suis
seul, je n’ai pas d’entrain à donner un rythme ou suivre un autre cyclo.
Le ciel se charge de nuages foncés. Ma breve pause à 3 km du sommet ne sera que de 10 mn.
J’écouterai un message telephonique de mon épouse m’informant que la mairie de St Michel de Maurienne
avait appelé à la maison pour me dire que ma carte d’identité, deux chèques, ma carte bancaire ,mes cartes
de route, ma carte Vitale avaient été déposés !
C’est une bonne nouvelle
Je mange le pain au chocolat acheté avant la 2eme ascension, je me réhydrate bien et ça repart.
Au sommet, deception car aucun point de vue de ce côté . Le reste du col en montant par la Tinée est peu
intéressant question paysage du reste.
Il est 15h50 et je suis encore en état convenable.
Je continue donc les 8 km sur un plateau pour aller au contrôle de passage de Peira-Caiva. Je compte y
trouver un hebergement pour la nuit car il ne me reste plus que 70 km à parcourir mais rien. Je prends une
boisson et je repars pour une belle descente jusqu’à Luceram.
La, je cherche un hebergement masi rien non plus. Grace à l’office du tourisme, je trouve un resto qui
propose des chambres plus loin 5km apres la grave de Peille dans un lieu dit.
Je ne peux refuser . J’appelle. C’est bon.Ouf sinon je me voyais devoir monter encore une ascension pour
aller dormir à la Turbie. Il est 18h30 quand j’arrive à ma fin d’étape. J’ai acheté des pains au lait et du
fromage pour le matin car l’établissement est fermé exceptionnellement le lendemain matin.
Sacré étape et quelle transition entre les paysages du nord de la Bonette et l’arriere pays niçois où je me
trouve.
Le soir, j’apprécierai un vrai repas entierement fait maison. Salade melons bien frais, entrecote sauce
champignons et legumes. Un regal mérité.
Malheureusement, cet hebergement est situé sur une route passante. Malgré les boules quies, difficile de
ne pas entendre les véhicules jusqu’à 23h00 et les poids lourds dès 6h30.
Il fait chaud et la chambre ne comporte qu’une petite ouverture en hauteur vers l’exterieur.

Vendredi 15 juin La Grave de Peille Nice 44 km 854 m de denivele.
Je trainaille au lit. Je n’ai plus qu’une quarantaine de km à parcourir et le tgv n’est prévu qu’à 17h00 à
Nice.Je mange mes pains au lait et mes tranches de fromage à l’eau et je pars tardivement à 8h30.
5 km de faux plat gentil et hop c’est parti pour la derniere ascension vers le village perché de Peille . Il
faut passer de 202 m à 650 m en quelques kilomètres seulement. Cette montée est peu connue . J’ai été
prevenu par claude et Alain qui ont fait le même parcours quelques jours plus tôt et qui ont cette montée
avec le col de Turini dans les jambes.
Moi, je l’attaque sans fatigue donc ça va mais la premiere partie est difficile. Je pense qu’il y a 4 km à 8
pour cent au début puis ça se calme ensuite. Une fois au village, le parcours continue sur une jolie route

pendant 2 km pour passer le col de st Pancrace à 672 m sans panneau d’indication.
Pendant 8 km , je reste sur un plateau pour arriver à La Turbie, commune située au dessus Monaco.
Plusieurs photos s’imposent sous ce beau soleil.
Au contrôle de passage de la Turbie, je discute avec un cyclo qui prend une boisson comme moi. Il vient
de San Remo et va y retourner. Il attend ses copains .
Je repars et je continue la route vers le col d’Eze , souvent emprunté dans la course Paris Nice et souvent
dans le contre la montre final.
Mon contre la montre à moi est d’aller le moins vite possible ce jour car ensuite je dois rester à Nice. Ce
n’est pas un probleme pour quiconque mais avec mon velo, mes bagages , ma transpiration et ma belle
tenue de velo, on peut mieux faire.
Je rediscute avec un cyclo prenant une photo comme moi dans la grande corniche. Lui fait un tour de
France de ses amis.Sympa comme idée.
Juste après le panneau Nice, j’oblique à gauche histoire d’ajouter encore quelques kilometres pour aller au
fort de St Alban. Sur cette route, il y a le plus beau point de vue sur tout Nice.

Je redescends. Il est 11h30 et il est temps de penser à la nourriture. J’achete une salade toute prête, des
abricots et de l’eau. Il me reste 5h00 à attendre.
A moi, la promenade des anglais en mode cool. La météo est parfaite et je respire les odeurs agréables de
crèmes solaires.
La mer est bleue comme sur les cartes postables. Je vois ces transats et parasols sur les plages privées. Je
bave alors banco.
J’arrive à une plage privée de renom en tenue V.C.V.E et je prends un transat et parasol. Le receptionniste
accepte de mettre mon velo dans la reserve. 20 euros mais mes yeux ne vont pas regretter. Me voici
installer au milieu d’allemandes, de russes buvant et mangeant des produits de luxe. Bref, je m’écarte un
peu quand même avec ma salade et mes abricots.
L’avantage de ce lieu est que je peux prendre une douche, disposer des toilettes et apres de retourner voir
toute l’après midi si ces dames vont bien.
Mais qu’est ce qu’il ya comme femmes seules dans ces endroits !!
A h, je quitte cet endroit insoutenable pour mes yeux, je refais quelques petites courses et j’arrive à la gare
pour emballer vite fait mon velo. Ca me prend mn et me voici dans le tgv retour pour Paris Gare de lyon
puis RER jusqu’à MLV Chessy où j’arriverai à 23H30
Je termine ce recit 16 jours après l’avoir terminé.
640 km et surtout 14 982 m de dénivelé.
Malgré le non respect du parcours enneigé m’empêchant de faire le col du Cormet de Roseland et l’Iseran ,
j’arrive pas loin des chiffres prévus par l’organisateur grâce au rajout du col de la Madeleine ( difficile).
Départ le lundi 10h15, arrivée 4 jours plus tard.
Ca fait une moyenne de 3750 m de denivelé par jour.
Ce fut un sacré défi physique à 52 ans et toujours quelques kilos de trop.
La pluie m’a beaucoup moins gêné que la chaleur entre Perpignan et Hendaye en 2017.
si j’aurai eu le même temps chaud, j’aurai cuit et je n’aurai pas pu le faire aussi rapidement.
Il est raisonnable de viser un maximum de 3000 m par jour lorsque l’on roule avec des bagages pourtant
réduits au maximum à 5,7 kgs .
Pour faire un periple en montagne, comme en 2017, il faut prevoir ses hebergements ou partir fin juin et
faire selon la distance parcourue dans la journée.
Mi juin, aucune station n’est ouverte et on peut avoir de grosses difficultés à se loger à velo à certains
endroits.
Je tire un enseignement majeur de ce défi réussi : les petits developpements. Avec les années et les
bagages et de longues étapes à répatition, il m’est devenu impossible rouler avec les développements qui
me permettaient de monter le Ventoux en 1h33 alors que maintenant je mets 2h05 seul.
Alors le 28-32 m’aida grandement.

A refaire, pour une journée où le corps est très fatigué, j’aurai bien voulu avoir 28-34 !!
Voyager en montagne seul avec bagages ne se compare pas avec la montée d’un grand col pendant les
vacances où l on part avec 2 barres dans la poche.
Le deuxieme point qui m’a permis de réussir est le respect de ma fréquence cardiaque de travail en montée
grâce aux conseils de mon cardiologue lors d’un test à l’effort de routine que l’on doit faire tout les 3 ans
après 50 ans lorsque l’on fait du vélo avec de gros efforts.
Alors, j’ai encore envie de repartir. Je savoure mes deux traversées faite en mode intensif mais maintenant
est venu le temps pour moi de faire des étapes moins extrémes .
T.M

Classé sous :Récits longues distances

[Route] Bellegarde-Briançon et Briançon-Nice – 5 – 13 Juin 2018

5 juin 2018 by Claude Enzer

CR du relais Bellegarde-Briançon et Briançon-Nice

5-13 Juin 2018

5 juin 2018

Bellegarde > La Roche sur Foron

57 km / 21 km/h / 900m D+

14h45 > 18h45

Voyage sans histoire entre Paris Gare de Lyon et Bellegarde si l’on excepte qu’il n’y a même plus de compartiment vélo, bref vélos dans les sacs poubelles de 600l qui vont TB.

Départ de Bellegarde jusque La Roche-sur-Foron avec un sac de selle chargé à 2,8 kg. Mon sac de guidon, lui est à 2,1kg, bref pas trop chargé. Température de 34 deg. À la sortie de Bellegarde. Dès le départ, une belle bosse suivi de quelques descentes, mais il y a surtout des montées puisque qu’à l’arrivée, nous sommes 900m plus haut. Une petite averse sur le parcours nous rafraichit. Arrivés au gîte par une grande descente et donc au sec. Gîte très sympa, bien reçu et au repas, une super soupe !

Nom du gîte : Charmagit. La roche sur Foron : Simple,chaleureux et pas cher

6 Juin 2018

La Roche sur Foron > Areches
7:45 > 5:30 / 86 km / 15,6 km/h / 2150m D+

Enfin, on fait du vrai cyclo, bien qu’en montagne, les moyennes sont faibles, il faut donc compter aussi en heures de selle. 2 cols au programme (Aravis et surtout le col des Saisies montés le matin). On a roulé dans le goudron vraiment fondu en cours de travaux. Résultat, nos pneus sont pleins de goudron, impossible de rouler. Nettoyage avec une pierre puis de l’herbe fraiche. Sinon, vous imaginez descendre le col sur du goudron > pas top au niveau sécurité. Les montées se font à une vitesse supérieure à ce que j’avais prévu, env. 8km/h si la pente est à 8%. J’avais tablé sur 6,5 km/h, je suis donc satisfait. Nous déjeunons à Beaufort à 13:45. Le restaurant accepte de nous préparer un « menu express ».
Ensuite, montée vers Arêches. Pas de pluie, un peu lourd, mais bon, on a survécu. Arrivée au gîte où il n’y a quasiment personne, les grands cols étant encore fermés. Le restaurant restera d’ailleurs fermé et nous devrons aller manger à l’extérieur. (là aussi, bien mangé)

Nous savons déjà depuis longtemps que l’Iseran est fermé, ainsi que le cornet de Roseland, nous devrons donc contourner par Albertville et la vallée de la Maurienne. On ne sait donc pas encore où l’on va dormir demain (St Michel ou Lanslebourg où nous avons la réservation puisque nous devions arriver de l’Iseran). Tout dépendra du passage du Galibier.

Nom du gîte : Auberge du Poncelamont. Arèches : TB, même si le restaurant était fermé, faute de touristes.

7 Juin 2018

Areches > Lanslebourg

7h30 > 18h00

7h10 / 145 km / 20,2 km/h /1415M D+

Départ d’Areches sous un temps maussade, mais en descente. On revient à Beaufort, là ou nous avons déjeuné hier midi, passons sans s’arrêter et continuons à descendre jusque Albertville. A la sortie d’Albertville, nous empruntons une départementale parallèle à la N6. On nous a parlé d’un pont fermé, nous le découvrons! Le pont a été soufflé par une explosion de gaz il y a env. un mois et est impraticable pour les voitures. Les photos sont impressionnantes. (regarder le lien) Mais nous, en vélo, on peut passer moyennant des contorsions entre des grillages et des portages de vélo par dessus un parapet. Mais l’essentiel est là, nous passons! On n’arrête pas le VCVE facilement ! Une superbe descente pendant quelques km, puis malheureusement, nous rejoignons la N6. Et là, ce n’est pas le trafic qui nous a gêné, mais de longues lignes droites sans aucun intérêt. Nous roulons en prenant des relais. Seul un arrêt pour pointer dans un village « au hasard » (ce fut Epierre, ça aurait dû être l’Iseran) nous sort un peu de cette monotonie. Je ne me sens pas trop bien, le seul jour de toute notre randonnée. Rien de bien méchant, juste l’impression de vide.

Nous traversons St Jean de Maurienne, où nous buvons un coup dans un café avant de continuer jusque St Michel de Maurienne où l’on apprend à notre stupéfaction que le Galibier est fermé (Internet disait le contraire) et ouvre … demain soir 16h, donc trop tard pour nous. Nous cherchons la gendarmerie (fermée) qui indique que pour les plaintes, il faut aller à … St Jean. Bref, la France est un beau pays, surtout lorsque nous n’avons besoin de rien! Nous décidons donc, la mort dans l’âme de monter jusque Lanslebourg pour passer demain le Mont Cenis puis l’Italie et rejoindre Briançon. La route est longue, pentue, pas intéressante, fréquentée, mais que faire? Rien à part de s’arrêter à Modane et boire un coup ce que nous faisons. Ca coupe ces 40km de montée en 2 et ça améliore le moral. Arrivés à Lanslebourg, dont la route est vraiment trempée, nous trouvons notre gîte réservé quasiment au pied du Mont Cenis. Belle chambre, bon repas, bon accueil, tout baigne ! Le soir au repas, j’ai quand même regardé par où je pouvais m’échapper au cas où une envie soudaine de vomir aurait eu lieu. Mais, à part un appétit modeste, tout s’est bien passé! Bien discuté avec le patron du « gite-hôtel ». Je contrôle à Lanslebourg au lieu du col du Lautaret, becoz la neige!

Nom du gîte : La clé des champs, Lanslebourg. Un peu cher, mais confortable et TB repas.

8 juin

Lanslebourg > Briançon

105km et 2200 m D+

7h45 > 17h50

121 km / 15,7 km/h

12 à 18deg

Super journée! Ce matin dès le départ, on attaque le Mont Cenis après 200m d’échauffement. Bonnes sensations sur les 10 km d’ascension du Mont Cenis. Un peu de neige de chaque côté de la route, mais ce ne sont pas des congères, juste des plaques. Après avoir soulevé, non pas la coupe, mais le panneau indiquant le col (voir photo), bien discuté avec la patronne du relais, un vrai puits de science sur le Mont Cenis depuis l’origine du monde, tout au moins Hannibal et ses éléphants jusque maintenant. Il y a d’ailleurs des fresques qui immortalisent leur passage. Vu, entre autres, un bobsleigh fabriqué par son grand père qui vaut son pesant de cacahuètes. Prise de photos. Puis, le lac du mont Cenis avec un arrêt près du musée et discussion avec des français. Ensuite 30km de descente technique et très agréable vers Susa, ville italienne. Puis comme on était bien bas en altitude, d’abord une petite erreur de parcours (la bonne route, mais du mauvais côté, notre seule erreur), il a fallu remonter. D’abord 4 km relativement violent, puis l’appétit étant ce qu’il est, une bonne plâtrée de pâtes et un expresso italien dans un petit resto de village. Bien sympa. Puis de nouveau 20km de montée jusque Oulx où nous avons pris notre dessert. Encore quelques km avant d’arriver au pied du col de Montgenèvre en zone France avec un peu de pluie dans la montée, quelques arrêts pour des photos. Un tunnel interdit aux cyclistes nous fait attraper quelques sueurs froides. Mais en fait, l’ancienne route sur le côté est devenue une piste cyclable. Nous n’avions juste pas vu le panneau, pas très visible. Nous devenons les rois du pétrole pendant quelques km: Pas de voitures et une superbe route à tunnels pour nous tout seuls. Traversée du village de Montgenèvre, typique, où la maréchaussée française (police et gendarmerie) est plus que présente. Ne cherchez pas, ils cherchent les migrants partout, nous sommes très proches du col de l’échelle, tristement célèbre. En tout cas, ils sont plus nombreux qu’à Saint Michel! Puis 15 km de descente jusque Briançon. Arrivés par la « chaussée », descente de 12% entre la vieille ville et la ville neuve. Impressionnant ! Bref Une très bonne journée de vélo. Les petits soucis d’hier sont passés à la trappe. Maintenant 2 jours de visite à Briançon, on repart lundi pour Izoard et Vars, suivi de la bonnette et autres cols. Et là, tous les cols sont ouverts !

Nom de l’hôtel : Hôtel Mont Brison, Briançon. Au pied de la Chaussée qui va vers la vielle ville. Patrons très sympa, vieilles voitures, près des resto de la ville basse.

11 Juin

Briançon > Jausiers

7h30 > 16h00

6h00 / 93 km / 15,4 km/h / 2300 m D+

Départ de Briançon sous une petite bruine, quelques centaines de mètres d’échauffement et .. on attaque Izoard. Les pourcentages sont dès le départ élevés, l’échauffement est donc mené rapidement. Toute la montée (20km) se fera sous la pluie. Pendant toutes nos journées de vélo, notre vitesse sera entre 6,5 (11%) à 9km/h (5%), la moyenne étant env. 8km/h pour 8%. La montée des cols est donc une vraie école de patience, où il ne faut pas s’énerver et prendre chaque ligne droite et virage comme il vient. S’adapter à la pente et non pas l’inverse. Ne pas trop penser à ce que l’on est en train de faire, tout en étant toujours à l’écoute de son corps. Nous avons tous les deux eu la chance de ne pas avoir eu de souci de santé et le froid et la pluie ne nous ont pas vraiment gênés sauf exception. La première heure jusque Cervière fut plutôt tranquille. Puis à la sortie de ce village, le pourcentage devint plus important et la pluie redoubla. Au départ de Briançon, nous avions une temp de 12deg en haut, et 9deg en haut avec une pluie glaciale. Un car de « seniors » qui nous a doublé 2 lacets plus bas nous fait une ovation. Brièvement, on se croit dans le tour, on est mitraillé comme des vedettes. Une photo devant la stèle effectuée par les dits-séniors, on s’habille pour la descente qui va être dure, je mets mes gants de vaisselle MAPA (Idée géniale sous la pluie froide, je recommande !) et on attaque prudemment la descente. Celle ci n’est pas trop difficile et se négocie bien. Puis, les gorges de la Guil, magnifique. Au milieu, village de Arvieux. Pour moi, pas question de s’arrêter dans le café ouvert, il fait froid, mais pas suffisant pour s’arrêter, on va se refroidir. Mais Alain est frigorifié (le pauvre, il a pas l’habitude !) et me demande de s’arrêter. Donc, on s’arrête. 2 chocolats plus tard, nous repartons toujours avec les gants par dessus les gants vélo. Les clients et la patronne me regardent amusés. Prêt pour la vaisselle,lol !

Arrivés à Guillestre pour le déjeuner que nous prendrons au pied du col de Vars. En fait de déjeuner, des chocolats chauds et un sandwich acheté dans une boulangerie. Nous y verrons un pickup avec caravane sur le châssis qui va nous suivre quasiment jusque Nice. Serveuse sympa..et jolie !!! Rayon de soleil au milieu de la pluie..qui a cessé !

Puis départ vers le col de Vars, pente immédiate et dure. (8% mini) Mais nous le monterons au sec, ce qui n’est pas si mal. Nous le finissons bien, facile. Pointage rapide. Tout au long de ces cols, nous verrons des marmottes qui batifolent le long de la route. Elles sont probablement juste sorties de leur hibernation et ne sont pas sauvages du tout. Elles seront beaucoup plus méfiantes dans un mois ou deux. Ensuite, descente dans les magnifiques gorges d’Ubaye jusqu’à Jauziers au pied de la Bonnette. Notre gîte est une très grande maison, tenue par un couple belge, tombé amoureux de la région. Repas super bien préparé par le maitre des lieux, longue discussion avec tous les convives. Bien agréable de ne pas faire 200b / jour, on peut prendre le temps d’échanger et discuter.

Notre gîte : La Mexicaine, Jausiers : Bien logés, bon repas, TB rapport qualité / Prix.

12/6/18

Jausiers > Valdeblore

7h30 > 18h00

7h10 / 106 km / 14,9 km/h / 2390m D+

Ce jour, un joli plat de résistance, le col de la bonnette, 2715m au sommet, un des plus hauts col d’Europe asphaltés. La montée se fait tranquillement en 2h30 sans difficulté particulière. Le spectacle, malgré l’absence de soleil est magnifique. En haut, on sent bien sûr le manque d’oxygène, mais comme le rythme a été ajusté, pas de souci. Mon plus beau souvenir de toute notre ballade. Des congères plus hautes que nous (voirphot), des lacs, une petite forteresse, lors de la montée. En haut, le col est bizarre. On arrive d’un côté de la montagne, un virage en épingle et on redescend. Même pas un panneau, à part un tout petit. La route asphaltée la plus haute d’Europe démarre de ce col et monte dans la montagne pour se finir 100m dénivelée plus haut. Juste pour pouvoir dire que la route la plus haute d’Europe est en France ! Elle est d’ailleurs fermée pour cause de neige. Nous restons 10-15 mn en haut, la pluie apparaît (9deg) au moment de la descente. La route de ce côté est vertigineuse et nous descendons très prudemment. Au total j’aurais réglé mes patins de freins 3 fois en 7 jours. Nous finissons cette descente, fatigués et énervés (route en mauvais état, pluie, tension nerveuse). Un bon petit resto à St Martin de Tiné, avec pointage, discussion avec 2 anglaises « qui adôôôrent la France », on laisse passer tranquillement une énorme pluie, un éboulement de pierres naturel impressionnant (bruit, poussières, il ne fait pas bon être sur la trajectoire, voir photo)), puis 30km de descente superbe dans les gorges de Tiné avant d’attaquer le col de St Martin, 1000m plus haut. En bas, 24deg puis jusque 32, avant de redescendre à 12deg, le tout en un peu plus d’une heure. En bas, superbe soleil, puis on entend l’orage (première fois). Valdeblore est un groupement de petites communes sur une distance de 10km environ. Notre gite est quasiment la dernière maison du dernier village à 1 km du col. Nous voyons l’orage qui monte de la vallée et qui nous poursuit. Le temps de franchir le portail et de rentrer directement dans le garage (ouvert), des trombes d’eau et surtout la foudre s’abattent sur notre gîte. Nous l’avons échappé belle! Le patron du gîte nous explique que sa box vient de cramer! (Il arrivera finalement à la réparer). Le patron nous sèche tous nos vêtements pas complètement trempés, mais pas secs non plus. Le lendemain, nous repartirons donc au sec. Merci patron ! Nous passerons une très bonne soirée à discuter jusque 23h. Demain encore 115 km et Nice sera rejoint.

Gite : Le grand chalet , Valdeblore : Super convivial, TB mangé, même trop. TB rapport qualité prix.

13/6/18

Valdeblore > Nice

7h30 > 15h00

5h40 / 105km / 18,4 km/h / 1700m D+

Dernier jour de notre périple, TGV à Nice à 17h pour Paris. Départ à 12deg. Il nous reste le Turini, le col de Peille et d’autres petits cols lors de notre descente vers Nice, en passant par La Turbie.

Le col de Turini fût dur. Le seul moment où j’ai vu le compteur à 12%. En plus, au pied du col, 2 panneaux. L’un indiquant le col à 12km, l’autre à 15. Évidemment, inconsciemment, on choisit le 12km. Sauf que à 12km, on est au milieu de la forêt et il n’y a rien de spécial. Du coup, le moral en prend un petit coup. Arrivés en haut au sprint pour le fun, le seul de notre périple. On s’arrête quelques minutes et l’on voit bien que nous sommes au royaume du Monte Carlo. Photos, coupes, autographes sont présents partout. Il y a d’ailleurs quelques « anciennes » en ballade. Descente sympathique avant d’attaquer le col de Peille, nom du village qui se trouve au col. Il fait quasi 32deg. Là aussi, pourcentages importants. On traverse sans s’arrêter, juste un arrêt pour regarder un magnifique point de vue. A partir de là, on sait que ça va être descente quasi non stop jusque Nice. Peu après, au détour d’un village, …la Mer ! Enfin!

Une photo et nous continuons jusque la Turbie pour le dernier pointage. Nous repartons et voyons le panneau Nice (photo). Quelques minutes, et nous arrivons à la gare de Nice, fin du périple.

Retour vers Paris sans histoire. Nous pensions avoir un TGV plein à craquer suite aux grèves, mais en fait, pas trop de monde. Arrivés à l’heure, RER dispo tout de suite et voiture pour rentrer (ça nous évite de remonter le vélo). Arrivés vers 23h30 à Coupvray

Conclusion :

Ce n’était pas un défi facile à réaliser. Surtout, on ne s’attendait pas à être embêtés sur le parcours par la neige qui nous a dérouté 2 fois et nous a fait « éviter » 2 grands cols (Iseran et Galibier).. Mais on vous rassure, d’autres ont été montés à leur place!

Au final, et en prenant notre temps comme nous l’avons fait, ce ne fût pas si difficile que cela. Il faut juste bien se connaître, et choisir un rythme d’ascension correspondant à son niveau physique en fonction de la distance. De bon braquets sont évidemment nécessaires (30*28 pour ce qui me concerne).

Bcp de bruit lié à l’eau qui était partout, fonte des neiges oblige. Quant on passait un torrent, la température chutait de plusieurs deg sur quelques dizaines de mètres. Impressionnant!

..Et que dire du bruit des cloches des vaches et brebis. Cela faisait longtemps que je ne l’avais pas entendu avec cette force.

Quelques chiffres

Partis le 5, arrivés le 13 Juin avec 2 jours d’arrêt à Briançon. (Ce fut une belle idée de couper la traversée en 2. Nous allons probablement le refaire sur la traversée des Pyrénées).

Perdu 2,5 kg seulement. Tout ça pour ça ! Mais on a super bien mangé chaque soir à l’étape. Bref, on a bien vécu.

Au total, 715 km pour & 13055 m de dénivelée, soit moins que ce qui est annoncé. Ce qui est normal. Même en rajoutant des cols non prévus, nous n’avons pas passé Iseran et Galibier. De plus, je soupçonne mon appareil d’être un peu pessimiste (env. 5%) en vérifiant dans le détail une ou 2 étapes / dénivelée officielle.

Un peu de pluie, un peu de froid, un peu de chaleur, mais dans l’ensemble conditions météo parfaites, surtout pour moi qui n’aime pas la chaleur.

Claude & Alain

Des photos ? Pas de souci, voici l’adresse :

https://photos.google.com/u/1/album/AF1QipOP9CLvUDb5IYpYqno4CP13JV9wimmqkp9PjAvt

Classé sous :Récits longues distances

[Route] BRM 200 de Noisiel – 17 mars 2018

17 mars 2018 by Claude Enzer

Gr 1 : Bon, on savait qu’il allait pleuvoir , que le vent serait modéré et plutôt favorable sur le retour. Choses promises, choses dues.
Départ 7h00 pour les 5 du vcve et un triathlète de Montmorency avec un vélo surchargé de prolongateur ( Enzer junior).
les 7 premiers km sont sages puis à la sortie de Guermantes, l’avant de notre groupe de 30 ( on part de 5 mn en 5 mn entre les groupes) accelere.
Une douzaine partent à l’avant dont Philippe le ch’ti.
Le clode etait sagement dejà resté avec l’arriere du groupe.
on se retrouve donc les trois vcve 1./4 puisque JP est VCVE les années du PBP.
Nous respectons le parcours à la lettre. beaucoup passeront par Serbonne en sens interdit et à Jouarre, descendront directement pour gruger 2 km. En bas de Courcelles, au km 46, la pluie fait son apparition.
On bâche!!
C’est reparti pour la Vallée de la Marne, la vigne encore endormie à cette période.
Enfin , Chateau Thierry puis le contrôle 1 à Brasles.
On retrouve les premiers et Philippe qui a bien eu le temps de faire le plein.
L’arrêt de 20 mn est long. Avec la pluie, les gants mouillés, pas facile d’attraper la nourriture dans les poches.
On repart et un peu après, on bénéficie enfin du vent dans le dos.
Avec la pluie continue et la nature encore au repos, on ne peut pas dire que c’était gai.
Il fait environ 5° mais je me felicite d’avoir une casquette pluie avec une grande visière pour ne pas avoir la pluie directement sur les lunettes.
Content aussi de mes  » rainleggs » pour avoir les cuisses et les genoux au sec.
Après la côte douce et reguliere de Villeneuve sur Bellot, 2eme contrôle à Rebais.
Nous retrouvons les premiers qui allaient repartir. Ca tremble pas mal avec le corps mouillé et l’arrêt.
Le sol ressemble au bassin des bébés à la piscine.
Encore un bon 20 mn d’arrêt. il FAUT MANGER et prendre une boisson chaude sinon…
On repart. pause pipi à la demande de Jluc. On s’arrête à trois à la sortie de Chantareine.
Comme Philippe, Jp n’ont pas regardé le parcours, ils prennent de l’avance et ne tournent pas à g.
Le temps que l’on se regroupe et c’est 2-3 km de gratuit en allant jusqu’à Doue. Grrrrrrrrr
Enfin, on reprogresse ensemble en empruntant notre parcours rando à contre sens.
Mouroux, Pommeuse et la côte vers Faremoutiers. On s’attend en haut.
Les pieds et mains froides rendent difficile la sortie pour certains.
Tigeaux, Villeneuve, Jossigny et hop déjà Noisiel à 15h57.
Depuis 1990 que je fais ce brevet, j’ai connu bien pire surtout avec un fort vent de face au retour.
A l’arrivée, c’est le pointage et on demande tous une boisson chaude.
Merci à mon épouse de m’avoir préparé des gaufrettes maison, deux croque monsieur et des pruneaux dénoyautés.
Thierry

Gr 2 : Bon, je ne vais pas évidemment tout reprendre. En haut de la première bosse de Noisiel, déjà 20m de retard que nous comblerons, le Gr 1 jacassant encore plus que nous, pôôôvre Gr2 ! En haut de Guermantes, 50m de retard et nous voyons cet écart augmenter, donc bye bye le Gr 1! Bref, 0 km effectué ensemble, mais c’était prévu. Au fait, je ne suis pas seul. Ya Emmanuel, mon ancien chef, à l’époque où je bossais, que j’ai doucement mais sûrement converti à la longue distance. Il envisage de faire PBP l’année prochaine! Et moi, j’ai pas trop envie de la laisser seul, alors… je réfléchis! Tant pis pour ceux qui pensaient que j’allais préparer la soupe aux contrôles. Crevaison d’Emmanuel entre Villeneuve et Tigeaux, seul pépin sur nos 200km. Il m’a demandé la référence des Durano +, donc, ça devrait plus se reproduire ! Donc, on chache, on jacasse, on roule à 2, à 3, à 4, ça dépend! Il pleut avant Jouarre, on bâche ..et on arrive à Brasles, km 84. JP allait repartir, on échange qq mots. Boisson chaude, petits sandwiches, barres et cacahuètes. On reste 20 mn et on repart toujours sous la flotte. Fait pas chaud ! Emmanuel monte bien les bosses, je monte à ma main. Rebais, km 141 est atteint à 13h30, on reste 25 mn. Petits sandwiches, boisson chaude, banane et fruits secs. Départ au froid pour la dernière étape. La temp de 7deg au départ, n’est plus que de 3-4 deg. Bref, avec la pluie ..fait pas chaud. Pour ce qui me concerne, seules les mains me gênent. Comme bcp le savent, moi, je ne mets rien de spécial qd il pleut, puisque de tte façon, à la fin, tout est trempé. J’économise donc le poids de vêtements mouillés et donc lourds. Aucune erreur de parcours de notre côté, le Claude a bien tout appris! Nous roulons maintenant à 5, l’un d’entre eux ayant cassé son câble de dérailleur AR roule sur le petit pignon. Nous montons Faremoutiers ensemble .. et finissons à 5, donc pas d’arrêt. Nous montons Tigeaux à 5 et finissons à 5..donc pas d’arrêt. Nous finissons donc tous les 5 à Noisiel à 16h34 48sec et 2/10. (La précision à la minute ne me paraît pas satisfaisante !). Boisson chaude, 2 gâteaux et un bon claquage de dents plus tard ds la voiture, une bonne douche fût la bienvenue !

Bref, un 200 difficile, mais comme dirait Thierry, on en a vu d’autres, ne serait ce que le PBP 2007 !!! (Celui-là, pas près de l’oublier). 23,4km/h fût notre moyenne vélo sur le parcours.

Claude

Classé sous :Récits longues distances, Route

[Route] Relais Montbeliard Bellegarde 24-25 octobre 2017

26 octobre 2017 by Claude Enzer

MONTBELIARD BELLEGARDE

24-25 Octobre 2017

322 km – 4808 m dénivelée

24/10 Montbéliard > Bellegarde

162 km – 7h10 > 16h30

Départ de nuit, sachant que le soleil se lève vers 8h10.

Même à cette heure matinale, le trafic automobile est impressionnant. Le bassin industriel va bien à ce que je vois.

Dès la sortie de Audincourt, 6km de Montbéliard, les premières bosses apparaissent. Et elles font déjà pas mal de km. Mise en jambe rapide et efficace. En plus il y a des travaux (route coupée) résultat,  je roule dans les graviers.

Pierrefontaine est recouverte d’une mer de nuages. Photo prise et 5 mn après, je suis sous les nuages

J’emprunte la vallée de la Dessoubre dans le sens montant. Résultat plus de 20b à 1-2% sans interruption. Tout le temps en prise. Petite photo à Gigot pour notre ami Cochonou. Puis je prends à gauche et … ça continue à grimper ! Au total plus de 40b.

Au kilomètre 75 premier arrêt dans un restaurant à Orchamp-Venne. Il est 11h30, trop tôt pour déjeuner. Le restaurateur, très sympa au demeurant me conseille d'aller manger au restaurant de la cascade à Moutiers Haute-Pierre, environ 35 km. Je pars donc illico. Arrivé à 12h45, déjeuner en 35 minutes ce qui est une forme de record. Entrée, plat, dessert, café ! Cochonou en rêve, Claude l’a fait ! Petite descente jusqu'à Lods puis on tourne à gauche et là, longue montée jusqu'à Bolandoz. Encore 15 km de montée. Un peu de plat (évidemment pas tout à fait, le plat est une notion inconnue dans cette région) et descente en direction de Salins-les-Bains. Un peu de gymkana en arrivant et je pointe dans un café à côté des thermes. Patron bien sympathique. Il m'indique la direction d’Arbois par la route directe comme l’indique le road book et que personne ne prend. Facile à comprendre! 11% à la sortie d’Arbois pendant plusieurs centaines de m, puis on revient à du 7-8% pendant … longtemps! Le plus gros pourcentage du Relais. Ensuite, comme après chaque montée, descente vers Arbois que je traverse rapidement. Les vignobles sont partout, vin du Jura oblige. Puis les 3 km de montée en direction de Pupillin, où se trouve mon gîte sont encore une fois difficiles. Elle s'effectue au  milieu des vignes. L’entrée de Pupillin montre que tout le village est tourné vers le vin. Plus d’envie de faire des photos, je regrette, car c’était superbe. Toute la journée ou presque ce fut soleil et température automnale (18deg). Faisant tout le temps nos randos l’été, nous ne connaissons pas trop le bonheur de rouler avec des couleurs automnales. Ca sera le plus beau souvenir de cette ballade. Maintenant, avec le réchauffement, il faut vraiment revoir la façon d’organiser nos randos. Arrivée devant le gîte à 16h30. Accueil très sympathique de la patronne du lieu. Je dispose d'une chambre double, d’une grande salle de bain, de toilettes et d’une cuisine, tout ça pour moi! Le repas du soir est servi avec saucisses de Morteau, patates, salade et surtout cancoillotte. Ensuite, fromage local puis..tartes aux pommes et à la myrtille, le tout pour moi tout seul! Inutile de vous dire que j’ai calé. Ensuite gros dodo!

26 octobre 17

Pupillin – Bellegarde

164 km 7h15 – 18h00

Debout 6h pour petit-déjeuner à 6h30. La patronne est à l’heure. Jambon, fromage, miel local, beurre, confiture, viennoiseries, bref tout ce qu'il faut! Départ de Pupilin à 7h15 dans la nuit. Après quelques minutes sur une toute petite route délicate (mouillée, de nuit avec des feuilles mortes), retour sur une nationale. Arrivée à Poligny, photos pour mon ami Nicolas. Je demande la route pour Plasne. Une dame, présente dans la boutique et qui en vient me dit qu'il y a beaucoup de brouillard en haut du plateau. Cela signifie que ça va encore monter, puis ça sera le brouillard! Montée de 7 km à 7-8%. En haut il y a effectivement du brouillard, mais rien de catastrophique. La route monte et descend pendant plusieurs kilomètres. J'emprunte une toute petite route du côté de Ladoye et son cirque, même pas entrevu. Là aussi, il vaut mieux ne pas avoir de soucis! Descente vers Baume les Messieurs. Le village, en théorie touristique (église clunisienne, grotte, cirque)  semble plutôt sinistré. Je suis supposé pointer mais les 2 restaurants sont fermés. Alors je fais une photo. Une dame de 75-80 ans m’indique le chemin avec une précision monstrueuse pour les 20 prochains km. Il est 9h15, portes et fenêtres sont grand ouvertes, il fait 12deg. Cherchez l’erreur! Sortie de Baume, encore du 9%.... Et pendant pas mal de kilomètres. Puis ça sera un plateau avec un peu de brouillard pendant longtemps. La température du matin était de l'ordre de 9 degrés et a mis du temps avant de monter. Mais vers 11h30, plus de brouillard depuis une heure et il fait 21-22 degrés! Pas mal pour un 25 octobre! Bref sur ce coup-là je me suis bien débrouillé! À Clairvaux-les-Lacs, km 60  je m'octroie une petite pause dans une boulangerie, cookie et iced tea. Première pause de la journée. En fait avec les bosses, je n'avance pas. Le midi, 40 km de retard par rapport au jour précédent. À partir de Clairvaux-les-Lacs jusqu'à Saint-Claude, traversée du désert,  strictement aucune boutique et rien d'ouvert. Je suis le parcours du tour de France, par le col de la Joux, à plus de 1000m. Ce col commence tranquillement à 2-3 % puis, en sortie de virage on passe à 7- 9 %  jusqu'au sommet. Montée déserte encre une fois, que le silence. Lors du passage du tour, ça devait être différent. Après la descente, je suis supposé pointer à Château-des-Prés il n'y a même pas une seule boutique, c’est incompréhensible. À partir de là,  que du bonheur puisque c'est une descente ininterrompue  jusque St Claude. (une trentaine de km)

Il est déjà 13h45. Alors, je me restaure rapidement avec un croque, une omelette et un café. A La sortie de St Claude et avec l’aide d’une automobiliste particulièrement aimable, je m’attaque à une bosse de 15 km jusqu'aux Bouchoux, si l’on excepte une descente à 11% d’1 km. Et heureusement, je suis presque tout le temps à l’ombre, j’aurais presque trop chaud! A un km du croisement, coup au moral. Je me fais doubler par une jeune fille charmante et souriante qui me demande où je vais et puis, elle s’en va! Grrr !

Aux Bouchoux, je suis censé pointer, mais là encore pas de boutiques. Au total, ce jour, 3 contrôles et 3 photos. La bosse continue d'une manière ininterrompue jusqu'à l'Embossieux, 6 km plus loin. Soit encore une bosse de plus de 20km! Là, je suis à presque 1000m, 30km de Bellegarde, je me dis que je vais me laisser descendre tranquillement jusque Bellegarde. Que nenni! Un peu de plat jusque La Pesse. Puis une magnifique route forestière déserte m'oblige encore à monter encore et encore! Je commence à perdre patience, les bosses se montent entre 8 et 11km/h, bref, ça ne va pas bien vite! Sans le triple, je ne serais pas passé. Enfin à Giron, après une première descente un peu délicate (à l’ombre, c’est humide avec feuilles mortes) j'amorce la vraie descente vers Bellegarde! Mais à 10km de Bellegarde, au Pont des Pierres, ça recommence, montées descentes. Arrivée à Bellegarde par la même route que la flèche. A 18h je suis enfin à la gare TGV, celle que Cochonou à oublié de connaître. Compartiment vélo, le contrôleur a "oublié" de me le facturer, bref à 22h, je suis à la gare de Lyon, 23h30 à la maison.

Conclusion:

Superbe ballade, paysage d'automne que nous ne voyons jamais. Les gens et les voitures, aucun problème, Soleil superbe, le gîte à Pelullin que je recommande (3km d'Arbois). Juste un peu froid le matin mais ça c'est normal à la fin octobre.

Dommage que personne du club n’ait relevé le défi de venir! Mais d’un autre côté, rouler seul, faire ce que l’on veut quand on veut est aussi super cool.

Aucune erreur de parcours, pas de défaillance. Juste une vitesse « contrôlée » dans les bosses pour ne pas me mettre dans le rouge. Au total et par un petit calcul simple, si l’on considère 4800 m à 5% de moyenne > ça fait quand même 96b de montée en 2 jours! Bref, ce n’est pas la Seine & Marne !

Claude

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